Bonjour à tous,
Quelqu'un saurait-il me dire, assez précisément, quelles unités d'infanterie allemandes se trouvaient en face de la 5e D. I., vers la Noël 1914 ? On est, grosso modo, le long de la Route Nationale 44, des Cavaliers de Courcy (nord de Reims) à la ferme du Luxembourg.
Par avance, merci pour votre aide.
Amicalement,
Stéphan
Il y a qui, en face ?
- Stephan @gosto
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Re: Il y a qui, en face ?
Bonjour à tous,
Quelqu'un saurait-il me dire, assez précisément, quelles unités d'infanterie allemandes se trouvaient en face de la 5e D. I., vers la Noël 1914 ? On est, grosso modo, le long de la Route Nationale 44, des Cavaliers de Courcy (nord de Reims) à la ferme du Luxembourg.
Par avance, merci pour votre aide.
Amicalement,
Stéphan
salut Stephan
je possede ce livre der Weltkrieg 1914 bis 1918 c'est bourre de cartes ,le probleme est que c'est en ghotique et en allemand ,je vais regarder et je te mail.A+Roger

- vincent le calvez
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Re: Il y a qui, en face ?
Salut Stéphan, salut Roger,
et bonjour à tous,
Tu penses à d'éventuelles "fraternisations" dans le secteur ?
Bonne journée
Vincent
et bonjour à tous,
Tu penses à d'éventuelles "fraternisations" dans le secteur ?
Bonne journée
Vincent
- Stephan @gosto
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Re: Il y a qui, en face ?
Bonjour à tous,
Merci de regarder Roger.
Vincent : bien sûr. C'est d'ailleurs ce qui est à l'origine de ma question. J'aimerais donc, dans un premier temps, connaître les unités allemandes qui se trouvaient dans ce secteur à cette date.
Merci par avance pour toute aide.
Amicalement,
Stéphan
Merci de regarder Roger.
Vincent : bien sûr. C'est d'ailleurs ce qui est à l'origine de ma question. J'aimerais donc, dans un premier temps, connaître les unités allemandes qui se trouvaient dans ce secteur à cette date.
Merci par avance pour toute aide.
Amicalement,
Stéphan
Re: Il y a qui, en face ?
Bonsoir
Le JR 92 (Brunswick) tenait ces positions jusqu'au 15/10, et y est revenu du 1er Fevrier au 16 Avril 15, après avoir combattu à Berry au Bac.
Le 15/10, c'est le JR 77 qui l'a remplacé, jusqu'à ce que le JR 92 revienne en Fevrier.
Source : l'historique de JR 92
Je n'ai pas, malheureusement, celui du JR 77, mais je pense le trouver rapidement.
Amitiés
Le JR 92 (Brunswick) tenait ces positions jusqu'au 15/10, et y est revenu du 1er Fevrier au 16 Avril 15, après avoir combattu à Berry au Bac.
Le 15/10, c'est le JR 77 qui l'a remplacé, jusqu'à ce que le JR 92 revienne en Fevrier.
Source : l'historique de JR 92
Je n'ai pas, malheureusement, celui du JR 77, mais je pense le trouver rapidement.
Amitiés

- Stephan @gosto
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Re: Il y a qui, en face ?
Bonsoir jean-Pierre,
Je te remercie pour cette première précision ! Je note donc JR 77. Euh... désolé d'afficher ici ma nullité crasse en ce qui concerne l'armée allemande : JR ? Régiment de Chasseurs ?
Amicalement,
Stéphan, qui a aussi un tome rouge et deux tomes verts de la "Guerre du Droit" !
Je te remercie pour cette première précision ! Je note donc JR 77. Euh... désolé d'afficher ici ma nullité crasse en ce qui concerne l'armée allemande : JR ? Régiment de Chasseurs ?

Amicalement,
Stéphan, qui a aussi un tome rouge et deux tomes verts de la "Guerre du Droit" !

