Lycée Chevalier : commémoration de la Grande Guerre

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chevalier
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Re: Lycée Chevalier : commémoration de la Grande Guerre

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15- Le sous-lieutenant Maurice PIERRE est né le 2 janvier 1873 à Caligny (Orne). Son père Auguste Pierre est instituteur à Athis (Orne) et son fils exerce la même profession. Il fait son service du 13 novembre 1894 au 25 septembre 1895 au 117ème RI. Il est alors caporal. Sergent le 5 septembre 1897, il est rappelé le 3 août 1914 au dépôt du 104ème RI et est nommé adjudant le 2 septembre 1914. Promu sous-lieutenant le 25 septembre 1914, il est affecté au 413ème RI le 22 mars 1915. Il est blessé le 16 août et meurt de ses blessures à Amiens le 21 août 1915, à l’âge de 42 ans.

Texte lu par Astrid élève de terminale économique et sociale (ES)Image

Sources : Sources : AD Orne cote R1077 image 28, JMO 413 RI, Image

Commentaires : Maurice Pierre est un instituteur de la troisième République qui a enseigné dans le Cher (1896 à 1902) puis 4 années à Nouméa avant de rejoindre la métropole d’abord dans le Nord (1906 à 1911) puis à Paris.
Agé de 41 ans à la mobilisation, il pouvait prétendre à un poste dans la territoriale. En réalité, comme beaucoup de ses pairs « hussards de la République », il devient sous lieutenant fin septembre 1914, à une date où la pénurie de cadres se fait sentir dans l’armée française et est nommé, en mars 1915, dans un régiment d’active nouvellement créé la 413ème RI.
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Ce régiment est envoyé à Fontaine-Les-Cappy (Somme) sur le canal de la Somme entre Péronne et Amiens.
ImageImageImage
Le sous lieutenant Maurice Pierre a été blessé d’un éclat de grenade à la cuisse gauche et est décédé de ses blessures 5 jours plus tard à l’hôpital bénévole St François clinique Pauchet à Amiens. Je n’ai pas trouvé cet hôpital dans ce forum.
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Cordialement.
Serge, recherche photos et documents sur 115 RI, 166 RI et 66 RI.
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chevalier
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Re: Lycée Chevalier : commémoration de la Grande Guerre

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16- Le commandant Victor MORICEAU est né le 5 août 1871 à Domfront (Orne), fils de Pierre Moriceau et Lucie Laumaillé cultivateurs, s’engage dans l’armée le 12 février 1891. Capitaine au 124ème RI le 24 décembre 1910, le 2 août, il est commande la compagnie du bataillon. Le 2 octobre 1914, il est nommé chef de bataillon. Le 4 novembre 1914, lors des combats d’Andéchy (Somme), il réussit à retenir une centaine d’hommes avec lesquels il passe la nuit à proximité des lignes ennemies. Il doit se retirer au matin, la situation devenant critique. Il est tué le 25 septembre 1915 à Mont-Sans –Nom (Marne), alors qu’il entraine son bataillon à l’assaut des mitrailleuses allemandes. Décoré de la légion d’honneur pour acte héroïque, il repose à la Nécropole de Bois-du-Puits à Auberive (Marne). Il avait 44 ans.

Texte lu par Romane, élève de première économique et social (ES)Image
Image Chef de bataillon Moriceau en 1915 collection D Yvetot Domfront
Sources : AD Orne cote R1061 image 95, JMO du 124 RI, JMO de la 8 DI, archives nationales base Leonore LH/1937/31Image

Commentaires : Le parcours du Commandant Moriceau est long et je vous invite à lire le sujet qui lui est consacré sur ce forum.
pages1418/qui-cherche-quoi/victor-moric ... 2403_1.htm
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collection de Mme CAMEBOURG, petite fille d'Alphonse Moriceau , un des frères de Victor.
Cordialement.
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chevalier
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Re: Lycée Chevalier : commémoration de la Grande Guerre

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17- Le sergent Henri LOREL est né le 21 septembre 1879 à Domfront. Ses parents Alexandre Lorel et Eléonore Blaizot sont charcutiers à Domfront. Henri, charcutier au Havre (Seine-Inférieure), fait son service militaire le 16 novembre 1900 au 130ème RI, il quitte la vie militaire le 19 septembre 1903 avec le grade de sergent. Rentré à Domfront il devient chapelier et est mobilisé le 3 août 1914 au 32ème RIT. Il est blessé dans la région de Verdun d’un éclat d’obus et meurt le même jour, 28 novembre 1915, au château de Monthairon (Meuse) à l’âge de 36 ans. Marié et père de deux filles, il repose à la nécropole de Bevaux Verdun carré 7 rang 12 tombe 221.

