J'ai oublié la suite (sans intérêt):
Le général commandant en chef invite MM. les généraux commandants d'armée à attirer sur ce point l'attention de tous les corps de troupe d'infanterie placé sous ses ordres.
Destinataires: Les 6 armées
Message téléphonique confirmé par envoi de la note.
Nouveaux Uniformes 1910-1914
- LABARBE Bernard
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Re: Nouveaux Uniformes 1910-1914
Rebonsoir à tous et à toutes,
Pour répondre à Mercadal P. je ne sais pas si les tringlots tiraient aussi bien que les fantassins où si les fantassins tiraient aussi mal que les tringlots...
Celà dit une chose est certaine, le tir de précision découle de principes immuables : identification de la cible, mise en joug, alignement des organes de visée (guidon/cran de mire...) sur la silhouette (organes de visée nets sur cible floue...), appui progressif sur la queue de détente jusqu'au départ du coup (pour éviter le coup de doigt fatidique qui fait qu'un soubressot de 2 cm au départ de la balle se transforme en écart de 2 m part rapport à l'objectif fixé, 100 m plus loin...).
Les tringlots et les fantassins avaient et ont encore exactement la même formation comme tous les soldats du monde, parcequ'il n'y a pas cinquante façons de procéder
Maintenant tout dépend du degré d'instruction au maniement de l'arme. Il est évident que si l'on entraîne des hommes a griller des centaines de cartouches, des heures durant, on obtiendra d'excellent tireur. En contrepartie, tout le temps passé au pas de tir sera perdu au détriment d'activités plus où moins importantes...
Pour en venir à l'armée Française d'avant-guerre, celle qui nous intéresse, force est de constater que son entraînement primait bien plus sur l'escrime à la baïonnette que sur le tir de précision. Après tout est une question de doctrine d'emploi : le fantassin Français était formé à la charge forcenée, baïonnette au canon, officier en tête, charge qui se terminait invariablement au corps à corps d'où l'importance de maîtriser son arme blanche tant en assaut qu'en parade et d'instinct aller chercher les points vitaux de l'adversaire.
En contrepartie, toute arme confondue, on peut considérer que par sa formation sommaire au tir de précision, le fantassin Français était bien plus mauvais tireur que son homologue Allemand qui lui, était formé à des techniques de combat plus modernes. De toute manière avec la baïonnette vissée au canon, le fusil était trop instable pour faire des tirs efficaces
Ceci dit, les Français n'étaient "génétiquement" pas de mauvais tireur car au delà de leur formation sommaire au tir de précision, à partir du moment où la guerre s'est enlisée dans les tranchées, certains ont vite appris a faire de beaux cartons... en commençant par griller, sur le no man's land, les cartouches qui leurs avaient tant manqué à l'entraînement
Amic@lement !!!
Lionel
Pour répondre à Mercadal P. je ne sais pas si les tringlots tiraient aussi bien que les fantassins où si les fantassins tiraient aussi mal que les tringlots...

Celà dit une chose est certaine, le tir de précision découle de principes immuables : identification de la cible, mise en joug, alignement des organes de visée (guidon/cran de mire...) sur la silhouette (organes de visée nets sur cible floue...), appui progressif sur la queue de détente jusqu'au départ du coup (pour éviter le coup de doigt fatidique qui fait qu'un soubressot de 2 cm au départ de la balle se transforme en écart de 2 m part rapport à l'objectif fixé, 100 m plus loin...).
Les tringlots et les fantassins avaient et ont encore exactement la même formation comme tous les soldats du monde, parcequ'il n'y a pas cinquante façons de procéder

