Il y a cent ans, jour pour jour, le 22 décembre 1914……
Ce 22 décembre 1914, c'est l'anniversaire de Raphaël Depoys qui a tout juste 17 ans et qui n'est pas encore parti à la guerre. Son frère Abel est parti, lui, depuis 4 jours et est à peine plus âgé, car il n'a pas encore 20 ans.
Mais tout le monde sait maintenant que la guerre, qui devait être courte, s'enlise dans les tranchées. Abel est parti, leur père Isidore va partir en mars 1915 et Raphaël en janvier 1916......
Des 2 enfants, l'un ne reviendra pas, l'autre ne reviendra pas entier, mourant en 1937 après avoir été rédacteur principal du Ministre de la Guerre.....
Et leur mère Mélina les pleurera longtemps, puisqu'elle vécut jusqu'en 1971, quittant ce bas monde à l'âge de 99 ans.....
Frontenay sur Dive 14-18
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 24 décembre 1914……
Ce 24 décembre 1914, si quelques combattants des 2 camps « fêtent » Noël dans le no man's land, pour faire référence au film « Joyeux Noël », les autres combattants ont toujours la vie aussi dure.
C'est la cas de Joseph Amauger, le fils d'Alcide, le frère de Maurice et d'Aimé que même les quinquagénaires d'aujourd'hui ont connus. Né à Frontenay en août 1895, il est engagé volontaire le 07 octobre 1913 pour 3 ans au 49ème Régiment d'Artillerie de Poitiers. Il est bien sûr mobilisé dès le 02 août 1914.
Ce 24 décembre 1914, d'après le JMO du régiment, Joseph Amauger et une partie du 49ème RA sont à la ferme Eon, située à 500 m au sud de la route Ypres-Zonnebecke en Belgique. Vers 15h30, un obus allemand de gros calibre s'abat sur les bâtiments de ferme qui s'écroulent et ensevelisent des soldats français. Du 49 ème RA, 2 hommes sont tués et 6 autres sont blessés dont Joseph Amauger qui s'en sort avec de multiples contusions.....
Joseph Amauger n'en restera pas là, il connaîtra d'autres fortunes de guerre, en 1917 et 1918.......
Ce 24 décembre 1914, si quelques combattants des 2 camps « fêtent » Noël dans le no man's land, pour faire référence au film « Joyeux Noël », les autres combattants ont toujours la vie aussi dure.
C'est la cas de Joseph Amauger, le fils d'Alcide, le frère de Maurice et d'Aimé que même les quinquagénaires d'aujourd'hui ont connus. Né à Frontenay en août 1895, il est engagé volontaire le 07 octobre 1913 pour 3 ans au 49ème Régiment d'Artillerie de Poitiers. Il est bien sûr mobilisé dès le 02 août 1914.
Ce 24 décembre 1914, d'après le JMO du régiment, Joseph Amauger et une partie du 49ème RA sont à la ferme Eon, située à 500 m au sud de la route Ypres-Zonnebecke en Belgique. Vers 15h30, un obus allemand de gros calibre s'abat sur les bâtiments de ferme qui s'écroulent et ensevelisent des soldats français. Du 49 ème RA, 2 hommes sont tués et 6 autres sont blessés dont Joseph Amauger qui s'en sort avec de multiples contusions.....
Joseph Amauger n'en restera pas là, il connaîtra d'autres fortunes de guerre, en 1917 et 1918.......
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 26 décembre 1914……
Ce 26 décembre 1914, c'est l'anniversaire d'Ernest Delavault, né en 1877 à la Grimaudière et qui habite Villiers de Frontenay aussi bien en 1911 qu'en 1919. Il fait son service militaire, d'abord à Niort au 7ème régiment de Hussards , en 1898, puis à Châteauroux au 9ème escadron du train des équipages, en 1899. Il se marie le 16 janvier 1904 avec Emeline Tacher à Notre Dame dOr et y meurt le 16 septembre 1947.
