Bonjour à tous,
JEANZAC Léon Firmin Hippolyte
Né le 24 septembre 1883 à Albi (Tarn), rue Puech Bérenguier, et décédé des suites de ses blessures [ou s’étant suicidé ?] le 18 mai 1940 à Argentan (Orne), caserne Molitor. Inhumé au cimetière Saint-Jean-de-Gaillac (Tarn), carré 15, tombe B. 1.246.
• Fils de Léon François Hippolyte JEANZAC, né vers 1852, serrurier, et de Joséphine Élisabeth GOMBIER, née vers 1854, sans profession, son épouse (Registre des actes de naissance de la ville d’Albi, Année 1883, f° 28, acte n° 328).
• Époux de Thérèse Émilie Anne COUR..., avec laquelle il avait contracté mariage à ... (Gironde), le ... (Ibid. – Illisible).
Carrière militaire
Classe 1903, n° 616 au recrutement d’Albi.
Engagé volontaire pour 3 ans à la mairie d’Albi le 24 octobre 1903.
Admis le 27 octobre 1903 à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr à la suite du concours ouvert la même année, matricule n° 6.052. 88e Promotion, dite « de la Tour d'Auvergne » (1903~1905). Classé 312e sur une liste de 330 élèves à l’issue des épreuves dudit concours (J.O. 18 sept. 1903, p. 5.840). Boursier avec trousseau (J.O. 25 nov. 1903, p. 7.117). Classé 184e sur sur une liste de 324 élèves à l’issue des examens de sortie de l’école (J.O. 4 sept. 1905, p. 5.336).
Par décret du 9 septembre 1905 (J.O. 10 sept. 1905, p. 5.455), promu au grade de sous-lieutenant à compter du 1er octobre 1905. Affecté au 34e Régiment d’infanterie, en garnison à Mont-de-Marsan (Landes).
Par décret du 21 septembre 1907 (J.O. 24 sept. 1907, p. 6.720), promu au grade de lieutenant à compter du 1er octobre 1907.
Affecté au 4e Régiment de tirailleurs algériens à compter du 25 mars 1909.
Par décision ministérielle du 21 novembre 1912 (J.O. 25 nov. 1912, p. 9.923), muté au 3e Bataillon de tirailleurs.
Affecté au 8e Régiment de tirailleurs algériens à compter du 15 août 1913.
Par décision ministérielle du 23 juillet 1914 (J.O. 25 juill. 1914, p. 6.792), muté au 31e Régiment d’infanterie (3e compagnie).
Blessé à l’épaule droite par une balle de shrapnel le 30 août 1914 au combat de Remiremont (Vosges).
Blessé par un éclat d’obus à l’aisselle droite le 12 septembre 1914 au combat de Bouchavesnes (Somme).
Par décret du 22 février 1915 (J.O. 23 févr. 1915, p. 932 et 935), promu au grade de capitaine (au choix). Alors affecté au 5e Régiment de tirailleurs.
En 1917, et jusqu’au 15 juillet 1918, commande la Compagnie de mitrailleuses du 4e Régiment mixte de zouaves et de tirailleurs.
Blessé par un éclat d’obus à la face interne de la cuisse le 18 juillet 1918 au combat du Chêne-la-Reine, commune de Leuvrigny (Marne).
Par décision ministérielle du 15 juillet 1918 (J.O. 25 juill. 1918, p. 6.425), affecté au 14e Régiment d’infanterie.
Par décision ministérielle du 10 octobre 1918 (J.O. 14 oct. 1918, p. 8.932), à nouveau affecté au 4e Régiment mixte de zouaves et de tirailleurs.
Par décision ministérielle du 27 mai 1920 (J.O. 30 mai 1920, p. 7.877), destiné à la Commission interalliée de contrôle en Allemagne et affecté pour ordre au 24e Régiment d’infanterie, étant néanmoins maintenu au 4e Régiment mixte de zouaves et de tirailleurs.
Par décision ministérielle du 22 décembre 1922 (J.O. 25 déc. 1922, p. 12.296), maintenu à la Commission interalliée de contrôle en Allemagne et affecté pour ordre au 167e Régiment d’infanterie (Armée du Rhin).
Affecté le 10 avril 1923 au 8e Régiment d’infanterie — nouvelle numérotation du 167e Régiment d’infanterie.
Par décision ministérielle du 21 février 1925 (J.O. 25 févr. 1925, p. 2.012), affecté pour ordre au 144e Régiment d’infanterie (Réorganisation).
Par décision de la Commission de réforme de Bordeaux en date du 28 juillet 1926, proposé pour une pension de 10 % pour « gêne fonctionnelle du membre inférieur droit ». Maintenu en activité.
Par décision de la Commission de réforme de Bordeaux en date du 22 juin 1928, à nouveau proposé pour une pension de 10 % pour « gêne fonctionnelle du membre inférieur droit ». Maintenu en activité.
Par décret du 21 décembre 1928 (J.O. 23 déc. 1928, p. 13.351 et 13.353), promu au grade de chef de bataillon. Affecté au 121e Régiment d’infanterie, en garnison à Montluçon (Allier).
Par décision de la Commission de réforme de Montluçon en date du 8 juillet 1930, proposé pour une pension de 10 % pour, « 1°— Séquelles de lésions traumatiques multiples, légère laxité du genou droit ; 2°— Craquement du genou ; 3°— Cicatrice axillaire droite. ». Maintenu en activité.
