Bonjour à tous
Il s'agit du soldat CHOLLAT TRAQUET Joseph Eugène
Né à St Geoire en Valdaine (Isère) le 22/01/1888
N° Matricule 1205 au recrutement de Bourgoin (Isère)
30è R.I.
Fiche MPLF et Fiche Matricule indiquent décédé le 25/09/1914 à Foucaucourt (Somme)
Le JMO du 30è R.I. confirme des pertes énormes pour cette journée du 25/09/1914 à Foucaucourt (Somme)
La base des sépultures de guerre (SGA) indique
Joseph Eugène CHOLLAT TRAQUET
Mort pour la France le 25-09-1914 (Fauconcourt, 88 - Vosges)
Né(e) le/en 22-01-1888 à St Geoirs (38 - Isère)
Grade: soldat de 2e classe
Unité: 30e régiment d'infanterie (30e RI)
Classe: 1908
Bureau de recrutement: Bourgoin (38)
Matricule au recrutement: 1205
MentionMort pour la France
Lieu de sépulture: Saint-Dié-des-Vosges (88 - Vosges, France)
Nom du site de sépulture: Nécropole Nationale 'LES TIGES'
Type de sépulture: tombe individuelle
Carré de la tombe: B
Numéro de la tombe: 514
Que doit on penser de ceci ?
Sous cette croix, un autre soldat !!!!
Surtout que le 30è R.I. a eu énormément de disparus le 25/09/1914 à Foucaucourt (Somme), ayant reculé sous la pression de l'ennemi et les pertes (1er Bataillon ayant été pratiquement anéanti, une centaine de rescapés seulement)
Le décès du soldat Joseph Eugène CHOLLAT TRAQUET est validé seulement le 22/05/1918 par le tribunal de Bourgoin (Isère)
Cordialement
Maurice
Tué dans la Somme, Inhummé dans les Vosges !!!!!!!!
Re: Tué dans la Somme, Inhummé dans les Vosges !!!!!!!!
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Eric Mansuy
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Re: Tué dans la Somme, Inhummé dans les Vosges !!!!!!!!
Bonsoir Maurice,
Le commandement d’étapes de champ de bataille de Saint-Dié (1re Armée), le 16 septembre 1914, puis l’ambulance 14/7, en juin 1915, ont établi des plans et listes des pertes du secteur de Saint-Dié. Les morts du 30e RI y ont occupent une place non négligeable, mais le nom de CHOLLAT TRAQUET ne figure sur aucun de ces documents.
Second point, les combats de la fin août 1914 : le 30e subit des pertes très importantes entre le 25 et le 29 août (1330 hors de combat ce jour). Quid de ces hommes, inhumés aux Tiges ? Je passe au crible ces différents cas.
BOCCON DOURE : mort le 23 août 1914 en formation sanitaire à Saint-Dié, inhumé originellement dans le cimetière de la rive gauche. Idem pour LAPLACE, LAPERRIERE, JOLLY. Tous ces hommes reposent dans la partie A des Tiges.
Dans la partie B de la nécropole :
REBET, tué près de Saint-Dié, a eu une fiche MPLF mentionnant d’abord Rothau comme lieu de décès ; pour LACRAZ, VEYRON, GONDAT, LANEYRIE, GIROD, GENOSY, BOUVIER, DREVON, MULDINET, LAYDEVANT, MUGNIER, ABRUZE, LONG, FALCY, METRAL, RAVIER, CHAL, les données des fiches de décès sont correctes ; DALLEMAGNE est censé avoir été tué à Taintrux le 26 septembre 1914 ; ACCAMBRAY est mort, selon les sources, à Saulcy ou aux Raids de Robache ; POMMET, selon deux sources distinctes, est mort à Rothau le 20 août ou à Saint-Dié le 26 août ; sur la fiche MPLF de BONNET PIRON, la date de décès fixée au 26 septembre 1914 a été corrigée en « 31 août » ; le décès de BOUJON, originellement fixé le 29 septembre, a été rétabli au 7 septembre, mais son lieu de décès n’a pas été enregistré par les services de l’état civil militaire, localement ; pour GRIOT, seule la date de décès a été enregistrée (le 22 août 1914), mais pas son lieu de décès, qui serait Rothau ; pour PILLET Jean Gabriel, l’erreur commise est la même que pour CHOLLAT TRAQUET (mort fixée le 25 septembre 1914 à Foucaucourt (Somme)), etc.