En 1914, il est mobilisé dès le 06 août au 9ème escadron territorial du train des équipages, formation militaire composée des hommes âgés de 34 à 49 ans, considérés comme trop âgés et plus assez entraînés pour intégrer un régiment de première ligne d’active ou de réserve, selon une définition reprise sur Wikipédia. Il est depuis le 30 octobre 1914 muté au 135ème RI. Nous avions laissé le 6 novembre 1914 son régiment à Zonnebeke, près d'Ypres en Belgique. Ce 26 décembre 1914, il est à Hooge, toujours près d'Ypres et tous les hommes luttent contre l'eau qui envahit constamment les tranchées, sans oublier les aviateurs allemands qui survolent la zone.
Plusieurs victimes sont à déplorer chaque jour depuis le 6 novembre. Ce 26 décembre 1914, encore 3 tués et 3 blessés. Il n'y a pas eu de trêve de Noël à Ypres et aux alentours.....
Ce 26 décembre 1914, près du 135ème RI se trouve le 32ème RI de Léonel Tiffeneau, de son frère Joseph, de Roger Achard et très probablement de Joseph Taupin que j'avais positionné à tort au 232ème RI. En effet, comme je le précisais il y a quelques jours, sa fiche matricule précise bien son appartenance au 32ème RI confirmé par le JMO du 30 avril 1916 avec sa blessure due à une bombe d'aéroplane à Jubécourt (Meuse).
Joseph Taupin, né en 1884 à Frontenay-sur-Dive, effectue son service militaire au 35ème RI de Belfort à partir de 1905. Mobilisé dès le 03 août 1914, au 32ème RI de Châtellerault avec aussi Adalbert Thiollet, Jules Cassegrin et Lionel Couillebault déjà disparus en ce mois de décembre 1914, sa fiche matricule précise qu'il est blessé le 26 décembre 1914. Etait-il détaché du 32ème RI, toujours-est-il noté qu'il est blessé au « Bois des Loges », sans certitude que ce soit celui de Beuvraignes dans la Somme, à quelques 200 km de Ypres où se trouve son régiment.
Si quelqu'un du forum a une explication, je suis preneur. J'ai trouvé une dizaine de « Bois des Loges », aucun près de l'emplacement des trois régiments de Châtellerault à ce moment-là, à savoir le 32ème RI, le 232ème RI et le 69ème RIT.
Il faut retenir avant tout la blessure de Joseph Taupin de cette fin décembre 1914. Elle est bien sûr réelle, car j'ai rencontré plusieurs fois son petit-fils m'en confirmant la gravité. Sa fiche matricule précise : « tête traversée par balle, balle entrée derrière l'oreille droite et logée dans le nez ». Dans son malheur, Joseph Taupin ne s'en tire pas trop mal, il n'y aura pas de séquelles internes, uniquement des séquelles de la face apparemment peu reconnues comme handicap par la commission de réforme de Poitiers en 1921!
Suite à cette blessure, Joseph Taupin ne retrouvera le service armé et le 32ème RI en opération que le 23 octobre 1915.
Nous reviendrons plus tard sur son autre blessure et une citation obtenue en 1916.
Je me dois de citer son petit-fils pour un fait de guerre et l'histoire qui en suivit : « mon grand-père fait prisonnier 2 ou 3 soldats allemands durant 14-18 et obtient de garder quelques reliques, dont un fusil d'un des allemands faits prisonniers.
Il gardera cette relique jusqu'en 1940 chez lui où on lui fait remarquer que c'est dangereux de garder cela à la vue des Allemands qui viennent d'envahir la France. Hors de question de s'en débarrasser, Joseph Taupin enterre tout cela, bien enveloppé, dans son jardin.
Hélas, en 1944, lorsqu'il déterrre son trésor, tout a pris l'eau et n'est plus présentable ».
Ce 26 décembre 1914, c'est l'anniversaire d'Ernest Delavault, né en 1877 à la Grimaudière et qui habite Villiers de Frontenay aussi bien en 1911 qu'en 1919. Il fait son service militaire, d'abord à Niort au 7ème régiment de Hussards , en 1898, puis à Châteauroux au 9ème escadron du train des équipages, en 1899. Il se marie le 16 janvier 1904 avec Emeline Tacher à Notre Dame dOr et y meurt le 16 septembre 1947.
