Là-bas, dans le Faubourg Pavé, une boulangerie. Cette famille de boulangers est éveillée par le coup de canon : Modeste Collin, son épouse Marie, mes arrière-grands-parents, leur fille, Germaine, ma grand-mère paternelle, et sa sœur Marcelle.
Comprenant le danger, tous descendent se réfugier dans la cave.
7 h 15 : le bombardement véritable commence.
C’est une formidable avalanche d’obus de tous les calibres, depuis le 420 jusqu’au 210, en passant par le 380 et le 305 autrichiens. L’inévitable se produit : un 380 éclate sur la boulangerie, le seul qui soit tombé dans cette rue, abattant la maison, éventrant la boutique. Seuls la salle à manger et les communs dans la cour sont intacts.
