pour le "10-07-1918 citation à l’Ordre du 11e groupe des B.C.P." me semble lire 12 ème plutôt que 11 ? non ?
pour ma part c'est le chiffre 11
Voici les chiffres des deux citations écrites de la même mains:
D'autre part, il y a deux catégories de bracardiers / régimentaires et divisionnaires
Il est brancardier au sein du Bataillon et non d'un Groupe de Brancardiers Divisionnaire (GBD / ceux-ci appelés Brancardiers de Corps avant juillet 1916 je crois)
Voici ce qui ressort de ses écrits datant du 3 août 1914 jusqu'au 15 janvier 1915
Désolé du message assez long mais j'ai essayé de rassembler les informations les plus importantes..
Je n'ai malheureusement pas le reste..
Il parle de l'auberge du chat embarrassé, il me semble que c'est un lieu assez connu où pas mal de soldats y sont passés
Le 8 août : départ et cantonnement à Chaux les Belfort dans le Haut Rhin
Le 19 aoùt : Arrivé à Lutterbach à 10h12 où la fusillade reprit sérieusement, les prussiens sont surpris par nos troupes car toute la 41ème division est là, enfin à 2h le major nous donne ordre de ramasser les blessés, arrivé sur les lieux nous relevons les blessés en grand nombres. La 7ème compagnie du 55ème chasseurs fût encore assez éprouvées, du 55ème nous relevons 8 mort et 30 blessés, du 42 et du 133 nous en relevons au moins une quarantaine, les allemands aussi mais comme mort leurs pertes furent bien plus fortes. Nous fîmes environ 600 prisonniers de notre côté, 8 pièces de canons furent prises du côté droit notre artillerie à démolie 5 batteries d’artillerie ennemie, le soir nous couchons au quartier de la section des infirmiers militaires.
Le 27 août : Cantonnement à Bayonvillers (Somme), le 60ème de ligne les rejoindra dans la nuit
Le 29 août : Le bataillon arrive à Proyard, le bataillon perd beaucoup d'hommes ainsi que le 45ème chasseur, son bataillon perd presque tout ses officiers et la moitié de ses soldats, ils se retirent à Villiers Bretonneux
Le 3 septembre : Le bataillon retrouve le 70ème territorial à Noiselle. Enfin nous arrivons à Louvres une petite ville où tout est abandonné. Les pompiers du 60eme, la section des infirmiers occupent déjà l’endroit.
Le 8 septembre : Nous nous dirigeons vers Fosses-Martin là ce fût une journée terrible nous n’abondons pas à charrier les blessés à dire nous en avons portés 140 c’est affreux, que de gens mutilés à la grande ambulance je suis sûre qu’il y en a plus de 2000.
Le 12 septembre : Au moment où j’écris ces lignes je suis à l’abri de la pluie et des obus dans une cave à l’Auberge du Chat Embarrassé
Le 23 septembre : Avec le major Lautard nous allons rejoindre le bataillon qui se trouve à Berry- Saint Christophe hameau du village de Saint Christophe
Le 31 octobre : A Chassemy un obus tombe malheureusement en tête de notre colonne où se trouvait l’état major du bataillon Commandant (Jauges) et le capitaine Déméssitrou tombe mutilé et mort sur le coup, deux autres lieutenants sont blessés ainsi qu’un sergent. 2 blessés du 127ème de ligne sont ensuite ramenés
Le 18 novembre : départ du bataillon de Bucy le long pour Acy le Haut nous sommes relevés par le 352ème
Le 3 décembre : vers midi nous apprenons la mort de Ravatel de la 7ème compagnie nous allons le chercher en tranchée de 1ère ligne
Le 24 décembre : Notre ami Bernardin sergent infirmier nous fait entendre ses plus belles chansons, ainsi que les amis Jaudard, Dupinay et Rativole
Le 1er Janvier 1915 : Au soir le bataillon est relevé des tranchées pour aller quelques jours au repos. Nous sommes partagé en deux la moitié va à Noyant et le reste à Rozières. Je suis avec mon équipe à Rozière ainsi que Monsieur le major Lautard et sergent Bernardin. Nous passons la nuit à Septmonts avec la 7ème et la 8ème compagnie.
Le 7 janvier : Nous arrivons à Vauxrot à 10h nous couchons au poste secours du 204ème
Le 8 janvier : Notre bataillon s’élance à la baïonnette et prend 3 tranchées aux allemands, nous perdons beaucoup de monde notamment notre commandant Monsieur Latile et plusieurs de nos officiers, le combat continue toute la nuit.
Le 9 janvier : On évalue les pertes du bataillon à 350 mort ou blessés, le soir à 7h nous sommes relevé par le 231ème et nous retournons à Rozières.
Le 15 janvier : Départ à 5h du matin pour Chacrises
En recherchant des informations concernant le 11e Groupe de BCP,
je constatais la formation suivante des 45, 48 et 55e BCP
Citation du 11e groupe d'ailleurs mentionnée au JO du 19-12-1918, p.10882: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6 ... e%20groupe
Vous relatez donc le 45 et le 55e dans vos lignes...
En alllant vérifier au JMO du 55e (où on relate la aussi le 11e groupe) , on nomme (vue 35, page de gauche en haut) justement CHAPUY Antoine blessé le 7 août 1918 (date à la fiche Mle) http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 86f1eec4b7
C’est donc à ce demander si ce 15 n’est pas plutôt le 55e sur sa fiche matricule... ou t est passer sans que ce fut mentionné sur sa fiche (chose probable)
Sur la fiche matricule on le dit intoxiqué par gaz le 2
Au JMO, blessé et intoxiqué par gaz le 5, toujours concernant CHAPUY Antoine de la Section Hors Rang http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 730c38a708 (vue 4)
Bonjour
Toujours ces régiments de réserve auxquels on ne pense pas assez systématiquement , pourtant c'est vrai qu'il y a un cadre en bas des fiches matricules où sont inscrites les années dans lesquelles les hommes passent dans la réserve !
Donc ma recherche autour des brancardiers des DI est une mauvaise idée, une fausse piste ?!
L'important est que Guigus soit ur la bonne voie.
Donc ma recherche autour des brancardiers des DI est une mauvaise idée, une fausse piste ?!
Oui: l'appartenance à la SHR confirme, si besoin, qu'il s'agit d'un musicien brancardier bataillonnaire
Quant au fait que la matricule mentionne le 15e et pas le 55e, c'est classique: l'incorporation est à l'unité active (15e), qui administre aussi sa réserve (55e) à laquelle l'homme est en fait affecté.
Bien à vous,
[:achache:1]
Achache
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
M. BOIGEY/LAMBERT, La Forêt d'Argonne, 1915
Concernant certain noms des écrits que vous relatez
Le 31 octobre : A Chassemy un obus tombe malheureusement en tête de notre colonne où se trouvait l’état major du bataillon Commandant (Jauges)
et le capitaine Déméssitrou
Le 8 janvier : Notre bataillon s’élance à la baïonnette et prend 3 tranchées aux allemands, nous perdons beaucoup de monde notamment notre commandant Monsieur Latile et plusieurs de nos officiers, le combat continue toute la nuit.
Merci à tous pour votre aide et vos informations !
Si des personnes détiennent des photographies du 55ème chasseur où l'on y voit des brancardiers je serais très intéressé, même seulement de m'envoyer un scan
Il y a peu de chance de le retrouver en photo mais on ne sait jamais..