Il y a cent ans, jour pour jour, le 04 mai 1916……....
Ernest Delavault, né à Frontenay en 1877, est en poste avec le 135ème RI depuis le mois d'octobre 1914.
Selon l'historique du régiment, il participe avec son unité à la « Course à la mer » et se retrouve donc fin 1914 du côté d'Ypres (Belgique). Il y reste jusqu'en avril 1915, date à laquelle le régiment est envoyé du côté d'Arras (62). Il est toujours dans le Pas-de-Calais le 25 septembre 1915 lorsqu'un affrontement violent avec l'ennemi provoque la perte de 38 officiers et 1162 hommes (tués, blessés ou disparus).
Début 1916, le régiment d'Ernest Delavault subit une attaque à Givenchy (62) en diversion de l'attaque de Verdun. Puis il est dirigé sur la Somme avant d'être envoyé à son tour le 21 avril 1916 à Verdun, plus précisément à la cote 304 à Esnes-en-Argonne.
Ce 04 mai 1916, le régiment, chargé de travaux d'organisation défensive, qui subit de violents bombardements et donc de nombreuses pertes depuis quelques jours, est relevé pour aller se reposer à Jubécourt, là où 4 jours plus tôt, l'aviation ennemie a infligé aussi de lourdes pertes au 32ème RI de Joseph Taupin et Léonel Tiffeneau.
Il n'a pas le temps de se reposer que l'ordre arrive le lendemain de se porter au secours du 66ème RI, anéanti par les bombardements ennemis. Les Allemands ont réussi à s'infiltrer dans les lignes françaises près du Bois Camard, toujours à Esnes-en-Argonne et reçoivent le 6 mai la relève du 135è RI à coups de fusils, faisant de nombreux prisonniers.
C'est le 114ème RI de Parthenay qui parvient à reprendre la situation en main.
Le 10 mai 1916, le 135ème RI peut enfin partir en repos pour une vingtaine de jours dans la Marne, après avoir perdu plus de 1000 hommes au combat.
J'ai rencontré les descendants d'Ernest Delavault qui habitent maintenant Notre-Dame d'Or et m'ont remis sa photographie. Ils ignoraient le parcours de ce grand-père.
Frontenay sur Dive 14-18
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 06 mai 1916……....
Ce 06 mai 1916, un drame se produit dans le bourg de Frontenay : la mort accidentelle d'une petite fille, Bernadette Bontemps, âgée de 4 ans et demi, fille de Théodore Bontemps, tué le 21 octobre 1914 à Flirey (M&M) et de Marie Couillebault, sœur d'Isaïe Couillebault, tué le 29 septembre 1914 à Boureuilles (Meuse).
Outre le témoignage oral de la famille encore présente dans le bourg, c'est par une carte de Marthe Marsault, écrivant à son frère, Daniel Marsault, mon futur grand-oncle, prisonnier en Allemagne au camp de Wehbach près de Cologne, que j'ai eu confirmation écrite des circonstances de ce décès.
Marthe Marsault écrit ainsi :
« le 7 mai 1916,
mon cher Daniel, voici huit jours que je t'est
écrit de Poitiers en t'envoyant
un colis de pain partit le 29 avril.
Jeudi dernier, Zilda* t'en a envoyé
un autre, Maurice** te l'a
sans doute annoncer, vendredi cinq, ma
mère t'a envoyé un colis de
provisions, ce qui nous embête le
plus, c'es que tu les reçois si
mal et surtout avec beaucoup de
retard, on ne se doute donc pas que
vous êtes là-bas privés de tout.
Comme nouvelle, je peux t'annoncer
le malheur qui vient de frapper
la famille Couillebault, Marie
vient de perdre sa plus jeune, la
petite est tombée jeudi soir un genou
dans de l'eau bouillante, elle en est
morte le lendemain, elle vient d'être
enterrée à l'instant, cette pauvre
Marie attrape pour malheur sur
malheur. Allons, je finis en t'adressant
toute une famille qui te porte de bons
baisers. Marthe
* Zilda et Hubert sont les sœur et frère de Daniel et Marthe Marsault
** Maurice est le fils à Zilda
Ce 06 mai 1916, un drame se produit dans le bourg de Frontenay : la mort accidentelle d'une petite fille, Bernadette Bontemps, âgée de 4 ans et demi, fille de Théodore Bontemps, tué le 21 octobre 1914 à Flirey (M&M) et de Marie Couillebault, sœur d'Isaïe Couillebault, tué le 29 septembre 1914 à Boureuilles (Meuse).
Outre le témoignage oral de la famille encore présente dans le bourg, c'est par une carte de Marthe Marsault, écrivant à son frère, Daniel Marsault, mon futur grand-oncle, prisonnier en Allemagne au camp de Wehbach près de Cologne, que j'ai eu confirmation écrite des circonstances de ce décès.
