Il y a cent ans, jour pour jour, le 29 août 1916……....
Nous avons quitté Auguste Guillot (qui n'a pas de lien de parenté proche avec Amand Guillot évoqué précédemment) le 6 juillet dernier. J'annonçais que, à compter du 25 août 1916, il se dirige avec son régiment, le 206ème RI, sur Verdun. Et dès le 26, d'après le JMO, c'est la montée en premières lignes et la relève à assurer.
C'est souvent à cette occasion que l'ennemi en profite pour bombarder les positions adverses et les Allemands ne s'en privent pas. Et pendant une semaine complète, chaque jour apporte son lot de victimes, par dizaines, tués, blessés ou disparus.
Il faut tenir la zone nord-ouest de Fleury et protéger Verdun. La tâche est délicate, les positions de la Haie Renard, du Petit Bois, du bois de Vaux Chapître sont stratégiques, il faut tenir et les Français ne sont pas en reste quant aux bombardement des lignes ennemies.
Ce 29 août 1916, le régiment d'Auguste Guillot compte 56 blessés, 1 disparu et 20 tués. C'est plus que la veille, autant que le lendemain et les 4 jours suivants. Leurs noms sont méticuleusement rapportés un à un sur le JMO, à un point tel que le rapporteur en oublie de préciser la nature des combats du jour, mais ça peut malheureusement se comprendre.
À ce rythme-là, il ne va pas rester longtemps des soldats valides au 206ème RI, et Auguste Guillot doit bien se demander comment il a pu, jusqu'à présent, passer au travers des balles et des obus….............
Frontenay sur Dive 14-18
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 03 septembre 1916……....
Nous avons quitté Alexandre CHARLES, habitant Frontenay en 1914, le 10 mai 1915. Il était alors en poste, avec son régiment, le 27ème RIT, à Neuville-St-Vaast et ses environs, dans le Pas-de-Calais. Lui et son unité vont rester dans ce département jusqu'au 04 mars 1916 avant d'embarquer en chemin de fer et de se retrouver quelques jours plus tard …...en Meurthe-et-Moselle, à Pont-St-Vincent et alentours. Puis ce sera la Marne et la région de Mourmelon à partir de juin 1916, zone où ils cantonnent encore en ce 03 septembre 1916. On y signale peu d'activités de la part de l'ennemi.
La Marne, plutôt calme depuis quelques mois, va s 'embraser.
D'après l'historique de 27ème RIT publié par Ch'timiste, les pertes sont «modérées», jusqu'en fin janvier 1917, date à laquelle, par un froid de moins 21°, l’ennemi engage une forte attaque, complétée par des gaz asphyxiants.
L'ennemi est contenu, mais le bilan est lourd : 250 tués et 400 blessés. Et les pertes importantes vont continuer, car, lorsqu'il quittera la Marne en juin 1917, le 27ème RIT d'Alexandre CHARLES aura perdu 45% de son effectif......
Alexandre CHARLES fera partie des 55% qui passeront au travers des balles, des gaz, des obus, mais sûrement pas à côté du froid, de la boue et autres intempéries de ce début 1917.
Les habitants de Frontenay doivent beaucoup à Alexandre CHARLES. C'est lui qui a offert un terrain pour la construction de la salle des fêtes actuelle et sa maison, toujours debout, est celle juste à côté de cette salle.
Nous avons quitté Alexandre CHARLES, habitant Frontenay en 1914, le 10 mai 1915. Il était alors en poste, avec son régiment, le 27ème RIT, à Neuville-St-Vaast et ses environs, dans le Pas-de-Calais. Lui et son unité vont rester dans ce département jusqu'au 04 mars 1916 avant d'embarquer en chemin de fer et de se retrouver quelques jours plus tard …...en Meurthe-et-Moselle, à Pont-St-Vincent et alentours. Puis ce sera la Marne et la région de Mourmelon à partir de juin 1916, zone où ils cantonnent encore en ce 03 septembre 1916. On y signale peu d'activités de la part de l'ennemi.
La Marne, plutôt calme depuis quelques mois, va s 'embraser.
