Bonjour
La Tranchée de Lubeck est en Champagne à l'Ouest de la ferme de Navarin, a coté : Tranchées des Teutonnes, des Gretchens, des Vandales, des Satyres, de la Kultur. Ces noms, portés sur les plans directeurs, ont été donnés par nos Etats-Majors.
Le 67 appartient à la 12e Di (comme le 106 et le 132)
26 Septembre - Message 6ème CA à 127ème DI, 12ème DI, 56ème DI : le 26.9.1915 - 3 heures du matin
« ... La mission du 6ème Corps est de continuer l'offensive en direction générale de Sommepy. 12ème DI, à l'ouest de la route de Somme-Py. 56ème DI, En deuxième échelon, se rassemblera de part et d'autre de la route Souain-Sommepy par brigades accolées, brigade de droite à hauteur de la tranchée d’Eckmühl... »
Cdt
Armand
C'est où Lubeck ?
Re: C'est où Lubeck ?
Sur les traces du 132ème RI " Un contre Huit " et du 294ème RI (le "29-4")
Re: C'est où Lubeck ?
Bonjour,
Armand à raison; c'est la Lubeck de Champagne qui concerne le 67e RI à cette date (cf décès du 67e sur memorial genweb). La fiche en question est donc bien erronée.
Mais "Lubeck" fait partie des noms qui n'ont rien "d'unique au monde"...: le 28 de ce même Septembre 1915, le 60e BCP attaque une "tranchée de Lubekc" ... en Artois ! En deux jours, ce n'est pas celle de Champagne qui a reculé jusque "là-haut"...
Bien à vous,
Achache.
Armand à raison; c'est la Lubeck de Champagne qui concerne le 67e RI à cette date (cf décès du 67e sur memorial genweb). La fiche en question est donc bien erronée.
Mais "Lubeck" fait partie des noms qui n'ont rien "d'unique au monde"...: le 28 de ce même Septembre 1915, le 60e BCP attaque une "tranchée de Lubekc" ... en Artois ! En deux jours, ce n'est pas celle de Champagne qui a reculé jusque "là-haut"...
Bien à vous,
Achache.
Re: C'est où Lubeck ?
Si chez Michel Godin :Merci de la réponse. Et peronne n'a un petit schéma à nous donner ?
A bient^t.
http://pagesperso-orange.fr/champagne14 ... grange.htm
Cdt
Armand
Sur les traces du 132ème RI " Un contre Huit " et du 294ème RI (le "29-4")
Re: C'est où Lubeck ?
Bonjour
La tranchée de Lübeck passait au Nord de l'actuel camp de Suippes.
Une partie en est encore visible derrière le monument de Navarin.
Désolé pour la qualité de cette photo.
Je connais cette croix depuis les années 60, miracle, elle a été préservée, pas comme tous les petits monuments qui gênaient les engins agricoles.
Cordialement,
JPG
La tranchée de Lübeck passait au Nord de l'actuel camp de Suippes.
Une partie en est encore visible derrière le monument de Navarin.
Désolé pour la qualité de cette photo.
Je connais cette croix depuis les années 60, miracle, elle a été préservée, pas comme tous les petits monuments qui gênaient les engins agricoles.
Cordialement,
JPG
-
bernard berthion
- Messages : 3331
- Inscription : dim. oct. 24, 2004 2:00 am
Re: C'est où Lubeck ?
Bonsoir,
pour faire suite au message de J-P Gilotin :
Cordialement BB
pour faire suite au message de J-P Gilotin :
Cordialement BB
Re: C'est où Lubeck ?
Bonsoir
Interessant, car sur la croix figure "disparu".
Même Regiment...
Cordialement,
JPG
Interessant, car sur la croix figure "disparu".
Même Regiment...
Cordialement,
JPG
-
Arnaud Memorial
- Messages : 590
- Inscription : lun. mars 19, 2007 1:00 am
Re: C'est où Lubeck ?
Bonjour à tous,
à mon tour, je fais suite aux différents témoignages.
Voici un extrait des carnets de Roger ACCARIES, qui donne une idée de ce qu'ils ont vécu :
28 septembre 1915
Le lieutenant annonce que nous allons attaquer de nouveau, derrière le 2ème Bataillon qui est couché devant nous.
« En avant ! ».
Nous faisons un bond de 20 mètres. Les balles sifflent de nouveau, claquent dans les arbres. Nous nous couchons. Le 2ème Bataillon ne veut pas bouger. MERLIVAT, le Lieutenant CABOT les exhortent : ils ne veulent rien savoir.
J’ai faim. J’ouvre un sac qui sert de parapet à l’abri où je me trouve. Je partage les biscuits et le chocolat avec 5 ou 6 camarades. Je mange de bon appétit. Il faut faire un nouveau bond. Des rumeurs arrivent. « En avant, les Boches se sauvent, la tranchée est prise ! ». Nous nous levons et crions « En avant ! ».
Le lieutenant tire en l’air un coup de revolver pour faire lever les hésitants. Il tombe sur le dos, se retourne. Le Lieutenant MASSON rampe près de lui. Il nous annonce que le Lieutenant CABOT est mort.
Encore un ! Quelle misère ! Cela me frappe au cœur. La veille, nous avions appris que l’adjudant avait été tué, lui aussi.L’ordre arrive de se replier. Il fait jour. Chacun a hâte de sortir de ce coin.
