Bonjour Guy,
Bien belle photo qui illustre les fatigues, le soulagement - mais sans trop y croire : certains regards sont perdus, un rien hébété. Bien loin des images fêtardes d'hommes sabrant le champagne !
Le processus face à un évènement fort est maintenant bien connu en sociologie : il commence généralement par une phase de stupeur, plus ou moins longue, avant de laisser place à l'émotionnel puis à la raison. Certains de ces hommes en sont à cette première étape... Aujourd'hui ont dépêcherait des psychologues qui feraient un travail nécessaire. En 1919, les hommes reviennent avec tous leurs traumatismes de guerre, et certains, face à l'autisme de la société, n'y survivront pas...
merci pour le partage de cette photo.
Cordialement,
Régis
Bonjour,
Non aujourd'hui on ne dépècherai pas des psychologues, en effet ce que l'on peut faire pour 2000 hommes rentrant d'Afghanistan (à un cout somme toute assez élevé) est irréalisable dans le cadre d'un conflit comme celui de la premiere guerre mondiale qui a mobilise des millions d'hommes et sur des années, l'Afghanistan c'est 4 mois, le LIban 6 etc et sommes toutes (heureusement) des pertes très modérées et très peu de combats, lesquels en outre ne mettent pas en jeu des bataillons (effectif superieur à un regiment d'infanterie actuel logistiques et services compris, grosso modo un regiment d'infanterie actuel c'est 500 combattants "vrais" soit un peu plus que 2 compagnies de 1914) mais des compagnies voire de sections, en simplifiant je dirais qu'à l'époque le combattant vivait "avec la mort" et de nos jours "avec le risque" .. Aucun pays au monde n'a les moyens d'assurer le suivi psychologique d'un si grand nombre de personnes, d'autant qu'une partie des "soignants" dans ce cas ont eux aussi besoin d'un suivi. Et de plus dans le cadre de ce conflit il aurait aussi fallu prendre encharge les familles des morts. Totalement irrealisable à cette echelle, restait donc les associations d'anciens combattants, les seuls pouvant comprendre leurs semblables, sur ce plan ces associations étaient tres utiles car d'une manière empirique elles permettaient lors des reunions de parler (et d'être écouté sans être accusé de "radoter").
Cordialement
Pierre