En 1914, il est mobilisé dès le 06 août au 9ème escadron territorial du train des équipages, formation militaire composée des hommes âgés de 34 à 49 ans, considérés comme trop âgés et plus assez entraînés pour intégrer un régiment de première ligne d’active ou de réserve, selon une définition reprise sur Wikipédia. Il est depuis le 30 octobre 1914 muté au 135ème RI. Nous avions laissé le 6 novembre 1914 son régiment à Zonnebeke, près d'Ypres en Belgique. Ce 26 décembre 1914, il est à Hooge, toujours près d'Ypres et tous les hommes luttent contre l'eau qui envahit constamment les tranchées, sans oublier les aviateurs allemands qui survolent la zone.
Plusieurs victimes sont à déplorer chaque jour depuis le 6 novembre. Ce 26 décembre 1914, encore 3 tués et 3 blessés. Il n'y a pas eu de trêve de Noël à Ypres et aux alentours.....
Ce 26 décembre 1914, près du 135ème RI se trouve le 32ème RI de Léonel Tiffeneau, de son frère Joseph, de Roger Achard et très probablement de Joseph Taupin que j'avais positionné à tort au 232ème RI. En effet, comme je le précisais il y a quelques jours, sa fiche matricule précise bien son appartenance au 32ème RI confirmé par le JMO du 30 avril 1916 avec sa blessure due à une bombe d'aéroplane à Jubécourt (Meuse).
Joseph Taupin, né en 1884 à Frontenay-sur-Dive, effectue son service militaire au 35ème RI de Belfort à partir de 1905. Mobilisé dès le 03 août 1914, au 32ème RI de Châtellerault avec aussi Adalbert Thiollet, Jules Cassegrin et Lionel Couillebault déjà disparus en ce mois de décembre 1914, sa fiche matricule précise qu'il est blessé le 26 décembre 1914. Etait-il détaché du 32ème RI, toujours-est-il noté qu'il est blessé au « Bois des Loges », sans certitude que ce soit celui de Beuvraignes dans la Somme, à quelques 200 km de Ypres où se trouve son régiment.
Si quelqu'un du forum a une explication, je suis preneur. J'ai trouvé une dizaine de « Bois des Loges », aucun près de l'emplacement des trois régiments de Châtellerault à ce moment-là, à savoir le 32ème RI, le 232ème RI et le 69ème RIT.
Il faut retenir avant tout la blessure de Joseph Taupin de cette fin décembre 1914. Elle est bien sûr réelle, car j'ai rencontré plusieurs fois son petit-fils m'en confirmant la gravité. Sa fiche matricule précise : « tête traversée par balle, balle entrée derrière l'oreille droite et logée dans le nez ». Dans son malheur, Joseph Taupin ne s'en tire pas trop mal, il n'y aura pas de séquelles internes, uniquement des séquelles de la face apparemment peu reconnues comme handicap par la commission de réforme de Poitiers en 1921!
Suite à cette blessure, Joseph Taupin ne retrouvera le service armé et le 32ème RI en opération que le 23 octobre 1915.
Nous reviendrons plus tard sur son autre blessure et une citation obtenue en 1916.
Je me dois de citer son petit-fils pour un fait de guerre et l'histoire qui en suivit : « mon grand-père fait prisonnier 2 ou 3 soldats allemands durant 14-18 et obtient de garder quelques reliques, dont un fusil d'un des allemands faits prisonniers.
Il gardera cette relique jusqu'en 1940 chez lui où on lui fait remarquer que c'est dangereux de garder cela à la vue des Allemands qui viennent d'envahir la France. Hors de question de s'en débarrasser, Joseph Taupin enterre tout cela, bien enveloppé, dans son jardin.
Hélas, en 1944, lorsqu'il déterrre son trésor, tout a pris l'eau et n'est plus présentable ».
