Frontenay sur Dive 14-18

Parcours individuels & récits de combattants
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 20 février 1917……...

Le 16 janvier 1917, Joseph Thiollet, né à Frontenay en 1892, un des 5 frères Thiollet qui sont partis ou vont partir à la guerre, est muté du 114ème bataillon de Chasseurs à pied au 62ème Régiment d'Artillerie. En fait, depuis le 28 juin 1916, il soigne ses blessures reçues du côté de Verdun.

Ce 20 février 1917, selon sa fiche matricule, Joseph Thiollet est de retour au front avec son nouveau régiment. Comme tout artilleur, il est pratiquement impossible de suivre son parcours individuel.
Le JMO du 62ème RA précise toutefois que le régiment est stationné près de Vesoul et participe, avec ses 3 groupes de batteries, aux manœuvres avec la 13ème DI, dans le camp de Villersexel (Haute-Saône), avant de regagner l'Alsace fin février 1917, puis Château-Thierry en avril et ensuite, en juin 1917, le secteur du Moulin de Laffaux dans l'Aisne.

L'historique du régiment précise que « c'est à partir de cette date que chaque groupe de batteries est affecté à un régiment d'infanterie ou à deux bataillons de chasseurs avec qui il restera jusqu'à la fin de la campagne, ce qui permet de mieux se connaître et d'avoir des liaisons plus faciles. Le 1er groupe avec les 20e et 21e bataillons de chasseurs à pied ; le 2e groupe avec le 21e régiment d'infanterie et le 3e groupe avec le 109e régiment d'infanterie. C'est dans ces conditions que malgré de très violents bombardements, le Régiment contribue à maintenir l'inviolabilité du front et participe à de très brillants coups de main, en particulier devant le 1er groupe, où le coup de main dit « du Tas de Fumier » nous rapporte une trentaine de prisonniers. Mais les batteries allemandes sont de plus en plus actives et recherchent principalement l'artillerie »......

Heureusement pour lui, Joseph Thiollet n'aura pas d'autres blessures physiques que celles reçues à Verdun.
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans et 16 mois environ……...

Il me faut aujourd'hui réparer un oubli bien involontaire de ma part.
En relevant tous les enfants nés à Frontenay entre 1867 et 1902 ou y habitant lors du recensement de 1911, j'ai noté un seul René Morin alors qu'ils sont deux, deux frères de surcroît.

J'ai bien parlé de René Morin, né en 1881, père de Thérèse, Marie-Louise, Renée et Fernand, affecté à l'annexe de remonte de Bonnevoix dans l'Indre, puis au 17ème Régiment de Chasseurs.

J'ai omis de parler de René Morin, son frère aîné, né en 1879, père de Pierre et dont le prénom usuel est ….......Albert.
Eh bien, René Albert Morin est né le 05 août 1879 à Chalandray dans la Vienne, fils de René (oui encore René ) et Louise Amilien.
Il fait son service militaire au 68ème RI dans l'Indre, au Blanc et à Issoudun, du 15 novembre 1900 au 23 septembre 1903.

René Albert Morin est mobilisé dès le 06 août 1914 et se retrouve au front dès le 12 août suivant, avec le 69ème RIT de Châtellerault. D'après le JMO et l'historique du régiment, il participe à la défense du camp retranché de Paris et fait partie de cette armée sortie de nulle part qui repousse les Allemands.

Le 27 octobre 1914, son régiment cantonne à Goussainville (actuel 95). La fiche matricule de René Albert Morin précise que ce jour-là, il est blessé à la cuisse droite par un éclat d'obus à …......Fontenay ….en Parisis.
Le JMO et l'historique du régiment ne disent strictement rien sur ces combats.

Mais René Albert Morin a la peau dure, il n'est pas évacué et …........reste au front avec le 69ème RIT, puis le 206ème RIT jusqu'en mai 1918 !
Sa fiche matricule précise qu'il devient sergent le 01 février 1917, ce que confirme sa petite-fille Nicole que j'ai rencontrée il y a 8 jours.
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 01 mars 1917……...

Ce 01 mars 1917, Eugène Vinais, né à Frontenay en 1871 et habitant Roiffé (86) en 1914, change d'affectation. Du 71ème RIT, il passe au 2ème Escadron du Train.
Je l'ai évoqué le 07 avril 2015, lorsque, 100 ans plus tôt, il rejoint le 71ème RIT. Son parcours au sein de ce régiment est possible grâce à l'historique du régiment.
En avril 1915, Eugène Vinais rejoint son unité dans l'Oise, où il restera jusqu'en octobre suivant. C'est la période de l' « amalgame ». puis ce sera la Somme de novembre 1915 à février 1916.

