Je viens faire appel à vous pour le parcours de ce soldat MENICHON Jean , François .Sergent au 256iem Régiment d'Infanterie, matricule 7387 classe 14, Mort pour la France le 14 Février 1915 à la Bassée Pas de Calais
Je souhaiterais connaître également son lieu de sépulture.
Nous avons en possession 3 courriers très poignant qu'il avait envoyé à sa Sœur .
Je vous fait découvrir le dernier écrit part un camarade, alors qu'il est mourant.
CUINCHY PAS DE CALAIS
13 Février 1915
Pauvre chère sœur
Je t'envoie ces deux mots pour t'adresser un suprême et dernier adieu car comme je l'avais prévu au début je vais mourir, maintenant j'en suis sur car je viens d'être frappé mortellement d'une balle dans la poitrine. Tu ne te fera pas de mauvais sang et tu tacheras de surmonter la douleur que ma lettre te causera. En sachant que je ne regrette pas la vie qui a été pour moi si ingrate et que je serais désormais bien heureux, tu seras plus forte à supporter la douleur. Je t'embrasse une dernière fois de tout cœur.
Ton frère qui pense à toi jusqu'au bout Jean
Je vais mettre en ligne les 2 autres lettres fin de semaine prochaine étant absent ce week end
L'une à été lu le 11 Novembre pour la commémoration au village .
Claude
Parcours du soldat MENICHON Jean , François
Re: Parcours du soldat MENICHON Jean , François
Bonjour,
il est inhumé au Cimetière militaire 'CAMBRIN
source : http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 53&debut=0
cordialement
Frédéric
il est inhumé au Cimetière militaire 'CAMBRIN
source : http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 53&debut=0
cordialement
Frédéric
Modérateur technique
Les cadres 5e BILA années 1914 à 1918
1er R.A.L
rédacteur d'articles sur Généawiki sur la Grande Guerre
Les cadres 5e BILA années 1914 à 1918
1er R.A.L
rédacteur d'articles sur Généawiki sur la Grande Guerre
Re: Parcours du soldat MENICHON Jean , François
Bonjour Frédéric
Merci pour cette réponse rapide
Je lance à la suite de cette réponse un appel pour éventuellement avoir une photo de cette sépulture en MP
La distance ne me permet pas dit aller avant Avril 2015
Encore merci
Cordialement
Claude
Merci pour cette réponse rapide
Je lance à la suite de cette réponse un appel pour éventuellement avoir une photo de cette sépulture en MP
La distance ne me permet pas dit aller avant Avril 2015
Encore merci
Cordialement
Claude
claude.C
Re: Parcours du soldat MENICHON Jean , François
Bonsoir,
Par un arrêté en date du 19 octobre 1919 (J.O. 8 févr. 1920, p. 2.011 et 2.013), inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :
« MÉNICHON (Jean), mle 7387, sergent : brave sous-officier, d'un dévouement absolu, donnant à ses hommes le plus bel exemple en toutes circonstances. Mort glorieusement pour la France, le 14 février 1915. Croix de guerre avec étoile de bronze. »
—> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6 ... %22.langFR
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: Parcours du soldat MENICHON Jean , François
Bonsoir à tous
Merci Daniel
Merci les pros de site, je fais cette démarche pour la nièce de Jean MENICON, et bien sur à titre personnel
Cordialement
Claude
Merci Daniel
Merci les pros de site, je fais cette démarche pour la nièce de Jean MENICON, et bien sur à titre personnel
Cordialement
Claude
claude.C
Re: Parcours du soldat MENICHON Jean , François
Bonsoir à tous
Demain je vais laisser ici une lettre du Sergent MENICHON envoyé de Beuvry (Pas de calais) à sa sœur en date du 8 Décembre 1914.
En attendant ou peut on se procurer le parcours du 256 iem Régiment d'Infanterie
Cordialement
Demain je vais laisser ici une lettre du Sergent MENICHON envoyé de Beuvry (Pas de calais) à sa sœur en date du 8 Décembre 1914.
En attendant ou peut on se procurer le parcours du 256 iem Régiment d'Infanterie
Cordialement
claude.C
Re: Parcours du soldat MENICHON Jean , François
Bonsoir
Comme promis ci-dessus voici le courrier du Sergent MENICHON envoyé à sa sœur.
