Info sur les tombes des soldats non MPLF

[pouldhu]

Bonjour un compte rendu du regroupement des tombes militaires provisoires de Pargan à la NN de Soupir 2 stipule que "Les tombes des militaires n'ayant pas droit à la mention MPLF, devront rester sur place et qu'elles se trouveront régies par le droit commun".
Celles qui se trouvaient dans un cimetière civile sont peut être restées sur place mais celles qui étaient isolées ont sans doute vite disparues.
Cordialement,
Gilles.

[christophe lagrange]

Bonjour Gilles,

Mais certaines sont aussi en Nécropole nationale...
On en trouve encore dans des cimetières civils, récemment retrouvée et restaurée pour l'un de " mes " fusillés du 147è dont la sépulture est à Florent en Argonne, avec 2 autres fusillés pour l'exemple.

Amicalement
Christophe

[pouldhu]

Bonsoir Christophe, c'est bien mais les fusillés c'est un cas particulier, ils font partie de l'Histoire et il y a eu du bruit autour d'eux, part contre les suicidés eux, ont étaient sans doute très fortement rejetés par la mémoire collective.
Cordialement,
Gilles.

[HT62]

Bonsoir Gilles et Christophe,

Effectivement, je suis tout à fait d'accord avec le raisonnement de Gilles. Les suicidés ont été ignorés et encore de nos jours, il faut d'abord écouter avant d'en parler... lorsqu'on en a l'opportunité bien sûr !
Il semble que chez nos alliés, il en soit de même.
Mais les causes peuvent être si nombreuses...
Amicalement, Hervé.

[LABARBE Bernard]

Bonjour à tous,
Les suicidés N-MPF ou MPF ? Oui et non, faudrait savoir pourquoi mais on peut pas aujourd'hui sauf rareté de témoignages ou souvenirs de familles. Sylvain, savez-vous pourquoi Untel s'est suicidé ? Vaste sujet que les causes. Et peut-être rien à voir avec la guerre. Le sujet du nombre de suicides a déjà été abordé ici, mais l'inconvénient est que par rapport aux années antérieures à la guerre qui totalisaient les deux sexes et tous les âges, il s'agit d'une population masculine mobilisée de 17 à 47 ans.
Je trouve cette exclusion des MPF normale en l'absence de témoignages ou de preuves de l'état psychique du bonhomme. Parfois on peut imaginer, ainsi un petit du 57, CAZENAVE André, né en décembre 1897, engagé volontaire à Bordeaux en juillet 15. En mars 1916 il est évacué malade, il se suicide en août de la même année à l'hôpital de Carcassonne. J'ai déjà évoqué le sujet quelque part, alors on peut gamberger... Engagé, soif de gloire et de servir la Patrie, et me voilà malade, seul (de Saucats, en Gironde, pas facile les trajets pour visites de la famille jusqu'à Carcassonne) alors pan... Un révolver caché ou subtilisé peu importe. Une balle dans la tête. On peut toujours imaginer... Mais rien n'est sûr. Jamais. Et n'allez pas crier sur tous les toits des gourbis d'ici que je l'ai dans une musette secret défonce, j'ai son registre matricule.
Ce n'est que mon avis.
Cordialement,
Bernard

[HT62]

Bonjour,

Le suicide est avant tout une maladie ===> Tous les suicidés devraient être déclarés M.P.F immédiatement et sans discution ! (au même titre que les MPF mort par maladie contractée en service).

Même si en 1918, le suicide était une "lacheté" permettant de se soustraire à l'horreur ! Ils ont payé de leur vie !

Pour les autres NMPF, il faut voir au cas par cas : Le meurtrier qui a violé (puis tué) une fillette de 7 ans : ce n'est pas la même chose que le soldat qui a refusé l'accomplissement d'un ordre "infaisable" !

Ce n'est que mon avis.

Au revoir.
Sylvain

Ce n'est que mon avis.

Bonsoir,

Je suis en partie d'accord avec vous sur la mention MPLF. Mais pourquoi le suicide par maladie ?
Pourquoi pas le suicide suite à un vécu tellement affreux que le soldat ne peut plus le supporter !
C'est mon humble impression, je me trompe peut-être... qu'en pensez-vous ?
Cordialement, Hervé.