Le 71ème RIT et Eugène Vinais n'échappent pas à Verdun. Les compagnies qui ne sont pas affectées au fort de Vaux sont chargées d'exécuter des travaux sous un bombardement incessant, de ravitailler, la nuit, les compagnies des forts et de construire un boyau au fort de Tavannes. Dans un cas comme dans l'autre, la situation n'est pas enviable durant ce mois de mars 1916. Pour ce seul mois, le 71ème RIT, auparavant peu exposé, a 51 tués et 201 blessés.

Retour dans l'Oise d'avril 1916 à février 1917, date à laquelle le 71ème RIT est réduit à 2 bataillons. Et Eugène Vinais rejoint alors le 2ème Escadron du Train où son parcours est impossible à suivre, peut-être moins exposé qu'au front, mais sûrement aussi pénible.

J'en profite également pour réparer un oubli.
Théodule THOMAS, né à Frontenay en 1878 et habitant Cuhon (86) en 1914, fait partie des soldats du 69ème RIT qui, comme Damien Valançon, ont été affectés au 232ème RI et se sont retrouvés ainsi près de Verdun début janvier 1917. Et comme Damien Valançon, victime du froid intense qui règne à cette période, Théodule THOMAS est atteint, le 13 janvier 1917, de "pieds de tranchées" au fort de Douaumont qu'on ne présente plus.
Curieusement, il reste « aux Armées » jusqu'au 11 juin 1917..........
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 05 mars 1917……...

Ce 05 mars 1917, Joseph Depoys, mon grand-père, né à Frontenay en 1890, envoie une carte postale à sa promise. Il écrit :

« Samedi 5 mars 1917,
Ma chère Marie,
je t'adresse quelques lignes aujourd'hui
pour te donner de mes nouvelles.
Je n'ai par le fait rien de particulier à te faire
savoir. Nous sommes assez tranquilles
pour le moment.
Aujourd'hui, il a tombé de la neige
toute la matinée, d'habitude, il faisait beau.
C'est demain que je vais fêter mon anniversaire,
mais je crois que l'on ne va pas beaucoup l'arroser,
car pour l'instant, le pinard manque. Bonne santé.
Je t'en souhaite ainsi.
Celui qui ne t'oublie pas, Joseph
 »

Ce 05 mars 1917, le 346ème RI de Joseph Depoys stationne près de Marainviller, près de Lunéville (54). la situation y est effectivement calme.
Pas pour longtemps, car, selon le JMO, le 06 mars, jour de l'anniversaire du grand-père, les Français effectuent un bombardement intense des lignes allemandes, lui-même suivi le 07 mars d'une riposte allemande, elle-même suivie le 08 mars d'une contre-attaque française qui franchit les 2 premières lignes allemandes.
Aucune victime n'est à déplorer au 346ème RI. Ce ne sera pas le cas lors des nouvelles attaques allemandes de fin mars et début avril 1917.

Le grand-père Joseph se veut rassurant auprès de sa bien aimée, mais sur place, la situation n'est pas aussi sûre qu'il veut bien l'écrire.
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 07 mars 1917……...

Ce 07 mars 1917, Damien Marsault, né à Frontenay en 1877, quitte le front et son régiment, vraisemblablement le 232ème RI, basé à Ambly-sur-Meuse. En effet, même s'il appartient au 69ème RIT de Châtellerault, les glissements sont fréquents entre régiments de la même ville et mon grand-père, Joseph Depoys, précise dans certains de ses courriers qu'il le rencontre avec les soldats du 232ème dans la Meuse et la Meurthe-et-Moselle, alors que le 69ème RIT évolue entre Paris et la Pas-de-Calais.

Damien Marsault fait partie de ces soldats qui ont subi un froid intense du côté de Verdun au début janvier 1917.
Il quitte donc son régiment pour intégrer durant quelques mois l'usine de production d'énergie électrique à Issy-les-Moulineaux.

La veille 06 mars 1917, c'est Eugène Rolland, père adoptif de ses 3 nièces, dont les futures Mme Demer et Mme Bezault, né à Frontenay en 1870 qui quitte le 8ème RIT, où il est affecté depuis novembre 1915 pour intégrer la 7ème section d'infirmiers.

D'après l'historique du régiment, le 8ème RIT d'Eugène Rolland, participe à des travaux de défense en Alsace avant d'être envoyé à …......Verdun le 27 mars 1916, où il est essentiellement employé, de nuit, à « l'entretien des boyaux détrempés et encombrés par les arbres abattus ».

Il participe aussi aux travaux de routes et aide les unités du Génie.
L'historique précise : « Les hommes montrent une extrême bonne volonté, se rendant compte de la nécessité de leur travail. »

Le 25 janvier 1917, le 8ème RIT quitte enfin la région de Verdun pour arriver début mars dans la Somme, près de Ham.
Sa dernière période de repos date du …....... 6 au 19 décembre 1915 !
Durant cette période, le bilan est de 115 tués et 274 blessés.