On se retourne et gagne en rampant le petit bois. Les Allemands s’aperçoivent du mouvement et tirent. Plusieurs sont ainsi touchés.
Je quitte mon trou à mon tour et, passant la courroie de mon fusil à mon cou, je rampe sur les coudes. Je m’arrête pour souffler de temps à autre. J’arrive à un trou de marmite où sont groupés quelques hommes de la compagnie.
Je gagne un trou de marmite proche de celui-ci. Je l’aménage et me couche. Les balles sifflent très nombreuses maintenant. Cela se calme enfin. Nous gagnons sous bois, la route et nous nous reposons un peu.
Nous avons tous des mines de déterrés. On hésite à reconnaître certains. Nous sommes couverts de boue. La soif nous torture. Il faut maintenant creuser une tranchée parallèle à la route. Nous sommes épuisés et devons nous reposer après quelques coups de pioches et de pelles.
De temps en temps, il y a décalage entre les dates sur Mdh et les carnets de Roger.
En général, il prenait ses notes au jour le jour, parfois entre deux attaques. Mais parfois, l'âpreté des combats l'obligeait à reprendre ses écrits plus tard. Fin septembre 15 à cet endroit, ça tapait fort mais il a bien des notes tous les jours, alors je ne sais pas si le lieutenant CABOT est tombé le 26 ou le 28.
cordialement,
Arnaud
à mon tour, je fais suite aux différents témoignages.
Voici un extrait des carnets de Roger ACCARIES, qui donne une idée de ce qu'ils ont vécu :
28 septembre 1915
Le lieutenant annonce que nous allons attaquer de nouveau, derrière le 2ème Bataillon qui est couché devant nous.
« En avant ! ».
Nous faisons un bond de 20 mètres. Les balles sifflent de nouveau, claquent dans les arbres. Nous nous couchons. Le 2ème Bataillon ne veut pas bouger. MERLIVAT, le Lieutenant CABOT les exhortent : ils ne veulent rien savoir.
J’ai faim. J’ouvre un sac qui sert de parapet à l’abri où je me trouve. Je partage les biscuits et le chocolat avec 5 ou 6 camarades. Je mange de bon appétit. Il faut faire un nouveau bond. Des rumeurs arrivent. « En avant, les Boches se sauvent, la tranchée est prise ! ». Nous nous levons et crions « En avant ! ».
Le lieutenant tire en l’air un coup de revolver pour faire lever les hésitants. Il tombe sur le dos, se retourne. Le Lieutenant MASSON rampe près de lui. Il nous annonce que le Lieutenant CABOT est mort.
Encore un ! Quelle misère ! Cela me frappe au cœur. La veille, nous avions appris que l’adjudant avait été tué, lui aussi.L’ordre arrive de se replier. Il fait jour. Chacun a hâte de sortir de ce coin.
On se retourne et gagne en rampant le petit bois. Les Allemands s’aperçoivent du mouvement et tirent. Plusieurs sont ainsi touchés.
Je quitte mon trou à mon tour et, passant la courroie de mon fusil à mon cou, je rampe sur les coudes. Je m’arrête pour souffler de temps à autre. J’arrive à un trou de marmite où sont groupés quelques hommes de la compagnie.
Je gagne un trou de marmite proche de celui-ci. Je l’aménage et me couche. Les balles sifflent très nombreuses maintenant. Cela se calme enfin. Nous gagnons sous bois, la route et nous nous reposons un peu.
Nous avons tous des mines de déterrés. On hésite à reconnaître certains. Nous sommes couverts de boue. La soif nous torture. Il faut maintenant creuser une tranchée parallèle à la route. Nous sommes épuisés et devons nous reposer après quelques coups de pioches et de pelles.
De temps en temps, il y a décalage entre les dates sur Mdh et les carnets de Roger.
En général, il prenait ses notes au jour le jour, parfois entre deux attaques. Mais parfois, l'âpreté des combats l'obligeait à reprendre ses écrits plus tard. Fin septembre 15 à cet endroit, ça tapait fort mais il a bien des notes tous les jours, alors je ne sais pas si le lieutenant CABOT est tombé le 26 ou le 28.
cordialement,
Arnaud
Re: C'est où Lubeck ?
BonjourInteressant, car sur la croix figure "disparu".
Cordialement,
JPG
J'ai vu beaucoup de fiche de disparus avec la mention "tué..." C'est surtout le cas pour les tués en zone adverse qui ont été enterrés en fosse commune sans identification, la plupart du temps dans d'anciennes tranchées. La guerre a duré 4 ans, et bon nombre de soldats sont encore sur le terrain car les obus, pendant toutes ces années, ont constamment bouleversé le sol effaçant l'emplacement des milliers de tombes provisoires ou pulvérisant lors de leur mort le corps des soldats.
JMO du 294 RI - 8/10/1915 mme secteur 358 disparus.
L’aspirant Laby explique bien que les hommes du régiment ont dû revenir à leur tranchée de départ le 8 octobre. Les blessés et les morts sont donc restés dans le no man's land et dans les tranchées allemandes ; d'où le grand nombre probable de disparus ce jour là.
Cdt
Armand
Sur les traces du 132ème RI " Un contre Huit " et du 294ème RI (le "29-4")