Pourquoi ce diplôme est-il resté en mairie ? Il n'avait pas de famille ?
[:achache:1]
Bonjour,
je ne pense pas qu'il y ai un lien avec le fait d'avoir de la famille dans le village ou pas.
J'ai personnellement retrouvé 23 de ses diplômes encore dans leurs tubes d'origines dans le grenier de ma mairie en mai dernier. Nous venons de les remettre aux descendants, ce mardi 11 novembre lors d'une cérémonie.
Lors de mes recherches, il apparaît qu'il s'agit des diplômes reçus en dernier et expédiés à la mairie bien après le conflit. Beaucoup d'entre eux avaient encore qui un père, qui une mère, qui une épouse, voir un frère ou une sœur dans la commune, mais ils n'ont pas été remis.
Je pencherais plutôt, enfin pour mon petit village, pour une volonté de ne pas ressasser un passé encore récent et douloureux.
Je fais actuellement une étude sur les liens de famille qui unissaient tous ces jeunes gens mort pour la Patrie et il faut dire qu'un décès ne touchait pas une mais plusieurs familles.
Je pense entre autre à cette jeune femme qui a perdu son époux, le frère de celui-ci, trois de ses frères, les maris de deux de ses sœurs, deux de ses cousins proches, les trois frères de l'épouse de son beau-frère (dont des jumeaux) et qui a épousé en secondes noces le frère de deux autres MPLF. Si on rajoute les liens propres aux énumérés précédemment, la liste s'allonge encore.
Concernant les diplômes de Mort pour la France et la mention de MPLF, j'ai également deux cas, NUHANT Fernand et MATHIAS Jean Adrien, qui ont des fiches de NMPLF et dont les diplômes étaient encore en ma possession il y a deux jours. Le premier a même été inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire avec parution au JO du 20 mai 1922 " Brave canonnier. Mort pour la France, le 15 mai 1917, des suites de ses glorieuses blessures. Croix de guerre avec étoile de bronze ", alors que sa fiche donne comme mort " maladie aggravée au service, tuberculose pulmonaire ".
Bien cordialement.
Didier