Texte lu par Juliana élève de première scientifiqueImage

Sources
: AD Orne cote R1124 image 321, JMO du 32 RITImage

Commentaires : le 32ème RIT est le régiment des territoriaux du 104ème RI d’Argentan-Paris.

En août et début septembre 1914, le 32 RIT est chargé de la défense du camp retranché de Paris et garde les ponts sur l’Oise au nord de Pontoise. Il est ensuite employé à nettoyer la région des trainards et des cavaliers ennemis. Le 32 RIT participe jusqu’en mai 1915, à des manœuvres, des travaux de tranchées et des marches en vue de son emploi au front.
Image JMO Décembre 1914
En juin 1915 le 2ème bataillon est envoyé à Verdun au sein de la 72ème DI. Le sergent Henri Lorel est affecté au 2ème bataillon, 8ème compagnie qui travaille aux tranchées au nord de Verdun à Brabant-sur-Meuse près du bois de Caures, de juin à fin août 1915.
Le 30 août le bataillon est affecté à la 67ème DI au sud de Troyon (Lacroix-sur-Meuse) où il accomplit les mêmes tâches.
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Régulièrement des territoriaux sont affectés dans des usines d’armements à Flers, St Etienne, Billancourt (Renault, Citroën), Montbéliard, St Chamond.

Le 28 novembre un obus de 77 tombe sur un abri et tue 3 sergents et blesse grièvement 4 autres sergents dont Lorel et un soldat.
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Transporté à l’ambulance du château des Monthairons il décède le même jour et y est enterré.
Magnifique demeure du milieu du XIXe siècle possédant un parc d’agrément de 14 ha bordé par la Meuse, le Château des Monthairons était une ambulance pendant la guerre et un centre de commandement pour le 32 RIT. C'est maintenant un hôtel 4 étoiles.
ImagePhoto http://www.verdun-tourisme.com
Dans les années 20, le cimetière des Monthairons sera relevé et les dépouilles transférées à la nécropole de Bevaux Verdun
ImageImage
Photos RADET Frederic membre de ce forum
Cordialement.
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chevalier
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Re: Lycée Chevalier : commémoration de la Grande Guerre

Message par chevalier »

18- Le sergent fourrier Elie MUSSIER est né le 17 février 1888 à Laignelet (Ille-et-Vilaine). Son père Jean Mussier et Elisabeth Lainé exercent le métier de brigadier forestier à la maison forestière de l’Etoile à Champsecret (Orne). Auxiliaire forestier avec son père, Elie est incorporé au 103ème RI le 7 octobre 1909 puis se rengage pour 2 ans le 25 septembre 1911. Il est libéré le 7 octobre 1913 avec le grade de sergent fourrier. Employé au chemin de fer de l’Etat, il est appelé le 2 septembre 1914, et est réformé le 30 décembre 1914 pour « néphrite chronique et faiblesse irrémédiable ». IL meurt à Alençon le 4 février 1916. Il n’a pas eu droit à la mention « mort pour la France ».

Texte dit par Lory élève de première santé social (ST2S)Image

Sources : AD Orne cote R1189 image 515

Commentaires
: Pour quelle raison ce sergent qui s’est rengagé, qui travaille aux Chemins de Fer de l’Etat et dont le père est brigadier forestier dans la forêt domaniale des Andaines n’a pas eu le droit à la mention « mort pour la France » alors que Maurice Midy (n° 14) qui a fait une chute de cheval quelques jours après son incorporation est MPF ? Un oubli d’un scribouillard ? Sa commune ne l’a pas oublié car il est inscrit sur le monument aux morts de Champsecret.
Image

post rééditée : pierreth1 nous explique deux post plus bas la raison de cette "anomalie"
Cordialement.
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chevalier
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Re: Lycée Chevalier : commémoration de la Grande Guerre

