Ce 24 août je me suis rendu à Blercourt pour faire quelques photos de cet exceptionnel cimetière où fût enterré des centaines de soldats morts des combats de Verdun.
En effet, pour ceux qui le connaissaient, il restait dans ce carré environ une quarantaine de tombes.
Mais qu’elle ne fût pas ma surprise, les tombes ont toutes été cassées, près du carré, un véhicule de l’ONF où le responsable du chantier m’explique qu’ils ont été mandatés de démolir les tombes afin de les regrouper dans une fosse commune. Les plaques ont été déposées, il faut le dire soigneusement, ainsi que les signes religieux.
Ils m’ont informé que demain, les tombes seront ouvertes et les restes seront regroupés dans une fosse…
Pour les plaques, le Maire ainsi que le Souvenir Français ont été informés, mais ne savait pas à l’heure actuelle leurs destinations ???
S’il est vrai que ces tombes n’étaient plus entretenues, il n’en demeure pas moins que plus de 90% étaient identifiées. (soldats, sous-officiers, officiers). Ce carré de Blercourt faisait parti de l’histoire des combats de Verdun.
Situé à l’extérieur du village, à flan de colline sur environ 15ares, il dérangeait ???
Le souvenir Français a pour mission l’entretien des tombes et de recenser depuis environ un an les tombes qui ne sont plus entretenues et suivant les cas de les rassembler dans une fosse commune, mais de là à démolir un carré militaire pour que des soldats MPLF identifiés deviennent des soldats inconnus et regroupés dans une fosse, j’ai du mal à comprendre.
Bien entendu, étant moi-même président d’un comité du Souvenir Français, j’adresse par ce même message un courrier au délégué général du Souvenir Français afin de lui faire part de mon indignation.
Une plaque parmi tant d’autre ;
20 août 1891 – 3 juin 1916
GASTON PISIER
Sergent fourrier du 150ème d’infanterie 10ème compagnie
Blessé mortellement à Verdun le 3 juin 1916 et inhumé le même jour à BLERCOURT (Meuse)
A NOTRE TRES REGRETTE FILS AINE
Camp des Romains et la frontière… La Vie, pourtant te semblait belle,
Argonne, Champagne et puis Verdun ! Tout souriait à ton Avenir
Après vingt-trois mois de misère, Hélas ! la Mort, toujours cruelle,
C’est là que tu tombas soudain… N’a laissé que ton souvenir.
Asnières, ce 3 juin 1917.


cordialement,
Marc