Affecté à la compagnie hors rangs.
Mis à la disposition du chef de corps le 18 janvier 1932.
Par décision ministérielle du 20 janvier 1932 (J.O. 24 janv. 1932, p. 893), nommé major au 121e Régiment d’infanterie.
Désigné pour suivre au Camp de Châlons (Mourmelon, Marne), du 11 au 23 avril 1932, le cours pratique de tir des officiers supérieurs d’infanterie (J.O. 12 mars 1932, p. 2.640).
Par note n° 886 de la 25e Division en date du 7 avril 1932, désigné comme directeur du cours pratique de mitrailleuses et d’engins au Camp de La Fontaine-du-Berger (Puy-de-Dôme), du 23 au 28 mai 1932.
Par décret du 21 décembre 1934 (J.O. 25 déc. 1934, p. 12.713), promu au grade de lieutenant-colonel. Maintenu au 121e Régiment d’infanterie.
Exerce le commandement du régiment du 19 au 25 avril 1935, puis du 5 au 15 août 1935.
Du 5 au 15 août 1935, membre de l’encadrement du Bataillon de réservistes, à Bourg-Lastic (Puy-de-Dôme).
Le 26 août 1936, dirigé vers le Camp de la Courtine (Creuse) pour assister aux tirs du Groupement d’artillerie. Directeur du cours pratique de tir.
Directeur du cours pratique de tir du Camp de la Courtine du 12 au 26 juin 1938.
Par décision ministérielle du 6 février 1939 (J.O. 10 févr. 1939, p. 1.889), étant inscrit au tableau d’avancement pour le grade de colonel, nommé commandant par intérim du 8e Régiment d’infanterie, en garnison à Cherbourg (Manche) ; succède au colonel breveté d’état-major Louis Gabriel POLLET de SAINT-FERJEUX. Commandement pris le 15 mars 1939 (L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 15.466, Jeudi 16 mars 1939, p. 6).
Par décret du 22 juin 1939 (J.O. 25 juin 1939, p. 8.001), promu au grade de colonel à compter du 24 juin 1939.
Grièvement blessé le 14 mai 1940 à Lesves (Belgique) ; évacué en France.
Citations
□ Cité à l’ordre du 1er Corps d’armée (Ordre général n° 4 – R.) le 25 septembre 1914 dans les termes suivants : « A pris le commandement du bataillon après la mort de son chef et a conduit bravement cette unité à l’assaut des tranchées ennemies. A été grièvement blessé après avoir traversé la première ligne. »[/i]
□ Cité à l’ordre du 11e Corps d’armée (Ordre n° 321) le 22 novembre 1917 dans les termes suivants : « Officier de grande valeur. Le 23 octobre 1917, a conduit au combat sa compagnie de mitrailleuses, vigoureusement entraînée et d’un moral superbe. A pris les dispositions les plus judicieuses pour appuyer du feu de ses pièces la progression du bataillon, réduire les centres de résistance, s’assurer la conservation du terrain conquis. »
□ Cité à l’ordre de l’armée (J.O. 14 juin 1918, p. 5.143) dans les termes suivants (Ordre du 24 avril 1918) : « JEANZAC (Léon-Firmin-Hippolyte), capitaine au 4e rég. mixte de zouaves et tirailleurs : a efficacement coopéré à la réduction des nids de mitrailleuses, prêtant ainsi aux compagnies de première ligne le concours le plus précieux et infligeant à l’ennemi de très lourdes pertes ; brisant ses contre-attaques, a largement contribué les jours suivants à la conservation du terrain conquis. »
□ Cité le 10 août 1918 à l’ordre du 14e Régiment d’infanterie (Ordre n° 872) dans les termes suivants : « Jeanzac Léon, commandant le 3e Bataillon. Officier de grande valeur. A pris le 17 juillet 1918 les dispositions les plus judicieuses pour porter son bataillon à l’attaque, montrant un calme et un sang-froid de premier ordre. A été blessé le 18 à son poste de combat. »
Distinctions honorifiques
□ Médaille coloniale avec agrafe « Maroc ».
□ Officier de 4e rang de l’Ordre Hafidien-Chérifien (Rabat, 20 mars 1913).
□ Officier de l'Ordre du Nicham-Iftikar.
□ Par arrêté du Ministre de la Guerre en date du (J.O. 9 oct. 1917, p. 7.982 et 7.984), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants (Rang du 1er octobre 1917) : « JEANZAC (Léon-Firmin-Hippolyte), capitaine (active) au 4e rég. mixte de zouaves-tirailleurs (compagnie de mitrailleuses, 8e rég. de tirailleurs). »
□ Par décret du 3 juillet 1930 (J.O. 6 juill. 1930, p. 7.533 et 7.535), promu au grade d’officier dans l’Ordre de la Légion d’honneur dans les termes suivants : « JEANZAC (Léon-Firmin-Hippolyte), chef de bataillon au 121e rég. d’infanterie ; 20 ans de services, 14 campagnes, 3 blessures, 1 citation. Chevalier du 1er octobre 1917. »
□ Croix de guerre 1914~1918 avec palme, deux étoiles de vermeil et une étoile de bronze.
□ Médaille interalliée, dite « de la Victoire ».
Croix de guerre 1939~1940 avec palme.
Déclaré « Mort pour la France » (Service historique de la Défense, Caen, Cote AC 21 P 59580).