Il y a cent ans, jour pour jour, le 13 août 1915……
Ce 13 août 1915, c'est l'anniversaire d'Eugène Bironneau, né à Frontenay en 1872. Frère de Jules que j'ai évoqué le 5 août dernier, Eugène fait son service militaire à partir de 1893 au 9 ème escadron du train des équipages militaires de Châteauroux. Devenu poseur de lignes aux Chemins de fer de l'Etat, il est classé en non-affectation de la Défense Nationale dès 1903. Mais en 1914, il est mobilisé dès le 02 août et le reste jusqu'en janvier 1919. Sa fiche matricule n'est pas plus explicite à ce sujet.
Je n'ai pas trouvé son mariage.
Il prend sa retraite à Frontenay, mais il décède, veuf de Laure Madeleine BARRAUD, le 08 août 1962, au Pont de Pierre à Loudun, chez le gendre de son frère Jules. Il repose à Frontenay depuis le 10 août 1962.
Je vais demander aux anciens du village s'il se souviennent de lui pour en savoir un peu plus sur son parcours, car mes renseignements sont bien maigres.
Frontenay sur Dive 14-18
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans et 1 jour, le 15 août 1915……
Ce 15 août 1915, le conseil municipal de Frontenay-sur-Dive est réuni en session ordinaire à 13h00, sous la présidence de Jules Corval, Maire. La séance est publique. 6 conseillers sur 12 (oui 12) sont présents, dont la majorité des conseillers non mobilisés.
À l'ordre du jour :
- nomination des membres de la commission de l'évaluation des propriétés bâties à présenter au Préfet,
- prélèvement de 80 francs sur le budget de la fête nationale pour venir en aide aux enfants de prisonniers de guerre,
- aide mensuelle à un vieillard de la commune.
Manquent à l'appel de ce conseil municipal :
- Pierre Marsault époux Valançon, 1er adjoint dont les 4 enfants sont partis à la guerre,
- Mandé Valançon, qui vient d'etre renvoyé dans ses foyers au 1er juillet dernier après plus d'un mois passé au 69ème RIT,
- Guillot Pierre, dont le fils Auguste est mobilisé depuis le 03 août 1914
- Alexis Thomas, mobilisé depuis le 06 août 1914 au 9 ème escadron territorial du train des équipages militaires,
- Victor Ingremault, mobilisé au 69ème RIT depuis le 24 avril 1915
- Auguste Dhérisson,non mobilisé
Une centaine d'habitants de la commune sont partis à la guerre, à part le prélèvement de 80 francs, pas un mot dans les délibérations du jour.....
Ce même jour 15 août 1915, Hubert Bironneau , le cousin germain de mon grand-père Joseph Depoys, change de régiment. Affecté depuis le 03 août 1914 au 131ème RI d'Orléans, ce régiment qui a tant souffert depuis le début de la guerre, Hubert Bironneau est muté au 76ème RI. Impossible d'en savoir plus sur ce régiment, car le JMO présente une lacune du 19 décembre 1914 au 10 juillet 1916.
Dans les années 1970, Hubert Bironneau, tireur d'élite, raconte sa guerre à un jeune cousin très impressionné sur le moment et qui me l'a rapporté récemment: « Dans les tranchées, je courais en marchant sur les cadavres (de Français) pour ne pas me tremper les pieds. Ca tirait de tous les côtés, eh bien les boches, ils ne m'ont pas eu ».
Même si le récit est court, il dénote l'environnement du moment......
Ce 15 août 1915, le conseil municipal de Frontenay-sur-Dive est réuni en session ordinaire à 13h00, sous la présidence de Jules Corval, Maire. La séance est publique. 6 conseillers sur 12 (oui 12) sont présents, dont la majorité des conseillers non mobilisés.
À l'ordre du jour :
- nomination des membres de la commission de l'évaluation des propriétés bâties à présenter au Préfet,
- prélèvement de 80 francs sur le budget de la fête nationale pour venir en aide aux enfants de prisonniers de guerre,
- aide mensuelle à un vieillard de la commune.