D'après l'historique de 27ème RIT publié par Ch'timiste, les pertes sont «modérées», jusqu'en fin janvier 1917, date à laquelle, par un froid de moins 21°, l’ennemi engage une forte attaque, complétée par des gaz asphyxiants.
L'ennemi est contenu, mais le bilan est lourd : 250 tués et 400 blessés. Et les pertes importantes vont continuer, car, lorsqu'il quittera la Marne en juin 1917, le 27ème RIT d'Alexandre CHARLES aura perdu 45% de son effectif......
Alexandre CHARLES fera partie des 55% qui passeront au travers des balles, des gaz, des obus, mais sûrement pas à côté du froid, de la boue et autres intempéries de ce début 1917.
Les habitants de Frontenay doivent beaucoup à Alexandre CHARLES. C'est lui qui a offert un terrain pour la construction de la salle des fêtes actuelle et sa maison, toujours debout, est celle juste à côté de cette salle.
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 04 septembre 1916……....
Ce 04 septembre 1916, Auguste Guillot, né à Frontenay en 1887, cousin issu-de-germain de Joseph Depoys mon grand-père, frère de Marguerite, future épouse de Germain Valançon, se bat depuis plusieurs jours avec le 206ème RI du côté de Fleury-sous-Douaumont et du bois de Vaux-Chapitre de la commune de Vaux-devant-Damloup.
Déjà, la veille, les Allemands lancent une attaque sur les pentes de ce bois. Les troupes françaises, dont le 206ème RI, mis à contribution, contiennent l'ennemi.
Ce 04 septembre 1916, Les Allemands recommencent avec une première attaque à 5h30, puis une seconde à 6h30 pour tenter de reconquérir le terrain perdu la veille. Ils n'y parviennent pas, mais à quel prix pour les Français, car d'après le JMO, le 206ème compte dans ses rangs 8 tués, 31 blessés et 28 disparus.
Le soir, les rescapés du 206ème RI présents au bois de Vaux-Chapitre sont relevés et regagnent les abris St-Michel.
Mais Auguste Guillot n'y est pas. Il est porté disparu. De nombreux prisonniers ont été faits de part et d'autre................
Voici 2 photos de ce bois prises le 20 mars 1916 et et à une date non connue, toujours en 1916. On peut malheureusement imaginer le terrain ce 04 septembre 1916.

Bois de Vaux-Chapitre – 11 mars 1916 (source : site Le Tunnel) Bois de Vaux-Chapitre – 1916 (source : Ch'timiste)
Ce 04 septembre 1916, Auguste Guillot, né à Frontenay en 1887, cousin issu-de-germain de Joseph Depoys mon grand-père, frère de Marguerite, future épouse de Germain Valançon, se bat depuis plusieurs jours avec le 206ème RI du côté de Fleury-sous-Douaumont et du bois de Vaux-Chapitre de la commune de Vaux-devant-Damloup.
Déjà, la veille, les Allemands lancent une attaque sur les pentes de ce bois. Les troupes françaises, dont le 206ème RI, mis à contribution, contiennent l'ennemi.
Ce 04 septembre 1916, Les Allemands recommencent avec une première attaque à 5h30, puis une seconde à 6h30 pour tenter de reconquérir le terrain perdu la veille. Ils n'y parviennent pas, mais à quel prix pour les Français, car d'après le JMO, le 206ème compte dans ses rangs 8 tués, 31 blessés et 28 disparus.
Le soir, les rescapés du 206ème RI présents au bois de Vaux-Chapitre sont relevés et regagnent les abris St-Michel.
Mais Auguste Guillot n'y est pas. Il est porté disparu. De nombreux prisonniers ont été faits de part et d'autre................
Voici 2 photos de ce bois prises le 20 mars 1916 et et à une date non connue, toujours en 1916. On peut malheureusement imaginer le terrain ce 04 septembre 1916.


Bois de Vaux-Chapitre – 11 mars 1916 (source : site Le Tunnel) Bois de Vaux-Chapitre – 1916 (source : Ch'timiste)
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 06 septembre 1916……....
Ce 06 septembre 1916, Maurice Amauger, né à Frontenay le 11 mars 1897, entre en campagne contre l'Allemagne.
