Sous la garde d'un Landsturmann bavarois, un Poilu du 43e RIT. J'ignore le sentiment de ce Poliu, au moment d'être photographié avec son ennemi. Humiliation ou encore soulagement, de se dire, que la guerre est terminée pour lui.
Je pense que l'on doit-être dans les années 1917/18.
Dans quelques camps les PG étaient autorisés à aller chez le dentiste local pour des soins, sous bonne escorte.
Ou bien il s'agit d'un PG qui vient ou va être sélectionné pour un travail dans un Kommando de travail...
J.Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
Le français porte en effet une capote Poiret du 4e type (poches à cartouches sur les hanches) qui est progressivement remplacé par le modèle croisé à partir de mi-1916. Mais comme ce soldat semble être un territorial (chiffre de collet blancs), on ne sait jamais...
L'uniforme de son gardien à l'allure martiale est assez inhabituel: casque à pointe avec housse de manœuvre (bande de couleur pour reconnaître les partis) et cartouchières ancien modèle (1895) portées conjointement à des bandes molletières. On remarque un ruban bavarois à la boutonnière de sa vareuse simplifiée, ainsi qu'un bouton de grade (Gefreiter). Par contre, il ne porte pas les chiffres métalliques typiques de la Landsturm au col. Si on ajoute à cela son armement moderne (fusil modèle 1898) et sa décoration, on peut penser que ce soldat déjà âgé appartient peut-être plutôt à la Landwehr, à moins qu'il n'ait été reversé à l'arrière en raison de son âge, après un passage au front.
Belle photo en tous cas. Merci pour le partage.
Cordialement,
Marc
Sur les traces de mes ancêtres, recherche docs & photos sur 44e RIT, 13e RI et 16e BCP. Merci.
Marcus... me trompe-je!... mais l'homme «et sa capote» furent faits prisonniers... territorial ou non, il a même pu conserver certains vêtements «passé de mode» jusqu'en 1918, qui sait!.
C'est la réflexion que je m'étais faite au premier abord. Mais sa tenue me paraît étrangement sale pour quelqu'un qui serait prisonnier depuis de longs mois. Et surtout, il n'aurait pas conservé son casque s'il était éloigné du front depuis longtemps.
Cordialement,
Marc
Sur les traces de mes ancêtres, recherche docs & photos sur 44e RIT, 13e RI et 16e BCP. Merci.
Merci de nous faire connaître cette photographie de haute qualité.
J'irai dans le sens de Marcus pour la datation, me faisant les mêmes réflexions sur l'état défraichi de la vareuse et des souliers, ainsi que le port du casque. Fin 1915 - début 1916 ? avec beaucoup de points d'interrogation...
On laissait le casque aux prisonniers en Allemagne ?
Pour moi, peu de doutes que la photographie a été prise peu après la capture de ce soldat : toute la tenue est encore réglementaire si je ne m'abuse, du front de bas en haut.
L'historique du 43e RIT n'indique qu'une capture de soldats :
[quotemsg]
7 AVRIL [1917]
La Beu est enfin évacué, mais le poste Didier-Bas, perdant du temps, tombe dans un parti ennemi qui envahit le boyau et fait prisonnier presque tout le poste. (...) Pertes : 1 tué, 4 blessés, 10
disparus.[/quotemsg]
On laissait le casque aux prisonniers en Allemagne ?
Pour moi, peu de doutes que la photographie a été prise peu après la capture de ce soldat : toute la tenue est encore réglementaire si je ne m'abuse, du front de bas en haut.
L'historique du 43e RIT n'indique qu'une capture de soldats :
[quotemsg]
7 AVRIL [1917]
La Beu est enfin évacué, mais le poste Didier-Bas, perdant du temps, tombe dans un parti ennemi qui envahit le boyau et fait prisonnier presque tout le poste. (...) Pertes : 1 tué, 4 blessés, 10
disparus.
Merci pour vos avis. Pour la date c'est difficile d'être affirmatif, mais la réponse d'Arnaud, avec ce passage de l'historique du 43e RIT, me semble une bonne base. Je me suis fait la même réflexion au sujet du prisonnier, concernant sa capture, en effet, il est peu probable qu'il soit prisonnier en Allemagne, car je doute qu'il puisse porter son casque à ce moment là. je pense qu'il vient certainement d'être capturé.
Hélas, l'historique du 43e territorial est bien lacunaire, j'en ai fait les frais à une époque où les JMO en ligne n'existaient pas. En outre, quand on sait de combien de compagnies ce régiment était constitué, on voit bien à quel point il y a des manques dans cet historique.
Mon arrière-grand-père a daté les faits mentionnés dans l'historique du 17 avril, et non du 7 :
"18 avril : Hier, un événement assez sensationnel s’est produit : les Boches, après un violent marmitage, ont fait une incursion dans les tranchées tenues par la compagnie voisine, la 7e, et ont fait 10 prisonniers dont un sergent."
Le JMO du 43e le confirme, les faits ont eu lieu le 17 avril.
A signaler également, un mois plus tôt :
"21 mars : Le 19 [mars], nous sommes avisés que le bataillon va prendre les lignes. Le 20 au soir, nous quittons le camp Bouquet pour aller prendre position à la cote 650. C’est une position avancée qui fait pointe vers le village d’Orbey, nous avons le village de Pairis derrière nous. Nous sommes en plein découvert et on ne peut faire du feu que la nuit. D’après les ouï-dire, la position n’est pas très bonne et, il y a 10 jours, les Boches y ont fait un coup de main et ont tué un adjudant et emmené un prisonnier blessé. Enfin, à-Dieu-vat, nous verrons ce que l’avenir nous réserve !"
Je n'ai rien trouvé dans le JMO qui corresponde à cela au 2e bataillon début mars, pour le moment.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Re: Prisonnier 43e RIT