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 27 décembre 1914……
Ce 27 décembre 1914, Radegonde Depoys, future épouse Messier et sœur de mon grand-père Joseph Depoys, envoie une carte de bonne année 2015 à ce dernier qui est au front. Elle lui dit :
« Le Vivier, le 27 décembre 1914, cher frère,
on voudrait malgré tout souhaiter la bonne année, il serait désirable que l'année 1915 soit meilleure que celle-ci, mais malheureusement, il y en a déjà trop au nombre des élus pour que tout le monde soit content, nous n'avons encore rien de fâcheux dans notre famille. Anselme Coulou a été blessé au début de la guerre sans gravité et est encore à Châtellerault. Dernièrement, Camille est resté longtemps à Angers, s'il est parti, il n'y a pas longtemps. Jai bien reçu ta carte du désastre sans retard, c'est une vieille église couverte en tuile, il semble y avoir un cimetière à côté, elle a comme en tête Sainte Geneviève. J'ai voulu te dire que j'avais reçu ta carte avant d'avoir pris le temps de répondre à ta lettre, j'ai reçu ta dernière lettre sans retard le 24 courant. Cher frère, que je te plains de tout mon cœur de passer sans doute l'hiver là-bas à supporter la rigueur du temps. A Mirebeau, le froid se fait sentir depuis deux jours.
Bonne santé surtout et bonne année pour l'année 1915. Ta sœur Radegonde.
C'est avec grand plaisir que je reçois tes nouvelles, mais j'ai peur que tu n'aies pas toujours le temps et te déranger trop. Ecris chez nous, toujours avant, moi. »
Nous ne savons pas si la carte a fait plaisir à Joseph Depoys, qui n'a pas que les rigueurs de l'hiver à subir. Il lui faut aussi se méfier des obus allemands, car le JMO du 6ème escadron du 25ème Régiment de Dragons précise que 55 obus allemands sont tombés le 26 décembre 1914 sur Chenicourt (M&Moselle), là où il cantonne depuis plusieurs jours. Il n'y a pas de victimes dans ce régiment, ce qui n'est peut-être pas le cas des autres régiments présents à cet endroit.....
Pour moi qui ai fait la généalogie de la famille, si Anselme Coulou est bien dans mes tablettes, "Camille" est toujours au rayon des inconnus....
Ce 27 décembre 1914, Radegonde Depoys, future épouse Messier et sœur de mon grand-père Joseph Depoys, envoie une carte de bonne année 2015 à ce dernier qui est au front. Elle lui dit :
« Le Vivier, le 27 décembre 1914, cher frère,
on voudrait malgré tout souhaiter la bonne année, il serait désirable que l'année 1915 soit meilleure que celle-ci, mais malheureusement, il y en a déjà trop au nombre des élus pour que tout le monde soit content, nous n'avons encore rien de fâcheux dans notre famille. Anselme Coulou a été blessé au début de la guerre sans gravité et est encore à Châtellerault. Dernièrement, Camille est resté longtemps à Angers, s'il est parti, il n'y a pas longtemps. Jai bien reçu ta carte du désastre sans retard, c'est une vieille église couverte en tuile, il semble y avoir un cimetière à côté, elle a comme en tête Sainte Geneviève. J'ai voulu te dire que j'avais reçu ta carte avant d'avoir pris le temps de répondre à ta lettre, j'ai reçu ta dernière lettre sans retard le 24 courant. Cher frère, que je te plains de tout mon cœur de passer sans doute l'hiver là-bas à supporter la rigueur du temps. A Mirebeau, le froid se fait sentir depuis deux jours.
Bonne santé surtout et bonne année pour l'année 1915. Ta sœur Radegonde.
C'est avec grand plaisir que je reçois tes nouvelles, mais j'ai peur que tu n'aies pas toujours le temps et te déranger trop. Ecris chez nous, toujours avant, moi. »
Nous ne savons pas si la carte a fait plaisir à Joseph Depoys, qui n'a pas que les rigueurs de l'hiver à subir. Il lui faut aussi se méfier des obus allemands, car le JMO du 6ème escadron du 25ème Régiment de Dragons précise que 55 obus allemands sont tombés le 26 décembre 1914 sur Chenicourt (M&Moselle), là où il cantonne depuis plusieurs jours. Il n'y a pas de victimes dans ce régiment, ce qui n'est peut-être pas le cas des autres régiments présents à cet endroit.....