[Eric Mansuy]

Bonjour à tous,

Pour information, le carré militaire de Golbey (88) regroupe 9 tombes nominatives, avec cette particularité que 7 de ces 9 hommes n'ont pas eu droit à la mention "Mort pour la France". Voici les causes de décès :
- "accident non imputable au service"
- "immersion étrangère au service"
- "maladie non imputable au service"
- "cirrhose"
- "suicide par pendaison"
- "maladie aggravée en service (méningite)"
- "maladie"

Bien cordialement,
Eric Mansuy

[baude1967]

bonjour
pour le suicide j ai le cas d un sergent du 109 RI blessé à la tête qui s est suicide par noyade mais qui est marque sur sa fiche accident en service c est par les journaux que j ai eu l explication
j ai aussi le cas d un soldat ivre qui s est noye dans une cuve et est mort pour la france mentionne accident en service
au depot du 109 RI j ai des soldats mort de maladie qui sont morts pour la france et d autres non mort pour la france
pourquoi certains et pas d autres
cordialement
pascal

[HT62]

Bonjour Sylvain et à tous,

Effectivement, tout ceci n'est pas simple ; n'oublions pas non plus ceux qui sont décédés de maladie, des gaz et des "suites de guerre" dont le suicide (gueules cassées et autres traumatismes et handicaps physiques et psychiques) après 1919 et qui n'ont pas la mention MPLF.
Je connais plusieurs cas de suicide, pour la plupart et d'après les familles, ces soldats ne supportaient plus rien à leur retour...
Cordialement, Hervé.

[pouldhu]

Bonjour à tous, je reprends le fil. Au delà des causes de suicide, ce que j'aimerai approfondir c'est le devenir des sépultures provisoires des non-mplf, en particulier des suicidés mais aussi de tous ceux qui ne sont pas morts de causes imputables au service. J'ai en ma possession la documentation de deux communes de l'Aisne où ont été inhumé 3 non MPLF, j'ai eu le temps de faire quelques recherches que pour l'un d'eux, un soldat du 18ème RI, j'ai trouvé qu'il s'était suicidé. De cette documentations je ne tire pas de généralités mais je me pose des questions.
premier constat : non-MPLF = gestion de la sépulture de droit commun donc à la charge de la famille.
Deuxième constat : Pour les MPLF pendant la guerre et surtout après dans le cadre de la création des NN, recherche d'une famille afin de connaitre sa volonté, en gros transfert ou opposition au transfert ce qui provoque le basculement de gestion de la sépulture dans le droit commun.
Pour ce soldat, la documentation montre que sa tombe est celle d'un soldat inconnu (listes des soldats inhumés dans le cimetière civile + plans du cimetière). Ensuite dans un registre ou cette tombe est notée comme celle d'un soldat inconnu, son nom et juste son nom sans prénom sans régiment et rajouté sans précision non-MPLF. pour finir sur des registres de la 6ème Armée qui ont servis de support au recherche et aux annotations après guerre dans le cadre de la gestion des tombes, il est recensé comme les autres mais avec mention en rouge "ce soldat n'a pas le droit à la mention MPLF" et sur le plan du cimetière qui se trouve en tête du registre, à coté de sa tombe la même mention est inscrite, toujours en rouge.
Pour tous les autres soldats une recherche est effectuée afin de trouvé la famille pour lui non car il n'est pas mort pour la France, recherche non faite ni par l'armée ni par la commune. Comment la famille a, aurait pu avoir connaissance de l'emplacement de sa tombe ?
Qu'a fait la commune de cette tombe de "lâche" ? de cette tombe de guerre : un petit tas de terre, pas de stèle solide.
Comment cette tombe a-t-elle pu être celle d'un inconnu ?
Les autres tombes de soldats inconnus sont celles, par exemple, de corps de soldats dcd en 14 et retrouvés par un régiment en 17, donc inconnus car non identifiables mais lui, il a été inhumé en connaissance de son identité dans un cimetière civil que la guerre n'a pas ensuite labouré donc pourquoi une tombe de soldat inconnu ?
Et pourquoi dans ce village où il est le seul soldat du 18ème RI a reposé ?
Pas de JMO du 18ème RI donc au moins de ce coté là pas de recoupement.
Bref à partir d'un cas, je me pose des questions pour tous les autres et surtout pour leur famille.
Cordialement,
Gilles.