Colonel François DUBOIS au 160e RI

[joept]

Bonjour à tous,

Je souhaiterai savoir s'il était possible de consulter le dossier militaire d'un colonel, le colonel François DUBOIS (origine : 17 Fouras (Né le 13/03/1856), tué à l'ennemi le 25/08/1914 à St-Nicolas (Meurthe-et-Moselle) en l'occurrence, qui commandait le 160e RI à la veille de la Première Guerre Mondiale ?
Où s'adresser, faut-il écrire au SHAT à Vincennes, où se déplacer obligatoirement ?

De plus, comment connaitre la constitution exacte et nominative du 160e RI à la date du 02/08/1914 : L'ensemble des officiers répartis par bataillon, ainsi que les soldats répartis par compagnie. Est-ce qu'un tel document existe et, surtout, est-il librement consultable ?

Merci pour vos réponse et vos éclaircissements.

Amicalement, Jorge.

[ae80]

Bonsoir à tous, bonsoir Jorge,
Vous pouvez dans un premier temps consulter le dossier d'attribution de la Légion d'Honneur au colonel François Dubois sur la base LEONORE - Dossier : LH/812/13:
http://www.culture.gouv.fr/Wave/savimag ... 13v001.htm

Cordialement
Eric

[joept]

Bonsoir à tous, bonsoir Eric,

Merci infiniment, vous venez d'apporter beaucoup d'eau à mon moulin...

Cordialement,

Jorge

http://www.160eri.webuda.com

[jacques didier]

Bonsoir à tous,

Précisions sur la mort du colonel Dubois, commandant le 160e R.I. (Nevers, le 14 mai 1915)

Mon colonel, M. Dubois, est tombé devant Haraucourt (Meurthe et Moselle) d'une façon tout à fait glorieuse; mais son corps a été ramené à St Nicolas, non " Lié sur son cheval d'armes ", mais par deux soldats de son régiment : le soldat Breham et le soldat Pignelin. Il a été placé sur des fusils et, ne pouvant ainsi continuer la marche, nous l'avons ramené ensuite sur un cheval de chasseurs.
En arrivant à Varangéville, il a été salué par l'état-major et accompagné jusqu'à St Nicolas par le capitaine chef de musique de son régiment, ainsi que par son jeune secrétaire nommé peu avant adjudant.

( M. Barrès - Chroniques de guerre - Tome IV, page 258)

[ae80]

Bonsoir à tous,
Pour compléter les précisions de Jacques Didier, et bien que vous ayez sûrement connaissance du contenu de l'historique du 160e régiment d'infanterie, j'y puise le passage relatif à la mort du colonel Dubois :
Le 25 août - "Le 160e est engagé à son tour et va soutenir jusqu'au soir le combat avec le même acharnement. Les lisières du bois de Crévic, la cote 316 sont el théâtre de sanglants corps à corps. On s'arrache le terrain avec une furie sauvage. Dans l'après-midi, les munitions commencent à nous manquer et les Allemands, par de violentes attaques, prennent pied dans le bois.
Il ne reste plus au colonel Dubois que deux compagnies disponibles, qu'il reçoit l'ordre d'engager dans la fournaise, sous le commandement d'un chef énergique. "Dites au général que j'en prends le commandement", répond ce chef magnifique. Il s'élance à la tête de la charge héroïque et tombe frappé d'une balle au coeur."

Cordialement
Eric

[joept]

Merci Jacques et Eric,

J'avais connaissance du passage de l'historique du 160e mais pas du passage tiré de l'oeuvre de Maurice BARRES.
Encore une fois, merci.

Cordialement,
Jorge

http://www.160eri.webuda.com/

[coline54]

Bonsoir à tous

C'est en consultant ce fil de discussion, il y a quelques jours, que j'ai découvert l'allusion de Maurice BARRES sur le colonel DUBOIS. Merci !
Cet échange n'est pas récent, cependant je souhaiterais apporter une petite correction qui peut avoir son importance pour les prochains lecteurs éventuels.
Quand M. BARRES écrit....mon colonel M DUBOIS, c'est le témoignage de PIGNELIN...dont le colonel DUBOIS était le colonel et non pas celui de M. BARRES comme le texte recopié pourrait le laisser penser.
Vérification faite à la Bibliothèque Stanislas de Nancy, la phrase dans le texte est....
« PIGNELIN près de Nevers, le 14 mai 1915 : Permettez-moi je vous prie, cette petite remarque (PIGNELIN s'adressant à BARRES) : Mon colonel, M. Dubois, est tombé devant Haraucourt (Meurthe- et-Moselle) d'une façon tout à fait glorieuse ; mais son corps a été ramené à Saint-Nicolas, non " Lié sur son cheval d'armes ", mais par deux soldats de son régiment : le soldat BREHAM tué le 10 novembre 1914 à Ypres* et moi (Soldat PIGNELIN)...etc...

Cordialement
Coline54