Marthe Marsault écrit ainsi :
« le 7 mai 1916,
mon cher Daniel, voici huit jours que je t'est
écrit de Poitiers en t'envoyant
un colis de pain partit le 29 avril.
Jeudi dernier, Zilda* t'en a envoyé
un autre, Maurice** te l'a
sans doute annoncer, vendredi cinq, ma
mère t'a envoyé un colis de
provisions, ce qui nous embête le
plus, c'es que tu les reçois si
mal et surtout avec beaucoup de
retard, on ne se doute donc pas que
vous êtes là-bas privés de tout.
Comme nouvelle, je peux t'annoncer
le malheur qui vient de frapper
la famille Couillebault, Marie
vient de perdre sa plus jeune, la
petite est tombée jeudi soir un genou
dans de l'eau bouillante, elle en est
morte le lendemain, elle vient d'être
enterrée à l'instant, cette pauvre
Marie attrape pour malheur sur
malheur. Allons, je finis en t'adressant
toute une famille qui te porte de bons
baisers. Marthe
* Zilda et Hubert sont les sœur et frère de Daniel et Marthe Marsault
** Maurice est le fils à Zilda
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 10 mai 1916……....
Ce 10 mai 1916, c'est la fin de campagne contre l'Allemagne pour Amandé Depoys, né à Frontenay en 1885. Selon sa fiche matricule, en poste au 6ème Régiment du Génie depuis septembre 1914 où il a obtenu le grade de sergent 9 mois plus tard, il est remis à la disposition de la compagnie des chemins de fer de l'état pour devenir …......facteur à Folligny entre Avranches et St Lô dans la Manche !
Sa fiche matricule ne précise pas les raisons de ce changement. Il est peut-être « chanceux » maintenant, toujours est-il que sa campagne s'est presque entièrement passée en zone des « Armées ».
Il est impossible d'en savoir plus au niveau du régiment sans connaître la compagnie.
Deux certitudes :
- avec un tel nom, c'est bien sûr un cousin (éloigné) de Joseph Depoys, mon grand-père
- Amandé Depoys s'est marié le 06 mai 1914 à Bordeaux avec Jeanne Bousquet
La généalogiste des Depoys à Frontenay a séché sur Amandé Depoys et ses 2 frères. Je vais reprendre le flambeau avec quelques éléments supplémentaires pour trouver trace de deux d'entre eux, le troisième étant mort célibataire à la guerre en 1917. Nous reviendrons en temps utile sur ce drame .....
Ce 10 mai 1916, c'est la fin de campagne contre l'Allemagne pour Amandé Depoys, né à Frontenay en 1885. Selon sa fiche matricule, en poste au 6ème Régiment du Génie depuis septembre 1914 où il a obtenu le grade de sergent 9 mois plus tard, il est remis à la disposition de la compagnie des chemins de fer de l'état pour devenir …......facteur à Folligny entre Avranches et St Lô dans la Manche !
Sa fiche matricule ne précise pas les raisons de ce changement. Il est peut-être « chanceux » maintenant, toujours est-il que sa campagne s'est presque entièrement passée en zone des « Armées ».
Il est impossible d'en savoir plus au niveau du régiment sans connaître la compagnie.
Deux certitudes :
- avec un tel nom, c'est bien sûr un cousin (éloigné) de Joseph Depoys, mon grand-père
- Amandé Depoys s'est marié le 06 mai 1914 à Bordeaux avec Jeanne Bousquet
La généalogiste des Depoys à Frontenay a séché sur Amandé Depoys et ses 2 frères. Je vais reprendre le flambeau avec quelques éléments supplémentaires pour trouver trace de deux d'entre eux, le troisième étant mort célibataire à la guerre en 1917. Nous reviendrons en temps utile sur ce drame .....
Re: Frontenay sur Dive 14-18
l y a cent ans, jour pour jour, le 14 mai 1916……....
Ce 14 mai 1916, Joseph Depoys, mon grand-père, envoie une carte postale de Saint Papoul, dans l'Aude. Il poursuit sa convalescence après sa chute de cheval début janvier dans la Meuse et sa blessure fin février à Douaumont. Il écrit ainsi :
« Le 14 mai 1916,
Ma chère Marie,
Aujourd'hui dimanche, je t'envoie quelques lignes pour te souhaiter le bonjour.
Comme il n'y a pas grande distraction dans le pays, c'est le seul plaisir que
je prends à t'envoyer de mes nouvelles.
On ne fait absolument rien, mais cela n'empêche pas de s'ennuyer
encore plus que jamais. J'attends de tes nouvelles un de ces jours, ça
me désennuira un peu et me fera même grand plaisir, je te le jure,
car c'est toujours sur toi que j'ai les yeux fixés et que je quitte
avec tant de regret chaque fois.
Aujourd'hui, il tombe de l'eau et il ne fait guère bon à se promener.
C'est pour cela, ne sachant quoi faire, qu'on trouve le temps long. Ce matin,
j'ai été à la messe à St Papoul.
