Qui est qui à Lorette

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louis cazaubon
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Re: Qui est qui à Lorette

Message par louis cazaubon »

Bonjour à tous,

moins expert que la plupart d'entre vous dans la manière de poster des photos, je ne peux que m'associer au feu d'artifice collectif qui vient d'inonder les colonnes de ce forum. Dès que j'aurai appris, promis, je joindrai quelques une des miennes, susceptibles de compléter la superbe collection.

Je tente ma chance avec celle-ci, moins conviviale, mais qui est probablement celle qui m'a le plus marqué: c'est celle que j'ai faite, dimanche matin, sur le parking du Centre européen de la Paix, à Souchez (...euh, en attendant le reste du groupe, que nous avions perdu :pfff: , Françoise et moi, et qui était derrière nous, alors que nous le croyions devant :ange: ).

Cette moisson a été très simple: le long de la route, dans les graviers qui bordaient la route qui remonte sur Lorette, en l'espace de 50 mètres environ.

Image

Je n'avais pas encore, mesuré par moi-même, une telle densité de métal: certains d'entre vous ont-ils des éléments d'appréciation sur la densité effective de métal dans le sol des anciennes zones de combat?

Cordialement,


Louis


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louis cazaubon
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Re: Qui est qui à Lorette

Message par louis cazaubon »

Re-bonsoir...

1) Ca marche!... :bounce:
2) Françoise me demande de préciser que la pièce de 2 € n'a pas été trouvée, mais qu'elle est là pour donner l'échelle :pt1cable:

Bien à vous,


Louis

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Annie
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Re: Qui est qui à Lorette

Message par Annie »

Bonsoir Louis,

Dans les Flandres belges, on peut encore trouver pas mal de débris de métal, surtout au moment des labours.
Je me souviens d'une promenade récente au Bois Quarante (ou Croonaert Wood, pour les anglais, ou Bayernwald, pour les allemands) à Wijtschate, l'argile était parsemée de débris métalliques.
Même chose à Zonnebeke ou Boesinghe.
C'est pour cela que souvent, lors de ces promenades, je rencontre souvent des individus avec des "poëlles à frire". No comment.

Cordialement
Annie
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louis cazaubon
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Re: Qui est qui à Lorette

Message par louis cazaubon »

Bonsoir Annie,

et merci pour votre message.

J'imagine que les "poêles à frire" ne sont qu'une manifestation supplémentaire de la quête du passé, même si, en l'occurence, elles peuvent conduire à certaines dérives.

Je ne connais pas les champs de bataille belges, mais si quelque chose d'équivalent à ce qui vient de se faire en Artois devait se monter dans la région, par ex. vers Ypres (ainsi que le suggère Jérôme, je crois, dans le cadre d'un autre fil), je serais également partant.

Rien ne vaut d'aller voir sur place, pour mieux comprendre.

Bien à vous,


Louis
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maupity
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Re: Qui est qui à Lorette

Message par maupity »

bonsoir,
dans la legende de la carte IGN 3112E forets de Verdun et du Mort-homme,il est avancee le chiffre de 20 a 30 tonnes de ferraille a l'hectare.
Cordialement
Martial Vanier
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Annie
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Re: Qui est qui à Lorette

Message par Annie »

Bonsoir Louis,

Oh, je n'avais pas vu mes "poëlles" (jolies, je trouve!), je devrais me relire de temps en temps !........
Plus sérieusement, il est certain que cela peut être une manifestation de la quête du passé. Et c'est certainement le cas pour la plupart.... mais depuis quelque temps, je pense que cela a changé, pour certains, tout au moins. Si j'ai mis "individus", c'est que les personnes que j'ai rencontrées n'étaient guère sympathiques (au bois du Ploegsteert, à Wijtschate). Ce n'est pas la première fois, et quand les choses se répétent, cela pose question.
Pour une rencontre à Ypres, ou dans les environs, pourquoi pas ?

Cordialement
Annie
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louis cazaubon
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Re: Qui est qui à Lorette

Message par louis cazaubon »

Bonsoir Martial,

et merci de me permettre de retrouver où j'avais lu la densité de ferraille évaluée dans la zone rouge de Verdun: c'est bien dans la légende de la carte IGN 3112 ET de la série TOP 25, indispensable à une visite approfondie de la région des combats.