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19- Le sergent Auguste CHAUVIN est né le 10 mars 1875 à Domfront. Il est le frère ainé de Georges (n° 7). Il s’engage pour 4 ans le 14 novembre 1893 à 18 ans au 2ème RI. Sergent le 16 avril 1896, il quitte l’armée le 14 novembre 1897 et entre aux chemins de fer de l’Etat d’abord à Vire (Calvados) puis à Tinchebray (Orne) et enfin Domfront. Marié et père d’un garçon, il est rappelé au 32ème RIT le 5 novembre 1914. Il est blessé par un obus le 20 février et décède le 21 février 1916 à l’âge de 41 ans. Il repose à la nécropole de Bevaux Verdun carré 8 rang 9 tombe 337.

Texte lu par Marion élève de terminale économique et social (ES)Image
Photo L Letendre

Sources : AD Orne cote R1094 image 488, JMO 32 RITImage

Commentaires : le 2ème RI est en garnison à Granville (Manche), facilement accessible depuis Domfront par le train.

Pendant le grande guerre, Auguste Chauvin est dans la même compagnie qu’Henri Lorel (n° 17). Il a été désigné pour la compagnie de mitrailleurs.
Image JMO décembre 1915
Il meurt peu de temps après son camarade de lycée et est provisoirement enterré au château des Monthairons.
Image les Monthairons au début du XXème siècle
Et pourtant « on » avait promis aux « pépères » de ne pas les envoyer au front !
ImageImage
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Cordialement.
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pierreth1
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Re: Lycée Chevalier : commémoration de la Grande Guerre

Message par pierreth1 »

Bonjour
"Commentaires : Pour quelle raison ce sergent qui s’est rengagé, qui travaille aux Chemins de Fer de l’Etat et dont le père est brigadier forestier dans la forêt domaniale des Andaines n’a pas eu le droit à la mention « mort pour la France » alors que Maurice Midy (n° 14) qui a fait une chute de cheval quelques jours après son incorporation est MPF ? Un oubli d’un scribouillard ? Sa commune ne l’a pas oublié car il est inscrit sur le monument aux morts de Champsecret"


apres avoir ete rappelé il est incorporé le 2 septembre 1914 et reforme le 30 decembre 1914 (decede le 4 fevrier 1916 soit plus d'un an après sa réforme) diagnostic nephrite chronique et faiblesse irremediable

Il s'agit en l'occurence d'une insuffisance renale (des deux reins!) les causes peuvent en être:
le diabète sucré
l‘hypertension artérielle
Une inflammation rénale chronique (glomérulonéphrite)
une maladies génétiques de kystes rénaux (polykystose rénale): de multiples kystes dans les reins provoquent des lésions rénales au fil des années
Une infection bactérienne et chronique des voies urinaires, en particulier des bassinets rénaux (pyélonéphrite)

Ce genre de pathologie évolue en général lentement et ne peut aller à l'epoque qu'en s'aggravant, la faiblesse en est un des signes, les reins ne filtrant plus correctement il y a accumulation progressive de toxiques dans le sang

la probabilité que cette maladie se soit déclarée lors d el'incorporation de septembre 1914 est quasiment nulle! il est réformé avant 3 mois de service actif donc l'affection n'est pas "réputée" acquise en service (ce qui d'ailleurs est cohérent pour cette pathologie) Donc Emile Mussier etant mort d'une affection sans lien avec le service il ne pouvait bénéficier de l'appelation "mort pour la France", il en aurait été autrement si sa maladie s'était déclarée (ou tout au moins aggravée) après un à quatre ans de service, on aurait pu imputer une infection contractée durant sa période sous les drapeaux.

Le cas du militaire mort des uites d'une chute de cheval est un peu différent son décés est directement lié à son emploi de militaire, et on parlerai de mort en service (ou de mort à l'occasion du service) la loi du 2 juillet 1915 et les articles L448 et L492 du code des pensions militaires et victimes de guerre prévoient la mention "mort pour la France" à: "L’acte de décès d’un militaire des armées de terre ou de mer, tué à l’ennemi, mort de blessures ou de maladie contractée en service commandé, ou encore des suites d’accidents survenus en service ou à l’occasion du service, en temps de guerre" dans le cas de ce hussard on est dans la définition.