…..................
Je termine en te serrant dans mes bras.
Celui qui pense toujours à toi et qui t'aime, Joseph »
Nous avions évoqué le 10 mars dernier André Valançon, né à Frontenay. Arrivé à Verdun le 10 mars 1916, son régiment compte ses victimes par centaines dans les 30 jours qui suivent. Et ça continue les jours suivants !
Selon le JMO, 144 victimes dont 102 tués et disparus le 11 avril alors que le régiment est en poste à ….........Cumières (Meuse), village tellement dévasté qu'il deviendra un des neuf villages de la région de Verdun Mort pour la France.
Après un repos bien mérité, on retrouve le régiment à Blercourt, toujours dans la Meuse, à 10km environ au Sud-Ouest de Verdun, le 6 mai 1916, pour prendre la relève de la 138ème brigade.
Ce 14 mai 1916, il est en poste près …............du Mort-Homme et de la côte 304. Ceux qui connaissent l'histoire de ces lieux savent qu'André Valançon a connu ici des moments très durs, même si le compte-rendu du jour est laconique : « situation inchangée, 3 tués, 13 blessés », comme presque chaque jour de mai qui suit jusqu'au 20 mai où une nouvelle attaque allemande va faire 90 tués, 110 blessés et 30 disparus.
Il est grand temps d'éloigner le 94 ème RI d'André Valançon afin de le reconstituer et de le faire souffler, ce qui sera fait le 24 mai suivant.
Mais le répit sera de courte durée........
Ce 14 mai 1916, Joseph Depoys, mon grand-père, envoie une carte postale de Saint Papoul, dans l'Aude. Il poursuit sa convalescence après sa chute de cheval début janvier dans la Meuse et sa blessure fin février à Douaumont. Il écrit ainsi :
« Le 14 mai 1916,
Ma chère Marie,
Aujourd'hui dimanche, je t'envoie quelques lignes pour te souhaiter le bonjour.
Comme il n'y a pas grande distraction dans le pays, c'est le seul plaisir que
je prends à t'envoyer de mes nouvelles.
On ne fait absolument rien, mais cela n'empêche pas de s'ennuyer
encore plus que jamais. J'attends de tes nouvelles un de ces jours, ça
me désennuira un peu et me fera même grand plaisir, je te le jure,
car c'est toujours sur toi que j'ai les yeux fixés et que je quitte
avec tant de regret chaque fois.
Aujourd'hui, il tombe de l'eau et il ne fait guère bon à se promener.
C'est pour cela, ne sachant quoi faire, qu'on trouve le temps long. Ce matin,
j'ai été à la messe à St Papoul.
…..................
Je termine en te serrant dans mes bras.
Celui qui pense toujours à toi et qui t'aime, Joseph »
Nous avions évoqué le 10 mars dernier André Valançon, né à Frontenay. Arrivé à Verdun le 10 mars 1916, son régiment compte ses victimes par centaines dans les 30 jours qui suivent. Et ça continue les jours suivants !
Selon le JMO, 144 victimes dont 102 tués et disparus le 11 avril alors que le régiment est en poste à ….........Cumières (Meuse), village tellement dévasté qu'il deviendra un des neuf villages de la région de Verdun Mort pour la France.
Après un repos bien mérité, on retrouve le régiment à Blercourt, toujours dans la Meuse, à 10km environ au Sud-Ouest de Verdun, le 6 mai 1916, pour prendre la relève de la 138ème brigade.
Ce 14 mai 1916, il est en poste près …............du Mort-Homme et de la côte 304. Ceux qui connaissent l'histoire de ces lieux savent qu'André Valançon a connu ici des moments très durs, même si le compte-rendu du jour est laconique : « situation inchangée, 3 tués, 13 blessés », comme presque chaque jour de mai qui suit jusqu'au 20 mai où une nouvelle attaque allemande va faire 90 tués, 110 blessés et 30 disparus.
Il est grand temps d'éloigner le 94 ème RI d'André Valançon afin de le reconstituer et de le faire souffler, ce qui sera fait le 24 mai suivant.
Mais le répit sera de courte durée........
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 17 mai 1916……....
Ce 17 mai 1916, Hubert Dhérisson, né à Frontenay en 1883 et habitant au lieu dit la Chapelle de ce bourg, est en poste avec le 232ème RI à Bathelémont, à 25 km à l'ouest de Nancy (M&M).
Hubert Dhérisson envoie aussi une carte postale à sa jeune épouse Maria :
« le 17 mai 1916,
ma chère petite femme,
je t'envoie cette petite carte pour te donner de mes nouvelles
qui ne sont pas trop mauvaises pour le moment quoique l'endroit
où je suis n'est pas très tranquille. Seulement, du moment
que tu sais où je suis et que tu vois les journaux qui te parlent
sans doute des bombardements, tu pourrais être inquiète, mais
non, il ne faut pas être aussi inquiète ma chère petite femme. Dans
le quartier où je couche, c'est assez calme. Je t'ai dit hier que c'était
mon tour de porter la soupe. Eh bien, j'y suis allé et ça s'est assez
bien passé. Mais je t'avais dit que je demanderais si notre cousin
Joseph y était. Mais je n'ai pas eu le temps, il fallait se presser
à servir la soupe, ah tu parles d'un carnage dans ce vallon
où j'étais, toutes nos pièces qui tiraient et toute la grosse marmite boche
qui éclatait, mais assez loin de moi.
