Il y a cent ans, jour pour jour, le 27 octobre 1916……....
Des nouvelles du 32ème RI et de Léonel Tiffeneau, né à Messais en 1891, tout proche de Frontenay et y habitant en 1914:
Après avoir combattu à Verdun de début mars à mi-mai 1916, le 32ème RI prend un peu de repos dans la Marne et assure la relève en tranchées dans cette zone moins exposée pour le moment.
Moins exposée car la bataille de la Somme a pris le relais de Verdun et c'est justement ce premier lieu que le 32ème RI et Léonel Tiffeneau vont rejoindre début octobre 1916.
L'historique du régiment et le JMO rapporte que toute la 18ème Divison d'Infanterie passe à l'attaque du 12 au 20 octobre 1916.
Sous un déluge de feu comparable à Verdun, au Nord-est de Morval, en limite des départements de la Somme et du Pas-de-Calais, ces attaques n'ont pas l'effet escompté.
Des progressions de 50 mètres sont rapidement arrêtées. Les infiltrations de nuit dans les lignes adverses ne donnent pas de meilleurs résultats. L'aviation ennemie est très active et offre une supériorité incontestable sur le terrain.
Même avec l'appui de notre artillerie, tous les régiments buttent sur un mur d'acier et le 32ème RI laisse sur le terrain 75 tués et près de 400 blessés et disparus.
Ce 27 octobre 1916, le 32ème RI est au repos à Fouilloy (80), près d'un des cantonnements anglais à Corbie. Il reçoit 350 hommes en renfort, doit reconstituer son stock de munitions et de matériel, reprendre l'instruction avec un temps froid et humide, sous l'eau et dans la boue.
Léonel Tiffeneau et le 32ème RI vont pouvoir souffler.......un peu, jusqu'à fin janvier 1917. Ils vont quitter la Somme, pensant ne plus y revenir.
Fatale erreur, car le 32ème RI y reviendra en 1918. Ce retour bouleversera à jamais la vie de Léonel Tiffeneau......
Frontenay sur Dive 14-18
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 31 octobre 1916……....
Ce 31 octobre 1916, Germain Jamet, le père entre autres de Bernadette et Lina, est cité à l'ordre de son régiment, le 408ème RI (citation n° 285 d'après sa fiche matricule):
« Soldat brave et décidé, s'est particulièrement distingué au cours de l'assaut du 10 octobre 1916, en fonçant avec vigueur sur l'ennemi; Croix de Guerre avec étoile bronze ».
Au mois de mai dernier, sa fille Bernadette me rapporte l'anecdote suivante :
« Mon père n'avait peur de rien, à la guerre comme ailleurs.
Un jour, durant la bataille de Verdun, un de ses copains d'infortune est tué dans les environs de Vaux*.
Suite à une promesse faite entre eux en cas de malheur, mon père enterre, à l'abri supposé des regards, ce camarade de guerre dans un endroit qu'il repère sur une carte, pour le faire rapatrier plus tard dans son village d'origine.
Malheureusement pour lui, il est vu et menacé de cour martiale, mais on a besoin de fantassins et mon père n'est pas inquiété davantage.
Il reviendra dans les années 50 vers ce lieu d'inhumation, avec la carte qu'il a soigneusement gardée. Il reconnaîtra bien quelques repères, mais la végétation a repris le dessus et la zone est interdite d'accès.
Mon père n'ira pas plus loin et ne saura jamais ce qu'est devenu le corps de son camarade! ».
*Je suppose que c'est début mars 1916, date à laquelle le 408ème RI de Germain Jamet combat dans le secteur.
Ce 31 octobre 1916, Germain Jamet, le père entre autres de Bernadette et Lina, est cité à l'ordre de son régiment, le 408ème RI (citation n° 285 d'après sa fiche matricule):
« Soldat brave et décidé, s'est particulièrement distingué au cours de l'assaut du 10 octobre 1916, en fonçant avec vigueur sur l'ennemi; Croix de Guerre avec étoile bronze ».
Au mois de mai dernier, sa fille Bernadette me rapporte l'anecdote suivante :
« Mon père n'avait peur de rien, à la guerre comme ailleurs.
