Bonsoir à tous,
Dans le cadre de mes recherches sur le 28e RI, je suis à la recherche d'informations sur un certain général Sibille.
J'ai trouvé ceci sur le net :
http://www.14-18enlorraine.com/M4T54.html
Voici sa fiche MPLF :
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 1499392580
Quelqu'un aurait-il des informations sur son parcours ? Quels régiments a-t-il commandés ?
En vous remerciant mille fois
Bien cordialement
Vincent
Recherche information sur le général Sibille
- vincent le calvez
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- vfrederic62
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Re: Recherche information sur le général Sibille
bonsoir Vincent,
voici ce que j'ai trouvé:
19/12/11 général de brigade
Charles Antoine Sibille ( 1853-1914 )
chevalier puis officier de la légion d'honneur
chef de la 64ème brigade
tué le 27/09/1914
avant la guerre: 64 brigade d'infanterie et subdivision de la région de Carcasonne et d'Albi ( 12, 13 ,14 )
voila deja un début
mes amitiés
frederic
voici ce que j'ai trouvé:
19/12/11 général de brigade
Charles Antoine Sibille ( 1853-1914 )
chevalier puis officier de la légion d'honneur
chef de la 64ème brigade
tué le 27/09/1914
avant la guerre: 64 brigade d'infanterie et subdivision de la région de Carcasonne et d'Albi ( 12, 13 ,14 )
voila deja un début
mes amitiés
frederic
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Re: Recherche information sur le général Sibille
Bonjour
Deux mois n'étaient pas écoulés depuis la disparition tragique de l'enfant du pays, Jean JAURES, que la population albigeoise apprenait avec stuppeur, par une lettre du Chanoine BIROT,publiée dans le "Journal du Tarn", la fin tragique de Charles SIBILLE "alors qu'il conduisait, en première ligne, sa brigade à l'assaut des positions ennemies".
Né à Sarreguemines en Lorraine (annexée en 1870), Charles Sibille avait rejoint l'armée française en passant par la Belgique. De la même classe que Pétain, la mobilisation le retrouve Général de la 64ème Brigade à Albi.
Sa disparition a énormément touchée la population albigeoise et tarnaise au même titre que la mort de Jean Jaures (je parle pour les albigeois)
Vincent, je t'envoie la photocopie du dossier que j'ai sur le Général Sibille (vie, parcours militaire, circonstances du décès)
Cordialement à tous
Jean Claude
P.S. :L'avenue qui à Albi passe à côté du Monuments aux Morts porte le nom : "Avenue du Général Charles SIBILLE"
Deux mois n'étaient pas écoulés depuis la disparition tragique de l'enfant du pays, Jean JAURES, que la population albigeoise apprenait avec stuppeur, par une lettre du Chanoine BIROT,publiée dans le "Journal du Tarn", la fin tragique de Charles SIBILLE "alors qu'il conduisait, en première ligne, sa brigade à l'assaut des positions ennemies".
Né à Sarreguemines en Lorraine (annexée en 1870), Charles Sibille avait rejoint l'armée française en passant par la Belgique. De la même classe que Pétain, la mobilisation le retrouve Général de la 64ème Brigade à Albi.
Sa disparition a énormément touchée la population albigeoise et tarnaise au même titre que la mort de Jean Jaures (je parle pour les albigeois)
Vincent, je t'envoie la photocopie du dossier que j'ai sur le Général Sibille (vie, parcours militaire, circonstances du décès)
Cordialement à tous
Jean Claude
P.S. :L'avenue qui à Albi passe à côté du Monuments aux Morts porte le nom : "Avenue du Général Charles SIBILLE"
- vincent le calvez
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Re: Recherche information sur le général Sibille
Bonjour à tous
Un très grand merci à Frédéric et à Jean-Claude.
Et comme d'habitude, je n'en reviens pas de la richesse de ce forum et de la gentillesse de ses participants...