Enfin, je faisais au plus vite pour partir.
Pour moi ça se passe bien,
ton mari qui t'embrasse et ne t'oublie jamais
ainsi que mon petit Edmond.
Hubert »
Et comme il n'y a plus de place sur le verso, il rajoute sur le recto de la carte :
« Ne t'inquiète pas, je ne pars pas à l'assaut ;
Fais passer de mes nouvelles à mes parents, je sais bien que je n'ai pas besoin de le dire.
Et toi aussi ma chérie tu dois être inquiète, mais il ne faut pas."
Dans sa carte, Hubert Dhérisson semble rassurant, puis lâche une information troublante avant de se ressaisir.
Hubert Dhérisson a de quoi s'émotionner : Le JMO, laconiquement, annonce, ce 17 mai 1916, que 200 obus sont tombés sur les points d'appui 6 et 7, apparemment sans dégâts, comme pratiquement chaque jour.........étonnant et inquiétant à la fois.
Ce 17 mai 1916, Hubert Dhérisson, né à Frontenay en 1883 et habitant au lieu dit la Chapelle de ce bourg, est en poste avec le 232ème RI à Bathelémont, à 25 km à l'ouest de Nancy (M&M).
Hubert Dhérisson envoie aussi une carte postale à sa jeune épouse Maria :
« le 17 mai 1916,
ma chère petite femme,
je t'envoie cette petite carte pour te donner de mes nouvelles
qui ne sont pas trop mauvaises pour le moment quoique l'endroit
où je suis n'est pas très tranquille. Seulement, du moment
que tu sais où je suis et que tu vois les journaux qui te parlent
sans doute des bombardements, tu pourrais être inquiète, mais
non, il ne faut pas être aussi inquiète ma chère petite femme. Dans
le quartier où je couche, c'est assez calme. Je t'ai dit hier que c'était
mon tour de porter la soupe. Eh bien, j'y suis allé et ça s'est assez
bien passé. Mais je t'avais dit que je demanderais si notre cousin
Joseph y était. Mais je n'ai pas eu le temps, il fallait se presser
à servir la soupe, ah tu parles d'un carnage dans ce vallon
où j'étais, toutes nos pièces qui tiraient et toute la grosse marmite boche
qui éclatait, mais assez loin de moi.
Enfin, je faisais au plus vite pour partir.
Pour moi ça se passe bien,
ton mari qui t'embrasse et ne t'oublie jamais
ainsi que mon petit Edmond.
Hubert »
Et comme il n'y a plus de place sur le verso, il rajoute sur le recto de la carte :
« Ne t'inquiète pas, je ne pars pas à l'assaut ;
Fais passer de mes nouvelles à mes parents, je sais bien que je n'ai pas besoin de le dire.
Et toi aussi ma chérie tu dois être inquiète, mais il ne faut pas."
Dans sa carte, Hubert Dhérisson semble rassurant, puis lâche une information troublante avant de se ressaisir.
Hubert Dhérisson a de quoi s'émotionner : Le JMO, laconiquement, annonce, ce 17 mai 1916, que 200 obus sont tombés sur les points d'appui 6 et 7, apparemment sans dégâts, comme pratiquement chaque jour.........étonnant et inquiétant à la fois.
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 19 mai 1916……....
Ce 19 mai 1916, Marcel Valançon entre en campagne contre l'Allemagne.
Né à Frontenay-sur-Dive le 10 mars 1870, il s'y marie avec Amanda Richard le 17 avril 1894.
Marcel Valançon fait son service militaire au 77ème de ligne de Cholet (49) à compter d'octobre 1891.
Aîné d'une famille de 5 enfants, il est rapidement libéré lorsque son père Antoine meurt en février 1892.
Avant guerre, Marcel Valançon exploite une scierie à Frontenay ou ses environs. Il transmet cette entreprise à un repreneur qui enregistre un accident mortel alors que la transaction n'est pas encore officiellement terminée.
Selon sa petite-fille aujourd'hui âgée de 91 ans, s'en suit un long procès, suivi d'un appel, pour terminer en cassation à Paris et enfin obtenir gain de cause envers le repreneur.
Mais le mal est fait, Marcel Valançon y perd beaucoup d'argent et sa réputation, apparemment peu soutenu par ces concitoyens. Il décide de ne plus remettre les pieds dans ce pays et va habiter Bordeaux vers 1910, où il exploite 2 ateliers de cordonniers, son premier métier. Il ne reviendra à Frontenay que pour des mariages dans la famille.