Manquent à l'appel de ce conseil municipal :
- Pierre Marsault époux Valançon, 1er adjoint dont les 4 enfants sont partis à la guerre,
- Mandé Valançon, qui vient d'etre renvoyé dans ses foyers au 1er juillet dernier après plus d'un mois passé au 69ème RIT,
- Guillot Pierre, dont le fils Auguste est mobilisé depuis le 03 août 1914
- Alexis Thomas, mobilisé depuis le 06 août 1914 au 9 ème escadron territorial du train des équipages militaires,
- Victor Ingremault, mobilisé au 69ème RIT depuis le 24 avril 1915
- Auguste Dhérisson,non mobilisé
Une centaine d'habitants de la commune sont partis à la guerre, à part le prélèvement de 80 francs, pas un mot dans les délibérations du jour.....
Ce même jour 15 août 1915, Hubert Bironneau , le cousin germain de mon grand-père Joseph Depoys, change de régiment. Affecté depuis le 03 août 1914 au 131ème RI d'Orléans, ce régiment qui a tant souffert depuis le début de la guerre, Hubert Bironneau est muté au 76ème RI. Impossible d'en savoir plus sur ce régiment, car le JMO présente une lacune du 19 décembre 1914 au 10 juillet 1916.
Dans les années 1970, Hubert Bironneau, tireur d'élite, raconte sa guerre à un jeune cousin très impressionné sur le moment et qui me l'a rapporté récemment: « Dans les tranchées, je courais en marchant sur les cadavres (de Français) pour ne pas me tremper les pieds. Ca tirait de tous les côtés, eh bien les boches, ils ne m'ont pas eu ».
Même si le récit est court, il dénote l'environnement du moment......
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 16 août 1915……
Ce 16 août 1915, Alcide Amauger, le grand-père de Jean qui habite l'actuelle rue de Verrines à Frontenay, change de régiment. Affecté au dépôt du 69ème RIT de Châtellerault depuis le 26 avril 1915, il est muté ce jour au 66ème RIT qui se trouve à Pernant et Mercin, près de Soissons, dans l'Aisne.
Il faut occuper les tranchées, tenir des positions, faire des travaux de consolidation, etc...
Chaque jour apporte son lot de désolation, selon le JMO. Ainsi, le 20 août suivant, un caporal allant prendre position sur les bords de l'Aisne disparaît dans une embuscade tendue par les allemands. On est loin des centaines ou milliers de morts, mais jamais de tranquillité assurée.
Alcide Amauger va rester au 66ème RIT jusqu'au 12 juillet 1917.
Ce 16 août 1915, Alcide Amauger, le grand-père de Jean qui habite l'actuelle rue de Verrines à Frontenay, change de régiment. Affecté au dépôt du 69ème RIT de Châtellerault depuis le 26 avril 1915, il est muté ce jour au 66ème RIT qui se trouve à Pernant et Mercin, près de Soissons, dans l'Aisne.
Il faut occuper les tranchées, tenir des positions, faire des travaux de consolidation, etc...
Chaque jour apporte son lot de désolation, selon le JMO. Ainsi, le 20 août suivant, un caporal allant prendre position sur les bords de l'Aisne disparaît dans une embuscade tendue par les allemands. On est loin des centaines ou milliers de morts, mais jamais de tranquillité assurée.
Alcide Amauger va rester au 66ème RIT jusqu'au 12 juillet 1917.
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 20 août 1915……
Ce 20 août 1915, c'est l'anniversaire de Louis Désiré .........., né à Frontenay et y habitant toujours en 1888. Je masque volontairement son nom, car le comportement d'un ou deux enfants de Frontenay n'est pas exemplaire et c'est le cas de Louis Désiré........... .
On le retrouve domestique en 1891, chez Clovis Roux à Mouterre-Silly, là où habite et où s'est déjà marié son frère aîné Victor.
Il fait son service militaire au 32ème RI de Châtellerault à partir de 1891. Travaillant au Chemin de fer du Nord, il est mis en non disponibilité de l'Armée en 1900-1903. Mais au milieu de cette année 1903, il est condamné à 10 mois de prison pour vol dans le département de la Seine.
