Une évocation des enfants autour de souvenirs de famille. Du "Tour de France par deux enfants" au diplôme-souvenir clôturant l'année scolaire 1917-1918, difficile d'échapper à la propagande !

Mon grand-père, bénéficiaire de ce diplôme, aurait certainement troqué tous les clinquants "souvenirs" du front pour avoir plus longtemps son père et son oncle auprès de lui. Je le revois tourner songeusement entre ses doigts un pauvre coupe papier fait d'une ceinture d'obus, seul preuve restante qu'il ait eu un jour un oncle, décédé en octobre 1918. A son tour, il sera absent de 1939 à 1945. Il en reviendra avec des souvenirs d'horreur qu'il me confiait pudiquement dans son atelier de menuiserie. Pour les enfants, dans ma famille, la seconde guerre a été plus dure (la faim, le froid, la peur des bombardements) même si de braves territoriaux allemands, en mal de leur pays, les prenaient en pitié. Mais je pars sur un autre chapitre. Maudite soit la guerre...
Bien cordialement,
Régis