Historiques succincts et devises de régiments

[luce50]

Bonsoir Jean,
Et si je vous demandais le 2ème BCP (division de fer) ? Auriez-vous qqchose ? J'ai aussi un petit faible pour le 130ème... Par contre pour les territoriaux rien sans doute (comme d'hab) ? Je sais ça fait beaucoup mais quand vous aurez le temps... Merci très bonne soirée.
Michel

[Jean RIOTTE]

Bonjour Michel,

2ème Bataillon de Chasseurs à Pied

Créé en 1840.
Fête: 25 septembre (1845, Sidi-Brahim).
"Elan impétueux, ruée puissante, contre-attaques farouches." Général de Castelnau, 1914.

Filiation:
1840: 2ème Bataillon de Chasseurs à Pied.
1842: 2ème Bataillon de Chasseurs d'Orléans.
1848: 2ème Bataillon de Chasseurs à Pied.
1942: Disloqué.
1944: 2ème Bataillon de Chasseurs à Pied.
1960: 2ème Groupe de Chasseurs Portés.
1968: 2ème Groupe de Chasseurs Mécanisé.

Fanion:
Décoré de la Croix de Guerre 1914-1918 avec 4 palmes, 2 étoiles vermeil et 2 étoiles argent.

Fourragère:
Médaille Militaire 1914-1918.

Campagnes:
Rome 1849 - Algérie 1851-1853 - Chine 1859-1860 - Cochinchine 1861-1862 - Rome 1867 - France 1870-1871 -
Grande Guerre 1914-1918 - France 1939-1940 - Libération 1944-1945 - Allemagne 1945 - AFN 1956-1962.

Refrain:
"Le commandant a mal aux dents, mes enfants." (bis).

Cordialement.
Jean RIOTTE.
PS: Un site et forum particulièrement intéressants et riches:
http://diables-bleus-du-30e.actifforum.com

[Jean RIOTTE]

Re-,

130ème Régiment d'Infanterie

Créé en 1795;
Fête: 26 juillet (1809, Santander).
"Tout droit."
"C'est un de nos plus beaux faits d'armes de nos 20 ans de guerre." Gouverneur de Vitoria, 1812.
"Vient de justifier sa valeur éprouvée durant toute la campagne." Citation, 1918.

Filiation:
1795: 130ème Demi-Brigade de Bataille.
1796: Dissoute.
1811: 130ème Régiment d'Infanterie de Ligne.
1814: Dissous.
1873: 130ème Régiment d'Infanterie de Ligne.
1882: 130ème Régiment d'Infanterie.
1923: Dissous.
1939: 130ème Régiment d'Infanterie.

Drapeau/
LOANO 1795 - BURGOS 1812 - MONTMIRAIL 1814 - ARCIS-sur-AUBE 1814 - VERDUN 1916 - CHAMPAGNE 1918 - ARGONNE 1918.
Décoré de la Croix de Guerre 1914-1918 avec 2 palmes, 1 étoile vermeil et 1 étoile argent.

Fourragère:
Crois de Guerre 1914-1918.

Campagnes:
Italie 1795-1796 - Espagne 1811-1813 - France 1814 - Tunisie 1881-1884 - Grande Guerre 1914-1918 - France 1939-1940.

Refrain:
"Qu'il pleuv' ou qu'il vent' le 130 marche tout l'temps."

Cordialement.
Jean RIOTTE.

[Jean RIOTTE]

Bonsoir à toutes et à tous,


Régiment de marche du 2ème Zouaves de la 45ème DI
3ème Régiment de Zouaves
2ème Régiment bis de Zouaves

Formé à ORAN le 19 août 1914, à 3 bataillons:
- 4ème bataillon du 2ème Zouaves;
- 12ème bataillon du 2ème Zouaves (réservistes);
- 14ème bataillon du 2ème Zouaves (réservistes).
Il est alors commandé par le lieutenant-colonel DUBUJADOUX.
Il fait partie de la 90ème brigade (général QUIQUANDON) de la 45ème DI (général DRUDE).

En décembre 1914, il devient 3ème Régiment de marche de Zouaves.