Un jour, durant la bataille de Verdun, un de ses copains d'infortune est tué dans les environs de Vaux*.
Suite à une promesse faite entre eux en cas de malheur, mon père enterre, à l'abri supposé des regards, ce camarade de guerre dans un endroit qu'il repère sur une carte, pour le faire rapatrier plus tard dans son village d'origine.
Malheureusement pour lui, il est vu et menacé de cour martiale, mais on a besoin de fantassins et mon père n'est pas inquiété davantage.
Il reviendra dans les années 50 vers ce lieu d'inhumation, avec la carte qu'il a soigneusement gardée. Il reconnaîtra bien quelques repères, mais la végétation a repris le dessus et la zone est interdite d'accès.
Mon père n'ira pas plus loin et ne saura jamais ce qu'est devenu le corps de son camarade! ».
*Je suppose que c'est début mars 1916, date à laquelle le 408ème RI de Germain Jamet combat dans le secteur.
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 02 novembre 1916……....
Ce 02 novembre 1916, Abel Depoys, né à Frontenay en 1895, frère aîné de Raphaël (au front avec le 95ème RI) et d'Edgard, fils de Mélina et d'Isidore le garde-champêtre (lui-même toujours mobilisé au 3ème régiment du Génie), est cité à l'ordre de son régiment, le 409ème RI (avis n°304) :
« S'est particulièrement distingué par son audace et son entrain, au cours d'une contre-attaque à la grenade, le 13 octobre 1916. A été un bel exemple pour ses hommes ».
Abel Depoys recevra une autre citation, en 1918, mais elle ne sera qu'une infime compensation au regard des séquelles qu'il subira à ce moment-là.......
Ce 02 novembre 1916, Abel Depoys, né à Frontenay en 1895, frère aîné de Raphaël (au front avec le 95ème RI) et d'Edgard, fils de Mélina et d'Isidore le garde-champêtre (lui-même toujours mobilisé au 3ème régiment du Génie), est cité à l'ordre de son régiment, le 409ème RI (avis n°304) :
« S'est particulièrement distingué par son audace et son entrain, au cours d'une contre-attaque à la grenade, le 13 octobre 1916. A été un bel exemple pour ses hommes ».
Abel Depoys recevra une autre citation, en 1918, mais elle ne sera qu'une infime compensation au regard des séquelles qu'il subira à ce moment-là.......
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 05 novembre 1916……....
Ce 05 novembre 1916, c'est la fin de campagne contre l'Allemagne pour Léopold Huctin, né à Frontenay en 1889. Il quitte le 2ème Régiment de Zouaves qui s'est brillamment battu en juin 1916 à Verdun (perte de 900 hommes), puis en juillet 1916 à Fleury-sous Douaumont (perte de 620 hommes). Le 01 novembre 1916, il est encore dans la Meuse, occupé à défendre le fort de Douaumont juste repris, dans le froid et la boue, avec 282 victimes.
Ce 05 novembre 1916 donc, Léopold Huctin quitte le 2ème Zouaves pour réintégrer la compagnie des Chemins de Fer de l'Etat, à Loudun (86). Selon sa fiche matricule, il y habitera jusqu'à la seconde guerre mondiale.
Et là, il me faut parler, hors cadre de ce forum, du destin de Léopold Huctin, car c'est le seul cas connu de ce genre d'un enfant originaire de Frontenay.
Durant la seconde guerre, on a beau avoir été combattant de 14/18, lorsqu'on est d'obédience communiste, comme l'est Léopold Huctin, qui a 52 ans en 1941, Vichy et le régime nazi ne s'en soucient pas du tout, au contraire.
Même s'il est considéré comme modéré, il est arrêté par les autorités allemandes le 21 juin 1941 à Loudun, précise le Souvenir Français de cette ville. Interné au camp de la Chauvinerie à Poitiers (86), puis à Compiègne pendant 30 mois environ, il est envoyé au camp de Buchenwald, où il arrive le 19 janvier 1944 et où il est enregistré sous le matricule 39453.