Frère de Joseph, déjà mobilisé et d'Aimé, il est dirigé vers le 20ème Régiment d'Artillerie de Poitiers pour y faire ses classes, avant de partir pour le front, avec un autre régiment, à partir du 1er avril 1917.
Maurice Amauger, après quelques actions d'éclat qui lui vaudront une citation, se marie au retour de la guerre avec Germaine Bironneau, la sœur de Hyacinthe et Hubert. Par ce mariage, il devient le cousin germain de mon grand-père Joseph Depoys. Après une carrière aux chemins de fer, il prend sa retraite dans une petite maison à la Chapelle de Frontenay.
Maurice Amauger meurt en 1973 à Niort (79), lieu de résidence de sa fille unique Madeleine.
Ce 06 septembre 1916, Maurice Amauger, né à Frontenay le 11 mars 1897, entre en campagne contre l'Allemagne.
Frère de Joseph, déjà mobilisé et d'Aimé, il est dirigé vers le 20ème Régiment d'Artillerie de Poitiers pour y faire ses classes, avant de partir pour le front, avec un autre régiment, à partir du 1er avril 1917.
Maurice Amauger, après quelques actions d'éclat qui lui vaudront une citation, se marie au retour de la guerre avec Germaine Bironneau, la sœur de Hyacinthe et Hubert. Par ce mariage, il devient le cousin germain de mon grand-père Joseph Depoys. Après une carrière aux chemins de fer, il prend sa retraite dans une petite maison à la Chapelle de Frontenay.
Maurice Amauger meurt en 1973 à Niort (79), lieu de résidence de sa fille unique Madeleine.
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 11 septembre 1916……....
Ce 11 septembre 1916, Joseph Depoys, mon grand-père, sait que le retour au front est proche. Sa convalescence et les périodes d'instruction à la nouvelle mitrailleuse vont bientôt se terminer. Il en profite pour connaître les produits régionaux. Il écrit à ma future grand-mère Marie Panier :
« Lundi 11 septembre 1916
Ma chère Marie,
je t'envoie quelques lignes
avant de quitter le pays. Rien de changé
sur ce que je t'avais annoncé, nous
partons demain soir pour Mazamet.
On aimerait mieux rester ici pour
faire les vendanges qui sont en pleine
vigueur.
Hier dimanche, nous avons
goûté au « Muscat de Frontignan »,
il est en effet excellent, mais il se
vend 4,50 f la bouteille. Ce n'est
pas du bon marché, mais on ne
voulait pas partir sans y goûter.
On ne se trouvera pas toujours à
l'occasion.
Rien de plus à te dire aujourd'hui,
je t'écrirai de nouveau aussitôt
mon changement.
Reçois par la présente mes
amitiés les plus douces.
Ton ami intime, Joseph
mille baisers»
Le grand-père Joseph précise bien plus tard, lors d'une réunion familiale, ce que le cafetier leur dit à ce moment-là : « Une bouteille de Muscat à trois, ça va vous donner chaud les gars ! » Et le grand-père de rajouter : « Pas plus que ça ! ».
Il faut dire qu'à l'époque, on ne prend pas la voiture pour rentrer à la caserne.....
Des années plus tard, quand on y pense, c'est presque immoral de passer du bon temps alors que les copains sont au front.
Et c'est aussi humain, parce que le retour au front est imminent pour Joseph Depoys..........
Ce 11 septembre 1916, Joseph Depoys, mon grand-père, sait que le retour au front est proche. Sa convalescence et les périodes d'instruction à la nouvelle mitrailleuse vont bientôt se terminer. Il en profite pour connaître les produits régionaux. Il écrit à ma future grand-mère Marie Panier :
« Lundi 11 septembre 1916
Ma chère Marie,
je t'envoie quelques lignes
avant de quitter le pays. Rien de changé
sur ce que je t'avais annoncé, nous
partons demain soir pour Mazamet.
On aimerait mieux rester ici pour
faire les vendanges qui sont en pleine
vigueur.
Hier dimanche, nous avons
goûté au « Muscat de Frontignan »,
il est en effet excellent, mais il se
vend 4,50 f la bouteille. Ce n'est
pas du bon marché, mais on ne
voulait pas partir sans y goûter.