En janvier 1915 il change à nouveau de dénomination: 2ème Régiment bis de Zouaves.
En octobre 1915 il quitte la 45ème DI et la France pour passer à l'Armée d'Orient en Macédoine. Il y restera non-endivisionné, d'abord organe de l'Armée d'Orient puis organe du Commandement des Armées Alliées d'Orient (C.A.A.O.). Il sera rattaché, provisoirement, pour des périodes plus ou moins longues, aux diverses unités formant l'Armée d'Orient.
Il sera dissout en octobre 1918.
Fourragère de la Croix de Guerre 1914-1918 (10 décembre 1916).

Sous le nom de " Régiment de marche du 2ème Zouaves de la 45ème DI d'Afrique", il est au début de la guerre commandé par le lieutenant-colonel DUBUJADOUX. Le régiment est alors fort de 55 officiers, 145 sous-officiers et 2400 zouaves.
Dans les rangs de la 90ème brigade, qu'il forme avec le Régiment de marche du 2ème Tirailleurs, il est tout d'abord engagé dans la bataille de l'OURCQ à partir du 7 septembre 1914. Ce même jour le lieutenant-colonel DUBUJADOUX, chef de corps, et le Chef de bataillon d'URBAL, commandant le 4ème bataillon, sont tués à l'ennemi, lors de l'assaut du village d'ETREPILLY. Les pertes sont sévères, surtout lors de l'assaut d'ETREPILLY: 69% pour les officiers et 49% pour la troupe. Le 4ème bataillon, le plus éprouvé, est dissous et sera reconstitué plus tard, tandis que les survivants sont répartis entre les 2 autres bataillons. Le commandant DECHIZELLE, qui commande le 14ème bataillon jusque là, prend le commandement du Régiment.
Dès le 10 septembre, il participe à la poursuite de la Ière Armée Allemande jusque vers CROUY, dans l'Aisne, où il va combattre près des Chasseurs Indigènes de la Brigade Marocaine qui est alors rattaché à la 45ème DI.
En décembre 1914 le Régiment devient 3ème Régiment de Zouaves, et un mois plus tard (janvier 1915) 2ème Régiment bis de Zouaves.
Il est ensuite engagé en Belgique où il subit, le 22 avril 1915, la première attaque allemande par les gaz dans le secteur d'YPRES où il attaque le 16 mai et est cité à 2 reprises à l'ordre de l'Armée.
En novembre 1915, il est affecté à l'Armée d'Orient et quitte la région de REXPOEDE pour aller embarquer à MARSEILLE à bord du LUTECIA et du BURDIGALA les 7 et 9 novembre.
Débarqué à SALONIQUE, le Régiment se regroupe au sinistre camp de ZEITENLICK, banlieue Est de SALONIQUE, site le plus malsain de la région! Ce camp, qui est sur un terrain désertique, semi-marécageux, bossué et sans un arbre, est bientôt aménagé par le Régiment qui peut enfin y trouver un peu de confort.
En MACEDOINE, le 2ème Bis est employé à de très nombreux grands travaux d'infrastructures (construction, aménagement et entretien de routes, de pistes etc...).
Début novembre 1915, sous les ordres du lieutenant-colonel DECHIZELLE, le Régiment comprend 69 officiers, 206 sous-officiers, 241 caporaux et 2667 zouaves. L'adjoint au chef de corps est le commandant DE PEYTES de MONTCABRIER et les bataillons sont commandés par les commandants WEBER, de METZ et FOURMENTREAU.
Le lieutenant-colonel DECHIZELLE est tué le 5 octobre 1916 à NEGOCANI, près de MONASTIR; il est remplacé par le lieutenant-colonel LAFFITTE.
En MACEDOINE, le Régiment reste toujours non endivisionné. Il est rattaché provisoirement à toutes les Grandes Unités de l'Armée d'Orient.
Il combat en Macédoine, à STRUMA les 18 et 20 août 1916, à MONASTIR en novembre et décembre 1916 puis au "Signal Allemand" de VISOKA, en BULGARIE le 27 septembre 1918, jour où il enlève à l'assaut la cote 1472 et franchit la frontière bulgare.
Il reçoit la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre après la prise de MONASTIR (19 novembre 1916) et son drapeau est décoré par le Prince-Régent de SERBIE de l'Etoile de l'Ordre de KARAGEORGE avec glaives, tandis que le général SARRAIL, commandant en chef les Armées Alliées en Orient cite le Régiment à l'ordre de l'Armée.
A l'Armée d'Orient, le 2ème Bis de Zouaves joue le rôle de "pompier du front": il est de tous les coups durs et se trouve engagé dans tous les secteurs du front. Ses pertes sont très sévères.
Il occupe la THESSALIE et la MACEDOINE, puis la région de LIOUMNITZA (7 août au 17 octobre 1917) et le secteur des Crêtes Rocheuses du 3 avril au 1er juillet 1918.
A l'été 1918 le lieutenant-colonel BORE-VERRIER prend le commandement du Régiment, tandis que les bataillons sont aux ordres des commandants WATEAU, AURRAN et AYMES.
Le 30 septembre les hostilités cessent avec la BULGARIE.
Le 2ème Bis va alors stationner à HUDOVO et c'est là que le Régiment est dissous le 23 octobre 1918.