Léoplold Huctin y est déclaré mort le 19 avril 1945, soit 8 jours après la libération du camp ! Constate-t-on seulement son décès ce jour-là ou bien est-il réellement mort ce 19 avril 1945, victime des souffrances endurées dans ce camp, je crois qu'on ne le saura jamais.
La transcription de son acte de décès, reçue le 09 juillet 1946 en mairie de Frontenay-sur-Dive et que j'ai pu consultée, ne précise rien de plus, si ce n'est qu'il est déclaré « Mort pour la France ».
Curieusement, le nom de Léopold Huctin ne figure pas sur le Monument aux Morts de la commune, alors qu'il y est né, y a habité une partie de son enfance et qu'un autre combattant, le seul de cette période d'ailleurs, qui n'y est pas né, qui n'y a pas habité, qui n'y a passé qu'une seule nuit, la dernière de sa vie, y est inscrit !
La ville de Loudun l'a, quant à elle, inscrit sur son Monument aux Morts et sur 3 autres stèles.
Ce 05 novembre 1916, c'est la fin de campagne contre l'Allemagne pour Léopold Huctin, né à Frontenay en 1889. Il quitte le 2ème Régiment de Zouaves qui s'est brillamment battu en juin 1916 à Verdun (perte de 900 hommes), puis en juillet 1916 à Fleury-sous Douaumont (perte de 620 hommes). Le 01 novembre 1916, il est encore dans la Meuse, occupé à défendre le fort de Douaumont juste repris, dans le froid et la boue, avec 282 victimes.
Ce 05 novembre 1916 donc, Léopold Huctin quitte le 2ème Zouaves pour réintégrer la compagnie des Chemins de Fer de l'Etat, à Loudun (86). Selon sa fiche matricule, il y habitera jusqu'à la seconde guerre mondiale.
Et là, il me faut parler, hors cadre de ce forum, du destin de Léopold Huctin, car c'est le seul cas connu de ce genre d'un enfant originaire de Frontenay.
Durant la seconde guerre, on a beau avoir été combattant de 14/18, lorsqu'on est d'obédience communiste, comme l'est Léopold Huctin, qui a 52 ans en 1941, Vichy et le régime nazi ne s'en soucient pas du tout, au contraire.
Même s'il est considéré comme modéré, il est arrêté par les autorités allemandes le 21 juin 1941 à Loudun, précise le Souvenir Français de cette ville. Interné au camp de la Chauvinerie à Poitiers (86), puis à Compiègne pendant 30 mois environ, il est envoyé au camp de Buchenwald, où il arrive le 19 janvier 1944 et où il est enregistré sous le matricule 39453.
Léoplold Huctin y est déclaré mort le 19 avril 1945, soit 8 jours après la libération du camp ! Constate-t-on seulement son décès ce jour-là ou bien est-il réellement mort ce 19 avril 1945, victime des souffrances endurées dans ce camp, je crois qu'on ne le saura jamais.
La transcription de son acte de décès, reçue le 09 juillet 1946 en mairie de Frontenay-sur-Dive et que j'ai pu consultée, ne précise rien de plus, si ce n'est qu'il est déclaré « Mort pour la France ».
Curieusement, le nom de Léopold Huctin ne figure pas sur le Monument aux Morts de la commune, alors qu'il y est né, y a habité une partie de son enfance et qu'un autre combattant, le seul de cette période d'ailleurs, qui n'y est pas né, qui n'y a pas habité, qui n'y a passé qu'une seule nuit, la dernière de sa vie, y est inscrit !
La ville de Loudun l'a, quant à elle, inscrit sur son Monument aux Morts et sur 3 autres stèles.
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 09 novembre 1916……....
Ce 09 novembre 1916, l'Avenir de la Vienne, le journal local de ce département, publie un article sur la visite du Président de la République au front, intitulé « Félicitations officielles aux vainqueurs de Vaux et Douaumont ».
En voici le contenu :
« le Président de la République s'est rendu dimanche (5 novembre) sur le front de Verdun pour féliciter, au nom du Gouvernement, les troupes qui reprirent les forts de Douaumont et Vaux.