On ne se trouvera pas toujours à
l'occasion.
Rien de plus à te dire aujourd'hui,
je t'écrirai de nouveau aussitôt
mon changement.
Reçois par la présente mes
amitiés les plus douces.
Ton ami intime, Joseph
mille baisers»
Le grand-père Joseph précise bien plus tard, lors d'une réunion familiale, ce que le cafetier leur dit à ce moment-là : « Une bouteille de Muscat à trois, ça va vous donner chaud les gars ! » Et le grand-père de rajouter : « Pas plus que ça ! ».
Il faut dire qu'à l'époque, on ne prend pas la voiture pour rentrer à la caserne.....
Des années plus tard, quand on y pense, c'est presque immoral de passer du bon temps alors que les copains sont au front.
Et c'est aussi humain, parce que le retour au front est imminent pour Joseph Depoys..........
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 15 septembre 1916……....
Ce 15 septembre 1916, Joseph Taupin, né à Frontenay en 1884, est « à l'intérieur en campagne double », suite à sa blessure du 30 avril 1916 (un des premiers bombardements aériens de l'Histoire, à Jubécourt, dans la Marne). Il se remet des séquelles aux deux jambes, à l'épaule gauche et au bras droit.
Le JMO et le SAMHA de Limoges ne disent pas s'il est encore en convalescence ou s'il a réintégré le dépôt du 32ème RI de Châtellerault, toujours est-il qu'il reçoit ce jour-là une citation personnelle :
« Excellent soldat, brave, courageux et discipliné, ayant l'estime de tous ses chefs et ses camarades ».
Il faut dire que Joseph Taupin n'en est pas à sa première blessure. Il a déjà été blessé le 26 décembre 1914 par une balle qui lui a traversé la tête (balle entrée sous l'oreille droite et stoppée au niveau du nez !).
On peut le récompenser Joseph Taupin, il se remet chaque fois sur pied. Et on va encore avoir besoin de lui. Il va intégrer dès le début d'octobre 1916 un nouveau régiment, le 341ème, qui se bat du côté de …..........Verdun, à Mort-Homme et la côte 304 plus exactement.
Le cauchemar de Joseph Taupin va pouvoir recommencer......
Ce 15 septembre 1916, Joseph Taupin, né à Frontenay en 1884, est « à l'intérieur en campagne double », suite à sa blessure du 30 avril 1916 (un des premiers bombardements aériens de l'Histoire, à Jubécourt, dans la Marne). Il se remet des séquelles aux deux jambes, à l'épaule gauche et au bras droit.
Le JMO et le SAMHA de Limoges ne disent pas s'il est encore en convalescence ou s'il a réintégré le dépôt du 32ème RI de Châtellerault, toujours est-il qu'il reçoit ce jour-là une citation personnelle :
« Excellent soldat, brave, courageux et discipliné, ayant l'estime de tous ses chefs et ses camarades ».
Il faut dire que Joseph Taupin n'en est pas à sa première blessure. Il a déjà été blessé le 26 décembre 1914 par une balle qui lui a traversé la tête (balle entrée sous l'oreille droite et stoppée au niveau du nez !).
On peut le récompenser Joseph Taupin, il se remet chaque fois sur pied. Et on va encore avoir besoin de lui. Il va intégrer dès le début d'octobre 1916 un nouveau régiment, le 341ème, qui se bat du côté de …..........Verdun, à Mort-Homme et la côte 304 plus exactement.
Le cauchemar de Joseph Taupin va pouvoir recommencer......
- geryonesime
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- Inscription : sam. août 13, 2016 2:00 am
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Bonjour Régis,
Magnifique travail !
Félicitations !
À bientôt
Magnifique travail !
Félicitations !
À bientôt
Jean-Marc
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Bonjour Jean-Marc,
merci pour vos encouragements, ça fait toujours plaisir de savoir que le travail accompli intéresse les gens passionnés
par le parcours des anciens sont devenus quasiment anonymes, alors qu'il ne faut surtout pas les oublier.
C'est mon objectif principal. C'est fait à ma façon, pas forcément la meilleure d'ailleurs, mais l'esprit y est et c'est le plus important.
