Je suis étonné

[gerard mathern]

Bonsoir,

Je viens de commencer la transcription d'un carnet de guerre d'un cavalier du 2ème Dragons. LE JMO de ce régiment m'apprend, à partir d'un discours de son Colonel daté du 19 août 19, qu'il importait de ne pas oublier les 148 morts de ce régiment pendant la Grande Guerre ! Pour avoir travaillé sur d'autres régiements comme le 158è RI ou le 217è RI, je suis tenté naturellement de comparer les pertes (1200 morts en une journée à Verdun pour le 217è), je suis étonné par la disparité des pertes selon les corps de troupe. Quelqu'un peut-il me donner son sentiment à ce sujet ?
Bien cordialement à tous.

Gérard Mathern

[Stephan @gosto]

Bonsoir Gérard,

C'est vrai que la confrontation de ces chiffres est étonnante, mais finalement assez compréhensible dès lors que l'on tient compte du rôle joué par la cavalerie durant la guerre. Même démontés, la plupart des cavaliers en tranchées n'étaient pas exposés de la même mainière que les fantassins. La création de quelques régiments de cuirasssiers à pied et leur engagement dans des opérations importantes ne peut suffire à inverser la tendance...

Il faut cependant prendre en compte que bon nombre de cavaliers on choisi de quitter leur arme afin de servir dans l'aviation, la biffe ou d'autres armes comme l'artillerie d'assaut et que beaucoup laissèrent leur vie non plus en tant que cavalier mais en tant que pilotes, fantassin, etc.

La lecture de quelques témoignage de cavaliers, sur cette question, est assez intéressante : elle montre devant quelle dilemne se sont retrouvés ces hommes une fois rendue évidente la quasi inutilité de leur arme...

Amicalement,

Stéphan

P.S.

Pertes (décédés + disparus) de la cavalerie durant la guerre : un peu plus de 22.000 hommes. Pour l'infanterie : largement plus d'un million... Alors, effectivement, cela se ressent à la lecture des J.M.O....

[Terraillon Marc]

Bonjour

Pour rejoindre l'avis de Stephan, on note également à la lecture des historiques de cavalerie que ces unités ont souvent attendu la percée en arriere des troupes d'infanterie. Il suffit de compter le nombre de percée pour connaitre l'engagement de la cavalerie ...

A bientot

[gerard mathern]

Merci Stephan, merci Marc, de ces réponses qui éclairent ma lanterne. Si l'on voulait sauver sa peau, il valait mieux être cavalier, sauf à tomber sur des "pattes de corbeau" évoquées sur un fil voisin. PAr contre, si l'on voulait véritablement être au coeur de la mêlée, il fallait être biffin. Avec le recul, on a tout de même froid dans le dos.
Cordialement à vous.

Gérard Mathern

[Roger]

bonjour

Justement en parlant de temoignages concernant les cavalier qui ont quitter leur arme afin de servir dans l'infanterie , je vous conseil vivement le livre La ruée, de Robert Desaubliaux Bloud, 1920 .

L'auteur fit campagne comme cavalier au 11eme cuirassier du 31 juillet 1914 au 13 juillet 1915, date à laquelle il passa dans l'infanterie.
cdt Roger

[gerard mathern]

"Aligato" (?) Roger. Je note cet ouvrage dans mes recherches futures. Cela me fait penser que l'argument qui oppose les "volontaires" des "subisseurs" trouve ici une réponse partielle. Sans doute, René Desaubliaux, cavalier, voulait-il en découdre plus activement et passa dans l'infanterie pour cela. Mais tous les cas de figure devaient se présenter et il dvant bien y avoir des deux cas de figures dans toutes les armes.

Cordialement.

Gérard Mathern

[garnier jean pierre]

Bonsoir
La France engage en 1914 72 divisions d'actives et de réserve pour 10 divisions de cavalerie...
1 Régiment de cavalerie = 640 sabres.
L'école de cavalerie française est considérée comme la meilleure d'Europe en 1914.
Un dragon fait état en août 14 de 60 kms parcouru en moyenne sous la chaleur.
Le corps de cavalerie Sordet en "ballade" au début de la guerre en Belgique (1500 kms de chevauchée) reviendra fourbu mais non sans avoir obtenu quelques victoires, quand la cavalerie allemande ne se défilera pas.
La cavalerie allemande évite toute confrontation avec la française, mais ne rechigne pas à l'attirer vers les mitrailleuses prussiennes.

La cavalerie française subiera de lourdes pertes dans ces circonstances.
Je n'ai pas connaissance des pertes totale par rapport à l'effectif des unités de cavalerie qui resteront toujours constantes pendant la guerre .

Les charges de cavalerie ont laissé la place aux mitrailleuses ,artillerie (lourde...)
aviation etc...ce qui expliquera ce désir de mutation pour certains.
En octobre 1918, on dénombre quand même plus de 98000 cavaliers (France + alliés). Alors que la guerre de mouvement a repris ses droits.
Alors les cavaliers ? "des embusqués "? pas si sûr.
Cordialement
JPierre.

[jochari 33]

Bonsoir tout le monde
Je monte aux creneaux :il est certain que 14-18 fut avant tout une guerre de "biffins" ;dieu sait ce qu'il ont dut endurer les pauvres hommes . Mais les cavaliers ne furent pas mieux lotis ,d'autant qu'il furent souvent a pied , au coté de l'infanterie dans les tranchées ,dés la la course à la mer.
"Jetés en toute hate dans les tranchées de l'Yser,de Dixmude à Ypres, sans baillonnettes, engoncés dans leur lourd manteau à pélerine, trente mille cavaliers soutinrent du 25 octobre au 25 novembre 1914 le choc d'une grande partie de l'armée allemande...." (Extrait de l'historique du 8è RCC )( regiment dont si quelqu'un a quelque chose, je suis ,bien sur ,toujours preneur ....)
Encore un petit détaille rèvélateur ,le chant du 4è dragon (du temps ou l'on faisait encore son service) disait :" ho! terre de detresse ,ou nous devons sans cesse piocher ,piocher, piocher ."Il semblerait que les anciens du régiment ne furent pas toujours a cheval....
Bien cordialement Richard

[Gilles ROLAND]

Bonjour,

Voici un montage d’un fascicule (avec une belle faute d’orthographe) acheté à Dormans.



Cordialement

Gilles