Cordialement.
Jean RIOTTE.
Sources: L'incontournable livre de Jean-Louis LARCADE, "Zouaves et Tirailleurs: les régiments de marche et les régiments mixtes (1914-1918), éditions des Argonautes.

[Jean RIOTTE]

Bonsoir à toutes et à tous,
Bonsoir André,


Régiment de marche de Zouaves de la Division Marocaine
8ème Régiment de marche de Zouaves

Le Régiment de marche de Zouaves de la Division Marocaine est formé dès le 2 août 1914 avec 3 bataillons des 1er et 3ème Zouaves, alors engagés au Maroc:
- 1er Bataillon du 1er Zouaves (Commandant LACHESE);
- 2ème Bataillon du 3ème Zouaves (Commandant BURCKARD);
- 4ème Bataillon du 3ème Zouaves (Commandant LAGRUE).
Le chef de corps est le Colonel LEVÊQUE.
En août 1914 il est à la première Brigade du Maroc (Général BLONDLAT) de la Division de marche d'infanterie coloniale du Maroc (D.M.I.C.M.), future Division Marocaine (Général HUMBERT).
Le Régiment reste sans numéro de nomenclature jusqu'en décembre 1914, époque où il devient le 8ème Régiment de marche de Zouaves. Il passe alors à la 2ème Brigade du Maroc de la Division Marocaine. Il reste à la Division Marocaine, devenue la 1ère Division Marocaine en août 1918, jusqu'à la fin de la guerre.
Après de très lourdes pertes subies fin août dans les Ardennes, les régiments de la D.M.I.C.M. sont restructurés et le régiment reçoit le renfort du 3ème Bataillon du 2ème Zouaves (Commandant MODELON) venant du 2ème Régiment Mixte de Zouaves et Tirailleurs de la 2ème Brigade du Maroc de la D.M.I.C.M. A la suite de nouvelles pertes sévères subies pendant la Bataille de la Marne (en particulier à MONDEMENT), les restes de ses 4 bataillons sont réorganisés en 3 bataillons et il est renforcé, pour un temps, par le 2ème Bataillon deTirailleurs Sénégalais d'Algérie du Commandant DEBIEUVRE.
Le Régiment obtiendra 7 citations. Fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire en septembre 1917, puis celle de la Légion d'Honneur en septembre 1918.

