Bonjour Bernard et merci pour toutes les infos fournies.
Cordialement.
Eric
Parcours militaire de mon aïeul à la grande guerre
Re: Parcours militaire de mon aïeul à la grande guerre
Je reviens compléter la discussion grâce à la découverte de nouveaux éléments :
en récupérant le dossier militaire aux archives de Vincennes par le biais de l'entraide généalogique, plusieurs interrogations disparaissent mais hélas quelques zones d'ombre persistent.
J'ai trouvé les éléments suivants :
mutation de l'adjudant ROQUIN de la 10ème Cie, 166ème RI à l'hôpital du 19ème Artillerie (Nimes ?) en date du 17.10.1914 (suite à sa blessure à Maucourt)
Affecté au dépôt du 166ème RI le 5 décembre 1914.
Mon aïeul retourne donc au dépôt du 166ème (Verdun ?) à la 29ème compagnie le 9 décembre 1914 avant de retourner au front le 7 janvier 1915.
Suite à une rechute (?), on trouve un bulletin d'entrée à l'hôpital de Marseille en date du 19 mars 1915 et un bulletin de sortie en date du 27 mars 1915 sur lequel il est mentionné "Ev / n le dépôt de Conval. Audéoud" : il aurait donc fait sa convalescence à Audéoud (hôpital ?) (où est Audéoud et combien de temps y est-il resté ?)
Rien sur ce séjour à Audéoud dans le dossier !
Le 20 octobre 1915, il est promu sous-lieutenant (JO du 22 octobre 1915) et affecté au 168ème RI et là, c'était le grand mystère car je n'arrivais pas à savoir quand il était passé du 168ème au 368ème RI.
Nouvelles informations : passe au 368ème RI le 23 février 1916 ce qui corrobore bien sa fiche matricule qui mentionnait qu'il a fait la campagne du Bois le Prêtre en février 1916.
Une question demeure car je n'ai aucune mention de ce qui lui est arrivé entre le 27 mars 1915 (sortie hôpital de Marseille) et le 23 février 1916 à part une petite ligne stipulant 166ème RI dépôt à l'intérieur Verdun suite de maladie le 10 avril 1915 (mais pour combien de temps ?)
Une autre ligne stipule : 168ème RI dépôt à l'intérieur suite de maladie en date du 20 octobre 1915, date à laquelle il est supposé être muté au 168ème RI.
Comment savoir où il se trouvait entre le 10 avril 1915 et le 23 février 1916 ? Etait-il en convalescence quelque part puis au dépôt du 168ème RI ?
Mais où se trouvait-il à cette période ce dépôt du 168ème ? Proche du 368ème RI pour qu'il y soit muté en février 1916 ?
Pourtant, dans le dossier, il est dit aux armées du 7 janvier 1915 au 23 octobre 1917 sans interruption et il est bien mentionné blessé entre le 10 octobre 1914 et le 6 janvier 1915 ce qui confirme le passage à l'hôpital de Marseille et son retour au dépôt du 166ème RI avant retour au front le 7 janvier.
Voici donc de nouveaux mystère à éclaircir.
Merci d'essayer d'éclairer ma lanterne et de pouvoir me confirmer la localisation des hôpitaux cités supra.
en récupérant le dossier militaire aux archives de Vincennes par le biais de l'entraide généalogique, plusieurs interrogations disparaissent mais hélas quelques zones d'ombre persistent.
J'ai trouvé les éléments suivants :
mutation de l'adjudant ROQUIN de la 10ème Cie, 166ème RI à l'hôpital du 19ème Artillerie (Nimes ?) en date du 17.10.1914 (suite à sa blessure à Maucourt)
Affecté au dépôt du 166ème RI le 5 décembre 1914.
Mon aïeul retourne donc au dépôt du 166ème (Verdun ?) à la 29ème compagnie le 9 décembre 1914 avant de retourner au front le 7 janvier 1915.
Suite à une rechute (?), on trouve un bulletin d'entrée à l'hôpital de Marseille en date du 19 mars 1915 et un bulletin de sortie en date du 27 mars 1915 sur lequel il est mentionné "Ev / n le dépôt de Conval. Audéoud" : il aurait donc fait sa convalescence à Audéoud (hôpital ?) (où est Audéoud et combien de temps y est-il resté ?)
Rien sur ce séjour à Audéoud dans le dossier !
Le 20 octobre 1915, il est promu sous-lieutenant (JO du 22 octobre 1915) et affecté au 168ème RI et là, c'était le grand mystère car je n'arrivais pas à savoir quand il était passé du 168ème au 368ème RI.
