Question sur les permissions !

[Laurent59]

Bonjour à tous, après avoir revu le film de Christian Carion "Joyeux Noel", un sujet évoqué dans le film m'avait échappé...les permissions pour les gars du Nord Pas de Calais dont le secteur était conquis par l'allemand ! Ou allaient les permissionnaires puisqu'ils ne pouvaient plus retourner chez eux ! ? si vous avez des témoignages...merci.

Laurent.

[Jean RIOTTE]

Bonjour à toutes et à tous,
Bonjour Laurent,

" Billet de logment du soldat sans famille.
Créée et présidée par le président du tribunal civil de Bayonne, M. Destandau, cette oeuvre fonctionne depuis septembre 1915. Son but est d'offrir un foyer familial à des soldats qui appartiennent aux régions envahies. Mobilisés en 1914, les soldats du Nord ou de l'Est de la France sont en effet sans nouvelles de leurs parents, enfants ou épouses, et le resteront jusqu'à la fin de la guerre. La plupart ne savent où passer leur permission de détente.
La liste des familles d'accueil n'a pas été conservée mais on sait que la caisse de l'association verse au soldat un viatique à l'arrivée et au départ et leur envoie de temps en temps de l'argent, lorsqu'ils sont au front, et enfin adresse à ceux d'entre eux qui n'ont pas de marraines généreuses des petits colis de conserves, chocolats et autres denrées destinées à améliorer la nourriture de l'intendance.
En outre, lors de sa permission à Bayonne, le soldat a droit à une représentation gratuite au cinéma La Féria ou à une représentation au théâtre. L'aller et le retour de Bayonne à Biarritz lui sont offerts gratuitement afin qu'il puisse aller voir l'océan. De 1914 à 1918, 247 permissionnaires trouvent un foyer d'accueil à Bayonne. La caisse de l'oeuvre est alimentée par des souscriptions ouvertes dans les colonnes du Courrier de Bayonne."
Sources:Avant Oubli.Soldats et civils de la Côte basque durant la Grande Guerre, de Joël Rocafort, aux Editions Atlantica.

Je pense que dans beaucoup de régions et de villes de France des initiatives similaires ont éxisté.

Cordialement.
Jean RIOTTE.

[stcypre]

Bonjour à tous, après avoir revu le film de Christian Carion "Joyeux Noel", un sujet évoqué dans le film m'avait échappé...les permissions pour les gars du Nord Pas de Calais dont le secteur était conquis par l'allemand ! Ou allaient les permissionnaires puisqu'ils ne pouvaient plus retourner chez eux ! ? si vous avez des témoignages...merci.

Laurent.

Bonjour Laurent,

Effectivement sujet à débattre. Pour la petite histoire je travaille sur mon 4ème livre qui va concerner l'occupation allemande 14-18. Les soldats issus des régions occupées étaient les "parents pauvres" de la nation. En effet ils ne recevaient pas de courrier des leurs, ni de colis. Pour les permissions ils étaient regroupés dans des centres de repos où ils trouvaient de nombreuses distractions mais le plus souvent ils étaient accueillis chez de généreuses marraines de guerre. D'ailleurs ce marrainat avait été créé pour ces soldats. Les marraines leur envoyaient des colis et leur adressaient des lettres. Pour le repos de ces militaires, elles les hébergeaient, les nourrissaient et, comme on dit, plus si affinités...
A votre disposition. Bien amicalement...

[Stephan @gosto]

Bonsoir Laurent,

De passage à Paris aujourd'hui (tu as le bonjour de Christian C. ), je me suis baladé du côté de Saint-Sulpice. Sur le mur du Séminaire de Saint-Sulpice (bâtiment qui se trouve à droite de l'église) quelques plaques sont aposées. L'une d'elles rappelle que le Séminaire, entre 1914 et 1918, fut un lieu d'accueil pour les réfugiés belges ainsi que pour les permissionnaires des régions envahies. Malheureusement, je n'avais pas mon appareil photo sur moi... Une prochaine fois.

Amicalement,

Stéphan

[Stephan @gosto]

C'est re-moi,

J'avais oublié ce document que j'ai ici : une belle plaquette hommage aux Parrains de Reuilly donnant la copie de lettres reçues, en témoignage de reconnaissance, des poilus "isolés" qui bénéficièrent de l'aide et de l'accueil de cette institution.

Amicalement,

Stéphan

[Laurent59]

Bonsoir Laurent,

De passage à Paris aujourd'hui (tu as le bonjour de Christian C. ), je me suis baladé du côté de Saint-Sulpice. Sur le mur du Séminaire de Saint-Sulpice (bâtiment qui se trouve à droite de l'église) quelques plaques sont aposées. L'une d'elles rappelle que le Séminaire, entre 1914 et 1918, fut un lieu d'accueil pour les réfugiés belges ainsi que pour les permissionnaires des régions envahies. Malheureusement, je n'avais pas mon appareil photo sur moi... Une prochaine fois.

Amicalement,

Stéphan

Bonjour à tous, merci Stephan...je vais probablement recontacter Christian C. pour son prochain projet !

Laurent

[JUANMARCO49]

Bonsoir Il semble qu'il n'y ait pas de réponse unique à votre question, à la lecture du réglement général des permissions et congés, paru dans le bulletin des armées de la République du 12 septembre 1917, et qui ne compte pas moins de 265 articles et des annexes. Les articles 251 et 252 par exemple fixent la zone des armées dans lesquelles les militaires peuvent se rendre sans l'autorisation des généraux commandants de région, les articles 254 et suivants précisent les conditions dans lesquelles les militaires peuvent se rendre à Paris etc etc.

[Tristan Hylar]

Bonjour à tous !

J'ai une interrogation sur les permissions et après avoir parcouru les sujets consacrés à cette question, je n'ai pas trouvé de réponse. Quel était le règlement concernant le port d'armes durant les permissions : les soldats étaient-ils désarmés lors de leur retour à l'arrière ? Il me semble logique qu'ils l'aient été, mais le personnage que j'étudie - Jacques Vaché - est notamment connu pour avoir dégainé son revolver lors d'une représentation théâtrale à Paris en juin 1917. Est-il possible qu'il ait eu son arme avec lui lors de sa permission ?
Merci d'avance pour vos réponses
Bien cordialement - et bonnes fêtes de fin d'année !

Tristan Hylar