20 à 30 tonnes à l'hectare, cela fait, si je ne m'abuse 2 à 3 kgs le m². c'est déjà beaucoup, sans compter toute l'énergie cinétique qui s'est forcément dissipée, au moment de l'arrivée des engins sur leur cible.

Autre information, trouvée dans le même corps de texte, et qui pourra intéresser Annie:

"Toute fouille archéologique est déclarée illégale si l'on ne possède pas une autorisation officielle du propriétaire et du Directeur régional des Affaires Culturelles (art. 1,2 et 19 de la loi du 27 septembre 1941). L'utilisation des détecteurs de métaux est interdite sauf autorisation officielle du Préfet de région (loi 89-900 du 18 décembre 1989)".

Bonne soirée,


Louis
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Robin Denoyelle
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Re: Qui est qui à Lorette

Message par Robin Denoyelle »

Bonjour,
"20 à 30 tonnes à l'hectare, cela fait, si je ne m'abuse 2 à 3 kgs le m²"
Avec une telle quantité de matériaux ferreux, dans quel état sanitaire se trouve le substrat du sol ?
Bien à vous, Robin.
L'Humanité est maudite, si, pour faire preuve de courage, elle est condamnée à tuer éternellement.
Jean JAURES
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louis cazaubon
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Re: Qui est qui à Lorette

Message par louis cazaubon »

Bonsoir Robin,

je ne suis pas vraiment compétent pour répondre à cette question naturelle.

J'imagine que la plupart des terrains que nous avons vus en Artois ont fini par être dépollués, puisqu'ils sont cultivés: pomme de terre, etc...

En ce qui concerne le retour à l'équilibre des sols et de l'environnement, je trouve dans le même extrait de la légende de la carte IGN 3112 ET de la région de Verdun, le texte suivant:

"FORET DOMANIALE DE VERDUN (9615 ha)
ET FORET DOMANIALE DU MORT-HOMME (2884 ha)

HISTORIQUE

- 1918 : la zone du champ de bataille se présente comme une région lunaire au sol bouleversé, minéralisé, entrecoupé d’une toile d’araignée de tranchées, boyaux, trous d’obus, sapes, etc… et recouvert de 20 à 30 tonnes de ferraille à l’hectare.

- Loi du 24 avril 1923 : classement des zones les plus difficiles à remettre en valeur, en terrain à reboiser et création des 2 futures forêts domaniales.

- 1929 à 1933 : reboisement des anciennes zones occupées par les villages, vergers, cultures, etc… en Pin noir d’Autriche (Pinus nigra Am. Subsp. Nigra) sur 5000 ha et en Epicéa (Picea abies L Karst) sur 3500 ha. Les anciens bois (1/3 de la surface) se sont reconstitués naturellement et fournissent les taillis et perchis actuels à base de charme et hêtre.

- 1974 : début de la transformation en feuillus mieux adaptés aux conditions stationnelles, par plantation de hêtre (Fagus sylvatica l.) sous l’abri des résineux ou de feuillus précieux (merisiers, frênes, grands érables) après coupe rase.

PERSPECTIVES D’AVENIR

- Le milieu : Région naturelle : Les Côtes de la Meuse
Narure du sol : Marnes et calcaires
Forêt nautrelle (climax) : La Hêtraie

- l’actuelle forêt résineuse a permis une reconstitution assez rapide des sols et la création d’une ambiance forestière : grâce à l’implantation de cette forêt pionnière, il est désormais possible de réintroduire le hêtre sous l’abri des résineux.

CONCLUSION :

- grâce à l’action des forestiers, il est possible de revenir à la Hêtraie en moins d’une centaine d’années après la destruction des sols et de la végétation alors que l’évolution naturelle des associations végétales n’aurait permis ce retour à la Hêtraie qu’au bout de 3 ou 4 siècles. Cette transformation des résineux en hêtraie représente dans le milieu forestier l’un des exemples les plus remarquables au monde."


Ceci montre qu'il faut être prudent, patient, et que ce seuls des processus au long cours peuvent permettre de remettre l'environnement en état d'équilibre.

A méditer.

Bien à vous,


Louis
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