Le Chef de l'Etat a rendu visite aux généraux Nivelle et Mangin à qui il a remis la plaque de grand-officier de la Légion d'Honneur.
Accompagné du général Nivelle, M Poincaré est allé féliciter la division opérant sur la rive droite de la Meuse. Il a passé l'après-midi au milieu des troupes et a visité les ambulances.
M Poincaré a remis de nombreuses décorations.
Lundi, en compagnie des généraux de Castelnau, Pétain et Nivelle, le Président a visité, dans leurs cantonnements, les divisions des généraux Passage, de Falins, de la Mardelle. Il a remis la croix de la Légion d'Honneur au drapeau de régiment colonial du Maroc déjà décoré de deux croix de guerre.
La croix de guerre a été remise aux drapeaux des 299è, 321è et 11è régiment d'infanterie, 8è régiment de tirailleurs de marche, 4è régiment mixte de zouaves et aux fanions des 32è, 102è, 107è et 118è bataillons de chasseurs.
La cravate de commandeurs a été donnée aux généraux Passage et De Falins, au colonel Barescot, au lieutenant-colonel Hutin.
De nombreux officiers et soldats ont ensuite été décorés.
Le Président est rentré ce matin à Paris. »
Parmi ces décorés figure donc le 299ème RI d'un enfant de Frontenay, Fernand Auriau, que j'ai évoqué le 24 octobre dernier et qui, relevé le 02 novembre, ne connaît pas la joie de voir le fort de Vaux réoccupé par les troupes françaises dans la nuit du 2 au 3 novembre 1916.
Ce 09 novembre 1916, l'Avenir de la Vienne, le journal local de ce département, publie un article sur la visite du Président de la République au front, intitulé « Félicitations officielles aux vainqueurs de Vaux et Douaumont ».
En voici le contenu :
« le Président de la République s'est rendu dimanche (5 novembre) sur le front de Verdun pour féliciter, au nom du Gouvernement, les troupes qui reprirent les forts de Douaumont et Vaux.
Le Chef de l'Etat a rendu visite aux généraux Nivelle et Mangin à qui il a remis la plaque de grand-officier de la Légion d'Honneur.
Accompagné du général Nivelle, M Poincaré est allé féliciter la division opérant sur la rive droite de la Meuse. Il a passé l'après-midi au milieu des troupes et a visité les ambulances.
M Poincaré a remis de nombreuses décorations.
Lundi, en compagnie des généraux de Castelnau, Pétain et Nivelle, le Président a visité, dans leurs cantonnements, les divisions des généraux Passage, de Falins, de la Mardelle. Il a remis la croix de la Légion d'Honneur au drapeau de régiment colonial du Maroc déjà décoré de deux croix de guerre.
La croix de guerre a été remise aux drapeaux des 299è, 321è et 11è régiment d'infanterie, 8è régiment de tirailleurs de marche, 4è régiment mixte de zouaves et aux fanions des 32è, 102è, 107è et 118è bataillons de chasseurs.
La cravate de commandeurs a été donnée aux généraux Passage et De Falins, au colonel Barescot, au lieutenant-colonel Hutin.
De nombreux officiers et soldats ont ensuite été décorés.
Le Président est rentré ce matin à Paris. »
Parmi ces décorés figure donc le 299ème RI d'un enfant de Frontenay, Fernand Auriau, que j'ai évoqué le 24 octobre dernier et qui, relevé le 02 novembre, ne connaît pas la joie de voir le fort de Vaux réoccupé par les troupes françaises dans la nuit du 2 au 3 novembre 1916.
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 15 novembre 1916……....
L'entraînement au combat au 66ème RI est fini pour Elie Recouppé, né à Villiers de Frontenay en 1879. Celui que j'évoquais le 20 août dernier part rejoindre, ce 15 novembre 1916, le 327ème Régiment d'Infanterie qui s'est illustré au tout début de la bataille de Verdun, en février 1916, puis dans la Somme, en septembre 1916.
Alors que cette bataille de la Somme touche à sa fin, mais n'est pas encore officiellement arrêtée, le 327ème RI est envoyé dans la Marne et c'est là qu'Elie Recouppé le retrouve, d'après le JMO, le 26 novembre 1916.
