Jehan De KERGUEZEC - 47 ème RI.
Re: Jehan De KERGUEZEC - 47 ème RI.
DE KERGUEZEC Jehan Gustave Marie Yves
né le 03.06.1895 à Tréguier (22)
sergent au 47ème RI
fiche matricule n° 45 à Guingamp
tué à l'ennemi le 09.05.1915 à St Laurent Blangy (62) à l'âge de 20 ans
citation JO 27.05.1921 page 2068 (per 502 532)
source: http://ri47eme.perso.sfr.fr/morts/fiches/726.htm
Le commandant Moreau adresse le 15 mai 1915 au lieutenant-colonel de Dieuleveult, cousin de Jehan de Kerguézec, une lettre pour l’avertir des circonstances de sa mort :
« 15 mai 1915,
Mon colonel,
J’ai le regret de vous confirmer la mort de votre cousin, le sergent de Kerguézec, tué le 9 mai, vers 16 heures 15, en marchant bravement à l’assaut des tranchées ennemies avec sa compagnie, la 4e. Une seule compagnie de mon bataillon a été engagée ce jour-là ; c’était la sienne. Admirablement conduite, elle a fait preuve d’un grand esprit de dévouement, et j’oserai dire de sacrifice, car la tâche qui lui incombait était particulièrement difficile.
Tout comme à l’affaire de Beaurains, l’alignement des tranchées a été marqué par l’alignement de nos morts et de nos blessés. Les trois officiers de la compagnie, l’aspirant, le sergent-major ont disparu. Pour de Kerguézec, nulle erreur n’est possible. Son corps a pu être ramené, et le pauvre garçon, qui était un de mes espoirs, a été inhumé, le mercredi 12 mai, dans le cimetière de Saint-Nicolas-les-Arras.
Veuillez agréer, mon colonel, l’assurance de mon profond respect. »
source: http://enenvor.fr/dico_bio_47/m.html
le sous-lieutenant Paul Audren adresse à la mère du sergent Jehan de Kerguézec de la 4/47e RI, mort pour la France lors de cette offensive du 9 mai 1915, la lettre suivante :
« Madame, Je m’incline devant votre immense douleur, et j’y pends la plus grande part, d’autant plus que votre pauvre Jehan fut pour moi plus qu’un subordonné, il fut un ami et un frère d’armes dans toute l’acception du mot.
Je suis heureux de l’affection qu’il me porte dans ses notes. Si les nécessités du service m’ont quelques fois obligé à parler en chef, j’ai su en toutes occasions reconnaître les précieuses qualités de votre fils.
Il était la providence de ses soldats ; que de fois il m’a demandé d’épargner aux soldats fatigués un travail de nuit qui aurait supprimé tout repos. Ma confiance en sa vigilance allait chaque jour grandissante ; aussi l’avais-je proposé pour un nouveau grade quelques jours avant sa mort glorieuse. Sa piété le fit souvent remarquer parmi ses camarades. Il fut pour son unité une lumière, tant par sa piété que son courage. Quel joyeux courage ! Votre fils, Madame, est mort en chrétien et en héros. J’ai pleine confiance que le Dieu des armées, qui lutte avec nous, lui aura donné la récompense. Que ce soit votre consolation, Madame, un chrétien de la trempe du pauvre Jehan a tout à espérer de la mort glorieuse dans les combats, pour la Patrie. Recevez, Madame, l’expression, etc… »
source: http://www.enenvor.fr/dico_bio_47/a.html
cordialement,
Alain