Pour moi qui ai fait la généalogie de la famille, si Anselme Coulou est bien dans mes tablettes, "Camille" est toujours au rayon des inconnus....
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 29 décembre 1914……
Ce 29 décembre 1914, Alfred Bironneau, né à Frontenay en 1875, est mobilisé pour la première fois au 69ème RIT de Châtellerault.
Alfred Bironneau ne fait pas de service militaire qui est ajourné plusieurs fois pour défaut de taille. Il est alors versé dans les services auxiliaires en 1898, ce qui n'empêche pas la commission de réforme du 20 novembre 1914 de le juger apte au service armé.
Finalement, il ne montera jamais au front et toute sa campagne contre l'Allemagne sera « à l'intérieur » et non « aux armées ».
Il est cultivateur propriétaire au recensement de 1911 à Frontenay, même si, au passage, il habite St Jean de Sauves en 1895.
Ce 29 décembre 1914, Alfred Bironneau, né à Frontenay en 1875, est mobilisé pour la première fois au 69ème RIT de Châtellerault.
Alfred Bironneau ne fait pas de service militaire qui est ajourné plusieurs fois pour défaut de taille. Il est alors versé dans les services auxiliaires en 1898, ce qui n'empêche pas la commission de réforme du 20 novembre 1914 de le juger apte au service armé.
Finalement, il ne montera jamais au front et toute sa campagne contre l'Allemagne sera « à l'intérieur » et non « aux armées ».
Il est cultivateur propriétaire au recensement de 1911 à Frontenay, même si, au passage, il habite St Jean de Sauves en 1895.
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans et un jour, le 04 janvier 1915……
Ce 04 janvier 1915, c'est l'anniversaire d'Auguste Aubert, né en 1873 à Frontenay-sur-Dive. Incorporé le 15 novembre 1894, il effectue son service militaire au 135ème de ligne à Angers avec un autre soldat du pays, Joseph Ernest Ridouard. Mobilisé dès le 6 août 1914, il se retrouve naturellement, vu son âge, au 69 ème RIT de Châtellerault.
Auguste Aubert se marie le 18 avril 1899 à Frontenay avec Marie Hermance Descoux et est le père de 5 enfants dont Almyre et Augustine qui resteront habiter le village. De par son épouse, il est aussi le beau-frère de Delphin Baudet, le père de René.
Ce 04 janvier 1915, le 69ème RIT, cantonné dans un premier temps à la défense de Paris, remonte progressivement dans l'Oise, à Angicourt et Laigneville. Il se rapproche assez rapidement de la Somme et de ses tranchées.....
Ce 04 janvier 1915, c'est l'anniversaire d'Auguste Aubert, né en 1873 à Frontenay-sur-Dive. Incorporé le 15 novembre 1894, il effectue son service militaire au 135ème de ligne à Angers avec un autre soldat du pays, Joseph Ernest Ridouard. Mobilisé dès le 6 août 1914, il se retrouve naturellement, vu son âge, au 69 ème RIT de Châtellerault.
Auguste Aubert se marie le 18 avril 1899 à Frontenay avec Marie Hermance Descoux et est le père de 5 enfants dont Almyre et Augustine qui resteront habiter le village. De par son épouse, il est aussi le beau-frère de Delphin Baudet, le père de René.
Ce 04 janvier 1915, le 69ème RIT, cantonné dans un premier temps à la défense de Paris, remonte progressivement dans l'Oise, à Angicourt et Laigneville. Il se rapproche assez rapidement de la Somme et de ses tranchées.....
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 08 janvier 1915……
Ce 08 janvier 1915, Pierre Ernest Emile THOMAS et de Eugène Marcelin Vinais sont de nouveau mobilisés.