Nouvelles informations : passe au 368ème RI le 23 février 1916 ce qui corrobore bien sa fiche matricule qui mentionnait qu'il a fait la campagne du Bois le Prêtre en février 1916.
Une question demeure car je n'ai aucune mention de ce qui lui est arrivé entre le 27 mars 1915 (sortie hôpital de Marseille) et le 23 février 1916 à part une petite ligne stipulant 166ème RI dépôt à l'intérieur Verdun suite de maladie le 10 avril 1915 (mais pour combien de temps ?)
Une autre ligne stipule : 168ème RI dépôt à l'intérieur suite de maladie en date du 20 octobre 1915, date à laquelle il est supposé être muté au 168ème RI.
Comment savoir où il se trouvait entre le 10 avril 1915 et le 23 février 1916 ? Etait-il en convalescence quelque part puis au dépôt du 168ème RI ?
Mais où se trouvait-il à cette période ce dépôt du 168ème ? Proche du 368ème RI pour qu'il y soit muté en février 1916 ?
Pourtant, dans le dossier, il est dit aux armées du 7 janvier 1915 au 23 octobre 1917 sans interruption et il est bien mentionné blessé entre le 10 octobre 1914 et le 6 janvier 1915 ce qui confirme le passage à l'hôpital de Marseille et son retour au dépôt du 166ème RI avant retour au front le 7 janvier.
Voici donc de nouveaux mystère à éclaircir.
Merci d'essayer d'éclairer ma lanterne et de pouvoir me confirmer la localisation des hôpitaux cités supra.
Re: Parcours militaire de mon aïeul à la grande guerre
Bonjour,
Une petite relance pour d'éventuelles pistes à me proposer ...
Une petite relance pour d'éventuelles pistes à me proposer ...
-
b sonneck
- Messages : 2554
- Inscription : mar. juin 04, 2013 2:00 am
- Localisation : 53- Saint-Berthevin
Re: Parcours militaire de mon aïeul à la grande guerre
Bonjour Eric,
Les JMO des 168e et 368e RI apportent la réponse à une des questions que vous vous posez : le dépôt de ces deux régiments n'était pas à Toul, où le 168e tenait garnison avant la mobilisation, mais à Sens, dans l'Yonne ! C'est indiqué dans les toutes premières page des deux JMO, en particulier dans celui du 368e.
Un détail qui peut expliquer certaines choses : les blessés conservaient, lorsqu'ils étaient évacués sur une formation sanitaire de l'intérieur, le bénéfice de la campagne double pendant toute la durée de leur traitement, jusqu'à concurrence d'un an. Cela pouvait induire en erreur un scribe peu attentif, assimilant hâtivement et à tort cette situation avec la position "aux armées". Allez savoir !
Cordialement
Bernard
Les JMO des 168e et 368e RI apportent la réponse à une des questions que vous vous posez : le dépôt de ces deux régiments n'était pas à Toul, où le 168e tenait garnison avant la mobilisation, mais à Sens, dans l'Yonne ! C'est indiqué dans les toutes premières page des deux JMO, en particulier dans celui du 368e.
Un détail qui peut expliquer certaines choses : les blessés conservaient, lorsqu'ils étaient évacués sur une formation sanitaire de l'intérieur, le bénéfice de la campagne double pendant toute la durée de leur traitement, jusqu'à concurrence d'un an. Cela pouvait induire en erreur un scribe peu attentif, assimilant hâtivement et à tort cette situation avec la position "aux armées". Allez savoir !
Cordialement
Bernard
Re: Parcours militaire de mon aïeul à la grande guerre
Bonjour Bernard et merci pour ce complément d'information.
En revanche, je doute d'arriver à trouver des infos concernant la mutation entre le 166ème et le 168ème.
Si je suis le raisonnement de ce qui figure dans son dossier militaire, je comprends qu'il était au dépôt du 166ème suite à maladie (avril 2015), qu'il aurait été muté au dépôt du 168ème sans être retourné au front dans ce régiment mais bien au 368ème à compter de février 2016.
Ai-je tort de penser que ça puisse s'être passé comme cela ?
J'ai parcouru rapidement les menus de mémoire des hommes dans l'espoir de trouver des infos sur les dépôts du 166ème et du 168ème jusque là sans résultat.
Ces dépôts n'avaient donc pas de JMO si je comprends ?