Quoique l'on puisse penser, il ne s'agit pas dans le cas de ce sergent fourrier d'une décision de plumitif mais de l'application de la loi (même si de nos jours il d'usage de critiquer toute loi qui nous dérange la loi reste malgre tout un des piliers de la société)

Bien sur après guerre on a galvaudé pensions d'invalidites on a accepeté "larga manu" des maladies survenues à l'occasion du service, du fait de l'insistance des autorites politiques (de tout bord et de tout niveau) car n'est ce pas cela fait un electeur voire une famille d'electeur et si cela grève le budget de la république il n'y aura qu'a augmenter les prelevements (comme quoi rien de nouveau sous le soleil).

On peut regretter que l'on ait pas été plus souple, pourquoi pas! mais n'incriminons pas les personnes qui étaient chargées de décider qui y avait droit qui n'y avait pas droit, remettons nous dans le contexte de l'epoque des morts par insuffisance renale il y en avait pas mal, la scarlatine pouvait deboucher sur une glomerulonephrite etc. et à l'epoque des epidemies de scarlatine il y en avait. (ce n'est qu'un des exemples) il y a aussi la tuberculose renale...
Cordialement
Pierre




pierre
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chevalier
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Re: Lycée Chevalier : commémoration de la Grande Guerre

Message par chevalier »

Bonjour Pierre,

merci pour ces précisions médicales. Je comprends beaucoup mieux la raison pour laquelle Elie Mussier n'est pas MPF.

C'est vrai que j'ai lancé un peu la polémique avec mon terme "Un oubli d’un scribouillard ?" mais je ne voulais pas être agressif étant moi-même un fonctionnaire de l’Éducation Nationale. Mais les élèves ne comprenaient pas la raison de cet oubli.

Donc acte et encore merci d'avoir répondu et précisé les détails de l'attribution de la mention "mort pour la France", je vais pouvoir l'expliquer.

Cordialement.
Serge RIDARD, lycée Chevalier Domfront (Orne)
Cordialement.
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Charraud Jerome
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Re: Lycée Chevalier : commémoration de la Grande Guerre

Message par Charraud Jerome »

Bonsoir
Je suis le fil depuis la rentrée et je tiens à vous féliciter pour le travail effectué par le personnel du lycée, mais, surtout, aussi par les élèves.
Félicitations renouvelées

Cordialement
Jérôme Charraud
Les 68, 90, 268 et 290e RI dans la GG
Les soldats de l'Indre tombés pendant la GG
"" Avançons, gais lurons, garnements, de notre vieux régiment."
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Re: Lycée Chevalier : commémoration de la Grande Guerre

Message par chevalier »

21- Le caporal Joseph LECORNU est né le 21 octobre 1887 à Domfront. Son père Charles Lecornu est décédé jeune et sa mère Joséphine Beaudet, veuve, élève son fils. Bon élève au collège, il est bachelier et commence des études supérieures. Il est incorporé le 8 octobre 1908 au 130ème RI, passe caporal un an plus tard et est libéré de ses obligations militaires le 25 septembre 1910. Rappelé le 7 août 1914, il rejoint son corps, la 4ème section des commis et ouvriers d’administration comme vélocipédiste. Le 29 février 1916, il est affecté au 124ème RI et meurt à Tavannes (Meuse) le 2 juin 1916 à l’âge de 29 ans. On ne sait pas où il est enterré.

Texte lu par Marie-Anne élève de première économique et social (ES)Image

Sources : AD Orne cote R1182 image 92, JMO 124 RIImage
Commentaires : Dès 1910, Lecornu est affecté à la 4ème section des C.O.A. : commis et ouvriers d’administration. Leurs tâches est :
« Drainer les ressources du territoire, en demander aux pays étrangers en cas de disette, les rassembler sur certains points, les diriger ensuite sur l'avant et en assurer la distribution à chacun, tel a été son rôle. (…)Les détachements les plus importants étaient ceux des 9e et 10e divisions d'infanterie, qui ont suivi ces divisions sur tous les points du front où elles ont été engagées, assurant le ravitaillement dans les conditions les plus difficiles, constituant des dépôts à proximité de la ligne de feu et exploitant les ressources du territoire évacué par les habitants. »
source : Historique de la 5e Section de Commis et Ouvriers militaires d'administration, Henri Charles-Lavauzelle, Éditeur militaire – Paris. Numérisation : P. Chagnoux – 2010Je n'ai pas trouvé l'historique de la 4ème section.

