Noms cités dans le journal de mon grand-père

[Alexou]

Sur la page impressionnante du journal de mon grand-père Joseph Pécastaing relatant la triste journée du 24 février 1916, une liste de morts apparaît:
Cellard d'abord: il s’agit de François Marius Joseph Cellard né le 01/03/1894 grade canonnier avec dans sa fiche une curieuse mention « disparu ». Ceci éclaire sur la désorganisation et la panique qui s’est emparé de ce groupe appartenant au 114e régiment d’artillerie lourde. La date de la mort (ou selon mémoiredeshommes de la disparition) est bien le 24 février 1916, avec une mention du lieu "ravin de la Vauche près Douaumont" il allait avoir 22 ans. Le jugement de sa mort a été fait en 1921 au tribunal de St Etienne.

[Alexou]

Toujours extrait du journal de mon grand-père Joseph Pécastaing:
"Lundi 21 février. De bonne heure ils bombardent dans le ravin de la fontaine marmites et asphyxiants. Manchette est tué à la 5e. L’après-midi un terrible bombardement se déclenchant sur le groupe il faut tirer quand même..."
J’ai retrouvé aussi très facilement sur mémoiredeshommes le soldat Fernand Manchette au grade étrange de Maître pointeur, qu’on dit être mort à Douaumont le 21 février 1916. Ici la date concorde exactement avec le journal de mon grand-père. Le maître pointeur Manchette est né le 15 novembre 1893 à Paris, il avait donc 22 ans à son décès.

[Alexou]

Extrait du journal de mon grand-père Joseph Pécastaing, à la date du 22 février 1916:
"L’après-midi un terrible bombardement se déclenchant sur le groupe il faut tirer quand même, à un moment donné la plupart nous sommes pris de panique ; pour ma part je reste un certain temps dans un trou d’obus (la batterie cesse de tirer). A ce moment terrible notre capitaine (Juge) tombe frappé d’un éclat d’obus traversant son casque, il est tué sur le coup ; 2 types de la 6e sont tués paraît-il aussi."
Une des pages les plus poignantes du journal. La mort de l’héroïque capitaine Juge le 21 février 1916, tué d’un éclat d’obus à la tête. Sur mémoire des hommes il figure sous le prénom d’Hervé Emile Henri, capitaine du 114e régiment d’artillerie lourde, mort le 22 février 1916 à l'hôpital d'évacuation de Baleicourt dans la Meuse de "Suite de blessures de guerre". Il est né le 23 octobre 1887 à Taulé dans le Finistère.
Conclusion: Il y a encore un décalage d'un jour entre le journal de mon grand-père et le site mémoire des hommes, et il y a une contradiction: mon GP dit "Tué sur le coup"
Alexou

[Alexou]

Toujours dans le journal de mon grand-père Joseph Pécastaing, la mort de ce Maréchal des Logis:

"Jeudi 11 novembre 1915
Une marmite ayant effondré l’observatoire de la batterie le logis Gallien est gravement blessé.
Vendredi 12 novembre
Dans la nuit du 11 au 12 très mauvais temps, ma cuisine est pleine d’eau. Toute la journée pluie et vent terrible.
Samedi 13 novembre
Gallien est mort suite de ses blessures."

Il semblerait que la date de sa mort sur mémoire des hommes soit anti datée (il est marqué 12 novembre)
Paix à son âme

[Alexou]

Dans le journal de mon grand-père une information sur Marcel Sainsot, qui peut apporter des précisions sur sa fiche MDH. La date du décès concorde.
"Lundi 25 octobre
A la nuit le 75 sur notre droite donne très fort il y aurait peut-être contre attaque Boche. Le maréchal des logis Sainsot serait tué par un obus de canon-revolver qui prenait un boyau d’enfilade."

[Alexou]

Toujours dans le journal de mon grand-père Joseph Pécastaing, une liste de morts le 24 février 1916, au début de la bataille de Verdun.
Mouthier : il s’agit de Jean-Alexis-Eugène né le 02/01/1890 avec le grade de 2e canonnier avec lui aussi une curieuse mention mais plus précise « disparu, présumé grièvement blessé » au ravin de la Vauche près Verdun. La date de la mort est bien le 24 février 1916, comme dans le journal de mon grand-père. Le jugement par le tribunal de St Etienne a été rendu en 1920, soit un an plus tôt. Mon grand-père confirme ensuite quelques pages plus loin le lieu de cet épisode dramatique.

[Alexou]

Parmi les éléments les plus poignants du journal de mon grand-père Joseph Pécastaing, ce sont tous ces morts dont il parle et qui ne sont pas répertoriés dans mémoire des hommes. Exemple avec le soldat Carlet, mort à la bataille de Champagne:
8 septembre 1915
"Carlet est blessé grièvement."
9 septembre
"Carlet est mort". Enterré à Somme Suippe. « On a fait une collecte pour lui »
Paix à son âme et que vive sa mémoire avec ces lignes.

[Achache]

Bonjour,

La mention "disparu" n'a rien de curieux.
On la trouve à presque toutes les pages de tous les JMO, sur de nombreuses fiches MDH et on l'a précisée bien des fois dans les pages de ce Forum...

Bien à vous,
[:achache:1]

[Alexou]

Parmi les éléments les plus poignants du journal de mon grand-père Joseph Pécastaing, ce sont tous ces morts dont il parle et qui ne sont pas répertoriés dans mémoire des hommes. Exemple avec le soldat Colon, mort dans la bataille de Champagne le 9 Octobre 1915:
"Samedi 9 octobre
Ils nous marmitent vers les 4h de l’après-midi. Une marmite tombant à côté d’un boyau l’effondre et ensevelit le capitaine et plusieurs types de la batterie. Le capitaine n’a pas beaucoup de mal. Colon est mort étouffé."

[Alexou]

Merci pour votre aide. En fait je disais curieux à cause de la mention qui suit "présumé grièvement blessé". On constate que mon grand-père, même aux premières loges du drame, n'apporte guère plus de précisions, hélas!