Bien chère sœur
Je profite d'être au repos ,pas tout à fait au repos mais enfin à l'abri de l'ennemi, pour te donner des nouvelles un peu explicatives, je suis toujours en très bonne santé, j'ai reçu avant hier ta lettre datée du 29, je ne sais pas si tu reçoit régulièrement les miennes, mais toutes celles que je reçoit ne mettent pas plus de 7 jours à me parvenir. Dans ta lettre tu me demande si je suis bien habillé; rassure toi car rien ne me manque, avec tout ce que j'ai je ne souffre pas trop du froid, quand à l'offre d'un imperméable que tu me fais, je t'en remercie sincèrement, pour m'abrité de la pluie j'ai une toile de tente en caoutchouc et une capote en drap très épaisse que m étais un peu longue mais dont j'ai coupé le bas, avec le quel je me suis confectionnée une chaude paire de molletière qui me garantissent les jambes jusqu'au genou. J'ai volé tout ça à un officier Allemand fait prisonnier dans une tranchée que nous leur avons pris une nuit, la seule chose qui me ferai plaisir, ça serait si tu pouvais m'envoyer deux ou trois romans ou des vieux feuilletons pour lire quand je retournerais dans les tranchées car le temps est très long à ne rien faire, car quand il n'y a pas des attaques on n'a rien à faire toute la journée, si tu peut m'en trouver je serais bien contant, mais il ne m'en faut pas trop car ça te coûterait trop chère pour me les envoyer.
Je ne suis plus aux tranchées depuis hier, je suis en arrière de la ligne de feu dans un petit patelin à côté de Béthune, je fais l'exercice avec d'autres caporaux, on nous apprend à faire des ouvrages défensifs, des tranchées à lancer des bombes, et à faire marcher des mitrailleuses. Je pense y rester jusqu'à la Noël. Maintenant que je suis en arrière de la ligne je vais te raconter qu'elle a été ma situation du 2novembre au 5 Décembre. En arrivant ici on a rejoint le régiment qui se trouvait dans les tranchées, nous nous trouvions alors entre le village Cuinchy (pas de calais) et la Bassée (nord), nous étions à coté des troupes Anglaises, nous avions de concert avec eux à repousser de nombreuses attaques Allemandes, ceux ci avaient massées de nombreuses forces ici, chaque jour il y avait une attaque et dans la nuit 2 ou 3, ils voulaient à toutes forces percer nos lignes, nous étions dans des tranchées bien aménagées , aussi jamais malgré leurs assauts furieux n'ont ils pu prendre nos tranchées, à mesure qu'ils avançaient ,ils étaient fauchés par nos feux, un jour où ils étaient si nombreux qu'ils réussirent à arriver une cinquantaine dans la tranchées occupé par ma section, la lutte fut si violente que nous dûmes nous battre à coups de crosse de fusil pour en venir à bout, ce jour là nous leur avons descendu un régiment tout entier et chez nous nous avions eu qu'une vingtaine de tués, l'artillerie Allemande avait pendant et la journée précédente bombardé nos tranchées depuis 2 heures de l'après midi jusqu'à 5 heures du soir, ils avaient tirés au moins 9000 obus sur nos tranchées, on en comptait environ 90 par minute, nous avons eu juste 5 ou 6 blessés ,pendant un mois ça a été comme cela nous étions bombardé par l'artillerie pendant le jour et attaqué pendant la nuit, ils avaient pour double but d'essayer de percer nos lignes pour nous séparer d'avec les Anglais et pour nous encercler par derrière et en même temps pour faire passer de nombreuse troupes pour s'emparer l'un des ports Boulogne Dunquerque où Calais pour aller les attaquer les anglais chez eux et les empêcher de débarquer chez nous, enfin comme ils n'ont pu y réussir ils ont abandonnée leurs plan et ont concentré leur force en Belgique, la dernière semaine que j'ai passé à la tranchée nous étions bien tranquille car il n'y pas eu une attaque de toute la semaine. Enfin maintenant je suis très heureux d'être en arrière car je vais prendre beaucoup de repos, les nuits je pourrai dormir tranquille et je serais en même temps à l'abri des balles, enfin chère sœur je termine ma lettre en t'embrassant de tout cœur et en te remerciant encore sincèrement de tes offres si aimables.
PS: je viens à l'instant de recevoir une lettre de Clotilde, elle me dit qu' elle a des nouvelles de Julien daté du 20 et qu'il n'est pas malade.