Affecté à la Division Marocaine, le Régiment est d'abord engagé dans les Ardennes, à la FOSSE à l'EAU puis dans le secteur de BERTONCOURT, le 30 août 1914, et de RETHEL.
Ensuite, il est engagé dans la BATAILLE de la MARNE, dans le secteur des MARAIS de SAINT-GOND où ses débris participent aux attaques sur le Château de MONDEMENT.
En novembre il est envoyé en Flandres belges, près de YPRES, puis en décembre, dans la région de NIEUPORT où il participe à de nombreuses actions de harcèlement.
En mai 1915, le 8ème de Marche de Zouaves prend part à la grande offensive d'ARTOIS où il suit les Tirailleurs et les Légionnaires qui ont conquis la cote 140.
Le 16 juin 1915, il attaque en tête de la Division Marocaine, la cote119 au sud de SOUCHEZ. Il enfonce les lignes allemandes jusqu'à NEUVILLE-SAINT-WAAST, enlevant pas moins de quatre lignes de tranchées allemandes, ce qui lui vaut sa première citation à l'ordre de l'Armée.
C'est en juillet 1915 que le 8ème de marche de Zouaves reçoit son drapeau des mains du président POINCARE, à CHAUX, en Alsace, où il est au repos.
Il participe ensuite, en CHAMPAGNE, à l'offensive générale du 25 septembre 1915. Il y combat pendant 3 semaines et conquiert tous ses objectifs qui sont le BOIS SABOT et l' OUVRAGE de SPANDAU. Il obtient là sa deuxième citation à l'ordre de l'Armée.
Ensuite, c'est pour le régiment une longue période de repos pendant laquelle il est recomplété puis occupe un secteur assez calme dans l'OISE, de mars à juin 1916. En juillet 1916 c'est la sanglante Bataille de la SOMME dans laquelle il est encore engagé en novembre et décembre 1916.
Lors de la grande offensive NIVELLE, le 16 avril 1917, il attaque sur les MONTS de CHAMPAGNE où il obtient sa troisième citation à l'ordre de l'Armée pour la prise du MONT-sans-NOM, le 17.
En août 1917 il combat à VERDUN, à CUMIERES, au bois des CAURETTES, au bois des CORBEAUX le 20. Il reçoit là sa quatrième citation pour avoir enfoncé les lignes ennemies sur une profondeur de trois kilomètres, capturant de nombreuses batteries d'artillerie allemandes.
Le 27 septembre 1917, le Général PETAIN remet au 8ème Régiment de marche de Zouaves, la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire.
En avril 1918, il arrête l'offensive allemande dans la SOMME, puis fin mai dans le SOISSONNAIS et il obtient alors sa cinquième citation.
Il va obtenir sa sixième citation après la bataille du 18 juillet où il enfonce les lignes ennemies sur quatre kilomètres de profondeur puis sur onze kilomètres le 19.
Le 5 septembre 1918 il participe à la Bataille de VAUXAILLON, près du Chemin des Dames, où il gagne sa septième citation à l'ordre de l'Armée.
Il s'empare de NEUVILLE-sur-MARGIVAL puis il atteint la ligne HINDENBURG, réalisant une avance totale de 7 kilomètres le 15 septembre.
Le 13 juillet 1918, son drapeau est décoré à Paris, par le président Poincaré, de la Croix de la Légion d'Honneur.
Après la guerre, il deviendra le 8ème Régiment de Zouaves organique et il sera en garnison à ORAN.

Cordialement.
Jean RIOTTE.

[joelle]

Merci à Jean Riotte pr le 162 RI où mon GP a débuté la G,en dec 1914; pui il fut muté au 33 RI en mars 1915 en passant 2 jours par le 110°RI. mais ds les JMO, ces R st svt ensemble pr combattre;
où pourrais je trouver ce qu'il était exactement et ds quelle compagnie, sachant qu'il n'est pas DCD à la G?
merci de votre aide;
bien cordialement joelle

[domi]

Bonjour,
si quelqu'un a sur le 321 RI et les 165 RI, "les écrevisses des remparts" d'où vient cette formulation?
merci à vous
Cordialement
Domi

[Jean RIOTTE]

Bonjour à toutes et à tous,

165ème Régiment d'Infanterie

Créé en 1793.
"Sans peur et sans reproche."
"Le 165ème restera dans nos mémoires et dans les fastes de la 29ème D.I." Général Barthélémy, 1918.

Filiation:
1793:165ème Demi-Brigade de Bataille.
1796: Dissoute.
1913: 165ème Régiment d'Infanterie.
1920: Dissous (traditions gardées par le 150ème RI).
1939: 165ème Régiment d'Infanterie de Forteresse.
1940: Dissous.

Drapeau:
REVIGNY 1914 - VERDUN 1916 - L'AVRE 1918 - VAUXAILLON 1918.
Décoré de la Croix de Guerre 1914-1918 avec 3 palmes.

Fourragère:
Croix de Guerre 1914-1918.

Campagnes:
Armée d'Italie 1795-1796 - Grande Guerre 1914-1918 - France 1939-1940.

Refrain:
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Cordialement.
Jean RIOTTE.

[Jean RIOTTE]

Bonne fin d'après-midi domi.,
Le 321ème R.I. est le régiment de réserve du 121ème RI, régiment de Montluçon et Clermont-Ferrand. Il a été mis sur pied en 1914.
Son drapeau porte les inscriptions: L'AISNE 1914 - VERDUN-DOUAUMONT 1916 - FLANDRES 1917 - L'AVRE 1918 - MONTDIDIER 1918. Il est décoré de la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire (4 citations à l'ordre de l'Armée au minimum). Fourragère de la Médaille Militaire 1914-1918.
Le régiment a été remis sur pied en 1939-1940.

Cordialement.
Jean RIOTTE.

[domi]

re,
Merci Jean et bonnes fêtes de fin d'année