« Les vélocipédistes militaires aux armées peuvent, soit remplir le rôle d’estafettes chargées d’assurer entre les états-majors, corps de troupe et service, la transmission des ordres, comptes rendus et communications de toute nature. »
source : http://indre1418.canalblog.com/archives ... 23948.html Jerome Charraud contributeur de ce forum.

Imagevignette Delandre année 1916 26 X 35 mm collection Michelstl, contributeur de ce forum
Suite à la loi Dalbiez (août 1915) sur les embusqués, les COA sont mutés dans des régiments d’actives et remplacés par des territoriaux, des soldats réformés pour blessures. Il est donc « normal » que Lecornu soit versé en février 1916 au 124ème RI.
Après les durs combats de septembre 1915 en Champagne qui a vu la mort du chef de bataillon MORICEAU (n° 16), le régiment est au Mont-Têtu dans la région de la main de Massiges.
Le 9 mai 1916, le 124 RI est mis à la disposition de la 2ème Armée et part pour Verdun et le 19 mai le régiment occupe le secteur de Tavannes.
ImageImageImage
Lors de ces attaques et contre-attaques, le caporal Lecornu est blessé mortellement d’un éclat d’obus à la tempe.
ImageImage
Cordialement.
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Re: Lycée Chevalier : commémoration de la Grande Guerre

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20- Le sous lieutenant Albert MOREAU est né le 14 août 1876 à Domfront. Son père Léon Moreau est fonctionnaire des ponts et chaussées et sa mère est Louise Favier. Etudiant en droit, il est incorporé le 15 novembre 1897 à 21 ans au 102ème RI et est libéré de ses obligations militaires le 28 septembre 1900 avec le grade de sergent fourrier. Receveur d’enregistrement des domaines à Moreuil (Somme) depuis le 8 août 1912 et non mobilisable, il s’engage le 9 septembre 1914 à Amiens et est incorporé au 45ème RIT. Promu le 11 décembre 1915 au grade de sous lieutenant, il meurt le 28 février 1916 dans le Bois des Hospices (Meuse) à l’âge de 40 ans. Il a été inhumé à la Blancharderie près de Verdun.

Texte dit par Clément élève de première scientifiqueImage

Sources : AD Orne cote R1102 image 25, JMO 45 RITImage

Commentaires : Albert Moreau, bachelier es-lettres au collège de Domfront, est étudiant en droit lors de son recensement militaire. Il bénéficie d’une dispense et y renonce en 1897.

Receveur de l’enregistrement de l’Administration des Domaines, il est d’abord en poste à Gap (Hautes-Alpes) de mai 1902 à mai 1903, puis à Plouha (Côtes-du-Nord) jusqu’en 1905, un an à Tournon (Indre) et enfin à Moreuil (Somme).

En sa qualité de fonctionnaire, il n’est pas mobilisable mais décide de s’engager s’engage le 9 septembre 1914 à Amiens et est incorporé au 45ème RIT. En novembre 1914, le régiment est envoyé dans la Woëvre à l’est de Verdun.
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En décembre 1915, le 45ème RIT est au nord de Verdun à Bézonvaux avec repos à Fleury-sous-Douaumont et Vaux. Le 11 décembre, Albert Moreau est promu sous lieutenant à la compagnie hors rang.
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Toujours positionné autour de Bézonvaux le 45 RIT subit les bombardements du 21 février 1916, jour de déclenchement de la bataille de Verdun.
Imagesource http://chtimiste.com/
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Le régiment subit de pertes sensibles et est évacué sur les casernes de Verdun. Il est ensuite le 26 février envoyé au bois des Hospices au sud du fort de Tavannes et c’est le 28 que le sous lieutenant Moreau est tué par un shrapnel.
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En 1919, le présidents des Anciens Elèves du lycée rend hommage à Albert MOREAU.
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Cordialement.
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