C'est de là qu'il part rejoindre le 69ème RIT de Châtellerault ce 19 mai 1916.
Marcel Valançon est le frère de mon arrière-grand-mère Constance, de Mandé et Aurélien. C'est le père d'André qui en ce moment-même, combat avec le 94ème RI près du Mort-Homme et de la côte 304.
Marcel Valançon, de par son âge et sa profession, ne partira pas au front. Sa fiche matricule précise qu'il est mis le mois suivant à la disposition de la maison Maurice à Châtellerault. Là je sèche, je n'arrive pas à trouver ce que fait cette maison.
Si quelqu'un du forum est plus avisé que moi.........
Ce 19 mai 1916, Marcel Valançon entre en campagne contre l'Allemagne.
Né à Frontenay-sur-Dive le 10 mars 1870, il s'y marie avec Amanda Richard le 17 avril 1894.
Marcel Valançon fait son service militaire au 77ème de ligne de Cholet (49) à compter d'octobre 1891.
Aîné d'une famille de 5 enfants, il est rapidement libéré lorsque son père Antoine meurt en février 1892.
Avant guerre, Marcel Valançon exploite une scierie à Frontenay ou ses environs. Il transmet cette entreprise à un repreneur qui enregistre un accident mortel alors que la transaction n'est pas encore officiellement terminée.
Selon sa petite-fille aujourd'hui âgée de 91 ans, s'en suit un long procès, suivi d'un appel, pour terminer en cassation à Paris et enfin obtenir gain de cause envers le repreneur.
Mais le mal est fait, Marcel Valançon y perd beaucoup d'argent et sa réputation, apparemment peu soutenu par ces concitoyens. Il décide de ne plus remettre les pieds dans ce pays et va habiter Bordeaux vers 1910, où il exploite 2 ateliers de cordonniers, son premier métier. Il ne reviendra à Frontenay que pour des mariages dans la famille.
C'est de là qu'il part rejoindre le 69ème RIT de Châtellerault ce 19 mai 1916.
Marcel Valançon est le frère de mon arrière-grand-mère Constance, de Mandé et Aurélien. C'est le père d'André qui en ce moment-même, combat avec le 94ème RI près du Mort-Homme et de la côte 304.
Marcel Valançon, de par son âge et sa profession, ne partira pas au front. Sa fiche matricule précise qu'il est mis le mois suivant à la disposition de la maison Maurice à Châtellerault. Là je sèche, je n'arrive pas à trouver ce que fait cette maison.
Si quelqu'un du forum est plus avisé que moi.........
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 22 mai 1916……....
La dernière fois que nous avons évoqué Abel Depoys, né à Frontenay en 1895, un des fils d'Isidore et Mélina Garnier, c'est à la date du 9 mai 1915, jour de son arrivée au front à Boubers-sur-Canche dans le Pas-de-Calais.
Depuis cette date, son régiment, toujours le 409ème RI, a plutôt bougé.
D'après l'historique du régiment, on le retrouve toujours dans le Pas-de-Calais en juin 1915, puis dans le nord de l'Oise jusqu'en septembre 1915 avant de remonter au milieu de la Somme, à Lihons exactement, où l'ennemi bombarde violemment les premières lignes en octobre 1915.
Il apprend ensuite la nouvelle technique de guerre : assister le Génie qui creuse des galeries et autres puits de mines, afin d'atteindre l'ennemi par le « dessous ».
Le régiment d'Abel Depoys est mis au repos dans l'Oise mi-février 1916. Pas pour longtemps.
Le 24 février 1916, il embarque pour arriver à ….........Verdun le 27 février suivant et participer aux combats de Vaux-devant-Damloup du 2 au 10 mars, Vaux qui sera déclaré « village détruit » comme 8 autres villages du secteur.
Les pertes sont considérables. Sur 66 officiers, 38 manquent à l'appel. Il reste 1140 soldats sur 2000 à 2200 soldats que compte le régiment qui doit se reconstituer vite : 300 hommes arrivent en renfort le 19 mars, puis 675 le 22 mars. Mais le régiment a trop souffert et il embarque le 25 mars pour se retrouver de nouveau …........dans l'Oise.
Dans la nuit de ce 22 mai au 23 mai 1916, le régiment d'Abel Depoys va tenter un coup de force avec un effectif réduit : il faut « nettoyer » les tranchées parcourues lors de l'attaque surprise.
Le JMO ne précise pas si l'objectif est rempli, c'est plutôt un repli organisé des soldats allemands, mais il y a encore neuf soldats français victimes de leur devoir.
Abel Depoys voit des choses terribles durant cette année passée au front. Il en verra encore bien d'autres, hélas ….