Cantonnement à Suippes, relève en premières lignes, bombardement par obus toxiques, coups de main sont le quotidien d'Elie Recouppé.
Paradoxalement, le régiment subit « peu » de pertes jusqu'en fin décembre 1916 : 10 tués et quelques blessés.
Mais un autre secteur est en danger, le front de l'Aisne et le 327ème RI y est envoyé à partir de janvier 1917.
Dans un premier temps, il s'agit de préparer le terrain à la défense pour parer les attaques allemandes qui sont annoncées.
Dans un second, il s'agira d'attaquer. Ce sera l'offensive du Chemin des Dames d'avril 1917.
Elie Recouppé y sera, au premier rang...........
L'entraînement au combat au 66ème RI est fini pour Elie Recouppé, né à Villiers de Frontenay en 1879. Celui que j'évoquais le 20 août dernier part rejoindre, ce 15 novembre 1916, le 327ème Régiment d'Infanterie qui s'est illustré au tout début de la bataille de Verdun, en février 1916, puis dans la Somme, en septembre 1916.
Alors que cette bataille de la Somme touche à sa fin, mais n'est pas encore officiellement arrêtée, le 327ème RI est envoyé dans la Marne et c'est là qu'Elie Recouppé le retrouve, d'après le JMO, le 26 novembre 1916.
Cantonnement à Suippes, relève en premières lignes, bombardement par obus toxiques, coups de main sont le quotidien d'Elie Recouppé.
Paradoxalement, le régiment subit « peu » de pertes jusqu'en fin décembre 1916 : 10 tués et quelques blessés.
Mais un autre secteur est en danger, le front de l'Aisne et le 327ème RI y est envoyé à partir de janvier 1917.
Dans un premier temps, il s'agit de préparer le terrain à la défense pour parer les attaques allemandes qui sont annoncées.
Dans un second, il s'agira d'attaquer. Ce sera l'offensive du Chemin des Dames d'avril 1917.
Elie Recouppé y sera, au premier rang...........
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 16 novembre 1916……....
Gabriel Deboeuf, né à St Chartres (86) en 1879 et habitant Frontenay-sur-Dive en 1914, évacué malade le 21 mars 1916 du front, termine sa convalescence le 17 juillet suivant. Le lendemain, il est mis en sursis comme mécanicien agricole à …........ Frontenay-sur-Dive.
Ce 16 novembre 1916, Gabriel Deboeuf peut souffler : est-ce à cause de sa faible constitution, toujours est-il que son sursis est prolongé et le sera ainsi plusieurs fois jusqu'à la fin de la guerre.
Ce qui n'empêchera pas Gabriel Deboeuf, père d'André né en 1902, d'être mobilisé à nouveau, « à l'intérieur », de mars à juillet 1919.
Beaucoup de soldats sont rentrés du front, la présence de Gabriel Deboeuf près de ses machines agricoles peut attendre un peu !
Gabriel Deboeuf, né à St Chartres (86) en 1879 et habitant Frontenay-sur-Dive en 1914, évacué malade le 21 mars 1916 du front, termine sa convalescence le 17 juillet suivant. Le lendemain, il est mis en sursis comme mécanicien agricole à …........ Frontenay-sur-Dive.
Ce 16 novembre 1916, Gabriel Deboeuf peut souffler : est-ce à cause de sa faible constitution, toujours est-il que son sursis est prolongé et le sera ainsi plusieurs fois jusqu'à la fin de la guerre.
Ce qui n'empêchera pas Gabriel Deboeuf, père d'André né en 1902, d'être mobilisé à nouveau, « à l'intérieur », de mars à juillet 1919.
Beaucoup de soldats sont rentrés du front, la présence de Gabriel Deboeuf près de ses machines agricoles peut attendre un peu !
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 19 novembre 1916……....
Ernest Delavault, né à la Grimaudière (86) en 1877 et non à Frontenay comme indiqué le 04 mai dernier, mais y habitant en 1914, est toujours en poste au front avec le 135ème RI. Après la perte de près de 1000 hommes en mai 1916 du côté de Verdun, le régiment, relevé pour reprendre des forces dans la Marne, va y rester 3 mois, sans connaître d'alertes sérieuses.
