Regroupement à Saint-Quentin

[bernard berthion]

Saint-Quentin
En souvenir des soldats tombés dans l'oubli
Le Souvenir français a réussi à trouver un grand caveau. Le Souvenir français l'espérait depuis près de dix ans. Un ossuaire pour le repos des soldats dont les tombes n'étaient plus entretenues a été trouvé. Ce jeudi, trois corps rejoindront ce lieu de mémoire.
ILS le devaient comme s'ils en avaient fait la promesse à leurs aînés : honorer et respecter la mémoire de ceux qui sont morts pour la France. Aujourd'hui, ils sont soulagés de concrétiser ce qu'ils attendaient depuis près de 10 ans. Le Souvenir français a réussi à trouver un grand caveau, où peuvent être inhumés les corps des soldats, inhumés dans des caveaux individuels se trouvant à l'état d'abandon. L'association n'avait pas les moyens de toutes les entretenir.

En ce 90e anniversaire de la Grande Guerre, une année forte en commémoration, les membres du Souvenir français se préparent à inhumer ce jeudi trois camarades dans ce nouveau lieu de recueillement situé dans le cimetière nord (rue Georges-Pompidou), juste à côté du carré militaire où reposent les 28 militaires du 87e Régiment d'Infanterie et les réservistes du 287e régiment. Un symbole de plus qui rendra particulièrement émouvants les hommages rendus ce jeudi 2 octobre à 10 h 30, en présence des porte-drapeaux, personnalités, réunis autour du sous-préfet Jacques Destouche.

Les drapeaux seront déployés juste avant l'inauguration officielle prévue le jour de la Toussaint.
« La ville a concédé ce caveau abandonné depuis 1920. Il était vide », s'exprime le commandant honoraire, Jean-Marie Bertin, président aussi du Souvenir français.
L'ossuaire qui mesure 2,40 mètres sur 2,20 mètres est surmonté d'un monument . Il peut accueillir une centaine de reliquaires, placés tous dans des coffres plastifiés et renseignés, sur plusieurs étages.
« Si des familles se manifestaient, nous pourrons leur restituer leurs aïeux », souligne ce responsable, précisant qu'une longue procédure concernant la reprise des tombes abandonnées avait été menée par la ville pour pouvoir l'inhumer les corps, comme l'exige la loi.

Carré militaire de Bellenglise
Devant la multiplication des tombes de soldats non entretenues, une soixantaine sur les près de 300 que comptent les trois cimetières de la ville, d'autres Saint-Quentinois morts pour la France rejoindront le tout nouveau caveau.
« La mémoire pourra être très longtemps honorée et respectée », se satisfait Jean-Marie Bertin.
Il espère bien entendu que ce message fort puisse être entendu par certains jeunes maires de communes voisines.
« Nous nous apercevons qu'il y a un laisser-aller vis-à-vis de la population. Il faut que le souvenir reste fort ».
Dans le Saint-Quentinois, l'association aidée du savoir-faire de Jacques Landouzy a pu restaurer le carré militaire de Bellenglise.
Cécile Leclercq

[pouldhu]

Bonsoir Bernard, en voila une bien belle chose, pourvu qu'elle donne des idées dans l'Aisne et ailleurs.
Cordialement,
Gilles.