Il n'est mobilisé que le 04 avril 1916 au 69ème RIT de Châtellerault. Peu après, le 27 juillet 1916, il est porté déserteur. Il faut dire que la bataille fait rage, en juillet 1916, dans la Somme, selon le JMO du 69ème RIT, car chaque jour apporte pratiquement son lot de victimes dans ce régiment.
D'après sa fiche matricule, la gendarmerie ne retrouve Louis Désiré …......... que le 10 février 1920. Il est enfermé à la prison militaire de Tours le 24 mars 1920, mais fait surprenant, il bénéficie d'une ordonnance de non-lieu dès le 22 mars suivant et est libéré des obligations militaires 3 jours plus tard !
Si quelqu'un du forum a une explication sur ce non-lieu, je suis preneur, car le fait n'est pas banal.
Louis Désiré …......... meurt en 1955 en Touraine.
Ce 20 août 1915, c'est l'anniversaire de Louis Désiré .........., né à Frontenay et y habitant toujours en 1888. Je masque volontairement son nom, car le comportement d'un ou deux enfants de Frontenay n'est pas exemplaire et c'est le cas de Louis Désiré........... .
On le retrouve domestique en 1891, chez Clovis Roux à Mouterre-Silly, là où habite et où s'est déjà marié son frère aîné Victor.
Il fait son service militaire au 32ème RI de Châtellerault à partir de 1891. Travaillant au Chemin de fer du Nord, il est mis en non disponibilité de l'Armée en 1900-1903. Mais au milieu de cette année 1903, il est condamné à 10 mois de prison pour vol dans le département de la Seine.
Il n'est mobilisé que le 04 avril 1916 au 69ème RIT de Châtellerault. Peu après, le 27 juillet 1916, il est porté déserteur. Il faut dire que la bataille fait rage, en juillet 1916, dans la Somme, selon le JMO du 69ème RIT, car chaque jour apporte pratiquement son lot de victimes dans ce régiment.
D'après sa fiche matricule, la gendarmerie ne retrouve Louis Désiré …......... que le 10 février 1920. Il est enfermé à la prison militaire de Tours le 24 mars 1920, mais fait surprenant, il bénéficie d'une ordonnance de non-lieu dès le 22 mars suivant et est libéré des obligations militaires 3 jours plus tard !
Si quelqu'un du forum a une explication sur ce non-lieu, je suis preneur, car le fait n'est pas banal.
Louis Désiré …......... meurt en 1955 en Touraine.
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 24 août 1915……
Ce 24 août 1915, Hyacinthe Rolland, né à Frontenay en 1874, change d'affectation. Du 12ème RIT, on le transfère sur le 35ème RIT, normalement basé à Melun (Seine & Marne).
Hyacinthe Rolland, dont c'est le quatrième régiment en 8 mois, va se retrouver rapidement en milieu hostile, au Chemin des Dames. Le régiment, qui occupe à tour de rôle des tranchées dans les bois de la commune de Pontavert, dans l'Aisne, est régulièrement bombardé dans ses positions.
Chaque jour, éclats d'obus et éclats de torpilles provoquent la mort de quelques soldats quand ils ne les blessent pas gravement, dans d'atroces souffrances. Le JMO rapporte de nombreuses plaies ouvertes, à tel point qu'on ampute parfois sur place. Les conditions sont si difficiles que les chances de survie sont pratiquement nulles après ce genre d'opérations.
Dans la nuit du 24 au 25 août 1915, le 3ème bataillon du 3ème RIT va enfin être relevé. Cela fait 38 jours qu'il est en place ! Et quand on sait que les Allemands vont réaliser une offensive importante en septembre 1915 sur Pontavert, on n'ose pas imaginer la souffrance de Hyacinthe Rolland dont le régiment, normalement d'appui, se retrouve en première ligne.....alors qu'il a 41 ans et 4 enfants......
Hyacinthe Rolland ne changera plus de régiment, mais il y restera jusqu'en janvier 1919 …......
