Je retrace actuellement le parcours de mon arrière-grand-père (AGP), sapeur-mineur à la compagnie 4/2 du 1er Régiment du Génie, mort le 8 janvier 1916 à la Cote 180, à la Main de Massiges.
Je souhaiterais connaître le plus précisément possible ses derniers instants.
Sur sa fiche d'incorporation militaire, on peut lire : « Mort pour la France le 8 janvier 1916 cote 180 près de Minaucourt » puis « Tué à l’ennemi le 8 janvier 1916 à Minaucourt au cours de travaux périlleux sous le feu de l’ennemi »
Dans l’Historique de la compagnie 4/2 du 1er régiment du génie, année 1916, page 5, on peut lire : Sergent POULET; sapeurs-mineurs, PERROT, Marcel QUINTON, tués à 180, le 8 Janvier.
J’ai donc consulté les fiches d'incorporation militaire de ces deux soldats. On peut y lire :
Sergent Paul Poulet : « Tué à l’ennemi le 8 janvier 1916 cote 180 près de Minaucourt » puis « Tué à l’ennemi au cours des travaux périlleux sous le feu de l’artillerie ennemie »
Victor Quinton (Victor et non Marcel) : « Tué à l’ennemi le 8 janvier 1916 à la Cote 180 près Minaucourt » puis « Tué à son poste de combat le 8 janvier 1916 devant la cote 180 »
Dans le JMO du Groupe de Brancardiers Divisionnaires (GBD), j’ai trouvé un plan qui indique bien la Compagnie 4/2 aux côtés du GBD à 180, entre le Boyau D2 et le Promontoire (voir image ci-dessous). Idem dans le JMO de la 8e DI : 3 janvier 1916. Génie : Compagnies groupées à 180.
Les compagnies du Génie étaient bien groupées à 180 (JMO 8e DI).
Dans le JMO de la 8e DI, on trouve également :
- 7 janvier 1916. Continuation de nos travaux de défense
- 8 janvier 1916. Bombardement ennemi très violent sur le bois de la Faux, la cote 180 et le ravin de l’étang
Dans le JMO du 4e CA, on peut lire ceci :
- Secteur de la 8e DI. Pose de réseaux et hexaèdres en 1ere ligne. Pose de grillages pour grenades dans le sous-secteur du Bois de la Faux.
- Artillerie ennemie active sur le secteur de la 8e DI, en particulier sur le sous-secteur du Bois de la Faux.
Une fois tous ces éléments recoupés, on peut déduire que mon AGP est mort au cours de travaux de défense sous un bombardement de l’artillerie allemande. Mais où exactement ?
Mes questions sont les suivantes :
Peut-on supposer que ces trois sapeurs sont morts en même temps, au même endroit ?
Quand il est indiqué tué à l’ennemi à la Cote 180, est-ce parce que c’était son lieu de cantonnement, ou bien est-ce parce qu’il est mort à cet endroit précisément ?
Ou bien, peut-on imaginer qu’il est mort quelque part dans le secteur de la Cote 180, entre la 1ere ligne, la Bois de la Faux et la Cote 180, sachant que Victor Quinton est mort "devant la cote 180" ?
Cdt
RP