Maintenant tout dépend du degré d'instruction au maniement de l'arme. Il est évident que si l'on entraîne des hommes a griller des centaines de cartouches, des heures durant, on obtiendra d'excellent tireur. En contrepartie, tout le temps passé au pas de tir sera perdu au détriment d'activités plus où moins importantes...
Pour en venir à l'armée Française d'avant-guerre, celle qui nous intéresse, force est de constater que son entraînement primait bien plus sur l'escrime à la baïonnette que sur le tir de précision. Après tout est une question de doctrine d'emploi : le fantassin Français était formé à la charge forcenée, baïonnette au canon, officier en tête, charge qui se terminait invariablement au corps à corps d'où l'importance de maîtriser son arme blanche tant en assaut qu'en parade et d'instinct aller chercher les points vitaux de l'adversaire.
En contrepartie, toute arme confondue, on peut considérer que par sa formation sommaire au tir de précision, le fantassin Français était bien plus mauvais tireur que son homologue Allemand qui lui, était formé à des techniques de combat plus modernes. De toute manière avec la baïonnette vissée au canon, le fusil était trop instable pour faire des tirs efficaces

Ceci dit, les Français n'étaient "génétiquement" pas de mauvais tireur car au delà de leur formation sommaire au tir de précision, à partir du moment où la guerre s'est enlisée dans les tranchées, certains ont vite appris a faire de beaux cartons... en commençant par griller, sur le no man's land, les cartouches qui leurs avaient tant manqué à l'entraînement

Amic@lement !!!
Lionel
Re: Nouveaux Uniformes 1910-1914
Bonsoir Mercadal P.,
Je me permet de répondre à votre message concernant l'instruction individuelle au tir de précision :
Tout tir sur cible fixe où mouvante à partir d'une arme individuelle est considéré comme du tir de précision, c'est le nom officiel de la discipline
Concernant l'instruction, le fantassin Français de 1914 avait une initiation individuelle au tir de précision, pour se familiariser avec son arme et apprendre à viser. Cette initiation indispensable effectuée au pas de tir, le fantassin apprenait ensuite a tirer en ligne, en plein champ, au sein d'unités constituées comme le préconisait la doctrine d'emploi.
Mais cette technique archaïque ne prévalait qu'avant-guerre pour un ennemi venant au contact. Les Allemands exploitant à outrance le compartimentage du terrain, il fallait aller les chercher dans leurs retranchements c'est pourquoi l'armée Française a, dés le début des hostilités, préconisée la charge massive et forcenée, baïonnette au canon, officier en tête, etc...
Amic@lement !!!
Lionel
Je me permet de répondre à votre message concernant l'instruction individuelle au tir de précision :
Tout tir sur cible fixe où mouvante à partir d'une arme individuelle est considéré comme du tir de précision, c'est le nom officiel de la discipline

Concernant l'instruction, le fantassin Français de 1914 avait une initiation individuelle au tir de précision, pour se familiariser avec son arme et apprendre à viser. Cette initiation indispensable effectuée au pas de tir, le fantassin apprenait ensuite a tirer en ligne, en plein champ, au sein d'unités constituées comme le préconisait la doctrine d'emploi.
Mais cette technique archaïque ne prévalait qu'avant-guerre pour un ennemi venant au contact. Les Allemands exploitant à outrance le compartimentage du terrain, il fallait aller les chercher dans leurs retranchements c'est pourquoi l'armée Française a, dés le début des hostilités, préconisée la charge massive et forcenée, baïonnette au canon, officier en tête, etc...