Cordialement,
Régis 79
merci pour vos encouragements, ça fait toujours plaisir de savoir que le travail accompli intéresse les gens passionnés
par le parcours des anciens sont devenus quasiment anonymes, alors qu'il ne faut surtout pas les oublier.
C'est mon objectif principal. C'est fait à ma façon, pas forcément la meilleure d'ailleurs, mais l'esprit y est et c'est le plus important.
Cordialement,
Régis 79
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 18 septembre 1916……....
Ce 18 septembre 1916, Auguste Aubourg, né en 1896 à Frontenay, change de régiment.
Auguste est le frère aîné de Roger Aubourg , amputé d'un bras suite à un accident de chasse vers 1920.
Auguste quitte donc le 143ème RI où il est classé « à l'intérieur » pour intégrer le 92ème RI, déjà en place au front, à Hangest-en-Santerre, dans la Somme.
Les combats y sont sanglants. La dernière attaque en date du 6 septembre précédent fait 72 tués, 290 blessés et 63 disparus.
Le 11 septembre suivant, c'est au tour des Allemands d'attaquer, avec au préalable un déluge de 5000 obus (cinq mille) qui s'abat avec précision sur les positions françaises.
Ce 18 septembre 1916, la situation est plutôt calme au 92ème RI. Ça ne va pas durer. A la fin de ce mois de septembre, ce sont jusqu'à 1000 obus par jour pendant plusieurs jours qui vont tomber sur les lignes françaises, faisant toutefois « relativement » peu de victimes.
C'est dans ce contexte qu'Auguste Aubourg rejoint donc le 92ème RI, avec en prime, les aviations française et allemande qui essaient de survoler les troupes ennemies à basse altitude, repoussées par les tirs de mitrailleuses adverses.
Si les obus allemands tombent régulièrement jusqu'en octobre 1916 sur les positions du 92ème RI, l'artillerie française qui l'accompagne n'est pas en reste. Mais il y a le mauvais temps qui commence à arriver, avec des tranchées qui vont se remplir d'eau.
Ce sera pourtant une autre histoire pour Auguste Aubourg et son régiment lorsqu'il rejoindront les Vosges au mois de décembre 1916. L'environnement sera plus calme que dans la Somme, mais le froid y sera plus intense.
Auguste Aubourg n'est pas au bout de ses peines. C'est plus calme dans les Vosges, mais ce qui l'attend, et qu'il ne sait pas bien sûr, va bouleverser sa vie.............
Ce 18 septembre 1916, Auguste Aubourg, né en 1896 à Frontenay, change de régiment.
Auguste est le frère aîné de Roger Aubourg , amputé d'un bras suite à un accident de chasse vers 1920.
Auguste quitte donc le 143ème RI où il est classé « à l'intérieur » pour intégrer le 92ème RI, déjà en place au front, à Hangest-en-Santerre, dans la Somme.
Les combats y sont sanglants. La dernière attaque en date du 6 septembre précédent fait 72 tués, 290 blessés et 63 disparus.
Le 11 septembre suivant, c'est au tour des Allemands d'attaquer, avec au préalable un déluge de 5000 obus (cinq mille) qui s'abat avec précision sur les positions françaises.
Ce 18 septembre 1916, la situation est plutôt calme au 92ème RI. Ça ne va pas durer. A la fin de ce mois de septembre, ce sont jusqu'à 1000 obus par jour pendant plusieurs jours qui vont tomber sur les lignes françaises, faisant toutefois « relativement » peu de victimes.
C'est dans ce contexte qu'Auguste Aubourg rejoint donc le 92ème RI, avec en prime, les aviations française et allemande qui essaient de survoler les troupes ennemies à basse altitude, repoussées par les tirs de mitrailleuses adverses.
Si les obus allemands tombent régulièrement jusqu'en octobre 1916 sur les positions du 92ème RI, l'artillerie française qui l'accompagne n'est pas en reste. Mais il y a le mauvais temps qui commence à arriver, avec des tranchées qui vont se remplir d'eau.
Ce sera pourtant une autre histoire pour Auguste Aubourg et son régiment lorsqu'il rejoindront les Vosges au mois de décembre 1916. L'environnement sera plus calme que dans la Somme, mais le froid y sera plus intense.