- vincent le calvez
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Re: Il y a qui, en face ?
Bonjour à tous,
Bonjour Stéphan,
Je vais encore citer Albert Thierry.
Professeur à l'école normale de Versailles, Albert Thierry fait partie de la 5e compagnie du 28e RI. Il sera tué en mai 1915 à Noulette (Artois).
Il a écrit ses "Carnets de Guerre" qui retrace son parcours d'août 14 à mai 15.
Fin janvier 1915, il revient au front à Berry-au-Bac. Voici ce qu'il écrit :
"11 février 1915
Nuit de faction et sommeil difficile parmi les pierres, marche pénible. Repos.
Je lis un article de Barrès, je vois qu’il parle avec componction de la Sainteté des Poilus. La vérité est que la vie de tranchées vaut beaucoup mieux que le soldat de la caserne. Pourquoi donc ? Parce qu’il souffre. Je ne dis pas ça pour moi qui y ai passé trois jours. Je dis ça pour ceux qui sont au même endroit, un jour sur trois en moyenne, quelquefois davantage, depuis le mois de septembre. Ils ont eu froid et ils ont souffert d’une humidité constante ; il sont traîné dans une boue impitoyable ; ils ont connu la fatigue horrible de veiller quatorze heures à un créneau ; ils subissent indéfiniment, jusqu’à la maladie ou à la blessure, la monotonie d’une vie informe.
Ils la supportent. Ils se plaignent, il en ont assez : ce n’est pas un spectacle ni une grandeur pour eux ; ils appellent la paix. A vrai dire, je pense que la paix pour eux s’appelle Alsace-Lorraine et Belgique ; mais je n’en ai pas de preuve. Mais le courage de supporter cette existence, voilà leur première vertu.
Vertu française. Les Allemands n’on ont pas une miette. Le second jour j’avais entendu raconter de leur conduite des traits si extraordinaires que je suis allé les voir le troisième jour. Malheureusement la communication avait été coupée par ordre supérieur : cependant on m’a confirmé dix fois qu’à cette extrémité du canal, où la tranchée française se creuse à vingt mètres de la tranchée allemande, les Injustes étaient sortis de leurs trous, avaient fait des signes et des amitiés aux nôtres, leur envoyant des billets, leur portant des cigares, échangeant avec eux leurs ratas, enfin leur demandant la permission de les photographier ! Et pour finir, trois d’entre eux désertent le soir ; l’un même, dit-on, avec assez des renseignements pour faire détruire les batteries de leurs camarades. Ces hommes-là ne sont pas francs, pas purs, pas justes : il y a une vertu française."
Bonne journée
Vincent
Bonjour Stéphan,
Je vais encore citer Albert Thierry.
Professeur à l'école normale de Versailles, Albert Thierry fait partie de la 5e compagnie du 28e RI. Il sera tué en mai 1915 à Noulette (Artois).
Il a écrit ses "Carnets de Guerre" qui retrace son parcours d'août 14 à mai 15.
Fin janvier 1915, il revient au front à Berry-au-Bac. Voici ce qu'il écrit :
"11 février 1915
Nuit de faction et sommeil difficile parmi les pierres, marche pénible. Repos.
Je lis un article de Barrès, je vois qu’il parle avec componction de la Sainteté des Poilus. La vérité est que la vie de tranchées vaut beaucoup mieux que le soldat de la caserne. Pourquoi donc ? Parce qu’il souffre. Je ne dis pas ça pour moi qui y ai passé trois jours. Je dis ça pour ceux qui sont au même endroit, un jour sur trois en moyenne, quelquefois davantage, depuis le mois de septembre. Ils ont eu froid et ils ont souffert d’une humidité constante ; il sont traîné dans une boue impitoyable ; ils ont connu la fatigue horrible de veiller quatorze heures à un créneau ; ils subissent indéfiniment, jusqu’à la maladie ou à la blessure, la monotonie d’une vie informe.
Ils la supportent. Ils se plaignent, il en ont assez : ce n’est pas un spectacle ni une grandeur pour eux ; ils appellent la paix. A vrai dire, je pense que la paix pour eux s’appelle Alsace-Lorraine et Belgique ; mais je n’en ai pas de preuve. Mais le courage de supporter cette existence, voilà leur première vertu.