J'ai eu l'occasion de me rendre la semaine passée à Vaux-devant-Damloup et dans les autres villages détruits tels que Bezonvaux, Ornes, Fleury-sous-Douaumont, Louvemont-Côte de Poivre et Beaumont-en-Verdunois. A part les piliers de l'église d'Ornes qui subsistent encore, seules quelques fondations relatent l'existence de bourgades complètement rasées par les bombardements ennemis ….et français afin de reconquérir ces villages perdus. Même les cimetières ont été anéantis......
J'ai pu imaginé sur place et avec les photos d'archives ce qu'a pu subir Abel Depoys en ces lieux.
La dernière fois que nous avons évoqué Abel Depoys, né à Frontenay en 1895, un des fils d'Isidore et Mélina Garnier, c'est à la date du 9 mai 1915, jour de son arrivée au front à Boubers-sur-Canche dans le Pas-de-Calais.
Depuis cette date, son régiment, toujours le 409ème RI, a plutôt bougé.
D'après l'historique du régiment, on le retrouve toujours dans le Pas-de-Calais en juin 1915, puis dans le nord de l'Oise jusqu'en septembre 1915 avant de remonter au milieu de la Somme, à Lihons exactement, où l'ennemi bombarde violemment les premières lignes en octobre 1915.
Il apprend ensuite la nouvelle technique de guerre : assister le Génie qui creuse des galeries et autres puits de mines, afin d'atteindre l'ennemi par le « dessous ».
Le régiment d'Abel Depoys est mis au repos dans l'Oise mi-février 1916. Pas pour longtemps.
Le 24 février 1916, il embarque pour arriver à ….........Verdun le 27 février suivant et participer aux combats de Vaux-devant-Damloup du 2 au 10 mars, Vaux qui sera déclaré « village détruit » comme 8 autres villages du secteur.
Les pertes sont considérables. Sur 66 officiers, 38 manquent à l'appel. Il reste 1140 soldats sur 2000 à 2200 soldats que compte le régiment qui doit se reconstituer vite : 300 hommes arrivent en renfort le 19 mars, puis 675 le 22 mars. Mais le régiment a trop souffert et il embarque le 25 mars pour se retrouver de nouveau …........dans l'Oise.
Dans la nuit de ce 22 mai au 23 mai 1916, le régiment d'Abel Depoys va tenter un coup de force avec un effectif réduit : il faut « nettoyer » les tranchées parcourues lors de l'attaque surprise.
Le JMO ne précise pas si l'objectif est rempli, c'est plutôt un repli organisé des soldats allemands, mais il y a encore neuf soldats français victimes de leur devoir.
Abel Depoys voit des choses terribles durant cette année passée au front. Il en verra encore bien d'autres, hélas ….
J'ai eu l'occasion de me rendre la semaine passée à Vaux-devant-Damloup et dans les autres villages détruits tels que Bezonvaux, Ornes, Fleury-sous-Douaumont, Louvemont-Côte de Poivre et Beaumont-en-Verdunois. A part les piliers de l'église d'Ornes qui subsistent encore, seules quelques fondations relatent l'existence de bourgades complètement rasées par les bombardements ennemis ….et français afin de reconquérir ces villages perdus. Même les cimetières ont été anéantis......
J'ai pu imaginé sur place et avec les photos d'archives ce qu'a pu subir Abel Depoys en ces lieux.
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 24 mai 1916……....
Ce 24 mai 1916, Joseph Depoys, mon grand-père, envoie, depuis l'Aude, une carte postale à sa promise (orthographe d'origine) :
« St Papoul, 24 mai 1916,
ma Chère Marie,
J'ai reçu ta belle carte hier, toujours heureux
de recevoir de tes nouvelles. Moi, de ce moment,
je suis embauché chez un paysan de St Papoul.
Aujourd'hui, j'ai été faucher, mais j'aimerais
mieux aller faucher chez nous, enfin que veux tu,
ça prolonge toujours, en attendant, le temps passe.
Rien de plus à te dire.
Bonne santé, c'est ainsi que je te souhaite.
Celui qui ne t'oublie pas.
Joseph »
Joseph Depoys sait que sa convalescence va bientôt s'arrêter et que le front l'attend. Avec ce qu'il a vu et connu à Douaumont, il a de quoi s'inquiéter.
Pendant ce temps, le 146ème RI, son régiment d'appartenance est cantonné à Morvillers-St-Saturnin et à Digeon, dans la Somme, à 40 km au sud-ouest d'Amiens. Il est dans cette région depuis le 24 avril 1916, date de son départ de Bethelainville dans la Meuse.
Le régiment est au repos depuis cette date. Travaux de propreté, exercices de lancers de grenades, instructions militaires, changements de cantonnements sont les activités quasi quotidiennes. L'autre représentant de Frontenay dans ce régiment, Narcisse Drouet, frère de Lucie, épouse Martin, dite « la petite Lucie », doit être encore en convalescence lui aussi, suite à sa blessure du 13 avril précédent à la côte 304.
Mais le repos va s'arrêter dès le 3 juin suivant et les pertes vont reprendre ….