Le premier, Pierre Ernest Emile THOMAS, né en 1871 à Frontenay, y exerce la profession de cultivateur et fait son service militaire au 77ème RI de Cholet (M&Loire) en 1893, puis au 159ème de ligne à Briançon (Hautes Alpes) en 1894. Il habite Paris en 1898, 1906 et 1912, pour revenir à Frontenay en 1913. Il se marie avec Marie Caduc le 14 février 1898 à Frontenay.
Il est mobilisé dès le 02 août 1914 pour participer aux réquisitions et il est donc rappelé ce 08 janvier 1915, au 69ème RIT de Châtellerault, au service des GVC (Garde des Voies de Communication). On ne sait rien de plus sur son parcours militaire.
Ce qui est sûr par contre, c'est qu'après la guerre, Pierre Ernest Emile THOMAS deviendra maire de Frontenay le 10 janvier 1922 et qu'il le restera jusqu'en 1938, étant réélu par 3 fois au passage.
Le second, Eugène Marcelin Vinais, né en 1871 à Frontenay, y exerce aussi la profession de cultivateur en 1891 et fait son service militaire au 77ème RI de Cholet de 1892 à 1895. Il habite Roiffé en 1911.
Comme Pierre Ernest Emile THOMAS, il est mobilisé dès le 02 août 1914 pour participer aux réquisitions et il est aussi rappelé au 69ème RIT de Châtellerault ce 08 janvier 1915, au service des GVC (Garde des Voies de Communication). On ne sait rien de plus sur son parcours militaire.
Ce 08 janvier 1915, le 32ème RI de Léonel Tiffeneau, de son frère Joseph, de Roger Achard est toujours du côté d'Ypres en Belgique. La veille, ordre a été donné de bombarder le « bois du Polygone » à Zonnebeke, là où l'activité allemande se fait la plus intense. Ce 08 janvier donc, 250 obus français de 75 s'abattent sur les Allemands qui ripostent avec leurs mitrailleuses. Le bilan est lourd côté français : 1 tué et 99 blessés. Parmi ces derniers, Joseph Tiffeneau, est blessé gravement à la main gauche. Il ne montera plus au front, mais dès qu'il aura « récupéré », il fera campagne « à l'intérieur ».
Ce 08 janvier 1915, Pierre Ernest Emile THOMAS et de Eugène Marcelin Vinais sont de nouveau mobilisés.
Le premier, Pierre Ernest Emile THOMAS, né en 1871 à Frontenay, y exerce la profession de cultivateur et fait son service militaire au 77ème RI de Cholet (M&Loire) en 1893, puis au 159ème de ligne à Briançon (Hautes Alpes) en 1894. Il habite Paris en 1898, 1906 et 1912, pour revenir à Frontenay en 1913. Il se marie avec Marie Caduc le 14 février 1898 à Frontenay.
Il est mobilisé dès le 02 août 1914 pour participer aux réquisitions et il est donc rappelé ce 08 janvier 1915, au 69ème RIT de Châtellerault, au service des GVC (Garde des Voies de Communication). On ne sait rien de plus sur son parcours militaire.
Ce qui est sûr par contre, c'est qu'après la guerre, Pierre Ernest Emile THOMAS deviendra maire de Frontenay le 10 janvier 1922 et qu'il le restera jusqu'en 1938, étant réélu par 3 fois au passage.
Le second, Eugène Marcelin Vinais, né en 1871 à Frontenay, y exerce aussi la profession de cultivateur en 1891 et fait son service militaire au 77ème RI de Cholet de 1892 à 1895. Il habite Roiffé en 1911.
Comme Pierre Ernest Emile THOMAS, il est mobilisé dès le 02 août 1914 pour participer aux réquisitions et il est aussi rappelé au 69ème RIT de Châtellerault ce 08 janvier 1915, au service des GVC (Garde des Voies de Communication). On ne sait rien de plus sur son parcours militaire.