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Lionel
- Charraud Jerome
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Re: Nouveaux Uniformes 1910-1914
Bonsoir
Dans le livre "La garnison Blancoise 1875-1920" de Michel Germain, je lis:
"Chaque homme a droit annuellement à 120 cartouches de guerre et à 150 cartouches de tir réduit. L'instruction sur le tir se fait soit par des tirs individuels sur cibles rondes et silhouettes, soit sur des buts mobiles et à éclipse, soit par des tirs de vitesse, soit par salves. Les exercices se font à une distance de 100 à 400 mètres.
Le meilleur tireur de la compagnie reçoit une épinglette en argent avec un des trois cors de chasse brodé et souvent une permission spéciale de 48 ou 72 heures".
L'auteur ne cite pas de date.
Cependant, cela ne fait effectivement pas beaucoup, 270 cartouches, même pas une par jour.
Dans un autre chapitre, il parle de l'établissement des champs de tir. ceux-ci étaient utilisés trois jours par semaine.
Cordialement
Jérôme
Dans le livre "La garnison Blancoise 1875-1920" de Michel Germain, je lis:
"Chaque homme a droit annuellement à 120 cartouches de guerre et à 150 cartouches de tir réduit. L'instruction sur le tir se fait soit par des tirs individuels sur cibles rondes et silhouettes, soit sur des buts mobiles et à éclipse, soit par des tirs de vitesse, soit par salves. Les exercices se font à une distance de 100 à 400 mètres.
Le meilleur tireur de la compagnie reçoit une épinglette en argent avec un des trois cors de chasse brodé et souvent une permission spéciale de 48 ou 72 heures".
L'auteur ne cite pas de date.
Cependant, cela ne fait effectivement pas beaucoup, 270 cartouches, même pas une par jour.
Dans un autre chapitre, il parle de l'établissement des champs de tir. ceux-ci étaient utilisés trois jours par semaine.
Cordialement
Jérôme
- Stephan @gosto
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Re: Nouveaux Uniformes 1910-1914
Bonsoir,
A ce propos, il est assez édifiant de regarder dans le détail comment se déroulait l'instruction des classes 14 et 15... et de voir au bout de combien de temps, ces hommes effectuaient leurs premiers tirs...
Amicalement,
Stéphan
A ce propos, il est assez édifiant de regarder dans le détail comment se déroulait l'instruction des classes 14 et 15... et de voir au bout de combien de temps, ces hommes effectuaient leurs premiers tirs...
Amicalement,
Stéphan
Re: Nouveaux Uniformes 1910-1914
Toujours à l'attention de Mercadal P.
Je ne conteste absolument pas la valeur Historique de vos précieux manuels mais ça reste de la théorie...
En ce qui me concerne, plus concrêtement (et donc forcément plus qu'en quelques lignes...) je fais part de ma propre expérience professionnelle acquise au fil des ans sur le vénérable MAS36, le FAMAS, le BERETTA PM12, le pistolet automatique MASG1 (licence Française du BERETTA 92FS) et le révolver MANURHIN F1.
Sur de nombreux points, j'ai encore beaucoup à apprendre de la Grande Guerre mais en ce qui concerne le tir de précision, j'insiste, il n'y pas cinquante manières de procéder cette discipline étant fondée sur des principes immuables
Amic@lement !!!
Lionel

Je ne conteste absolument pas la valeur Historique de vos précieux manuels mais ça reste de la théorie...
En ce qui me concerne, plus concrêtement (et donc forcément plus qu'en quelques lignes...) je fais part de ma propre expérience professionnelle acquise au fil des ans sur le vénérable MAS36, le FAMAS, le BERETTA PM12, le pistolet automatique MASG1 (licence Française du BERETTA 92FS) et le révolver MANURHIN F1.
Sur de nombreux points, j'ai encore beaucoup à apprendre de la Grande Guerre mais en ce qui concerne le tir de précision, j'insiste, il n'y pas cinquante manières de procéder cette discipline étant fondée sur des principes immuables

Amic@lement !!!
Lionel
- LABARBE Bernard
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Re: Nouveaux Uniformes 1910-1914
Je crois que l'on oublie une chose fondamentale...
Qui n'existe pas à l'entrainement ou dans le tir de loisir: LE COMBAT ! C'est la guerre, on est plus au champ de tir. L'officier qui se goure dans le calcul de la hausse, le réarmement après chaque coup du fusil à répétition d'où un réajustement de la visée peut-être plus long qu'avec un automatique je suppose, mais par dessus tout la nervosité, l'angoisse et la trouille, le traumatisme de voir le copain qui vient de s'en prendre une en pleine tronche juste à côté, et quand c'est le moment "du feu à volonté", alors c'est du n'importe quoi. Bref... Vous me comprenez...
Alors vous savez... La théorie du tir...


Alors vous savez... La théorie du tir...