Vertu française. Les Allemands n’on ont pas une miette. Le second jour j’avais entendu raconter de leur conduite des traits si extraordinaires que je suis allé les voir le troisième jour. Malheureusement la communication avait été coupée par ordre supérieur : cependant on m’a confirmé dix fois qu’à cette extrémité du canal, où la tranchée française se creuse à vingt mètres de la tranchée allemande, les Injustes étaient sortis de leurs trous, avaient fait des signes et des amitiés aux nôtres, leur envoyant des billets, leur portant des cigares, échangeant avec eux leurs ratas, enfin leur demandant la permission de les photographier ! Et pour finir, trois d’entre eux désertent le soir ; l’un même, dit-on, avec assez des renseignements pour faire détruire les batteries de leurs camarades. Ces hommes-là ne sont pas francs, pas purs, pas justes : il y a une vertu française."
Bonne journée
Vincent
- Stephan @gosto
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Re: Il y a qui, en face ?
Bonjour,
Merci Joël et Vincent.
Amicalement,
Stéphan
Merci Joël et Vincent.
Amicalement,
Stéphan
- vincent le calvez
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Re: Il y a qui, en face ?
Bonsoir à tous,
Bonsoir Stéphan,
Je reviens sur ton message posté il y a quelques temps.
Sur ton blog, tu cites l'ouvrage "Je t'écris de la tranchée" de R. Dorgelès. Je pense que tu as lu le passage où il parle des fraternisations au 74e RI lors du noël 14.
As-tu trouvé d'autres informations ?
Est-ce que tu sais s'il y a eu des fraternisations au 39e RI ? Si d'autres personnes ont des informations, je suis preneur.
Bien cordialement
Vincent
Bonsoir Stéphan,
Je reviens sur ton message posté il y a quelques temps.
Sur ton blog, tu cites l'ouvrage "Je t'écris de la tranchée" de R. Dorgelès. Je pense que tu as lu le passage où il parle des fraternisations au 74e RI lors du noël 14.
As-tu trouvé d'autres informations ?
Est-ce que tu sais s'il y a eu des fraternisations au 39e RI ? Si d'autres personnes ont des informations, je suis preneur.
Bien cordialement
Vincent
- Stephan @gosto
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Re: Il y a qui, en face ?
Bonsoir Vincent,
Oui, bien sûr, les relations des fraternisations du 74e par Dorgelès, dans sa correspondance, sont intéressantes.
En revanche, je n'ai trouvé aucune relation de fraternisations devant le front tenu par le 39e R. I. dans ma documentation sur ce régiment.
Mais il semble bien qu'il ce soit également passé des choses. Voici un document qui m'a été transmis par l'équipe de Christian Carion et qui a été trouvé à l'Impérial War Museum. Il s'agit d'un dessin exécuté par un illustrateur britannique, publié par le journal The Graphic, à partir, semble-t-il d'après la légende, du récit d'Emile Barraud, combattant du 39e R. I. Je collerai prochainement ce dessin dans mon blog.
La légende :

Le dessin :

As-tu, de ton côté, des infos sur ce qui a pu se passer du côté du 39e ?
Amicalement,
Stéphan
Oui, bien sûr, les relations des fraternisations du 74e par Dorgelès, dans sa correspondance, sont intéressantes.
En revanche, je n'ai trouvé aucune relation de fraternisations devant le front tenu par le 39e R. I. dans ma documentation sur ce régiment.
Mais il semble bien qu'il ce soit également passé des choses. Voici un document qui m'a été transmis par l'équipe de Christian Carion et qui a été trouvé à l'Impérial War Museum. Il s'agit d'un dessin exécuté par un illustrateur britannique, publié par le journal The Graphic, à partir, semble-t-il d'après la légende, du récit d'Emile Barraud, combattant du 39e R. I. Je collerai prochainement ce dessin dans mon blog.
La légende :

Le dessin :

As-tu, de ton côté, des infos sur ce qui a pu se passer du côté du 39e ?
Amicalement,
Stéphan