Je vous propose quelques photographies du meilleur ami de l'homme pendant la Grande Guerre.
Malheureusement, le fantassin ne peut emmener avec lui son compagnon à quatre pattes dans les tranchées à l'exception de très rares chiens de guerre, employés notamment dans les Vosges. Il y a quelques pages touchantes d'un livre décrivant l'ordre donné aux Garibaldiens de l'Argonne de tuer les chiens qui s'étaient attachés à eux à l'arrière et qui ne peuvent les accompagner lors de leur cheminement vers les tranchées en janvier 1915.
Les chiens des artilleurs ont un meilleur sort jusque sur les positions de batterie.
-1: un chien attaché aux Bigors d'une batterie de côte du Cap Saint-Jacques en Indochine au début du siècle, son sort est assurément meilleur que celui de ses congénères finissant leur vie sur l'étal d'un boucher de Saigon-Cholon:
-2: chien aristocratique trônant à la place d'un officier supérieur sur le siège arrière d'une des toutes premières automitrailleuses Panhard au Maroc avant la guerre:
-3: ces canonniers-marins servent un auto-canon Renault de 47 mm près de Nieuport où ils effectuent des raids rapides en tirant par surprise des rafales d'obus sur les lignes allemandes avant de se replier à toute vitesse. Les Croix de Guerre témoignent de la valeur de ces marins, leur chien ne peut-être qu'un épagneul...breton!
-4: ce bon artilleur "costaud" de l'artillerie lourde déployée sur la Montagne de Reims tient bien le chien de l'équipe de pièce d'un canon de Bange:
-5: encore un chien de l'artillerie lourde d'un 220 ACS:
-6: un chien de l'aviation posant avec son maître près de la mitrailleuse Colt, la Médaille Militaire et la Croix de Guerre montrent que ce mitrailleur a croisé de près l'aviation ennemie:
-7: des mitrailleurs du 4e Zouaves et leur chien au pied d'un bimoteur Letord:
-8: un chien privilégié, il a droit à la cabine du tracteur de son maître appartenant à la DCA:
-9: un chien assurément "planqué", il pose à côté des fusils Gras de ses maîtres, servants d'une batterie de D.C.A ...à Lyon:
-10: ce chiot console cet artilleur mélancolique portant la lassitude de plus de quatre années de guerre et prenant la pose avec son compagnon à Le Plessier (Oise) auprès d'un canon de 16 cm de la Marine, abandonné par le Groupe Darlan en juin 1918 lors de la bataille du Matz et reconquis ici en septembre 1918:
Cordialement,
Guy François.
