Bonne après-midi à toutes et à tous,
Dans son livre " La Grande Guerre ",chez Fayard, Pierre Miquel écrit à propos de la mise en place des unités par VF en août 1914:" Les accidents ne sont pas rares: des incendies, des tamponnements. Des soldats du 61ème RI, montés sur les toits des wagons, sont décapités dans un tunnel. La consigne est donnée aux journaux de n'en pas parler."
Le régiment a quitté Privas le 6 août 1914 et a suivi très vraisemblablement l'itinéraire suivant: Privas,Le Teil, Givors, Lyon-Vaise, Mâcon, Dijon, Is-sur-Till, Chalindrey, et Vézelise ( au sud de Nancy )où il a débarqué le 7 août.
Qui pourrait me renseigner sur cet accident que je ne peux pas mieux situer dans l'espace? et que très approximativement dans le temps?
Par ailleurs il semblerait que sur cette ligne des tunnels ont été supprimés (?)depuis...
D'avance merci.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Accident de chemin de fer. Août 1914. 61ème RI.
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- Jean RIOTTE
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Re: Accident de chemin de fer. Août 1914. 61ème RI.
Bonsoir à toutes et à tous,
N' ayant à ce jour reçu aucune réponse à mon précédent message, je le sors des oubliettes en espérant que cette fois-ci quelqu' un(e) pourra me donner un début de réponse ou une direction de recherche. Je fais appel en particulier à celles et ceux ayant récemment donné des indications bibliographiques concernant le rôle important tenu par le chemin de fer lors de la Grande Guerre.
D' avance merci.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
N' ayant à ce jour reçu aucune réponse à mon précédent message, je le sors des oubliettes en espérant que cette fois-ci quelqu' un(e) pourra me donner un début de réponse ou une direction de recherche. Je fais appel en particulier à celles et ceux ayant récemment donné des indications bibliographiques concernant le rôle important tenu par le chemin de fer lors de la Grande Guerre.
D' avance merci.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Re: Accident de chemin de fer. Août 1914. 61ème RI.
Bonjour à Toutes & Tous,
Toute personne étant sur une voiture ou sur un wagon fermé, dans un train en marche, risque de dépasser le gabarit dit de circulation et, donc, d'être happé par un "obstacle" situé en dehors dudit gabarit ...: il peut s'agir d'une passerelle, d'un passage supérieur, d'un tunnel, d'un cable,... !!! Il est donc préférable de voyager dans un train que sur un train: c'est le cheminot qui parle...!
Quelques chiffres extraits de l'article "Les chemins de fer pendant la guerre 1914-1918" de M. M. PESCHAUD (RGCF 09/1914 p. 7 publié en juin 1919) :
En France, le parc comprenait en août 1914 quelque 13.800 locomotives, 356.000 wagons et 49.300 voitures à voyageurs, fourgons et accessoires de G.V. (grande vitesse);
Un corps d'armée (CA) à l'effectif de guerre exige pour le transport de ses unités de combat, en dehors des parcs et des convois administratifs, une moyenne de 80 trains et de 4000 wagons;
Or, en vingt jours, pendant la période de mobilisation et de concentration, 42 CA ont été dirigés sur le front. C'est donc 168.000 wagons environ qui ont été employés au transport de ces 42 corps (les troupes coloniales ne sont pas comprises).
Le réseau Nord a ainsi transporté, pendant la durée de la guerre, plus de 60 millions d'hommes de troupe, sans parler de tous les autres transports militaires et des transports civils ...
Du 2 au 5 août 1914, notamment, ce réseau a mis en marche 3.320 trains, qui ont transporté 870.000 hommes, 19.000 officiers, 277.000 chevaux et 70.800 canons, caisses et voitures;
Du 6 au 19 août 1914, plus de 1000 trains de ravitaillement sont mis en marche par ce réseau; du 1er au 13 octobre 1914, au plus fort de la course à la mer, le réseau Nord organise 1.271 trains de troupes combattantes!
Qui dit mieux?
Chapeau aux cheminots français (ou soldats-cheminots ???)
(à suivre ...)
Toute personne étant sur une voiture ou sur un wagon fermé, dans un train en marche, risque de dépasser le gabarit dit de circulation et, donc, d'être happé par un "obstacle" situé en dehors dudit gabarit ...: il peut s'agir d'une passerelle, d'un passage supérieur, d'un tunnel, d'un cable,... !!! Il est donc préférable de voyager dans un train que sur un train: c'est le cheminot qui parle...!
Quelques chiffres extraits de l'article "Les chemins de fer pendant la guerre 1914-1918" de M. M. PESCHAUD (RGCF 09/1914 p. 7 publié en juin 1919) :
En France, le parc comprenait en août 1914 quelque 13.800 locomotives, 356.000 wagons et 49.300 voitures à voyageurs, fourgons et accessoires de G.V. (grande vitesse);
Un corps d'armée (CA) à l'effectif de guerre exige pour le transport de ses unités de combat, en dehors des parcs et des convois administratifs, une moyenne de 80 trains et de 4000 wagons;
Or, en vingt jours, pendant la période de mobilisation et de concentration, 42 CA ont été dirigés sur le front. C'est donc 168.000 wagons environ qui ont été employés au transport de ces 42 corps (les troupes coloniales ne sont pas comprises).
Le réseau Nord a ainsi transporté, pendant la durée de la guerre, plus de 60 millions d'hommes de troupe, sans parler de tous les autres transports militaires et des transports civils ...