Bien cordialement
Vincent
Un très grand merci à Frédéric et à Jean-Claude.
Et comme d'habitude, je n'en reviens pas de la richesse de ce forum et de la gentillesse de ses participants...
Bien cordialement
Vincent
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Re: Recherche information sur le général Sibille
Bonsoir à tous, Bonsoir Vincent, Bonsoir Jean Claude
Vous m'avez devancé pour le dossier sur SIBILLE. J'ai perdu....néanmoins s'il vous manque quelque chose, je me tiens à votre dispo.
J'ai toujours les oreilles qui bougent lorsque l'on parle de généraux.
Bien cordialement
Gérard
Vous m'avez devancé pour le dossier sur SIBILLE. J'ai perdu....néanmoins s'il vous manque quelque chose, je me tiens à votre dispo.
J'ai toujours les oreilles qui bougent lorsque l'on parle de généraux.
Bien cordialement
Gérard
- vincent le calvez
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- Inscription : mer. nov. 10, 2004 1:00 am
Re: Recherche information sur le général Sibille
Merci Gérard.
Bien cordialement
Vincent
Bien cordialement
Vincent
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Re: Recherche information sur le général Sibille
Bonsoir à tous,
Pour ceux qui ne connaissent pas le visage de ce Mosellan pure souche voir le lien ci-dessous
http://www.image-dream.com/image.php?im ... eudo=gehin
Le général SIBILLE Mort pour la France repose au cimetière de Mandres aux Quatres Tours - Tombe n° 10 - Meurthe et Moselle
Voici un petit texte émanant de JM PICQUART
L’offensive allemande reprend le 19 vers le sud. Flirey, les bois autour de ce village, Seicheprey sont occupés. Une
dizaine de régiments français arrivent le 22 par la route de Toul pour contenir ce mouvement.
Pendant plusieurs jours de violents combats se déroulent sans discontinuer entre Bernécourt et Flirey
puis s’étendent vers l’ouest défendu seulement par les vieux forts sur les collines (Gironville, Liouville, Saint-Mihiel)
et de la cavalerie. Le 25 septembre les Allemands amorcent un léger mouvement de repli vers le nord. Flirey,
Seicheprey puis Xivray sont libérés.
De nouvelles troupes françaises arrivent le 27 septembre devant Richecourt et les bois au sud de la colline de Montsec.
Jusqu’au 11 octobre des combats se déroulent quotidiennement entre Flirey et Apremont mais les Allemands se sont
enterrés dans des tranchées et la ligne de front ne change pas ; Saint-Baussant, Richecourt, Loupmont et Apremont
restent du côté occupé ; Limey, Flirey, Seicheprey, Xivray, Bouconville, du côté français.
A cette date près de la moitié des morts de toute la guerre dans le secteur sont déjà tombés. Les villages qui n’avaient
pas été incendiés comme Seicheprey ou Beaumont sont ravagés par les obus (Flirey, Bernécourt, Rambucourt,
Bouconville, Mandres, Hamonville).
Les renforts arrivés le 22 septembre quittent la région avant le 12 octobre. Ceux arrivés le 27 s’organisent en un corps
d’armée (le 31e) pour tenir les seize kilomètres de front entre Flirey et Apremont.
Cette grande unité occupera ce front jusqu’à la mi-mai 1916.
Bien cordialement
Gérard
Pour ceux qui ne connaissent pas le visage de ce Mosellan pure souche voir le lien ci-dessous
http://www.image-dream.com/image.php?im ... eudo=gehin
Le général SIBILLE Mort pour la France repose au cimetière de Mandres aux Quatres Tours - Tombe n° 10 - Meurthe et Moselle
Voici un petit texte émanant de JM PICQUART
L’offensive allemande reprend le 19 vers le sud. Flirey, les bois autour de ce village, Seicheprey sont occupés. Une
dizaine de régiments français arrivent le 22 par la route de Toul pour contenir ce mouvement.