Autre question : est-ce normal de ne pas trouver trace dans son dossier d'une mutation officielle (au sens parution au JO) entre le 168ème et le 368ème même s'il venait du dépôt du 168 ?
Cordialement
En revanche, je doute d'arriver à trouver des infos concernant la mutation entre le 166ème et le 168ème.
Si je suis le raisonnement de ce qui figure dans son dossier militaire, je comprends qu'il était au dépôt du 166ème suite à maladie (avril 2015), qu'il aurait été muté au dépôt du 168ème sans être retourné au front dans ce régiment mais bien au 368ème à compter de février 2016.
Ai-je tort de penser que ça puisse s'être passé comme cela ?
J'ai parcouru rapidement les menus de mémoire des hommes dans l'espoir de trouver des infos sur les dépôts du 166ème et du 168ème jusque là sans résultat.
Ces dépôts n'avaient donc pas de JMO si je comprends ?
Autre question : est-ce normal de ne pas trouver trace dans son dossier d'une mutation officielle (au sens parution au JO) entre le 168ème et le 368ème même s'il venait du dépôt du 168 ?
Cordialement
Re: Parcours militaire de mon aïeul à la grande guerre
Petite question supplémentaire qui me traverse l'esprit : aurait-il pu être instructeur dans un camp quelconque avant de rejoindre le front au 368ème au lieu d'être aussi longtemps en convalescence ?
Si c'était le cas, cela aurait-il pu faire l'objet d'un écrit quelconque dans son dossier ou ailleurs ?
Cordialement
Si c'était le cas, cela aurait-il pu faire l'objet d'un écrit quelconque dans son dossier ou ailleurs ?
Cordialement
-
b sonneck
- Messages : 2554
- Inscription : mar. juin 04, 2013 2:00 am
- Localisation : 53- Saint-Berthevin
Re: Parcours militaire de mon aïeul à la grande guerre
re-bonjour Eric
Vous chercheriez en vain les JMO des dépôts : il n'y en a pas, pour la bonne raison que ces dépôts n'ont ni "marché" ni effectué des opérations. Les renseignements que je vous ai communiqué proviennent des JMO des deux régiments eux-mêmes, qui mentionnent au passage, et fort heureusement car c'est assez rarement le cas, l'existence et la localisation de ce dépôt.
Pour votre dernière question, j'avoue ne plus très bien vous comprendre. Vous avez dit avoir récupéré, par l'intermédiaire de l'entraide généalogique, le dossier militaire à Vincennes. Pourquoi nous posez-vous des questions sur ce qu'il pourrait y avoir dans ce dossier, alors que vous l'avez sous les yeux et pas nous !!!!
Cordialement
Bernard
Vous chercheriez en vain les JMO des dépôts : il n'y en a pas, pour la bonne raison que ces dépôts n'ont ni "marché" ni effectué des opérations. Les renseignements que je vous ai communiqué proviennent des JMO des deux régiments eux-mêmes, qui mentionnent au passage, et fort heureusement car c'est assez rarement le cas, l'existence et la localisation de ce dépôt.
Pour votre dernière question, j'avoue ne plus très bien vous comprendre. Vous avez dit avoir récupéré, par l'intermédiaire de l'entraide généalogique, le dossier militaire à Vincennes. Pourquoi nous posez-vous des questions sur ce qu'il pourrait y avoir dans ce dossier, alors que vous l'avez sous les yeux et pas nous !!!!
Cordialement
Bernard
Re: Parcours militaire de mon aïeul à la grande guerre
Tout simplement parce que, pour moi, ce dossier comporte vraisemblablement des lacunes.
Comment expliquer la fameuse période entre avril 1915 et février 1916 où je ne trouve trace d'aucun retour au front, rien dans les JMO le concernant, un JO qui le mute le 20.10.1915, mutation pourtant mentionnée dans son dossier mais rien concernant le passage entre le 168 et le 368, rien non plus dans la partie médicale du dossier.
Je commence à me dire que le dossier n'est pas complètement représentatif de son parcours pendant la grande guerre.
Pour l'exemple, il n'existe aucune mention de son séjour à l'hôpital de Marseille dans la chronologie des événements : un simple bout de papier présent dans la partie médicale, partie forcément incomplète puisqu'on n'y retrouve rien de ses autres blessures ou évacuations suite à intoxication. C'est vraiment étonnant que son dossier paraisse aussi "fouillis" alors qu'il aurait pu représenter une véritable mine d'or.
