Bonjour,
rien de plus naturel, tous les ouvrages sont dotés de système d'évacuation des eaux de ruissellement, il faut tenir compte du fait que certaines batteries étaient alimentées par le chemin de fer militaire, la zone se trouvant face à la batterie est en général en cuvette, zone qui quelquefois est marécageuse, donc il fallait solutionner ce problème, la présence de système d'évacuation s'explique donc! Les premières générations de batteries avaient déjà ce système, certaines possédant même des puits, l'eau étant très utile sur une batterie. Ici, nous avons à faire à une batterie de troisième génération, donc bétonnée, ici en l'occurence, béton armé, ces batteries vont apparaître à partir de 1902, ouvrage complexe, possédant abri sous la barbette, soutes à munitions, ateliers, niches pour les munitions ou gargousses. Ici la batterie reprend apparemment le tracé des batteries de deuxième génération, il faudrait en faire le relever, pour avoir le nombre de pièce, en général 4, mais cela peut monter à 6 ou 8. compter le nombre de niches à munitions, le nombre d'abri. Ensuite sur une des photos, on voit derrière le groupe assis sur la plateforme, le mur de genouillère, apparemment sa hauteur doit être de 1,70m, ce qui laisserait penser que la batterie était prévue pour du 120L de Bange.
Il serait peut-être bon de vérifier en creusant un peu la terre des plateformes, afin de vérifier s'il n'y a de trace de scellement de pivot ou le pivot lui même. le pivot doit se trouver à 80cm environ du mur de genouillère et centrer sur la plateforme.
Il faudra prévoir également de creuser un peu les niches jusqu'à arriver au béton, car on voit bien sur la photo qu'elles ont été quelque peu remblayées. la profondeur de celles-ci, prouve que les munitions étaient stockées debout, et non couchées.
On peut voir également sur la photo que le groupe est assis au sommet de la terre coulante, la plateforme qui se trouve à une hauteur non négligable, n'est accessible au canon que par cette pente, donc voici le principe de mouflage, manoeuvre de force, pour monter le canon sur son emplacement.

Amicalement
Florian
S'ensevelir sous les ruines du fort, plutôt que de se rendre.
La munition n'a ni amis, ni ennemis, elle ne connait que des victimes.
Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi.