Bonjour
je commence la mise en ligne de portraits d'officiers, sous-officiers des 3 regiments d'artillerie de campagne du 9e corps, 20e 33e et 49e RAC.
cela pourra ressembler à cela http://padouenc.pagesperso-orange.fr/artilleurs.htm ...
il y aura à terme une trentaine de portraits répartis sur plusieurs pages. Cela permettra de mettre un visage sur un nom, tout simplement
cdlt
JG
artilleurs du 9e corps
- joel guyonneau
- Messages : 1524
- Inscription : mar. oct. 19, 2004 2:00 am
Re: artilleurs du 9e corps
Bonsoir Joel,
Très bonne idée et merci de mettre à l'honneur des "POILUS" et des officiers des régiments d'artillerie dont on parle peu.
Sincères salutations "POILUS" Nancéennes,
Xavier.
Très bonne idée et merci de mettre à l'honneur des "POILUS" et des officiers des régiments d'artillerie dont on parle peu.
Sincères salutations "POILUS" Nancéennes,
Xavier.
- joel guyonneau
- Messages : 1524
- Inscription : mar. oct. 19, 2004 2:00 am
Re: artilleurs du 9e corps
Bonsoir
merci Xavier
et surtout merci à Paul LINTIER pour ses lignes /30 août 1914 : « J'admire quelle merveilleuse faculté d'adaptation fait le fond de la nature humaine.
On s'accoutume au danger comme aux privations les plus cruelles, comme à l'incertitude du
lendemain.
Je me demandais, avant la guerre, comment les vieillards, qui atteignent les limites extrêmes de
l'existence, peuvent vivre en repos devant l'imminence de la mort. A présent je comprends. Pour
nous-mêmes, le risque de mort est devenu un élément de l'existence quotidienne. On compte avec
lui, il n'étonne plus et il effraie moins. [...]
Un canonnier, sous le feu, vraiment ne peut fuir ; toute la batterie le verrait ; son déshonneur serait
patent, irréparable. [... Lintier parle de la difficulté de « se résoudre à la honte épouvantable d'une
fuite publique »...]
Rester sous le feu, c'est déjà beaucoup. Mais garder son sang-froid dans l'enfer de la bataille
moderne, c'est autre chose. On a peur d'abord, on sue, on tremble. C'est irrésistible. Il semble qu'on
n'évitera pas la mort. Le danger est un inconnu. L'imagination amplifie. On ne le raisonne pas.
L'éclatement de l'obus, sa fumée âcre, autant que la mitraille, participent à l'effroi du premier
moment. [...] d'abord on les subit en bloc ; par la suite on discerne. La fumée est inoffensive ; le
sifflement de l'obus sert à prévoir sa direction. On ne tend plus le dos vainement ; on ne s'abrite qu'à
bon escient. » /
merci Xavier
et surtout merci à Paul LINTIER pour ses lignes /30 août 1914 : « J'admire quelle merveilleuse faculté d'adaptation fait le fond de la nature humaine.
On s'accoutume au danger comme aux privations les plus cruelles, comme à l'incertitude du
lendemain.
Je me demandais, avant la guerre, comment les vieillards, qui atteignent les limites extrêmes de
l'existence, peuvent vivre en repos devant l'imminence de la mort. A présent je comprends. Pour
nous-mêmes, le risque de mort est devenu un élément de l'existence quotidienne. On compte avec
lui, il n'étonne plus et il effraie moins. [...]
Un canonnier, sous le feu, vraiment ne peut fuir ; toute la batterie le verrait ; son déshonneur serait
patent, irréparable. [... Lintier parle de la difficulté de « se résoudre à la honte épouvantable d'une
fuite publique »...]
Rester sous le feu, c'est déjà beaucoup. Mais garder son sang-froid dans l'enfer de la bataille
moderne, c'est autre chose. On a peur d'abord, on sue, on tremble. C'est irrésistible. Il semble qu'on
n'évitera pas la mort. Le danger est un inconnu. L'imagination amplifie. On ne le raisonne pas.
L'éclatement de l'obus, sa fumée âcre, autant que la mitraille, participent à l'effroi du premier
moment. [...] d'abord on les subit en bloc ; par la suite on discerne. La fumée est inoffensive ; le
sifflement de l'obus sert à prévoir sa direction. On ne tend plus le dos vainement ; on ne s'abrite qu'à
bon escient. » /