Du 2 au 5 août 1914, notamment, ce réseau a mis en marche 3.320 trains, qui ont transporté 870.000 hommes, 19.000 officiers, 277.000 chevaux et 70.800 canons, caisses et voitures;
Du 6 au 19 août 1914, plus de 1000 trains de ravitaillement sont mis en marche par ce réseau; du 1er au 13 octobre 1914, au plus fort de la course à la mer, le réseau Nord organise 1.271 trains de troupes combattantes!
Qui dit mieux?
Chapeau aux cheminots français (ou soldats-cheminots ???)
(à suivre ...)
Bien cordialement
Paul Pastiels
Paul Pastiels
Re: Accident de chemin de fer. Août 1914. 61ème RI.
Bonsoir à Toutes & Tous,
Pour en revenir aux accidents ferroviaires durant la Grande Guerre, voici un extrait de l'ouvrage du commandant Henri CARRE "La véritable histoire des Taxis de la Marne" (Editions Librairie Chapelot - Paris 1921 p.11):
(...)
Chapitre IV : "Le transport en chemin de fer de la 7ème division"
Ce jour-là, 6 septembre, plusieurs de ces unités sont en cours de débarquement à Pantin. La 7ème division, suivant immédiatement la 8ème, s'est embarquée à partir du 3 septembre aux mêmes quais de Ste-Menehould et de Vienne-la-Ville. Mais par suite de l'encombrement de la ligne sur le parcours Revigny, Joinville, Troyes, Montereau, les trains marchent à vitesse très réduite. En outre, deux accidents se produisent en cours de route: un tamponnement où le 101ème RI perd une partie de ses voitures, puis un déraillement entre Troyes et Montereau, qui interrompt la circulation pendant toute la nuit du 4 au 5 septembre.
Les transports reprennent ensuite avec une nouvelle lenteur; les arrêts prolongés se multiplient; aux approches de Troyesn certains trains n'avancent que de quelques kilomètres en 24h, l'embouteillage des voies s'accentue par l'afflux d'éléments divers: renforts arrivant du Sud-Ouest, les troupes belges (en provenance de Namur ?), ambulances anglaises, trains d'évacués, etc ...
Les premiers éléments de la 7ème division débarquent le 5 septembre au soir à Pantin, mais par suite de l'espacement des rames, la 14ème brigade ne termine ses débarquements que le 7 au matin; certains bataillons sont restés quatre jours en chemin de fer. Bien qu'une chaleur intense ait rendu le voyage très pénible, les hommes harassés de fatigue, ont pu dormir en route, se ravitailler assez régulièrement et réparer à peu près leurs forces.
Mais, en définitive, à un moment où les heures sont particulièrement précieuses, la 7ème division, impatiemment attendue par Galliéni, n'arrive à destination au complet qu'avec un retard de 48h sur les prévisions par suite de l'énorme ralentissement des transports. Elle va s'installer aussitôt dans la zone de cantonnement qui lui est fixée: Neuilly-sur-Marne, Gagny, Villemomble, Neuilly-Plaisance; l'artillerie du 4ème corps débarque à son tour derrière l'infanterie dans la journée du 7 septembre.
(...)
(à suivre ...?)
Pour en revenir aux accidents ferroviaires durant la Grande Guerre, voici un extrait de l'ouvrage du commandant Henri CARRE "La véritable histoire des Taxis de la Marne" (Editions Librairie Chapelot - Paris 1921 p.11):
(...)
Chapitre IV : "Le transport en chemin de fer de la 7ème division"
Ce jour-là, 6 septembre, plusieurs de ces unités sont en cours de débarquement à Pantin. La 7ème division, suivant immédiatement la 8ème, s'est embarquée à partir du 3 septembre aux mêmes quais de Ste-Menehould et de Vienne-la-Ville. Mais par suite de l'encombrement de la ligne sur le parcours Revigny, Joinville, Troyes, Montereau, les trains marchent à vitesse très réduite. En outre, deux accidents se produisent en cours de route: un tamponnement où le 101ème RI perd une partie de ses voitures, puis un déraillement entre Troyes et Montereau, qui interrompt la circulation pendant toute la nuit du 4 au 5 septembre.
Les transports reprennent ensuite avec une nouvelle lenteur; les arrêts prolongés se multiplient; aux approches de Troyesn certains trains n'avancent que de quelques kilomètres en 24h, l'embouteillage des voies s'accentue par l'afflux d'éléments divers: renforts arrivant du Sud-Ouest, les troupes belges (en provenance de Namur ?), ambulances anglaises, trains d'évacués, etc ...
Les premiers éléments de la 7ème division débarquent le 5 septembre au soir à Pantin, mais par suite de l'espacement des rames, la 14ème brigade ne termine ses débarquements que le 7 au matin; certains bataillons sont restés quatre jours en chemin de fer. Bien qu'une chaleur intense ait rendu le voyage très pénible, les hommes harassés de fatigue, ont pu dormir en route, se ravitailler assez régulièrement et réparer à peu près leurs forces.
Mais, en définitive, à un moment où les heures sont particulièrement précieuses, la 7ème division, impatiemment attendue par Galliéni, n'arrive à destination au complet qu'avec un retard de 48h sur les prévisions par suite de l'énorme ralentissement des transports. Elle va s'installer aussitôt dans la zone de cantonnement qui lui est fixée: Neuilly-sur-Marne, Gagny, Villemomble, Neuilly-Plaisance; l'artillerie du 4ème corps débarque à son tour derrière l'infanterie dans la journée du 7 septembre.
(...)
(à suivre ...?)
Bien cordialement
Paul Pastiels
Paul Pastiels