Ce 24 août 1915, Hyacinthe Rolland, né à Frontenay en 1874, change d'affectation. Du 12ème RIT, on le transfère sur le 35ème RIT, normalement basé à Melun (Seine & Marne).
Hyacinthe Rolland, dont c'est le quatrième régiment en 8 mois, va se retrouver rapidement en milieu hostile, au Chemin des Dames. Le régiment, qui occupe à tour de rôle des tranchées dans les bois de la commune de Pontavert, dans l'Aisne, est régulièrement bombardé dans ses positions.
Chaque jour, éclats d'obus et éclats de torpilles provoquent la mort de quelques soldats quand ils ne les blessent pas gravement, dans d'atroces souffrances. Le JMO rapporte de nombreuses plaies ouvertes, à tel point qu'on ampute parfois sur place. Les conditions sont si difficiles que les chances de survie sont pratiquement nulles après ce genre d'opérations.
Dans la nuit du 24 au 25 août 1915, le 3ème bataillon du 3ème RIT va enfin être relevé. Cela fait 38 jours qu'il est en place ! Et quand on sait que les Allemands vont réaliser une offensive importante en septembre 1915 sur Pontavert, on n'ose pas imaginer la souffrance de Hyacinthe Rolland dont le régiment, normalement d'appui, se retrouve en première ligne.....alors qu'il a 41 ans et 4 enfants......
Hyacinthe Rolland ne changera plus de régiment, mais il y restera jusqu'en janvier 1919 …......
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 25 août 1915……
Ce 25 août 1915, c'est l'anniversaire de Hyacinthe Georges Depoys, né à Frontenay en 1894. Charpentier déclaré, il habite Usseau, dans le nord-Vienne, lorsqu'il est mobilisé le 08 septembre 1914, au 45ème RA d'Orléans. D'après sa fiche matricule, il reste « à l'intérieur » jusqu'au 1er février 1915, probablement pour être formé au maniement des pièces d'artillerie, avant de se retrouver en « zone des Armées » à partir du lendemain.
Comme évoqué le 05 février dernier, il est impossible de suivre le parcours de Hyacinthe Georges Depoys. Le JMO du régiment précise seulement l'emplacement de la plus grosse partie du 45ème Régiment d'Artillerie.
Mi-juillet 1915, les Allemands attaquent violemment à la Haute Chevauchée Romaine, en Argonne. Les tirs ennemis provoquent la disparition de 45 hommes des batteries de mortiers de 58.....
En ce 25 août 1915, le 45ème RA cantonne à Abaucourt et Rarécourt, près de la forêt d'Argonne dans la Meuse. La situation semble plus calme, mais il faut sans cesse changer d'emplacement et de cantonnement....
Le sort s'acharnera en 1917 sur Hyacinthe Georges Depoys.....
Ce 25 août 1915, c'est l'anniversaire de Hyacinthe Georges Depoys, né à Frontenay en 1894. Charpentier déclaré, il habite Usseau, dans le nord-Vienne, lorsqu'il est mobilisé le 08 septembre 1914, au 45ème RA d'Orléans. D'après sa fiche matricule, il reste « à l'intérieur » jusqu'au 1er février 1915, probablement pour être formé au maniement des pièces d'artillerie, avant de se retrouver en « zone des Armées » à partir du lendemain.
Comme évoqué le 05 février dernier, il est impossible de suivre le parcours de Hyacinthe Georges Depoys. Le JMO du régiment précise seulement l'emplacement de la plus grosse partie du 45ème Régiment d'Artillerie.
Mi-juillet 1915, les Allemands attaquent violemment à la Haute Chevauchée Romaine, en Argonne. Les tirs ennemis provoquent la disparition de 45 hommes des batteries de mortiers de 58.....
En ce 25 août 1915, le 45ème RA cantonne à Abaucourt et Rarécourt, près de la forêt d'Argonne dans la Meuse. La situation semble plus calme, mais il faut sans cesse changer d'emplacement et de cantonnement....
Le sort s'acharnera en 1917 sur Hyacinthe Georges Depoys.....
