J'ai extrait les fiches du registre matricule de mon arrière grand oncle, Jules CABOS, blessé visiblement en 1914 d'une balle à la main.
Issue de la classe 1904, il est donc rappelé en 14, mais je n'arrive pas à comprendre son parcours réel.. doit on comprendre qu'il est parti directement à la 18 SIM ?
Que signifie à la suite de "Campagne contre l'Allemagne", Intérieur puis Armées, puis encore intérieur etc ?
De même le petit papier qui semble collé sur sa fiche indique plusieurs dates mais qui signifient quoi précisément ?
C'est assez confus pour moi.
Sa fiche matricule se trouve dans les registres de la classe 1904, pas 1902. Cette dernière classe est celle à laquelle il a été rattaché après la guerre, en cas de nouvelle mobilisation, en raison de ses charges de famille.
Rappelé à l'activité le 4 août 1914 au régiment d'infanterie de Tarbes, donc le 12e (ou le 212e) RI ; pas au 53e (Perpignan), où il avait effectué son service militaire. Parti aux armées (au front) le 7 août 1914. Si on consulte les JMO des deux régiments, on constate que le 12e RI a quitté Tarbes les 5 et 6 août, tandis que le 212e n'est parti que les 12 et 13 août. On en déduit donc que le soldat CARBOS est bien parti avec le 12e RI, mais que la date portée sur la fiche matricule est inexacte. Il est probablement parti le 6 août, avec le 3e bataillon, embarqué vers 18 h 30.
Blessé le 7 septembre, évacué sur l'intérieur. La fiche est incomplète et ne précise pas à quelle date il est rentré au dépôt, après guérison de sa blessure.
Mis en sursis d'appel par décision du général commandant la 18e région militaire en date du 15 mai 1917, en qualité de charron à Cizos ; rien à voir avec la 18e SIM. Sursis renouvelé régulièrement, puis retour au dépôt (Tarbes) le 2 janvier 1919, le sursis ayant expiré.
Ce n'est qu'à la date du 10 janvier 1919 qu'il est affecté à la 18e SIM (Toulouse), jusqu'à sa démobilisation, le 29 avril 1919.
Une grand merci Bernard. Je vois que votre lecture est tout à fait différente de celle que je pouvais en faire..
Si je comprends bien, la blessure qu'il a eu à la la main lui aurait donc valu de ne plus pouvoir participer au reste du conflit ? Serait-il rentré dans ses foyers à ce compte là ??
Bien cordialement
Gilles
Euh une question me passe aussi par la tête, comment connaître, dans le 12è RI, le bataillon et la compagnie dans lesquels il fut affecté ?
Merci
Bonjour, dans les registres de contrôle de matricules du 12e RI (archives à Limoges) son nom peut figurer parmi la liste des blessés évacués dans un centre sanitaire (nom prénom mtricule et numéro de compagnie)...il faut faire la demande auprès du SAMHA à Limoges
La mise en sursis d'appel ne résulte pas d'une éventuelle inaptitude physique, ce qui justifierait une réforme, mais plutôt de l'intérêt que présente, pour la défense nationale et le fonctionnement du pays, l'emploi qu'il va occuper et au titre duquel on sursoit à son appel à l'activité. Il faut croire que Cizos avait impérativement besoin d'un charron...
Pour le numéro du bataillon, a fortiori celui de la compagnie, cela ne peut se trouver (éventuellement) que dans le livret individuel de l'intéressé, ou dans les témoignages qu'il a laissés dans son entourage.
Mais je crois qu'on peut tenir pour possible qu'il ait fait partie du 3e bataillon du 12e RI : le 1er bataillon a quitté Tarbes le 5 août, le 2e est parti le 6 à 0 heures et quelques, tandis que le 3e n'est parti que le 6 à 18 h 37 (de mémoire). C'est donc le 3e qui est le plus proche de la date du 7 août portée sur la fiche matricule.
En l'absence d'indication contraire...
Edité pour ajouter la piste des archives hospitalières du service de santé, que signale Laurent et à laquelle je ne pensais pas.
La mise en sursis d'appel ne résulte pas d'une éventuelle inaptitude physique, ce qui justifierait une réforme, mais plutôt de l'intérêt que présente, pour la défense nationale et le fonctionnement du pays, l'emploi qu'il va occuper et au titre duquel on sursoit à son appel à l'activité. Il faut croire que Cizos avait impérativement besoin d'un charron...
Pour le numéro du bataillon, a fortiori celui de la compagnie, cela ne peut se trouver (éventuellement) que dans le livret individuel de l'intéressé, ou dans les témoignages qu'il a laissés dans son entourage.
Mais je crois qu'on peut tenir pour possible qu'il ait fait partie du 3e bataillon du 12e RI : le 1er bataillon a quitté Tarbes le 5 août, le 2e est parti le 6 à 0 heures et quelques, tandis que le 3e n'est parti que le 6 à 18 h 37 (de mémoire). C'est donc le 3e qui est le plus proche de la date du 7 août portée sur la fiche matricule.
En l'absence d'indication contraire...
Edité pour ajouter la piste des archives hospitalières du service de santé, que signale Laurent et à laquelle je ne pensais pas.
Cordialement
Bernard
Bonjour, oui curieusement on signale très peu ces archives, hors ils apportent enormément d'infos concernant l'évacuation des blessés vers les centres de soins...même si les infos ne sont pas complètes. On peut consulter les archives sur place mais ils sont en vigi pirate donc difficile de prendre RDV
Fort de tous ces renseignements. Partant du fait que mon aïeul a été blessé à Champenoux le 7/9/14, j'ai cherché sur le site du Chtimiste le dit combat qui fait partie des batailles en Lorraine et plus précisément de la bataille du Grand Couronné..
Et là.. point de 12ème R.I. Il est davantage question du 212è RI qui occupe Champenoux le 5 septembre au matin. Jules CABOS, blessé deux jours après, ne faisait-il pas plus logiquement partie de ce régiment ci plutôt que du 12ème ?
Pas évident d'y voir clair....
La distinction entre régiment actif et régiment de réserve est parfois problématique et il faut souvent recourir à leurs localisations respectives à une date donnée pour y voir clair.
S'ils se confirme que le 12e RI (36e DI, 72e brigade) n'était pas dans ce secteur ni à proximité, il faudra en effet admettre que le soldat Corbos comptait au 212e et non au 12e RI. La date de départ aux armées portée sur la fiche matricule serait alors totalement erronée. Pas impossible.
Le recours aux archives hospitalières de Limoges s'impose, pour avoir le numéro de régiment sous lequel il a été pris en charge par le service de santé.