Je n’ai pas le temps de vous faire toute la liste, mais de toute évidence, la mort de CHOLLAT TRAQUET a dû avoir lieu le 25 août (ou 29 août, erreur de graphie plausible), et non le 25 septembre. La masse de corps et d’informations à gérer, à cette période très chargée pour ce qui concerne le regroupement des corps, a fait le reste. Il est d’ailleurs à noter que, pour CHOLLAT TRAQUET comme pour PILLET, le registre primitif des Tiges ne porte ni lieu de première inhumation, ni date de transfert au cimetière national. Voilà qui n’a pas arrangé les choses.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Le commandement d’étapes de champ de bataille de Saint-Dié (1re Armée), le 16 septembre 1914, puis l’ambulance 14/7, en juin 1915, ont établi des plans et listes des pertes du secteur de Saint-Dié. Les morts du 30e RI y ont occupent une place non négligeable, mais le nom de CHOLLAT TRAQUET ne figure sur aucun de ces documents.
Second point, les combats de la fin août 1914 : le 30e subit des pertes très importantes entre le 25 et le 29 août (1330 hors de combat ce jour). Quid de ces hommes, inhumés aux Tiges ? Je passe au crible ces différents cas.
BOCCON DOURE : mort le 23 août 1914 en formation sanitaire à Saint-Dié, inhumé originellement dans le cimetière de la rive gauche. Idem pour LAPLACE, LAPERRIERE, JOLLY. Tous ces hommes reposent dans la partie A des Tiges.
Dans la partie B de la nécropole :
REBET, tué près de Saint-Dié, a eu une fiche MPLF mentionnant d’abord Rothau comme lieu de décès ; pour LACRAZ, VEYRON, GONDAT, LANEYRIE, GIROD, GENOSY, BOUVIER, DREVON, MULDINET, LAYDEVANT, MUGNIER, ABRUZE, LONG, FALCY, METRAL, RAVIER, CHAL, les données des fiches de décès sont correctes ; DALLEMAGNE est censé avoir été tué à Taintrux le 26 septembre 1914 ; ACCAMBRAY est mort, selon les sources, à Saulcy ou aux Raids de Robache ; POMMET, selon deux sources distinctes, est mort à Rothau le 20 août ou à Saint-Dié le 26 août ; sur la fiche MPLF de BONNET PIRON, la date de décès fixée au 26 septembre 1914 a été corrigée en « 31 août » ; le décès de BOUJON, originellement fixé le 29 septembre, a été rétabli au 7 septembre, mais son lieu de décès n’a pas été enregistré par les services de l’état civil militaire, localement ; pour GRIOT, seule la date de décès a été enregistrée (le 22 août 1914), mais pas son lieu de décès, qui serait Rothau ; pour PILLET Jean Gabriel, l’erreur commise est la même que pour CHOLLAT TRAQUET (mort fixée le 25 septembre 1914 à Foucaucourt (Somme)), etc.
Je n’ai pas le temps de vous faire toute la liste, mais de toute évidence, la mort de CHOLLAT TRAQUET a dû avoir lieu le 25 août (ou 29 août, erreur de graphie plausible), et non le 25 septembre. La masse de corps et d’informations à gérer, à cette période très chargée pour ce qui concerne le regroupement des corps, a fait le reste. Il est d’ailleurs à noter que, pour CHOLLAT TRAQUET comme pour PILLET, le registre primitif des Tiges ne porte ni lieu de première inhumation, ni date de transfert au cimetière national. Voilà qui n’a pas arrangé les choses.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Re: Tué dans la Somme, Inhummé dans les Vosges !!!!!!!!
Bonsoir Eric
Merci pour cette réponse rapide et documentée
Dommage que le JMO du 30è R.I. n'ait pas des relevés détaillés des pertes comme certaines unités (seulement les officiers).Ces relevés existent sûrement, mais ne sont pas intercalés dans le JMO.
Il semblerait donc que le soldat CHOLLAT TRAQUET soit décédé au mois d'aout 1914, ce qui expliquerait sa tombe dans la nécropole de St Dié.
Cordialement
Maurice
Merci pour cette réponse rapide et documentée
Dommage que le JMO du 30è R.I. n'ait pas des relevés détaillés des pertes comme certaines unités (seulement les officiers).Ces relevés existent sûrement, mais ne sont pas intercalés dans le JMO.
Il semblerait donc que le soldat CHOLLAT TRAQUET soit décédé au mois d'aout 1914, ce qui expliquerait sa tombe dans la nécropole de St Dié.
Cordialement
Maurice
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