Bien qu’ayant été l’un des premiers à sauter dans la tranchée il y a de nombreux mois de cela, je n’ai guère le loisir de participer à sa vie d’une manière assidue et constructive mais je m’autorise quelques sorties sur le terrain de temps en temps.
Lorette, le Chemin des Dames et plus récemment « Charleroi ».
J’ai profité de l’amicale invitation de Philippe (Piou Piou pour le forum) et de Jean-Jacques Hauquier qui organisaient le week-end de la fête nationale belge (21 juillet) la marche Sainte-Remfroid dans l’entité de Mettet.
Ces marches sont le plus souvent consacrées au souvenir napoléonien. Particularité de celle d’Oret : l’accent mis sur la bataille d’août 14. Deux jours durant plusieurs centaines de piou-piou, de zouaves et de tirailleurs algériens défilent et reconstituent les combats de Wagnée et du ravin des Bruyères. C’est vraiment impressionnant : ambiance festive mais soucis de l’exactitude historique. Je ne sais pas si les Belges sont les plus braves de la Gaule comme le disait Jules C. ils sont en tous cas les plus fous comme l’affirmait le non moins célèbre Obelix.
Quelques photos :

Derrière les lignes allemandes : Phil (en Bourgmestre de 1914) et Jean-Jacques (capitaine d’infanterie de ligne). Jamais bien loin des jolies infirmières…

Les tirailleurs algériens procèdent la sortie de la châsse.

Les 25e et 136e RI attaquent dans une charge désepérée pour permettre au Xe corps de retraiter.

Phil et son fils encadrent Gérard Guldner le neveu d’un mosellan du 74e IR tombé à Oret en août. Grâce à Phil, Gérard a pu retrouver la stèle sous laquelle sont aïeul avait été inhumé.

La nécropole de Belle-Motte

Le champ de bataille de Belle-Motte à proximité de la cote 201 où fut blessé grièvement le général Boë. Le 25e RI y fondit presqu’entièrement.

Le cimetière d’Auvelais qui est dans un triste état…

Le défilé d’Oret vu de l’emplacement d’une batterie allemande à proximité de l’hôpital de Biesme. C’est dans cet interstice que l’arrière-garde du Xe corps se replia (à gauche Wagnée, à droite le ravin des Bruyères) permettant ainsi à la Ve Armée de ne pas être prise en tenaille.
Jean-Jacques et Philippe connaissent cette bataille heure par heure et minute par minute. Ça a vraiment été un régal…
Amicalement,
Anthony