Puis il est envoyé dans les plaines de la Somme, près de Sailly-Sallissel, à la limite du Pas-de-Calais, en octobre 1916, où la bataille fait rage pour le 135ème RI, à compter du 9 de ce mois.
D'après le JMO, Les Allemands procèdent à de violents tirs d'artillerie, les Français ripostent et préparent les tranchées en vue d'une contre-attaque. le 135ème arrive à progresser, mais les régiments encadrants ne suivent pas tous à la manœuvre et certains sont obligés de regagner leurs tranchées.
Les Allemands sont bien implantés et il est très difficile de les déloger ou de gagner du terrain.
Pendant 5 jours, les combats font 56 tués, 268 blessés et 53 disparus.
Puis c'est la relève et un peu d'accalmie pour le 135ème RI d'Ernest Delavault.
Ce 19 novembre 1916, près de Hardecourt-au-Bois où le 135ème se trouve en position, on construit des tranchées et des postes d'écoute de chaque côté de la ligne de front. Le no-man's land fait parfois seulement 40 mètres de large.........
Puis c'est la relève le lendemain et une bonne nouvelle qui arrive pour le 135ème RI : le taux de permissionnaires va passer de 13 à 40%.
Les soldats vont pouvoir souffler, Ernest Delavault aussi.
Ernest Delavault, né à la Grimaudière (86) en 1877 et non à Frontenay comme indiqué le 04 mai dernier, mais y habitant en 1914, est toujours en poste au front avec le 135ème RI. Après la perte de près de 1000 hommes en mai 1916 du côté de Verdun, le régiment, relevé pour reprendre des forces dans la Marne, va y rester 3 mois, sans connaître d'alertes sérieuses.
Puis il est envoyé dans les plaines de la Somme, près de Sailly-Sallissel, à la limite du Pas-de-Calais, en octobre 1916, où la bataille fait rage pour le 135ème RI, à compter du 9 de ce mois.
D'après le JMO, Les Allemands procèdent à de violents tirs d'artillerie, les Français ripostent et préparent les tranchées en vue d'une contre-attaque. le 135ème arrive à progresser, mais les régiments encadrants ne suivent pas tous à la manœuvre et certains sont obligés de regagner leurs tranchées.
Les Allemands sont bien implantés et il est très difficile de les déloger ou de gagner du terrain.
Pendant 5 jours, les combats font 56 tués, 268 blessés et 53 disparus.
Puis c'est la relève et un peu d'accalmie pour le 135ème RI d'Ernest Delavault.
Ce 19 novembre 1916, près de Hardecourt-au-Bois où le 135ème se trouve en position, on construit des tranchées et des postes d'écoute de chaque côté de la ligne de front. Le no-man's land fait parfois seulement 40 mètres de large.........
Puis c'est la relève le lendemain et une bonne nouvelle qui arrive pour le 135ème RI : le taux de permissionnaires va passer de 13 à 40%.
Les soldats vont pouvoir souffler, Ernest Delavault aussi.
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans et 8 mois, du 13 au 23 mars 1916……...
Voici aujourd'hui un oubli qu'il me faut réparer :
Clovis Deméocq, né à Frontenay en 1876, père d'Ophélie et d'André, le marchand de bestiaux que les gens de ce village ont bien connu, est « aux armées » c'est-à-dire au front, depuis le 20 novembre 1915 avec le 49ème RA.
Selon sa fiche matricule, Clovis Deméocq et son régiment donc font partie du 13ème Corps d'armée engagé depuis le début mars 1916 dans la bataille de Verdun, à Avocourt (55) et ses environs.
Toujours selon cette fiche matricule, Clovis Deméocq, même s'il est artificier depuis son service militaire en 1898, n'est pas chargé de servir sur les batteries, mais est affecté au ravitaillement de ces dernières, et pour cette période, il reçoit, le 29 mai 1916, une citation ainsi libellée :
« Soldat très courageux, s'est particulièrement distingué par son énergie et son sang-froid au cours de ravitaillements exécutés dans des conditions difficiles et sous un violent bombardement pendant la période du 13 au 23 mars 1916 ».