Ce 24 mai 1916, Joseph Depoys, mon grand-père, envoie, depuis l'Aude, une carte postale à sa promise (orthographe d'origine) :
« St Papoul, 24 mai 1916,
ma Chère Marie,
J'ai reçu ta belle carte hier, toujours heureux
de recevoir de tes nouvelles. Moi, de ce moment,
je suis embauché chez un paysan de St Papoul.
Aujourd'hui, j'ai été faucher, mais j'aimerais
mieux aller faucher chez nous, enfin que veux tu,
ça prolonge toujours, en attendant, le temps passe.
Rien de plus à te dire.
Bonne santé, c'est ainsi que je te souhaite.
Celui qui ne t'oublie pas.
Joseph »
Joseph Depoys sait que sa convalescence va bientôt s'arrêter et que le front l'attend. Avec ce qu'il a vu et connu à Douaumont, il a de quoi s'inquiéter.
Pendant ce temps, le 146ème RI, son régiment d'appartenance est cantonné à Morvillers-St-Saturnin et à Digeon, dans la Somme, à 40 km au sud-ouest d'Amiens. Il est dans cette région depuis le 24 avril 1916, date de son départ de Bethelainville dans la Meuse.
Le régiment est au repos depuis cette date. Travaux de propreté, exercices de lancers de grenades, instructions militaires, changements de cantonnements sont les activités quasi quotidiennes. L'autre représentant de Frontenay dans ce régiment, Narcisse Drouet, frère de Lucie, épouse Martin, dite « la petite Lucie », doit être encore en convalescence lui aussi, suite à sa blessure du 13 avril précédent à la côte 304.
Mais le repos va s'arrêter dès le 3 juin suivant et les pertes vont reprendre ….
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 28 mai 1916……....
La dernière fois que j'ai évoqué Pierre Elie Guillon, né à Frontenay en 1876, le beau-père de Germain Jamet, c'est le 25 novembre dernier. Il est alors en Artois, où les conditions atmosphériques sont vraiment mauvaises. Depuis cette date et jusqu'au début février 1916, son régiment, le 158ème RI, se déplace entre le Pas-de-Calais et la Somme.
D'après le JMO du 158ème, « le régiment doit exécuter à partir de demain 4 février, des évolutions, des manœuvres avec cadres et des manœuvres avec troupe. Ces manœuvres ont principalement pour but de rompre les chefs et la troupe à l’application des principes et des règles de l’attaque de positions fortifiées (guerre de tranchées) tels que l’expérience a permis de les établir et tels qu’ils sont définis dans les diverses instructions et notes émanant du haut commandement ».
Mais le temps de repos et d'instructions va tourner court. L'ordre immédiat d'embarquer arrive le 25 février 1916. La destination finale est ...Verdun où le régiment est mis en place le 8 mars suivant.
Du 8 au 17 mars 1916, les combats font rage autour de Vaux pour le 158ème RI. Le bilan est lourd: 20 officiers et 618 hommes de troupes sont tués ou blessés.
Après un court répit, le régiment de Pierre Elie Guillon prend de nouveau la relève en première ligne le 30 mars suivant pour attaquer le 2 avril 1916, toujours à Vaux. Les pertes ne sont pas mentionnées pour cette période du 30 mars au 6 avril 1916, mais le renfort de 200 hommes dans les jours qui suivent en montrent l'ampleur.
Il est temps pour le régiment de souffler et d'être évacué de la zone de Verdun, ce qui ne l'empêche pas de monter encore en première ligne en Champagne dès le début mai 1916 et de toujours subir des pertes, sans commune mesure avec la Meuse.
Ce 28 mai 1916, le 158ème RI de Pierre Elie Guillon est en poste près de Suippes (Marne), où le JMO note pour seule information du jour : « 3 blessés ».
Pierre Elie Guillon , qui n'a pas fait de service militaire, en zone des Armées depuis le 15 août précédent, traverse cette période sans blessures physiques. La suite de la guerre lui réservera pourtant bien des ennuis avec un transfert en Orient et un drame familial pour lequel, m'a raconté sa petite-fille Bernadette récemment, il ne pourra pas faire rapidement son deuil........
La dernière fois que j'ai évoqué Pierre Elie Guillon, né à Frontenay en 1876, le beau-père de Germain Jamet, c'est le 25 novembre dernier. Il est alors en Artois, où les conditions atmosphériques sont vraiment mauvaises. Depuis cette date et jusqu'au début février 1916, son régiment, le 158ème RI, se déplace entre le Pas-de-Calais et la Somme.
D'après le JMO du 158ème, « le régiment doit exécuter à partir de demain 4 février, des évolutions, des manœuvres avec cadres et des manœuvres avec troupe. Ces manœuvres ont principalement pour but de rompre les chefs et la troupe à l’application des principes et des règles de l’attaque de positions fortifiées (guerre de tranchées) tels que l’expérience a permis de les établir et tels qu’ils sont définis dans les diverses instructions et notes émanant du haut commandement ».