- Terraillon Marc
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Re: Nouveaux Uniformes 1910-1914
Bonsoir
si cela peut apporter un éclairage à la question sur le tir et sur la doctrine en vigueur en 1915, voici quelques extraits du manuel du gradé d'infanterie :
"L'arme du fantassin, c'est le fusil
....
L'infanterie est la reine des batailles, avec des bons tireurs elle sera toujours victorieuse."
Aprés cette introduction, on trouve un chapitre sur la vulnérabilité et je pense (peut etre à tort) que les débats sur les types d'uniforme sont en fait des débats sur la vulnérabilité du soldat au combat :
"on appelle vulnérabilité d'un objectif la probabilité plus ou moins grande qu'il a d'etre touché.
La vulnérabilité dépend :
1° de la surface exposée aux coups
2° de la visibilité, de la densité de la partie battue, de la distance des tireurs ennemis
Les résultats des expériences sont les suivants :
A/ Formation en ligne - A front egal, la ligne sur 2 rangs est 2 fois plus vulnérables que la ligne sur un rang, parceque les balles peuvent traverser deux lignes.
B/ Ligne de tirailleurs - La ligne de tirailleurs est d'autant moins atteinte que les intervalles sont plus grands....
C/ Colonnes par quatre, par deux, par un - Les petites colonnes à front étroit sont relativement peu vulnérables aux grandes et moyennes distances, lorsqu'elles ne sont pas prises d'écharpe.
D/ Colonnes de compagnies, ligne de section par quatre - Toutes les formations massées sont excessivement vulnérables; ces formations doivent être abandonnnées des qu'on entre dans la zone des feux de l'artillerie."
Outre l'emploi d'uniformes et d'armes inadaptés, la doctrine d'emploi des régiments d'infanterie en 1914 est la cause des hécatombes à mon sens.
L'expérience acquise au combat a permis de "revisiter" certaines méthodes de combat et d'assaut et de réduire la vulnérabilité du soldat. Cela a contribué avec d'autres actions comme l'uniforme, le casque, etc de réduire cette vulnérabilite
C'est bien sur un point de vue qui se discute (mais avec calme
)
A bientot
si cela peut apporter un éclairage à la question sur le tir et sur la doctrine en vigueur en 1915, voici quelques extraits du manuel du gradé d'infanterie :
"L'arme du fantassin, c'est le fusil
....
L'infanterie est la reine des batailles, avec des bons tireurs elle sera toujours victorieuse."
Aprés cette introduction, on trouve un chapitre sur la vulnérabilité et je pense (peut etre à tort) que les débats sur les types d'uniforme sont en fait des débats sur la vulnérabilité du soldat au combat :
"on appelle vulnérabilité d'un objectif la probabilité plus ou moins grande qu'il a d'etre touché.
La vulnérabilité dépend :
1° de la surface exposée aux coups
2° de la visibilité, de la densité de la partie battue, de la distance des tireurs ennemis
Les résultats des expériences sont les suivants :
A/ Formation en ligne - A front egal, la ligne sur 2 rangs est 2 fois plus vulnérables que la ligne sur un rang, parceque les balles peuvent traverser deux lignes.
B/ Ligne de tirailleurs - La ligne de tirailleurs est d'autant moins atteinte que les intervalles sont plus grands....
C/ Colonnes par quatre, par deux, par un - Les petites colonnes à front étroit sont relativement peu vulnérables aux grandes et moyennes distances, lorsqu'elles ne sont pas prises d'écharpe.
D/ Colonnes de compagnies, ligne de section par quatre - Toutes les formations massées sont excessivement vulnérables; ces formations doivent être abandonnnées des qu'on entre dans la zone des feux de l'artillerie."
Outre l'emploi d'uniformes et d'armes inadaptés, la doctrine d'emploi des régiments d'infanterie en 1914 est la cause des hécatombes à mon sens.
L'expérience acquise au combat a permis de "revisiter" certaines méthodes de combat et d'assaut et de réduire la vulnérabilité du soldat. Cela a contribué avec d'autres actions comme l'uniforme, le casque, etc de réduire cette vulnérabilite
C'est bien sur un point de vue qui se discute (mais avec calme



