Andechy est encore sur la route du retour des allemand de mars / avril a juillet aout 1918
Je vous demanderai de lire avec la plus grande attention le temoignage d'un soldat français qui va alors cantonner pres du village au moment ou les troupes allemandes refluent ! voici le lien et qqs extraits qui vont expliquer notamment les cartes postales du cimetiére civil intitulés " apres le passage des barbares"
pages1418/Pagesvecuesrecitstemoignages/ ... _529_1.htm
Jusqu’au 5 quelques manœuvres nous indiquent à peu près la suite ,on parle sérieusement d’une attaque entre AMIENS et MONTDIDIER. Oui je voudrais qu'elle se produise .
Le 6 la compagnie manœuvre devant les colonels PERRET ,HAMELIN et le général DEMETZ. nous sommes félicités
Nous traversons les villages de .... complètement détruits par le bombardement. Il n'est point difficile de détruire des habitations
pareilles, construites en terre un obus démoli le village entier. Aussi voit on des maisons squelettes tenir debout par leurs charpentes.
Nous partons le 9 et prenons contact avec l'ennemi. Les boches ont laissé un matériel important. Le terrain est ravagé nous avons quelques difficultés à grimper sur le plateau qui se prolonge de PLESSIER jusqu'à la Somme. Notre route à suivre est le bord du plateau. Sur la rive droite de l'Avre: difficultés à franchir après la 2eme attaque la résistance s'apaise seulement vers le 10 au matin. Nous marchons disposés en échelon et en profondeur. On se (illisible) à droite et a perte de vue on voit des troupes ,à gauche pareil et les boches se sauvent. On se dirait au grandes manœuvres. Nous prenons ........dans un verger dominant un village et le défendant les boches
nous ont opposé une grande résistance. Nous avons pris la une 15aine de mitrailleuses qui toutes crachent la mort. Elles n'ont pas réussit quand même à causer des pertes dans nos rangs peu vulnérables.
Là tout se trouve ,ils ont couché sous les arbres, le village a été dépouillé, que de vêtements civils d'homme ou femme sont répandus par terre. Ils ont été jusqu'à profaner l'église et on voit des vêtements de cérémonie religieuse qu'ils avaient apporté, soit pour se couvrir, soit pour en faire matelas.
Enfin ils se replient sur la plaine, à perte de vue on voit les troupes fuir en descente, nos mitrailleuses et nos 75 font du bel ouvrage. De temps en temps nous rencontrons des boches tués sur leur pièces. Ce que nous faisons c'est de la vraie manœuvre. Il fait chaud mais personne ne se plaint plus! Le 11 au matin nous attaquons de nouveau les boches se replient mais la lutte s'intensifie, des boches résistent, nous commençons à avoir des pertes. Quelques blessés sont vite évacués. nous progressons pas a pas car nous luttons dans les ravins de l'Avre presque partout boisés et où commencent les éléments de tranchées de 1917. Apres 4 kilomètres d'avance nous avons fait de nombreux prisonniers. Nous sommes arrêtés devant l’ECHELLE D’ AURIN .La nuit se passe calme. ( ci dessus explique la presence du regiment ds secteur de l'echelle st aurin )
Toutes les précautions sont prises: personne n'y a cantonné encore.et les barbares y sont passés. Dans chaque abri, dans chaque cave restée intacte, il y a des
couchettes aménagées. Dans une il y en à trente. Un sergent du génie nous précède pour reconnaitre qu'aucun piège n'est tendu; il y en a un en effet ,sous chaque couchette il y a un obus de 210mm correspondant avec les autres par un cordeau détonant, un détonateur appuyé à la paillasse. Et l'homme qui se serait couché aurait produit l'explosion générale.
Nous repassons CARREPUITS ROYE VILLERS LES ROYE ,et nous cantonnons le soi ANDECHY. Le pays est rasé, et pour savoir si il y en a eu un il faut entrer dans les trous qu'on voit par ci par la. On reconnait les restes d'une cave.....ils se sont attachés a tout.
Dans la soirée je suis allé au cimetière. C'est mon ancien régiment qui se battait par ici(le 173eme) ,je voudrait rendre hommage à l'unité qui a gardé mon cœur en son absence, à ceux qui sont tombés faisant honneur à notre glorieux drapeau.
Et là le spectacle est terrifiant, tous les caveaux sont ouverts. Ils ont eu le courage de déterrer les morts pour s'abriter dans les caveaux où certes l'artillerie française ne penserait pas a tirer.
Nous sommes logés dans une baraque recouverte en papier huilé mais le toit est éclaboussé par les balles ou les shrapnels . Et on ne songe pas qu'il pourrait pleuvoir.
voici en gros l'explication de la présence du cimetiere allemand periode de l'offensive du printemps 18 et des combats des mois suivants les tombes comportent soit des tres jeunes soit des relativement agés déjà voir ce lien!!
http://1418bd.free.fr/labase/dosmonumci ... 250012.jpg[/img]