Ton frère Jean
Comme promis ci-dessus voici le courrier du Sergent MENICHON envoyé à sa sœur.
Bien chère sœur
Je profite d'être au repos ,pas tout à fait au repos mais enfin à l'abri de l'ennemi, pour te donner des nouvelles un peu explicatives, je suis toujours en très bonne santé, j'ai reçu avant hier ta lettre datée du 29, je ne sais pas si tu reçoit régulièrement les miennes, mais toutes celles que je reçoit ne mettent pas plus de 7 jours à me parvenir. Dans ta lettre tu me demande si je suis bien habillé; rassure toi car rien ne me manque, avec tout ce que j'ai je ne souffre pas trop du froid, quand à l'offre d'un imperméable que tu me fais, je t'en remercie sincèrement, pour m'abrité de la pluie j'ai une toile de tente en caoutchouc et une capote en drap très épaisse que m étais un peu longue mais dont j'ai coupé le bas, avec le quel je me suis confectionnée une chaude paire de molletière qui me garantissent les jambes jusqu'au genou. J'ai volé tout ça à un officier Allemand fait prisonnier dans une tranchée que nous leur avons pris une nuit, la seule chose qui me ferai plaisir, ça serait si tu pouvais m'envoyer deux ou trois romans ou des vieux feuilletons pour lire quand je retournerais dans les tranchées car le temps est très long à ne rien faire, car quand il n'y a pas des attaques on n'a rien à faire toute la journée, si tu peut m'en trouver je serais bien contant, mais il ne m'en faut pas trop car ça te coûterait trop chère pour me les envoyer.
Je ne suis plus aux tranchées depuis hier, je suis en arrière de la ligne de feu dans un petit patelin à côté de Béthune, je fais l'exercice avec d'autres caporaux, on nous apprend à faire des ouvrages défensifs, des tranchées à lancer des bombes, et à faire marcher des mitrailleuses. Je pense y rester jusqu'à la Noël. Maintenant que je suis en arrière de la ligne je vais te raconter qu'elle a été ma situation du 2novembre au 5 Décembre. En arrivant ici on a rejoint le régiment qui se trouvait dans les tranchées, nous nous trouvions alors entre le village Cuinchy (pas de calais) et la Bassée (nord), nous étions à coté des troupes Anglaises, nous avions de concert avec eux à repousser de nombreuses attaques Allemandes, ceux ci avaient massées de nombreuses forces ici, chaque jour il y avait une attaque et dans la nuit 2 ou 3, ils voulaient à toutes forces percer nos lignes, nous étions dans des tranchées bien aménagées , aussi jamais malgré leurs assauts furieux n'ont ils pu prendre nos tranchées, à mesure qu'ils avançaient ,ils étaient fauchés par nos feux, un jour où ils étaient si nombreux qu'ils réussirent à arriver une cinquantaine dans la tranchées occupé par ma section, la lutte fut si violente que nous dûmes nous battre à coups de crosse de fusil pour en venir à bout, ce jour là nous leur avons descendu un régiment tout entier et chez nous nous avions eu qu'une vingtaine de tués, l'artillerie Allemande avait pendant et la journée précédente bombardé nos tranchées depuis 2 heures de l'après midi jusqu'à 5 heures du soir, ils avaient tirés au moins 9000 obus sur nos tranchées, on en comptait environ 90 par minute, nous avons eu juste 5 ou 6 blessés ,pendant un mois ça a été comme cela nous étions bombardé par l'artillerie pendant le jour et attaqué pendant la nuit, ils avaient pour double but d'essayer de percer nos lignes pour nous séparer d'avec les Anglais et pour nous encercler par derrière et en même temps pour faire passer de nombreuse troupes pour s'emparer l'un des ports Boulogne Dunquerque où Calais pour aller les attaquer les anglais chez eux et les empêcher de débarquer chez nous, enfin comme ils n'ont pu y réussir ils ont abandonnée leurs plan et ont concentré leur force en Belgique, la dernière semaine que j'ai passé à la tranchée nous étions bien tranquille car il n'y pas eu une attaque de toute la semaine. Enfin maintenant je suis très heureux d'être en arrière car je vais prendre beaucoup de repos, les nuits je pourrai dormir tranquille et je serais en même temps à l'abri des balles, enfin chère sœur je termine ma lettre en t'embrassant de tout cœur et en te remerciant encore sincèrement de tes offres si aimables.
