Etablissements militaires en Seine et Marne

Sur les traces des combats et de combattants
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Yv'
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Re: Etablissements militaires en Seine et Marne

Message par Yv' »

Bonjour à tous,

J'ai trouvé ce passage intéressant dans un recueil de 1919 intitulé Conséquences de la guerre en Seine-et-Marne , étude historique, administrative et économique (rapport au Conseil général) (clic). C'est à la page 54.


Formations et Établissements Militaires
établis en Seine-et-Marne pendant la Guerre.


En dehors des garnisons et des services du temps de paix
(recrutement, intendance, etc.), notre territoire a été occupé
temporairement ou d'une façon permanente par un grand
nombre de formations et d'établissements militaires qui, pour
la plupart existent encore à l'heure actuelle.

Notons d'abord les hôpitaux complémentaires et auxiliaires
à Melun ; à Vaux-le-Vicomte ; à Meaux ; à Noisiel, Jouarre,
Luzancy, Lagny, Brie-Comte-Robert, Tournan ; à Fontaine-
bleau, Avon, Montereau, Cannes-Ecluses, Héricy, Coulom-
miers, Lieusaint, etc., dans lesquels les dévouées infirmières et
collaboratrices des trois Sociétés de la Croix-Rouge ont prodi-
gué leur intelligence pratique, leurs forces et leur dévouement.

Citons aussi l'hôpital Américain de Juilly, qui a rendu les
plus grands services.

Des hôpitaux vétérinaires ont été également créés un peu
partout : ceux de Montereau, Cesson, Mormant, Meaux,
Saint-Augustin furent les plus importants.

L'établissement de la Croix-Bleue, à Moret, a joué égale-
ment un rôle des plus utiles.

Parmi les établissements militaires, il faut mentionner
d'abord l'Ecole d'Etat-Major (Ecole de guerre) installée à
Melun, dans les locaux de l'Ecole normale d'instituteurs
lorsque les événements l'obligèrent à quitter Senlis ; puis les
camps d'aviation de Moissy-Cramayel, Chailly-en-Bière, La
Ferté-Gaucher, Voinsles, Mondreville, La Chapelle-la-Reine ;
un certain nombre de camps Américains, parmi lesquels le
grand centre de ravitaillement de Lieusaint et celui des chars
d'assaut de Bourron, où eurent lieu d'importantes manoeuvres
suivies par les grands états-majors Français, Anglais, Italien
et Américain, en vue de l'utilisation en masse des chars
d'assaut et des tanks.

Le champ de tir de Fontainebleau vit aussi des expériences
d'un intérêt de premier ordre pour les tracteurs d'artillerie
lourde et la défense contre les gaz asphyxiants.

A Meaux fut organisé un grand centre d'instruction auto-
mobile, un parc pour les réparations à Dammarie-les-Lys et
un autre parc à Montereau, près du pont de Moscou, qui
fut ravagé par des bombes d'avions ennemis.

La région de Fontainebleau a donné l'hospitalité à d'im-
portants contingents Polonais. Des camps ont été établis à
Lorrez-Le-Bocage, à Voulx, à Thoury-Ferrottes, où nos alliés
trouvaient le souvenir de leur grand patriote Kociusko, qui a
séjourné de longues années dans la région.

Mentionnons encore parmi les autres établissements le
centre colombophile de Nemours, le centre d'achat de four-
rages de Jouy-sur-Morin, l'entrepôt de réserve générale de
matériel du génie de Ponthierry et celui des munitions d'Hé-
licy, le centre d'instruction de télégraphie militaire de Cesson
et le poste radiogoniométrique de Melun, sans compter les
dépôts de détenus et de prisonniers de guerre.


Usines travaillant pour la Défense Nationale.

Dès le début de la guerre, un grand nombre d'établisse-
ments industriels ont été invités à travailler pour la Défense
Nationale.

Quelques-uns, en raison de la nature de leur fabrication
ou de leur industrie, se trouvaient soumis à la législation sur
les établissements insalubres, dangereux ou incommodes.
Afin d'éviter les formalités préliminaires à l'autorisation,
toujours très longues et compliquées, un décret du 12 décem-
bre 1915 a conféré au Ministre de la Guerre le pouvoir de
délivrer des autorisations provisoires aux usines travaillant
pour la Défense Nationale.

Les plus importants de ces établissements sont :

L'Usine de « l'Air liquide » à La Grande-Paroisse ;

La « Fabrique d'explosifs » de La Genevraye ;

La « Tannerie Bellelille » à Ecuelles.

On compte en outre 25 usines travaillant les obus — 22
travaillant le bois — 3 fabriques de grenades — 8 verreries
ou fabriques d'optique — 3 usines pour avions, etc., etc.



Je vous laisse lire la suite sur le lien que j'ai donné... Image

Yves
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