Mais le temps de repos et d'instructions va tourner court. L'ordre immédiat d'embarquer arrive le 25 février 1916. La destination finale est ...Verdun où le régiment est mis en place le 8 mars suivant.
Du 8 au 17 mars 1916, les combats font rage autour de Vaux pour le 158ème RI. Le bilan est lourd: 20 officiers et 618 hommes de troupes sont tués ou blessés.
Après un court répit, le régiment de Pierre Elie Guillon prend de nouveau la relève en première ligne le 30 mars suivant pour attaquer le 2 avril 1916, toujours à Vaux. Les pertes ne sont pas mentionnées pour cette période du 30 mars au 6 avril 1916, mais le renfort de 200 hommes dans les jours qui suivent en montrent l'ampleur.
Il est temps pour le régiment de souffler et d'être évacué de la zone de Verdun, ce qui ne l'empêche pas de monter encore en première ligne en Champagne dès le début mai 1916 et de toujours subir des pertes, sans commune mesure avec la Meuse.
Ce 28 mai 1916, le 158ème RI de Pierre Elie Guillon est en poste près de Suippes (Marne), où le JMO note pour seule information du jour : « 3 blessés ».
Pierre Elie Guillon , qui n'a pas fait de service militaire, en zone des Armées depuis le 15 août précédent, traverse cette période sans blessures physiques. La suite de la guerre lui réservera pourtant bien des ennuis avec un transfert en Orient et un drame familial pour lequel, m'a raconté sa petite-fille Bernadette récemment, il ne pourra pas faire rapidement son deuil........
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 29 mai 1916……....
En ce jour de commémoration de la bataille de Verdun, permettez-moi d'évoquez à nouveau Auguste Guillot, né à Frontenay en 1887 et cousin issu-de-germain de Joseph Depoys, mon grand-père. Nous l'avons quitté le 06 avril dernier, à Eix et Moulainville, à 10km à l'est de Verdun avec le 206ème RI.
Depuis cette date, le régiment est mis au repos à Dieue-sur-Meuse, au sud de Verdun, avant de retourner fin avril à Eix et Moulainville pour occuper des tranchées. Encore des victimes......... à chaque montée en première ligne.
Ce 29 mai 1916, le 206ème RI vient juste d'être mis au repos. Il y restera jusqu'à fin juin 1916.
Pour quelles raisons évoquer à nouveau Auguste Guillot, alors qu'il n'y a pas d'évènements « significatifs »?
Si les trois quarts des soldats de France sont passés par Verdun, comme probablement les soldats de Frontenay d'ailleurs, c'est parce qu'Auguste Guillot sera le seul soldat de son village natal à laisser la vie dans la bataille dite de Verdun, au bois de Vaux Chapître, entre Vaux-devant-Damloup et Fleury-sous Douaumont, en septembre 1916.
Nous y reviendrons en temps opportun.
En ce jour d'hommage national, je me dois d'avoir une pensée pour Auguste Guillot, ce cousin lointain, dont quelques concitoyens seulement dans le village connaissent la famille d'origine.
D'ailleurs, qui connaît encore l'année et le lieu de sa mort?
N'oublions pas Auguste Guillot et tous les soldats de 14/18.
En ce jour de commémoration de la bataille de Verdun, permettez-moi d'évoquez à nouveau Auguste Guillot, né à Frontenay en 1887 et cousin issu-de-germain de Joseph Depoys, mon grand-père. Nous l'avons quitté le 06 avril dernier, à Eix et Moulainville, à 10km à l'est de Verdun avec le 206ème RI.
Depuis cette date, le régiment est mis au repos à Dieue-sur-Meuse, au sud de Verdun, avant de retourner fin avril à Eix et Moulainville pour occuper des tranchées. Encore des victimes......... à chaque montée en première ligne.
Ce 29 mai 1916, le 206ème RI vient juste d'être mis au repos. Il y restera jusqu'à fin juin 1916.
Pour quelles raisons évoquer à nouveau Auguste Guillot, alors qu'il n'y a pas d'évènements « significatifs »?
Si les trois quarts des soldats de France sont passés par Verdun, comme probablement les soldats de Frontenay d'ailleurs, c'est parce qu'Auguste Guillot sera le seul soldat de son village natal à laisser la vie dans la bataille dite de Verdun, au bois de Vaux Chapître, entre Vaux-devant-Damloup et Fleury-sous Douaumont, en septembre 1916.
Nous y reviendrons en temps opportun.
En ce jour d'hommage national, je me dois d'avoir une pensée pour Auguste Guillot, ce cousin lointain, dont quelques concitoyens seulement dans le village connaissent la famille d'origine.
D'ailleurs, qui connaît encore l'année et le lieu de sa mort?
N'oublions pas Auguste Guillot et tous les soldats de 14/18.