Ce 08 janvier 1915, le 32ème RI de Léonel Tiffeneau, de son frère Joseph, de Roger Achard est toujours du côté d'Ypres en Belgique. La veille, ordre a été donné de bombarder le « bois du Polygone » à Zonnebeke, là où l'activité allemande se fait la plus intense. Ce 08 janvier donc, 250 obus français de 75 s'abattent sur les Allemands qui ripostent avec leurs mitrailleuses. Le bilan est lourd côté français : 1 tué et 99 blessés. Parmi ces derniers, Joseph Tiffeneau, est blessé gravement à la main gauche. Il ne montera plus au front, mais dès qu'il aura « récupéré », il fera campagne « à l'intérieur ».
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 11 janvier 1915……
Ce 11 janvier 1915, c'est l'anniversaire de Joseph Tiffeneau, né en 1890 à Messais (Vienne) et qui habite Frontenay depuis son enfance. Rappelez-vous, il vient d'être blessé à Zonnebeke le 08 janvier précédent. De cette blessure, il souffrira, toute sa vie durant, d'une impotence fonctionnelle complète de la main gauche.
Joseph Tiffeneau fait son service militaire au 32ème RI à Châtellerault d'octobre 1911 à novembre 1913. Etant soutien de famille, il ne fait que 2 ans de service militaire, au lieu des 3 ans normalement à effectuer à cette époque. Ce qu'il faut savoir, c'est que le 10 octobre 1913, un mois avant sa libération, son frère Lionel est incorporé au même régiment, Lionel qui sera aussi classé soutien indispensable de famille le 03 mars 1914....et qui ne rentrera au pays qu'en 1919.....
Maçon au recensement de 1911 à Frontenay-sur-Dive, on retrouve Joseph Tiffeneau facteur des PTT lors de son incorporation quelques mois plus tard. Les documents ne disent pas où.
Ce 11 janvier 1915, Victor Dupuy, né à Marnes (Deux-Sèvres) en 1879 et habitant Frontenay depuis au moins 1906, change d'unité. Mobilisé depuis le 11 novembre 1914 au service des GVC, il est muté dans le Groupe Territorial du 20ème RA de Poitiers. Comme pour tous les régiments d'artillerie, si on ne connaît pas la batterie ou bien l'escadron du soldat recherché, il est impossible de suivre sa trace sur le JMO....
Victor Dupuy, toujours mobilisé, est le père de 6 enfants....
Ce 11 janvier 1915, c'est l'anniversaire de Joseph Tiffeneau, né en 1890 à Messais (Vienne) et qui habite Frontenay depuis son enfance. Rappelez-vous, il vient d'être blessé à Zonnebeke le 08 janvier précédent. De cette blessure, il souffrira, toute sa vie durant, d'une impotence fonctionnelle complète de la main gauche.
Joseph Tiffeneau fait son service militaire au 32ème RI à Châtellerault d'octobre 1911 à novembre 1913. Etant soutien de famille, il ne fait que 2 ans de service militaire, au lieu des 3 ans normalement à effectuer à cette époque. Ce qu'il faut savoir, c'est que le 10 octobre 1913, un mois avant sa libération, son frère Lionel est incorporé au même régiment, Lionel qui sera aussi classé soutien indispensable de famille le 03 mars 1914....et qui ne rentrera au pays qu'en 1919.....
Maçon au recensement de 1911 à Frontenay-sur-Dive, on retrouve Joseph Tiffeneau facteur des PTT lors de son incorporation quelques mois plus tard. Les documents ne disent pas où.
Ce 11 janvier 1915, Victor Dupuy, né à Marnes (Deux-Sèvres) en 1879 et habitant Frontenay depuis au moins 1906, change d'unité. Mobilisé depuis le 11 novembre 1914 au service des GVC, il est muté dans le Groupe Territorial du 20ème RA de Poitiers. Comme pour tous les régiments d'artillerie, si on ne connaît pas la batterie ou bien l'escadron du soldat recherché, il est impossible de suivre sa trace sur le JMO....
Victor Dupuy, toujours mobilisé, est le père de 6 enfants....