A bientot
Re: Nouveaux Uniformes 1910-1914
A l'attention de Stéphan,
Je me permet de rebondir sur votre message traitant en partie de l'emploi des mitrailleuses sur le champs de bataille...
Avant tout, en tenant compte que 1/3 des pertes Françaises ont eu lieu durant les 5 premiers mois du conflit, il est plus que probable que le nouvel uniforme bleu horizon a sensiblement contribué au redressement de cette courbe de mortalité, tout comme l'adoption du casque Adrian où la révision de certaines doctrines d'emploi...
En ce qui concerne l'emploi des mitrailleuses sur le champ de bataille, elles avaient essentiellement un rôle secondaire consistant en du tir de saturation, faire barrage aux charges ennemies et couvrir les assauts amis toujours dans le but de clouer l'adversaire au sol sous un feu nourrit.
Par essence, une mitrailleuses est meurtrière par rapport à sa cadence de tir, 600 coups/minute sur une Maxim il me semble (...), mais une fois repérée sur le terrain, elle n'a plus qu'un redoutable effet psychologique et se contente de faucher les plus distraits où les moins chanceux
En ce qui concerne l'armée Française, plus particulièrement sa doctrine d'emploi, elle a poussé ses malheureux fantassins a se jeter coûte que coûte sur les mitrailleuses Allemandes qui par conséquent, ont fait des ravages dans les charges serrées aux couleurs flamboyantes
.
En dehors de ce véritable suicide collectif orchestré par les grandes pontes, il faut admettre que les mitrailleuses sont moins éfficaces qu'il n'y parait. Pourquoi ?
_Souvent lourdes, elles sont bien plus délicates à mettre en oeuvre qu'un armement individuel et lorsqu'elles sont tournées par l'adversaire, elles ne sont pas toujours en mesure de faire face dans les temps impartis.
_Elles nessécites plusieurs servants, au minimum un tireur et un approvisionneur, parfois un pourvoyeur. Il suffit que l'un d'entre eux soit mis hors-service pour que la cadence de tir s'en ressente immédiatement.
_En tant qu'arme à répétition, elles ne jouissent pas d'un tir des plus précis, sauf en rafales courtes mais dans ce cas particulier elles n'agissent plus en saturation et laissent champ libre à la majorité des assaillants.
_En rafales longues, seules les premières balles bien ajustées font mouche, ensuite avec les vibrations et les soubressots de la machine, les balles partent dans tous les sens au petit bonheur la chance, on dit alors qu'elles fusent. De plus lors de rafales trops longues, le canon peut surchauffer et le mécanisme s'enrayer : le cauchemar des mitrailleurs
.
Au final, avec un bon mitrailleur à la queue de détente, ce sont à peine 30% des balles qui atteignent leur objectif. Certes assez pour faire réfléchir à deux fois un quelconque assaillant mais finalement très peu par rapport à l'imaginaire populaire...
La force qui réside dans la mitrailleuses c'est sa cadence de tir couplée à l'effet de surprise qu'elle peut créer si elle se dévoile au dernier moment, technique imparable dans laquelle s'étaient spécialisées les Allemands aussi bien dans la première que la seconde guerre mondiale...
Aussi durant le second conflit, les mitrailleurs Allemands avaient consigne de laisser approcher l'adversaire au plus proche de leur canon pour ne lui laisser aucune chance de salut tout en sachant que sur les MG nous sommes entre 1200 et 1400 coups/minutes !!!
Ainsi on en revient au fait que plus une mitrailleuse est dévoilée tôt plus son efficacité est amoindrie et plus elle risque d'être neutralisée par un tir de contrebatterie.
Leurs besognes meurtrières accomplies, les mitrailleurs Allemands s'empressaient d'aller se tapir ailleurs pour guetter d'autres proies, avant une riposte bien réglée à grand renfort de mortier et de grenade...
De leurs côtés, les Américains utilisaient très peu les mitrailleuses en tir direct. En revanche, ils les mettaient abondemment à contribution en tir de saturation, dans une débauche de feu et d'acier, se contentant de faire "plier l'échine et baisser les têtes de l'ennemi" pour couvrir leur progression. L'essentiel des combats étaient portés au bout du célèbre fusil Garand, les GI's étant particulièrement bien formés au tir de précision
Amic@lement !!!
Lionel
Je me permet de rebondir sur votre message traitant en partie de l'emploi des mitrailleuses sur le champs de bataille...
Avant tout, en tenant compte que 1/3 des pertes Françaises ont eu lieu durant les 5 premiers mois du conflit, il est plus que probable que le nouvel uniforme bleu horizon a sensiblement contribué au redressement de cette courbe de mortalité, tout comme l'adoption du casque Adrian où la révision de certaines doctrines d'emploi...
En ce qui concerne l'emploi des mitrailleuses sur le champ de bataille, elles avaient essentiellement un rôle secondaire consistant en du tir de saturation, faire barrage aux charges ennemies et couvrir les assauts amis toujours dans le but de clouer l'adversaire au sol sous un feu nourrit.
Par essence, une mitrailleuses est meurtrière par rapport à sa cadence de tir, 600 coups/minute sur une Maxim il me semble (...), mais une fois repérée sur le terrain, elle n'a plus qu'un redoutable effet psychologique et se contente de faucher les plus distraits où les moins chanceux