Pendant plusieurs jours de violents combats se déroulent sans discontinuer entre Bernécourt et Flirey
puis s’étendent vers l’ouest défendu seulement par les vieux forts sur les collines (Gironville, Liouville, Saint-Mihiel)
et de la cavalerie. Le 25 septembre les Allemands amorcent un léger mouvement de repli vers le nord. Flirey,
Seicheprey puis Xivray sont libérés.
De nouvelles troupes françaises arrivent le 27 septembre devant Richecourt et les bois au sud de la colline de Montsec.
Jusqu’au 11 octobre des combats se déroulent quotidiennement entre Flirey et Apremont mais les Allemands se sont
enterrés dans des tranchées et la ligne de front ne change pas ; Saint-Baussant, Richecourt, Loupmont et Apremont
restent du côté occupé ; Limey, Flirey, Seicheprey, Xivray, Bouconville, du côté français.
A cette date près de la moitié des morts de toute la guerre dans le secteur sont déjà tombés. Les villages qui n’avaient
pas été incendiés comme Seicheprey ou Beaumont sont ravagés par les obus (Flirey, Bernécourt, Rambucourt,
Bouconville, Mandres, Hamonville).
Les renforts arrivés le 22 septembre quittent la région avant le 12 octobre. Ceux arrivés le 27 s’organisent en un corps
d’armée (le 31e) pour tenir les seize kilomètres de front entre Flirey et Apremont.
Cette grande unité occupera ce front jusqu’à la mi-mai 1916.
Bien cordialement
Gérard
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Re: Recherche information sur le général Sibille
Vincent - Désolé je n'avais pas vu votre premier message concernant Mandres.
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- Inscription : lun. oct. 18, 2004 2:00 am
Re: Recherche information sur le général Sibille
Bonjour
Le dossier que j'ai transmis à Vincent comporte 24 photocopies c'est pourquoi je n'ai pas mis toutes les informations disponibles sur le forum, par contre n'hésitez-pas pour ceux qui veulent une photocopie de ces documents.
Une petite information suppémentaire sur le Général :
Sur les photos prises pour les obsèques de Jean JAURES, le 7Août 1914, de l'accueil du corps à la Gare d'Albi à l'inhumation au cimetière des Planques à Albi, on peut apercevoir le général en tête des personnalités présentes.
Cordialement à tous
Jean Claude
Le dossier que j'ai transmis à Vincent comporte 24 photocopies c'est pourquoi je n'ai pas mis toutes les informations disponibles sur le forum, par contre n'hésitez-pas pour ceux qui veulent une photocopie de ces documents.
Une petite information suppémentaire sur le Général :
Sur les photos prises pour les obsèques de Jean JAURES, le 7Août 1914, de l'accueil du corps à la Gare d'Albi à l'inhumation au cimetière des Planques à Albi, on peut apercevoir le général en tête des personnalités présentes.
Cordialement à tous
Jean Claude
Re: Recherche information sur le général Sibille
Bonjour,
Concernant le général Sibille, extrait de la Semaine religieuse d’Albi du 31 octobre 1914, ce texte envoyé par l’abbé Birot, archiprêtre de Sainte-Cécile d’Albi et aumônier militaire, à l’un de ses vicaires:
Cher monsieur l’abbé,
Je désire que vous donniez sans retard communication aux fidèles de la paroisse Sainte-Cécile et à la ville, de la mort de Mr le général Sibille, commandant la 64ème brigade d’infanterie, tué à l’ennemi hier, 27 septembre, dans les premières heures de l’après-midi… C’est vers 3 heures que j’ai appris par un agent de liaison que le général avait été frappé. On le disait seulement grièvement blessé. Je suis monté à cheval immédiatement pour me rendre auprès de lui, sachant, par la bienveillance dont nos rapports avaient été empreints, combien ma visite lui serait agréable en un pareil moment. A Z…, l’état-major du général X… m’apprit que l’état du général Sibille était désespéré, qu’il n’avait pas encore pu être rapporté de la ligne de feu, et qu’il était impossible d’arriver à lui. Je m’avançais néanmoins, résolu à tout tenter pour le rejoindre, de concert avec le médecin-major Malaval, qui était parti avec la même intention. Arrivés à Y… en flammes, sous les obus, nous y avons trouvé le corps du général qu’on venait de ramener malgré le danger. Parmi les braves soldats qui avaient exécuté cette manœuvre se trouvait un enfant de l’Albigeois, le jeune Raymond Caussé. Le général reposait sur un brancard, immobilisé par la mort, entouré par son officier d’ordonnance, le colonel Beuvelot, Mr Malaval et moi. Nos mains se sont serrées, nos larmes coulaient ; après un long et douloureux silence et une prière émue, le colonel nous a quittés en disant :
_ Il faut que j’aille commander la brigade.
