Ordonnance Agent de liaison Médaille

[b sonneck]

re-bonjour,

Ce qui est publié dans l'arrêté du 14 juillet ce sont les motifs ayant justifié l'attribution de la MM à chacun des récipiendaires. Motifs qui devaient, par nature, être exceptionnels. Le fait d'avoir une ou plusieurs citations fait partie des points positifs. C'est pourquoi on le rappelle dans le texte de l'exposé des motifs.

Il ne s'agit pas d'un arrêté décernant des citations à l'ordre de l'armée ; les arrêtés décernant ces citations sont explicitement intitulés comme tels. Ce n'est pas ici le cas.

Vous remarquerez que :
- il s'agit d'un arrêté spécialement réservé aux hommes des réserves et de l'armée territoriale ;
- dans les deux extraits que vous reproduisez, il n'est jamais fait référence à un fait d'arme particulier, mais à la conduite générale de l'intéressé.

Les MM décernées par cet arrêté du 14 juillet ne sont donc pas des décorations attribuées à la suite d'une action d'éclat justifiant une citation à l'ordre de l'armée, cas de figure où elles auraient été explicitement accompagnées d'une croix de guerre avec palme. Elles s'apparentent plutôt à des décorations "à l'ancienneté", décernées au vu de la manière de servir, au bout d'une durée de service raccourcie grâce aux titres exceptionnels acquis par l'intéressé (et c'est là que les citations antérieures entrent en ligne de compte).

S'il n'est pas spécifié à la toute fin de l'arrêté (dans la dernière page de cet arrêté) que ces MM sont accompagnées de la croix de guerre avec palme, rien ne permet d'affirmer que c'était le cas et on est fondé à penser que la palme ornant le ruban de votre AGO provient peut-être d'une citation à l'ordre de l'armée obtenue après la MM. Rien ne le prouve ; rien non plus n'assure du contraire.

Cordialement
Bernard

[sylmarie]

Merci Bernard pour ces explications sur cet arrêté du 14 juillet 1917. Donc, l'incertitude est totale concernant cette croix de guerre avec palme. Donc trouver cette citation à l'ordre de l'armée parait presque mission impossible n'ayant connaissance d'aucune date et de certitude sur le nom.

Si j'ai bien compris, la seule certitude, c'est que mon AGO a eu la croix de guerre du fait de sa citation à l'ordre du régiment (1916) puis la médaille militaire (1917).
Hypothèse envisageable : il a pu avoir la médaille militaire et la croix de guerre sans avoir de citation à l'ordre de l'armée et donc de palme et la croix de guerre avec palme prise en photo pourrait ne pas être la sienne.

Pour y voir plus clair, je vous joins à ce message un extrait de la fiche matricule de mon AGO : donc en premier est inscrit sa citation à l'ordre du régiment et en second les motifs à l'attribution de la médaille militaire et non sa citation à l'ordre de l'armée comme je le pensais avant votre dernier message.


cordialement,
Jérôme

[b sonneck]

re-bonjour,

Par acquit de conscience, je viens de regarder, sur Gallica, toute la suite des arrêtés publiés ce 14 juillet 1917. Il s'agit, à l'évidence, de la traditionnelle promotion du 14 juillet, à l'intention des militaires, d'active ou de réserve et de territoriale. Ces promotions ne récompensent pas une action d'éclat particulier, mais tout l'ensemble des états de services, en prenant en compte tous les titres des intéressés : durée des services, manière de servir et titres exceptionnels (citations et blessures principalement en temps de guerre). C'est ce que j'appelle, un peu cavalièrement, des décorations "à l'ancienneté", par opposition avec celles décernées "au feu". Elles n'entraînent pas d'attribution supplémentaire de la croix de guerre et il n'est fait aucunement mention de cela dans ces arrêtés du 14 juillet 1917.

Donc, pour votre AGO, il n'y a que deux possibilités :

1- Il a été cité à l'ordre de l'armée après le 14 juillet 1917.

2- La croix de guerre avec palme et étoile n'est pas la sienne.

Cordialement
Bernard

[sylmarie]

Rebonsoir Bernard,

Merci encore pour m'avoir aidé avec toute votre connaissance et votre compréhension de toutes les subtilités traitant des décorations militaires.

cordialement,
Jérôme