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Ludovic 86
- Messages : 15
- Inscription : dim. juil. 27, 2014 2:00 am
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Bonjour,Il y a cent ans, jour pour jour, le 20 août 1915……
D'après sa fiche matricule, la gendarmerie ne retrouve Louis Désiré …......... que le 10 février 1920. Il est enfermé à la prison militaire de Tours le 24 mars 1920, mais fait surprenant, il bénéficie d'une ordonnance de non-lieu dès le 22 mars suivant et est libéré des obligations militaires 3 jours plus tard !
Si quelqu'un du forum a une explication sur ce non-lieu, je suis preneur, car le fait n'est pas banal.
Louis Désiré …......... meurt en 1955 en Touraine.
Si je comprends bien, il est resté un an sans jugement avant de bénéficier d'une ordonnance à de non-lieu?
Merci pour tout ce travail.
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Bonjour Ludovic,
merci de suivre l'évolution de la carrière de ce soldat. Je me suis fait piégé dans mon compte-rendu.
En fait toutes les dates sont de 1920.
Pour être plus clair:
la gendarmerie ne retrouve Louis Désiré …......... que le 10 février 1920. Il est enfermé à la prison militaire de Tours le 24 mars 1920, mais fait surprenant, il bénéficie d'une ordonnance de non-lieu depuis le 22 mars précédent du général commandant le 9ème Corps d'Armée et est libéré des obligations militaires 3 jours plus tard, soit le 25 mars 1920 !
Je suppose qu'on l'a enfermé faute d'avoir le document alors que cette ordonnance de non-lieu était déjà signée. mais la libération n'a pas tardée.
Je renouvelle: si un spécialiste du forum en sait plus sur le sujet, je suis preneur.
Une seule chose: par respect pour la famille, je ne tiens pas à divulguer le nom de ce soldat, même si je sais depuis quelques jours que Louis Désiré ..... est célibataire à son décès en 1955.
merci de suivre l'évolution de la carrière de ce soldat. Je me suis fait piégé dans mon compte-rendu.
En fait toutes les dates sont de 1920.
Pour être plus clair:
la gendarmerie ne retrouve Louis Désiré …......... que le 10 février 1920. Il est enfermé à la prison militaire de Tours le 24 mars 1920, mais fait surprenant, il bénéficie d'une ordonnance de non-lieu depuis le 22 mars précédent du général commandant le 9ème Corps d'Armée et est libéré des obligations militaires 3 jours plus tard, soit le 25 mars 1920 !
Je suppose qu'on l'a enfermé faute d'avoir le document alors que cette ordonnance de non-lieu était déjà signée. mais la libération n'a pas tardée.
Je renouvelle: si un spécialiste du forum en sait plus sur le sujet, je suis preneur.
Une seule chose: par respect pour la famille, je ne tiens pas à divulguer le nom de ce soldat, même si je sais depuis quelques jours que Louis Désiré ..... est célibataire à son décès en 1955.
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 27 août 1915……
Ce 27 août 1915, Maurice Tascher, né à Frontenay en 1891 et gravement blessé le 28 août 1914 à Friscatti (54), sort de campagne contre l'Allemagne. Nous l'avions quitté le 23 juillet dernier, date de son anniversaire. Il se remettait "doucement" de l'amputation de sa jambe droite.
Ce 27 août 1915, Maurice Tascher, qui a regagné ses foyers depuis le 31 mars 1915, est considéré comme étant aux termes de ses soins et est rendu à la vie civile.
Ce 27 août 1915 aussi, Elie Guillon, né à Frontenay en 1876 et époux de Adeline Clémentine Valançon, change de régiment. Selon sa fiche matricule, du 69ème RIT, il passe au 77ème RI normalement basé à Cholet.
Ce jour-là, d'après le JMO, le 77ème RI est dans la Somme à Villers-Bretonneux, qu'il quitte le jour-même pour se rendre à Gouy-en-Artois. Deux jours plus tard, la pluie est tellement importante qu'arrive l'ordre à 3h15 du matin d'abandonner le travail dans les tranchées. Mais dès qu'il fera beau, il faudra se remettre à les creuser ou les améliorer… Il y en aura besoin pour l'attaque qui aura lieu en septembre 1915.......