Il ressort des renseignements que j’ai recueillis que le général a été frappé par un obus qui a éclaté devant lui, en projetant sur lui une grêle d’éclats ; l’un d’eux l’a atteint en plein cœur. Le général est mort debout, comme il marchait seul en tête de ses régiments, pour entraîner les troupes dans une attaque qui devait être périlleuse et meurtrière. Il est tombé sans connaissance entre les bras de son officier d’ordonnance qui n’a pas été atteint et qui a couché le corps dans une tranchée, en attendant qu’il puisse être emporté.
Cette mort du vaillant et loyal soldat qu’était le général Sibille a été un deuil pour toute l’armée de Lorraine. Elle attristera tous ceux qui ont pu apprécier son âme fière et profondément honnête. Albi n’oubliera pas cette haute figure, rayonnante de bonté simple et de noble indépendance. La paroisse Sainte-Cécile, à laquelle il était heureux d’appartenir, ressentira vivement sa perte et lui rendra les devoirs dus à sa situation et à son caractère.
Je vous prie de demander à Mgr l’archevêque de faire célébrer pour le repos de son âme, dès la réception de cette lettre, un service solennel auquel vous inviterez toutes les autorités civiles et militaires. A sa mémoire aimée et respectée, nous joindrons, dans cette prière plus particulièrement poignante, le souvenir de tous les officiers du 15ème et du 215ème régiment d’infanterie et de tous les enfants d’Albi qui ont déjà donné leur vie pour leur pays.
Quant au général lui-même, en le recommandant à Dieu qui aura égard à la noblesse de son sacrifice, ne le plaignons pas. Beati mortui qui in Domino morientur ! Mourir dans le Seigneur, c’est mourir dans le devoir. Et quel devoir a été jamais plus héroïquement, plus noblement accompli ! Je sais que c’est avec une pensée religieuse que le général Sibille se préparait à la mort. Il a eu la fin la plus glorieuse qu’un soldat puisse souhaiter. Il repose maintenant à …, dans la terre de Lorraine dont il a été le fils, qu’il aimait passionnément et pour laquelle il eût certainement été heureux d’offrir sa vie. Nous avons choisi pour le lieu de sa sépulture le village où, pendant trois jours, il a exercé son suprême commandement. Ses obsèques, que j’ai célébrées ce matin dans la petite église de …, et auxquelles ont assisté le général commandant le Corps d’armée, le général commandant la division, le commandant de Torquat et le Dr Malaval, avec tous les officiers disponibles, ont été d’une simplicité émouvante…
Concernant le général Sibille, extrait de la Semaine religieuse d’Albi du 31 octobre 1914, ce texte envoyé par l’abbé Birot, archiprêtre de Sainte-Cécile d’Albi et aumônier militaire, à l’un de ses vicaires:
Cher monsieur l’abbé,
Je désire que vous donniez sans retard communication aux fidèles de la paroisse Sainte-Cécile et à la ville, de la mort de Mr le général Sibille, commandant la 64ème brigade d’infanterie, tué à l’ennemi hier, 27 septembre, dans les premières heures de l’après-midi… C’est vers 3 heures que j’ai appris par un agent de liaison que le général avait été frappé. On le disait seulement grièvement blessé. Je suis monté à cheval immédiatement pour me rendre auprès de lui, sachant, par la bienveillance dont nos rapports avaient été empreints, combien ma visite lui serait agréable en un pareil moment. A Z…, l’état-major du général X… m’apprit que l’état du général Sibille était désespéré, qu’il n’avait pas encore