En passant à la section d'infirmiers, Eugène Rolland va pouvoir souffler physiquement. Moralement, ce sera plus dur.....
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 13 mars 1917……...

Ce 13 mars1917, Hubert Métayer, né à Frontenay en 1885, change de régiment.
Engagé militaire dans l'artillerie après son service militaire, il commence la guerre avec le 49ème RA, le régiment local de Poitiers. Il y fait campagne jusqu'au 09 mars 1917, en passant notamment, précise Ch'timiste, par l'Artois de février à juin 1916, puis par Verdun en juin 1916, où le régiment a une centaine de tués, plus de 30 canons détruits et plus de 100 000 obus tirés. C'est ensuite la Champagne de juin à septembre avant de revenir dans la Somme d'octobre 1916 à janvier 1917.

Ce passage par Verdun lui vaudra une citation en 1919 : « Sous-officier de haute valeur, a rendu les meilleurs services à Verdun en 1916 comme agent de liaison avec l'Infanterie »
Car Hubert Métayer monte en grade régulièrement: brigadier le 13 juillet 1907, maréchal des logis le 22 septembre 1909, maréchal des logis-chef 11 avril 1915. Il ne s'arrêtera pas là, puisqu'il sera promu adjudant en 1918, sous lieutenant en 1925 et lieutenant en 1927. Le petit cultivateur de Frontenay prend du galon....

Et le voici donc ce 13 mars 1917 rattaché au 90ème RAL (Régiment d'Artillerie Lourde) récemment créé, après une affectation de quelques jours au 83ème RAL.
Instructions, maniements et manœuvres du canon de 115 sont au programme avant la montée au front échelonnée d'avril à juillet 1917 dans le secteur de Nancy et Nomény (54).

L'historique du 90ème RAL précise un déplacement de ce régiment en Italie de mi-septembre à mi-octobre 1917 avant de revenir sur Verdun jusqu'en mars 1918.

Hubert Métayer restera dans ce régiment jusqu'au 27 juin 1922 …........., avant d'être affecté dans d'autres RAL et de participer à l'occupation des Pays Rhénans......carrière militaire oblige.

D'après mes renseignements, au début de la Seconde Guerre, Hubert Métayer est malade et hospitalisé à Poitiers (86). Pour des raisons dites de sécurité, les Allemands empêcheront son épouse de se rendre à son chevet et Hubert Métayer mourra dans des circonstances troubles.
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 15 mars 1917……..

Ce 15 mars 1917, Moïse Thomas, né à Frontenay en 1893 et habitant Notre Dame d'Or (86) en 1913, change de régiment.
Il quitte le 12ème RA pour intégrer le 249ème RA.
D'après l'historique du 12ème RA, ce dernier, auquel appartient Moïse Thomas depuis le 12 juillet 1916, vient de faire ses preuves à la bataille de la Somme de juillet à décembre 1916 avant de participer à des travaux près de Belfort et en Haute-Alsace en février-mars 1917 afin de parer une éventuelle attaque par la Suisse.

C'est à ce moment-là que Moïse Thomas rejoint le 249ème RA, réparti en 3 groupes.

Selon l'historique du 249ème RA, "le 1er Groupe, chargé d'appuyer la 1ère brigade russe, s'empare avec cette dernière de Corcy (Aisne) le 16 avril 1917 ; le 19 Avril, le Général Netjvolodoff adresse « au Commandant Bony, aux officiers et aux braves artilleurs de son groupe, l'expression de sa plus vive reconnaissance et ses plus chaleureux remerciements pour le concours dévoué qu'ils lui ont prêté sans compter ».
Dans les secteurs plus à l'ouest, où sont engagés les deux autres groupes, les Français chassent l'ennemi de Loivre (Marne) et le repoussent jusqu'aux lisières de Berméricourt (Marne). A la fin d'Avril, le front se stabilise de nouveau dans la région au nord-est de Reims ; jusqu'au 12 août 1917, le régiment occupe dans cette région plusieurs secteurs : Coucy, Villers-Franqueux (Marne)
".

Moïse Thomas va encore traverser la France avec le 249ème RA. Il va rejoindre la Lorraine fin 1917 avant de regagner la Somme pour contrer l'offensive allemande de 1918.
Moïse Thomas fait partie de ces soldats qui resteront au front durant toute la durée de la guerre et même plus : du 02 août 1914 au 09 mars 1919 !
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans et 2 jours, le 16 mars 1917……...

