Si on suit votre argumentaire que deviennent les soldats volontaires engagés pour la durée de la guerre et morts sur les champs de bataille ou dans les formations sanitaires ? Et si le sacrifice doit se mesurer à l’aune quasi-exclusive de la contrainte alors ne devrait-on pas rebaptiser « Mort pour la France » en « Mort à cause de [ou par] la France »?Je ne suis pas tout-à-fait d'accord avec ce que vous dites. Si on veut faire une gradation du statut de "mort pour la France", le poilu, mobilisé, obligé de quitter sa famille, son village, son métier, pour rejoindre l'Armée, où la Loi et la rigueur de la Justice Militaire exigent de lui qu'il obéisse à son Supérieur, lequel peut lui ordonner de sortir de la tranchée pour courir au devant des tranchées ennemies, etc...
Votre comparaison du désobusage à une quelconque activité dangereuse a ses limites. Connaissez-vous beaucoup d’activités dangereuses dont la raison d’être est une conséquence directe de la guerre ? Sauf erreur les opérations de désobusage et de déminage ont été assimilées à des actions de guerre donc juridiquement ceux (civils et militaires) qui les pratiquèrent auraient dû êtres assimilés à des combattants et comme tel reconnus morts pour la France après la guerre 14-18 et donc figurer sur les livres d’or communaux. Il semble que ce soit la cas pour les démineurs après la Seconde Guerre mondiale.
Concernant les circonstances tragiques de la mort de votre grand-mère (merci d’évoquer ici sa mémoire), ces catégories de victimes ne semblent en tout cas pas avoir été oubliés par la loi du 28 février 1922 (voir Article 1 et 2) mais l’initiative de la demande d’attribution de la mention MPLF incombait alors à la famille :pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 3076_1.htm
Je partage votre perplexité sur les cas de soldats que vous évoquez comme indûment reconnus MPLF.
Cordialement,
Séverine