Je considère donc être en possession d'un dossier militaire qui s'avère être un vrai jeu de piste sur certaines périodes.
Je ne vais cependant pas être si négatif car il m'a quand même permis d'éclaircir certaines zones d'ombre.
mais quid de la mystérieuse période avril 2015 - février 2016 ...
Cordialement
Eric
Comment expliquer la fameuse période entre avril 1915 et février 1916 où je ne trouve trace d'aucun retour au front, rien dans les JMO le concernant, un JO qui le mute le 20.10.1915, mutation pourtant mentionnée dans son dossier mais rien concernant le passage entre le 168 et le 368, rien non plus dans la partie médicale du dossier.
Je commence à me dire que le dossier n'est pas complètement représentatif de son parcours pendant la grande guerre.
Pour l'exemple, il n'existe aucune mention de son séjour à l'hôpital de Marseille dans la chronologie des événements : un simple bout de papier présent dans la partie médicale, partie forcément incomplète puisqu'on n'y retrouve rien de ses autres blessures ou évacuations suite à intoxication. C'est vraiment étonnant que son dossier paraisse aussi "fouillis" alors qu'il aurait pu représenter une véritable mine d'or.
Je considère donc être en possession d'un dossier militaire qui s'avère être un vrai jeu de piste sur certaines périodes.
Je ne vais cependant pas être si négatif car il m'a quand même permis d'éclaircir certaines zones d'ombre.
mais quid de la mystérieuse période avril 2015 - février 2016 ...
Cordialement
Eric
-
b sonneck
- Messages : 2554
- Inscription : mar. juin 04, 2013 2:00 am
- Localisation : 53- Saint-Berthevin
Re: Parcours militaire de mon aïeul à la grande guerre
re-bonjour,
Un dossier ne contient jamais que les pièces parvenues jusqu'à celui chargé de le constituer. Comme dans toute entreprise humaine, il y a toujours des ratés. Surtout de la part d'une administration confrontée à l'avalanche de documents engendrée par le nombre phénoménal de dossiers à gérer du fait de la mobilisation ! Un véritable tsunami de paperasses. Ces dossiers étaient surtout des chemises, dans lesquelles on entassait les documents au fur et à mesure de leur arrivée, sans but particulier autre que de conserver toutes ces pièces, au cas où elles se révèleraient ensuite utiles.
De ce fait, il subsistera souvent des zones d'ombre dans des parcours individuels, avec des épisodes qui ont échappé à l'attention des archivistes du moment et dont le détail pourra difficilement être reconstitué sans le secours des intéressés (dans la mesure où ils ont laissé un témoignage digne de foi).
Cordialement
Bernard
Un dossier ne contient jamais que les pièces parvenues jusqu'à celui chargé de le constituer. Comme dans toute entreprise humaine, il y a toujours des ratés. Surtout de la part d'une administration confrontée à l'avalanche de documents engendrée par le nombre phénoménal de dossiers à gérer du fait de la mobilisation ! Un véritable tsunami de paperasses. Ces dossiers étaient surtout des chemises, dans lesquelles on entassait les documents au fur et à mesure de leur arrivée, sans but particulier autre que de conserver toutes ces pièces, au cas où elles se révèleraient ensuite utiles.
De ce fait, il subsistera souvent des zones d'ombre dans des parcours individuels, avec des épisodes qui ont échappé à l'attention des archivistes du moment et dont le détail pourra difficilement être reconstitué sans le secours des intéressés (dans la mesure où ils ont laissé un témoignage digne de foi).
Cordialement
Bernard
Re: Parcours militaire de mon aïeul à la grande guerre
Merci Bernard pour votre concours.
Il me reste une piste non encore explorée à ce jour pour mon aïeul : son dossier médical, s'il existe, aux archives du SAMHA à Limoges.
J'ai envoyé un mail à ce service en espérant recevoir une réponse positive qui me confirmerait l'existence d'un dossier médical contenant les différentes prises en charge de mon aïeul par le service de santé des armées.
Mais si la réponse est négative, l'énigme restera entière ...
Cordialement.
Eric
Il me reste une piste non encore explorée à ce jour pour mon aïeul : son dossier médical, s'il existe, aux archives du SAMHA à Limoges.
J'ai envoyé un mail à ce service en espérant recevoir une réponse positive qui me confirmerait l'existence d'un dossier médical contenant les différentes prises en charge de mon aïeul par le service de santé des armées.
Mais si la réponse est négative, l'énigme restera entière ...
Cordialement.
Eric