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 13 janvier 1915……
Ce 13 janvier 1915, c'est l'anniversaire de Delphin Baudet, né en 1873 à la Notre Dame dOr (Vienne). Il fait son service militaire au 135ème de ligne à Angers, incorporé le 15 novembre 1894 tout comme Auguste Aubert, son futur beau-frère et Joseph Ernest Ridouard.
Il se marie le 04 novembre 1902 avec Armance Descoux à Frontenay-sur-Dive.
Mobilisé dès le 06 août 1914, il se retrouve avec le 69è RIT de Châtellerault. Sa fiche matricule ne précise pas s'il a été affecté au service des GVC ou bien à la défense de Paris.
Il ne rentrera au pays qu'en 1919....
Rappelons qu'en cette mi-janvier 1915, le 69è RIT se rapproche des tranchées de la Somme.....
Ce 13 janvier 1915, c'est l'anniversaire de Delphin Baudet, né en 1873 à la Notre Dame dOr (Vienne). Il fait son service militaire au 135ème de ligne à Angers, incorporé le 15 novembre 1894 tout comme Auguste Aubert, son futur beau-frère et Joseph Ernest Ridouard.
Il se marie le 04 novembre 1902 avec Armance Descoux à Frontenay-sur-Dive.
Mobilisé dès le 06 août 1914, il se retrouve avec le 69è RIT de Châtellerault. Sa fiche matricule ne précise pas s'il a été affecté au service des GVC ou bien à la défense de Paris.
Il ne rentrera au pays qu'en 1919....
Rappelons qu'en cette mi-janvier 1915, le 69è RIT se rapproche des tranchées de la Somme.....
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 14 janvier 1915……
Ce 14 janvier 1915, c'est l'anniversaire de Ludovic Goubault, né en 1873 à Frontenay-sur-Dive. Il fait son service militaire à Angers où il est incorporé le 15 novembre 1894, en même temps que Delphin Baudet, Auguste Aubert et Joseph Ernest Ridouard. Pour la petite histoire, sa fiche matricule rapporte qu'il se blesse en 1897, l'auriculaire de la main droite écrasé en déchargeant un fût de bière !
Il se marie le 26 juin 1899 à St Jean de Sauves (Vienne) avec Marie Poupard. Il décède le 27 juillet 1951 à Chouppes (Vienne).
Mobilisé dès le 06 août 1914 au 69è RIT de Châtellerault, tout comme son frère Clodomir le sera le lendemain au même régiment, Ludovic Goubault ne retrouvera le pays qu'en janvier 1919. Sa fiche matricule et le JMO ne donnent pas plus de précisions sur son parcours, si ce n'est qu'il changera sensiblement de fonction en 1917...
Rappelons aussi que ses deux autres frères, Alfred Omer et Ernest Isaïe seront eux aussi mobilisés au cours de cette année 1915. Les 4 frères Goubault seront ainsi tous partis à la guerre....
Ce 14 janvier 1915, c'est l'anniversaire de Ludovic Goubault, né en 1873 à Frontenay-sur-Dive. Il fait son service militaire à Angers où il est incorporé le 15 novembre 1894, en même temps que Delphin Baudet, Auguste Aubert et Joseph Ernest Ridouard. Pour la petite histoire, sa fiche matricule rapporte qu'il se blesse en 1897, l'auriculaire de la main droite écrasé en déchargeant un fût de bière !
Il se marie le 26 juin 1899 à St Jean de Sauves (Vienne) avec Marie Poupard. Il décède le 27 juillet 1951 à Chouppes (Vienne).
Mobilisé dès le 06 août 1914 au 69è RIT de Châtellerault, tout comme son frère Clodomir le sera le lendemain au même régiment, Ludovic Goubault ne retrouvera le pays qu'en janvier 1919. Sa fiche matricule et le JMO ne donnent pas plus de précisions sur son parcours, si ce n'est qu'il changera sensiblement de fonction en 1917...
Rappelons aussi que ses deux autres frères, Alfred Omer et Ernest Isaïe seront eux aussi mobilisés au cours de cette année 1915. Les 4 frères Goubault seront ainsi tous partis à la guerre....