Clovis Deméocq va rester 13 mois « aux armées », jusqu'au 12 décembre 1916. Des ennuis de santé, incompatibles avec le métier de ravitailleur d'obus, vont vite le faire réformer …........
Voici aujourd'hui un oubli qu'il me faut réparer :
Clovis Deméocq, né à Frontenay en 1876, père d'Ophélie et d'André, le marchand de bestiaux que les gens de ce village ont bien connu, est « aux armées » c'est-à-dire au front, depuis le 20 novembre 1915 avec le 49ème RA.
Selon sa fiche matricule, Clovis Deméocq et son régiment donc font partie du 13ème Corps d'armée engagé depuis le début mars 1916 dans la bataille de Verdun, à Avocourt (55) et ses environs.
Toujours selon cette fiche matricule, Clovis Deméocq, même s'il est artificier depuis son service militaire en 1898, n'est pas chargé de servir sur les batteries, mais est affecté au ravitaillement de ces dernières, et pour cette période, il reçoit, le 29 mai 1916, une citation ainsi libellée :
« Soldat très courageux, s'est particulièrement distingué par son énergie et son sang-froid au cours de ravitaillements exécutés dans des conditions difficiles et sous un violent bombardement pendant la période du 13 au 23 mars 1916 ».
Clovis Deméocq va rester 13 mois « aux armées », jusqu'au 12 décembre 1916. Des ennuis de santé, incompatibles avec le métier de ravitailleur d'obus, vont vite le faire réformer …........
Re: Frontenay sur Dive 14-18
l y a cent ans, jour pour jour, le 28 novembre 1916……...
Ce 28 novembre 1916, Amand Guillot, né à Frontenay en 1878 et marchand d'oeufs dans cette même localité en 1914, est en poste au front avec le 255ème RI qui, selon l'historique du régiment, se bat dans la Meuse, près d'Avocourt, à consolider les positions acquises.
Fin novembre 1916, l'Armée Française, qui a subi le choc à et autour de Verdun, voit la pression allemande diminuer, grâce à la reconquête des forts de Vaux et Douaumont entre autres. C'est le moment de porter d'autres attaques pour dégager davantage le secteur.
Et le 255ème RI d'Amand Guillot va participer aux combats qui vont mettre fin à la bataille de Verdun mi-décembre 1916.
D'après l'historique de Météo-France, sur la zone de Verdun, en attendant l'offensive, le temps est exécrable. Octobre 1916 a arrosé copieusement le secteur, novembre voit passer 12 jours de gelées avec une température moyenne de 5 degrés et décembre arrive avec 14 jours de gelées et 3 degrés de moyenne !
Ce 28 novembre 1916, avec ce qui ce prépare et le temps qu'il fait, Amand Guillot a de quoi redouter cette bataille qui s'annonce.......
Ce 28 novembre 1916, Amand Guillot, né à Frontenay en 1878 et marchand d'oeufs dans cette même localité en 1914, est en poste au front avec le 255ème RI qui, selon l'historique du régiment, se bat dans la Meuse, près d'Avocourt, à consolider les positions acquises.
Fin novembre 1916, l'Armée Française, qui a subi le choc à et autour de Verdun, voit la pression allemande diminuer, grâce à la reconquête des forts de Vaux et Douaumont entre autres. C'est le moment de porter d'autres attaques pour dégager davantage le secteur.
Et le 255ème RI d'Amand Guillot va participer aux combats qui vont mettre fin à la bataille de Verdun mi-décembre 1916.
D'après l'historique de Météo-France, sur la zone de Verdun, en attendant l'offensive, le temps est exécrable. Octobre 1916 a arrosé copieusement le secteur, novembre voit passer 12 jours de gelées avec une température moyenne de 5 degrés et décembre arrive avec 14 jours de gelées et 3 degrés de moyenne !
Ce 28 novembre 1916, avec ce qui ce prépare et le temps qu'il fait, Amand Guillot a de quoi redouter cette bataille qui s'annonce.......