PS: je viens à l'instant de recevoir une lettre de Clotilde, elle me dit qu' elle a des nouvelles de Julien daté du 20 et qu'il n'est pas malade.
Ton frère Jean
claude.C
Re: Parcours du soldat MENICHON Jean , François
Bonjour à tous
Voici la lettre du 5 janvier 1915
Chère sœur
C'est avec un véritable plaisir que j'ai reçu avant hier 3 bonnes cartes datée du 29 les aimables vœux que tu a formés pour moi m'ont rempli de joie et d'espérance; j'espère bien qu'un jour peut être il se réaliseront car malgré cette terrible lutte ou à chaque instant on croit voir venir la mort vous menacer de vous emporter à jamais dans la terre des esprits, il faut bien espérer échapper à ses griffes et s'en aller sains et sauf. ce jour fini qui sera le terme de nos misères et la fin de nos ennuis. A de nos inquiétantes à tous n'est surement pas loin, car une situation pareille ne peut durer bien longtemps. L'enthousiasme du début à fait place chez presque tous les soldats à un découragement profond. Il arrivera un jour qui n'est peut être pas loin ou personne ne voudra plus marcher. L'indiscipline commence à se faire sentir sérieusement chez tous les hommes.
Nous avons un temps affreux depuis 8 jours, il pleut continuellement dans les tranchées ou je suis venus en sortant du repos après avoir été nommée sergent, l'eau avait envahie nos tranchées, il y avait une hauteur d'eau de 0m.60 elle nous montait jusqu'au genoux, nous sommes restés comme cela un jour et une nuit. L'eau et la boue étant rentrés dans nos fusils la plus part ne fonctionnant plus, aussi en arrivant sur le matin vers les 3 heures nous eûmes à supporter une attaque de la part des allemands, la moitié des hommes ne pouvant pas tirer, nous dûmes les laissés approcher jusque dans la tranchée, la ce fut un carnage indescriptible nous nous battîmes avec les baïonnette, à coups de crosse, avec des bombes lancé à la main, d'autres ce battaient à coups de poings, à coups de couteaux, d'autres enfin ayant été désarmés par l'adversaire étaient obligé de saisir ceux ci par le cou et de les noyer dans l'eau qui bouillonnait à nos pieds. Cette lutte dura ainsi 2 heures, a ce moments l'ennemie ne ce voyant pas en force décampa, et nous les poursuivîmes jusqu'à un village situé à 200m en avant des tranchées, nous enlevâmes la moitié du village, mais ayant reçu du renfort , il se barricada dans les maisons , aussi maintenant nous avançons de maisons en maisons. Dans cette triste opérations nous avons perdu beaucoup de monde , il y eut beaucoup de tués et de blessés , et comme l'eau était froide nous grelottions et nous étions presque gelé, dans le régiment il y a eu 150 hommes qui on eus les jambes et les autres les pieds gelés, moi j'ai été bien favorisé car je n'ai pas été blessé, j'ai seulement attrapé un rhume , il me gène beaucoup mais enfin ce n'est pas comme ceux qui on eus les pieds gelés, j'ai encore eu beaucoup de chance contre beaucoup de mes pauvres camarades, aussi dans mon petit malheur je remercie le ciel de m'avoir tiré de ce mauvais pas. J'ai reçu dernièrement des pastilles Valda aussi je vais bien me soigner et d'ici quelques jours mon rhume ira mieux . J'ai reçu une carte de Julien en date du 22 , il est toujours en bonne santé il n'est plu en Belgique, il est comme moi maintenant aux environs d'Arras ( peut être sans le savoir sommes nous tout près l'uns de l'autres ) . Quand à moi je vais peut être encore changer de régiment, je retournerais au 134iem. En attendant écris moi toujours à la même adresse; si je change, on fera suivre la lettre.