Ce 16 mars 1917, Maurice Deméocq, né à Frontenay en 1898, fils d'Augustin DEméocq, toujours mobilisé et de Zilda Marsault, sœur aînée des 4 frères Marsault, s'engage pour 4 ans au 49ème RA de Poitiers. Il n'a pas encore 19 ans.
Arrivé à son régiment le 19 mars, il reste « à l'intérieur » jusqu'au 12 décembre 1917, probablement pour faire ses classes avant de connaître le baptême du feu du côté de Bezonvaux, près de Verdun, en février 1918.....

Pour mémoire, Maurice Deméocq est le premier mari d'Abéline Thomas de Notre-Dame d'Or (86) et seuls les anciens peuvent s'en souvenir, puisqu'il décède en 1948, si la transmission orale est bonne, d'une péritonite mal diagnostiquée.
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 19 mars 1917……...

Nous avons quitté Germain Jamet, natif de Massognes dans la Vienne, mais figure emblématique de Frontenay après guerre, en octobre 1916 en pleine bataille de la Somme.

Début janvier 1917, son régiment, le 408ème RI est toujours positionné en Picardie, dans l'Oise cette fois, à 20 km à l'Ouest de Compiègne.
D'après l'historique du régiment, on prépare les tranchées et les boyaux en vue de la prochaine attaque. Les soldats travaillent de nuit, mais le sol est gelé et retarde considérablement l'avancée des travaux. En plus, le bruit, ainsi généré dans le dur par les pelles et les pioches, alertent les Allemands qui bombardent les positions françaises à l'aveuglette. Mais l'ennemi se retire et il faut faire vite pour rester au contact.

Le 17 mars 1917 au soir, le 408ème RI et Germain Jamet atteignent Catigny, toujours dans l'Oise, à 25 km au nord de Compiègne. Il faut attaquer l'ennemi dans sa retraite. On délivre des civils français vivant sous la botte de l'ennemi depuis plus de 3 ans. Plusieurs reconnaissances sont à réaliser, permettant un faible nombre de prisonniers, mais faisant toutefois 4 tués et 27 blessés.

Dans la nuit du 18 au 19 mars 1917, ordre est donner de se porter sur Guiscard, à 15 km au nord de Catigny et de l'occuper solidement. L'objectif est atteint sans prise de contact avec l'ennemi, enfin presque, puisque 2 soldats sont tués et 19 autres sont blessés, quasiment tous de la 3ème Compagnie du 1er bataillon.

Et ce 19 mars 1917, parmi les blessés figure Germain Jamet, blessé à la main gauche par un éclat de grenade.

Germain Jamet, qui n'a peur de rien, selon sa fille Bernadette, est touché. Il va quitter le front ...le temps de se soigner et le revoilà de retour, selon sa fiche matricule, dès le 28 avril suivant, dans la Somme.

L'armée a besoin de Germain Jamet, car elle sait qu'elle peut compter sur lui pour des coups de main...........
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 24 mars 1917……...

Ce 24 mars 1917, Joseph Depoys, mon grand-père, né à Frontenay en 1890, envoie une carte postale à sa promise :

« Samedi 24 mars 1917,
Ma chère Marie,
à mon tour, je viens t'offrir mes meilleurs vœux et et souhaits
à l'occasion de ton anniversaire qui doit être, si je me souviens,
le 28 courant et ta 24ème année terminée. Ce chiffre te paraît
peut-être élevé, 24 et être encore fille, toi qui me disais que tu
ne t'étais jamais trouvée si vieille comme à présent. Enfin, ça ne
durera peut-être pas toujours. .............................................
........................................................................, espérons
que cela viendra le plus vite possible.
Bonne santé, c'est ainsi que je te souhaite.
Reçois mes amitiés les plus sincères et je t'envoie par la
présente un doux baiser d'amour.
Ton petit ami, Joseph
 »

Ce 24 mars 1917, Joseph Depoys est toujours en position en Lorraine, près de Marainviller.
Le 6 mars précédent, un violent tir d'artillerie ennemi a lieu au Bois des Arrieux, tir préparatif à l'attaque allemande du jour suivant. Cette attaque est repoussée entre autres par deux compagnies du 346ème, suivie d'une contre-attaque française le 8 mars, permettant d'avancer jusqu'à la 3ème ligne allemande et de « nettoyer » plusieurs abris. Curieusement et heureusement d'ailleurs, aucune perte n'est à signaler au 346ème RI.
Ce ne sera pas le cas le 29 mars 1917, où un nouveau tir d'artillerie allemand fait 6 victimes dans le régiment de Joseph Depoys, tir pour une fois non suivie d'une attaque d'infanterie ennemie.
Le JMO ne relate pas de combats en avril et mai 1917, mais déplore des victimes tous les 4 ou 5 jours, comme par « routine ».

Joseph Depoys et son 346ème RI ne sont pas au bout de leurs peines. Verdun, où les combats n'ont jamais vraiment cessé, les attend au mois de juin 1917 …........
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