Auguste Aubourg n'est pas au bout de ses peines. C'est plus calme dans les Vosges, mais ce qui l'attend, et qu'il ne sait pas bien sûr, va bouleverser sa vie.............
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 22 septembre 1916……....
Le 11 septembre 1916, Joseph Depoys, mon grand-père, goûte plus que de raison au Muscat de Frontignan. Et pour cause, il doit rejoindre le front, non pas dans la Somme comme je l'ai annoncé il y a quelques mois, mais en Meurthe-et-Moselle, à l'est de Nancy.
Ce 22 septembre 1916, Joseph Depoys, est déjà en chemin et écrit de Gray en Saône-et-Loire:
« Vendredi 22 septembre 1916
Ma chère Marie
je t'envoie un aimable
bonjour de Gray où je suis
de passage aujourd'hui.
Nous ne repartons que
ce soir, par conséquent encore
un ou deux jours avant que
je puisse envoyer mon adresse.
Bonne santé,
celui qui pense à toi
Joseph »
Toutefois, Joseph Depoys va omettre de préciser le régiment qu'il doit rejoindre et sa fiche matricule est imprécise sur le sujet.
Heureusement pour le suivi de son parcours que le futur grand-père envoie quelques cartes postales précisant ses lieux de passage pour la montée au front.
Son dernier régiment, le 146ème RI est positionné en Haute-Normandie, prêt à intervenir dans la Somme et c'est ce qui a été la source de mon erreur.
Or une carte postale indique quelques jours plus tard qu'il rejoint Montigny dans le 54 (un ami internaute a reconnu la gare sur la carte postale) et non Montigny dans la Somme!
Il rejoint vraisemblablement le 346ème RI (réserve du 146ème), qui vient de se faire étriller à Verdun avec 816 victimes, du 19 août au 09 septembre 1916, d'après le JMO de ce régiment.
En effet, le 346ème RI est retiré d'un front particulièrement actif, a besoin d'être réorganisé et envoyé au même endroit que Joseph Depoys doit rejoindre quelques jours plus tard........
Zone plus calme peut-être, mais dans les tranchées toutefois et en Meurthe-et-Moselle, l'hiver y est plutôt rigoureux.........
Le 11 septembre 1916, Joseph Depoys, mon grand-père, goûte plus que de raison au Muscat de Frontignan. Et pour cause, il doit rejoindre le front, non pas dans la Somme comme je l'ai annoncé il y a quelques mois, mais en Meurthe-et-Moselle, à l'est de Nancy.
Ce 22 septembre 1916, Joseph Depoys, est déjà en chemin et écrit de Gray en Saône-et-Loire:
« Vendredi 22 septembre 1916
Ma chère Marie
je t'envoie un aimable
bonjour de Gray où je suis
de passage aujourd'hui.
Nous ne repartons que
ce soir, par conséquent encore
un ou deux jours avant que
je puisse envoyer mon adresse.
Bonne santé,
celui qui pense à toi
Joseph »
Toutefois, Joseph Depoys va omettre de préciser le régiment qu'il doit rejoindre et sa fiche matricule est imprécise sur le sujet.
Heureusement pour le suivi de son parcours que le futur grand-père envoie quelques cartes postales précisant ses lieux de passage pour la montée au front.
Son dernier régiment, le 146ème RI est positionné en Haute-Normandie, prêt à intervenir dans la Somme et c'est ce qui a été la source de mon erreur.
Or une carte postale indique quelques jours plus tard qu'il rejoint Montigny dans le 54 (un ami internaute a reconnu la gare sur la carte postale) et non Montigny dans la Somme!
Il rejoint vraisemblablement le 346ème RI (réserve du 146ème), qui vient de se faire étriller à Verdun avec 816 victimes, du 19 août au 09 septembre 1916, d'après le JMO de ce régiment.
En effet, le 346ème RI est retiré d'un front particulièrement actif, a besoin d'être réorganisé et envoyé au même endroit que Joseph Depoys doit rejoindre quelques jours plus tard........
Zone plus calme peut-être, mais dans les tranchées toutefois et en Meurthe-et-Moselle, l'hiver y est plutôt rigoureux.........