Mon métier de sergent ne va pas trop mal, mais ça ne me plait guère quand même ce n'est pas que l'on est plus exposé que les autres non mais c'est que l'on à plus de souci, seulement ce qui me console, c'est que je gagne beaucoup plus alors je peu bien me soigner, et puis si toutefois j'avais le bonheur d'échapper à cette catastrophe, même que si je serais exproprié, ça me préservera le moyen d'avoir toujours un emploi me permettant de gagner ma vie. Enfin chère sœur je termine ma lettre ne voyant plus autre chose à te dire
Je t'embrasse de tout cœur
Jean
Voici la lettre du 5 janvier 1915
Chère sœur
C'est avec un véritable plaisir que j'ai reçu avant hier 3 bonnes cartes datée du 29 les aimables vœux que tu a formés pour moi m'ont rempli de joie et d'espérance; j'espère bien qu'un jour peut être il se réaliseront car malgré cette terrible lutte ou à chaque instant on croit voir venir la mort vous menacer de vous emporter à jamais dans la terre des esprits, il faut bien espérer échapper à ses griffes et s'en aller sains et sauf. ce jour fini qui sera le terme de nos misères et la fin de nos ennuis. A de nos inquiétantes à tous n'est surement pas loin, car une situation pareille ne peut durer bien longtemps. L'enthousiasme du début à fait place chez presque tous les soldats à un découragement profond. Il arrivera un jour qui n'est peut être pas loin ou personne ne voudra plus marcher. L'indiscipline commence à se faire sentir sérieusement chez tous les hommes.
Nous avons un temps affreux depuis 8 jours, il pleut continuellement dans les tranchées ou je suis venus en sortant du repos après avoir été nommée sergent, l'eau avait envahie nos tranchées, il y avait une hauteur d'eau de 0m.60 elle nous montait jusqu'au genoux, nous sommes restés comme cela un jour et une nuit. L'eau et la boue étant rentrés dans nos fusils la plus part ne fonctionnant plus, aussi en arrivant sur le matin vers les 3 heures nous eûmes à supporter une attaque de la part des allemands, la moitié des hommes ne pouvant pas tirer, nous dûmes les laissés approcher jusque dans la tranchée, la ce fut un carnage indescriptible nous nous battîmes avec les baïonnette, à coups de crosse, avec des bombes lancé à la main, d'autres ce battaient à coups de poings, à coups de couteaux, d'autres enfin ayant été désarmés par l'adversaire étaient obligé de saisir ceux ci par le cou et de les noyer dans l'eau qui bouillonnait à nos pieds. Cette lutte dura ainsi 2 heures, a ce moments l'ennemie ne ce voyant pas en force décampa, et nous les poursuivîmes jusqu'à un village situé à 200m en avant des tranchées, nous enlevâmes la moitié du village, mais ayant reçu du renfort , il se barricada dans les maisons , aussi maintenant nous avançons de maisons en maisons. Dans cette triste opérations nous avons perdu beaucoup de monde , il y eut beaucoup de tués et de blessés , et comme l'eau était froide nous grelottions et nous étions presque gelé, dans le régiment il y a eu 150 hommes qui on eus les jambes et les autres les pieds gelés, moi j'ai été bien favorisé car je n'ai pas été blessé, j'ai seulement attrapé un rhume , il me gène beaucoup mais enfin ce n'est pas comme ceux qui on eus les pieds gelés, j'ai encore eu beaucoup de chance contre beaucoup de mes pauvres camarades, aussi dans mon petit malheur je remercie le ciel de m'avoir tiré de ce mauvais pas. J'ai reçu dernièrement des pastilles Valda aussi je vais bien me soigner et d'ici quelques jours mon rhume ira mieux . J'ai reçu une carte de Julien en date du 22 , il est toujours en bonne santé il n'est plu en Belgique, il est comme moi maintenant aux environs d'Arras ( peut être sans le savoir sommes nous tout près l'uns de l'autres ) . Quand à moi je vais peut être encore changer de régiment, je retournerais au 134iem. En attendant écris moi toujours à la même adresse; si je change, on fera suivre la lettre.
Mon métier de sergent ne va pas trop mal, mais ça ne me plait guère quand même ce n'est pas que l'on est plus exposé que les autres non mais c'est que l'on à plus de souci, seulement ce qui me console, c'est que je gagne beaucoup plus alors je peu bien me soigner, et puis si toutefois j'avais le bonheur d'échapper à cette catastrophe, même que si je serais exproprié, ça me préservera le moyen d'avoir toujours un emploi me permettant de gagner ma vie. Enfin chère sœur je termine ma lettre ne voyant plus autre chose à te dire
Je t'embrasse de tout cœur
Jean
claude.C