Ce 27 août 1915, Maurice Tascher, né à Frontenay en 1891 et gravement blessé le 28 août 1914 à Friscatti (54), sort de campagne contre l'Allemagne. Nous l'avions quitté le 23 juillet dernier, date de son anniversaire. Il se remettait "doucement" de l'amputation de sa jambe droite.
Ce 27 août 1915, Maurice Tascher, qui a regagné ses foyers depuis le 31 mars 1915, est considéré comme étant aux termes de ses soins et est rendu à la vie civile.
Ce 27 août 1915 aussi, Elie Guillon, né à Frontenay en 1876 et époux de Adeline Clémentine Valançon, change de régiment. Selon sa fiche matricule, du 69ème RIT, il passe au 77ème RI normalement basé à Cholet.
Ce jour-là, d'après le JMO, le 77ème RI est dans la Somme à Villers-Bretonneux, qu'il quitte le jour-même pour se rendre à Gouy-en-Artois. Deux jours plus tard, la pluie est tellement importante qu'arrive l'ordre à 3h15 du matin d'abandonner le travail dans les tranchées. Mais dès qu'il fera beau, il faudra se remettre à les creuser ou les améliorer… Il y en aura besoin pour l'attaque qui aura lieu en septembre 1915.......
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 30 août 1915……
Ce 30 août 1915, c'est l'anniversaire d'Alfred Omer Goubault, né à Frontenay en 1869. Je l'avais déjà évoqué le 16 avril dernier, date de sa mobilisation. Cela fait maintenant quatre mois et demi qu'il est au 69ème RIT.
Justement, ce 30 août 1915, le 69ème RIT est à Ollencourt et ses environs, dans l'Oise, à 30 km au nord-est de Compiègne. Le régiment monte la garde en occupant des tranchées à Moulin-sous-Touvent, en limite de l'Aisne. Le JMO annonce laconiquement les victimes du jour. Leur nombre n'est pas comparable à celui des premiers jours de guerre, mais pas une journée ne passe sans pertes. Ce 30 mars 1915, un sous-lieutenant perd la vie et 3 soldats sont blessés.
Alfred Omer Goubault restera au 69ème RIT jusqu'en février 1917. Quand on pense qu'il n'a pas fait de service militaire pour faiblesse corporelle....
Je n'ai pas (encore) eu l'occasion de rencontrer les descendants directs d'Alfred Omer Goubault. Je sais seulement qu'il décède aux Trois-Moutiers début 1946. Dans les années 30-40, ses petits-neveux l'appellent « tonton jardinier », car chaque dimanche, il vend ses légumes au marché de St Jean de Sauves (Vienne).
Ce 30 août 1915, c'est l'anniversaire d'Alfred Omer Goubault, né à Frontenay en 1869. Je l'avais déjà évoqué le 16 avril dernier, date de sa mobilisation. Cela fait maintenant quatre mois et demi qu'il est au 69ème RIT.
Justement, ce 30 août 1915, le 69ème RIT est à Ollencourt et ses environs, dans l'Oise, à 30 km au nord-est de Compiègne. Le régiment monte la garde en occupant des tranchées à Moulin-sous-Touvent, en limite de l'Aisne. Le JMO annonce laconiquement les victimes du jour. Leur nombre n'est pas comparable à celui des premiers jours de guerre, mais pas une journée ne passe sans pertes. Ce 30 mars 1915, un sous-lieutenant perd la vie et 3 soldats sont blessés.
Alfred Omer Goubault restera au 69ème RIT jusqu'en février 1917. Quand on pense qu'il n'a pas fait de service militaire pour faiblesse corporelle....
Je n'ai pas (encore) eu l'occasion de rencontrer les descendants directs d'Alfred Omer Goubault. Je sais seulement qu'il décède aux Trois-Moutiers début 1946. Dans les années 30-40, ses petits-neveux l'appellent « tonton jardinier », car chaque dimanche, il vend ses légumes au marché de St Jean de Sauves (Vienne).