pu être rapporté de la ligne de feu, et qu’il était impossible d’arriver à lui. Je m’avançais néanmoins, résolu à tout tenter pour le rejoindre, de concert avec le médecin-major Malaval, qui était parti avec la même intention. Arrivés à Y… en flammes, sous les obus, nous y avons trouvé le corps du général qu’on venait de ramener malgré le danger. Parmi les braves soldats qui avaient exécuté cette manœuvre se trouvait un enfant de l’Albigeois, le jeune Raymond Caussé. Le général reposait sur un brancard, immobilisé par la mort, entouré par son officier d’ordonnance, le colonel Beuvelot, Mr Malaval et moi. Nos mains se sont serrées, nos larmes coulaient ; après un long et douloureux silence et une prière émue, le colonel nous a quittés en disant :
_ Il faut que j’aille commander la brigade.
Il ressort des renseignements que j’ai recueillis que le général a été frappé par un obus qui a éclaté devant lui, en projetant sur lui une grêle d’éclats ; l’un d’eux l’a atteint en plein cœur. Le général est mort debout, comme il marchait seul en tête de ses régiments, pour entraîner les troupes dans une attaque qui devait être périlleuse et meurtrière. Il est tombé sans connaissance entre les bras de son officier d’ordonnance qui n’a pas été atteint et qui a couché le corps dans une tranchée, en attendant qu’il puisse être emporté.
Cette mort du vaillant et loyal soldat qu’était le général Sibille a été un deuil pour toute l’armée de Lorraine. Elle attristera tous ceux qui ont pu apprécier son âme fière et profondément honnête. Albi n’oubliera pas cette haute figure, rayonnante de bonté simple et de noble indépendance. La paroisse Sainte-Cécile, à laquelle il était heureux d’appartenir, ressentira vivement sa perte et lui rendra les devoirs dus à sa situation et à son caractère.
Je vous prie de demander à Mgr l’archevêque de faire célébrer pour le repos de son âme, dès la réception de cette lettre, un service solennel auquel vous inviterez toutes les autorités civiles et militaires. A sa mémoire aimée et respectée, nous joindrons, dans cette prière plus particulièrement poignante, le souvenir de tous les officiers du 15ème et du 215ème régiment d’infanterie et de tous les enfants d’Albi qui ont déjà donné leur vie pour leur pays.
Quant au général lui-même, en le recommandant à Dieu qui aura égard à la noblesse de son sacrifice, ne le plaignons pas. Beati mortui qui in Domino morientur ! Mourir dans le Seigneur, c’est mourir dans le devoir. Et quel devoir a été jamais plus héroïquement, plus noblement accompli ! Je sais que c’est avec une pensée religieuse que le général Sibille se préparait à la mort. Il a eu la fin la plus glorieuse qu’un soldat puisse souhaiter. Il repose maintenant à …, dans la terre de Lorraine dont il a été le fils, qu’il aimait passionnément et pour laquelle il eût certainement été heureux d’offrir sa vie. Nous avons choisi pour le lieu de sa sépulture le village où, pendant trois jours, il a exercé son suprême commandement. Ses obsèques, que j’ai célébrées ce matin dans la petite église de …, et auxquelles ont assisté le général commandant le Corps d’armée, le général commandant la division, le commandant de Torquat et le Dr Malaval, avec tous les officiers disponibles, ont été d’une simplicité émouvante…
Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - "Le manuscrit de Magerøya ou le Tombeau des quatre ours" (Éditions des Indes Savantes)