En ce qui concerne l'armée Française, plus particulièrement sa doctrine d'emploi, elle a poussé ses malheureux fantassins a se jeter coûte que coûte sur les mitrailleuses Allemandes qui par conséquent, ont fait des ravages dans les charges serrées aux couleurs flamboyantes

En dehors de ce véritable suicide collectif orchestré par les grandes pontes, il faut admettre que les mitrailleuses sont moins éfficaces qu'il n'y parait. Pourquoi ?
_Souvent lourdes, elles sont bien plus délicates à mettre en oeuvre qu'un armement individuel et lorsqu'elles sont tournées par l'adversaire, elles ne sont pas toujours en mesure de faire face dans les temps impartis.
_Elles nessécites plusieurs servants, au minimum un tireur et un approvisionneur, parfois un pourvoyeur. Il suffit que l'un d'entre eux soit mis hors-service pour que la cadence de tir s'en ressente immédiatement.
_En tant qu'arme à répétition, elles ne jouissent pas d'un tir des plus précis, sauf en rafales courtes mais dans ce cas particulier elles n'agissent plus en saturation et laissent champ libre à la majorité des assaillants.
_En rafales longues, seules les premières balles bien ajustées font mouche, ensuite avec les vibrations et les soubressots de la machine, les balles partent dans tous les sens au petit bonheur la chance, on dit alors qu'elles fusent. De plus lors de rafales trops longues, le canon peut surchauffer et le mécanisme s'enrayer : le cauchemar des mitrailleurs

Au final, avec un bon mitrailleur à la queue de détente, ce sont à peine 30% des balles qui atteignent leur objectif. Certes assez pour faire réfléchir à deux fois un quelconque assaillant mais finalement très peu par rapport à l'imaginaire populaire...
La force qui réside dans la mitrailleuses c'est sa cadence de tir couplée à l'effet de surprise qu'elle peut créer si elle se dévoile au dernier moment, technique imparable dans laquelle s'étaient spécialisées les Allemands aussi bien dans la première que la seconde guerre mondiale...
Aussi durant le second conflit, les mitrailleurs Allemands avaient consigne de laisser approcher l'adversaire au plus proche de leur canon pour ne lui laisser aucune chance de salut tout en sachant que sur les MG nous sommes entre 1200 et 1400 coups/minutes !!!
Ainsi on en revient au fait que plus une mitrailleuse est dévoilée tôt plus son efficacité est amoindrie et plus elle risque d'être neutralisée par un tir de contrebatterie.
Leurs besognes meurtrières accomplies, les mitrailleurs Allemands s'empressaient d'aller se tapir ailleurs pour guetter d'autres proies, avant une riposte bien réglée à grand renfort de mortier et de grenade...
De leurs côtés, les Américains utilisaient très peu les mitrailleuses en tir direct. En revanche, ils les mettaient abondemment à contribution en tir de saturation, dans une débauche de feu et d'acier, se contentant de faire "plier l'échine et baisser les têtes de l'ennemi" pour couvrir leur progression. L'essentiel des combats étaient portés au bout du célèbre fusil Garand, les GI's étant particulièrement bien formés au tir de précision

Amic@lement !!!
Lionel