Bonsoir à tous,
le 11e BCA se regroupe le 17 Aout à Schirgoutte (ferme de la charbonnière) d’après le JMO.
H. Coudray, en avant garde de la compagnie Coquand (2e Cie du Capitaine Blanc-Coquand) dit "... nous opérons la jonction au Col de la Charbonnière, autrement dit le Champ du Feu avec les autres compagnies qui avaient emprunté un autre itinéraire" puis sans cité de lieux, toujours le même jour, il bivouac non loin.
A mon avis, le 11e BCA venant de Colroy la roche, puis Ranrupt (cf JMO et H. Coudray), ses compagnies se sont reparties de chaque coté du Schirgoutte pour atteindre le col de la charbonnière qu'ils abordèrent la nuit tombée (tjrs d’après Coudray). Le bataillon du certainement cantonné sur place autour du Schitgoutte.
le 18 Août 1914, le JMO dit "attaque dans la direction du Champ du Feu",
le génie fait sauté la maison forestière (sic Coudray et Bobier)
A mon avis, des éléments du 11e BCA ont avancé du Sud du Col (coté Schirgoutte) en direction du nord (direction du Champ du Feu) afin de prendre le Col de la Charbonnière.
Après avoir pris la maison forestière, les sapeurs du génie attachés au bataillon ont faire sauté celle-ci , pour des raisons expliqués par Bobier.
La maison forestière qui a brulé est bien celle du col (cf Coudray et Bobier) et l'histoire local (cf le dernier lien d'Eric)
Je n'ai jamais non plus entendu parlé d'une autre maison forestière et pour moi, aux vues des documents cités ci-dessus (JMO 11E BCA, livre d'H. Coudray et livre de Louis Bobier), la maison forestière recherchée était bien celle du Col de la Charbonnière.
Après on peux extrapoler (sur les lieux de décés) et soit se dire que les morts sont "simplement" mort lors de l'assaut autour de la maison forestière qui était défendu par des tranchées et des défenses accessoires (cf Coudray) c'est à dire en direction du champ du feu quand on est du coté du Schirgoutte,
où on peut se dire que les chasseurs sont restés sur place autour de la maison forestière en flamme puis ils ont tenté d'avancer en direction du champ du Feu (plus au nord), mais ont été refoulé en subissant quelques pertes.
Personnellement je ne sais pas...
pour la suite, le 19 août, le 11e BCA, qui a tenu la mâtiné au col de la charbonnière (cf Coudray qui est au Bataillon "que le commandant dit cerné"), se replie au contacte de l’ennemie en direction de Bellefosse (cf JMO 11e BCA et de la 28e DI)
Le 20 août, sur ordre n°17 du 14e corps d'armée, le général Blazer doit attaquer le Champs du Feu avec les 3 groupes Alpins du corps d'armée (7e, 11e et 14e BCA, le 7e BCA n'ayant jamais reçu cet ordre).
Les 14e et 11e BCA se regroupent à 1000m au SO du col de la charbonnière et le 14e attaque le Col qu'il ne peut plus prendre (attaque sur décrite par Eric ,cf JMO de la 28e DI p 20 http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html, 14e BCA p82 http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html)
Pour moi, cette attaque était l'attaque sur le Champ du Feu car dénommée comme tel sur les JMO (28e DI, 14e BCA), elle devait en avoir la direction (vers le nord).
Quoiqu'il en soit, au vue des lectures de tous ces JMO, aucun chasseur n'est mort au Champ du feu tel qu'on le connais aujourd'hui (1,5 km au nord du col de la charbonnière), pour moi qu'ils soient du 11e BCA ou du 14e BCA, ils sont tous mort aux alentours du Col de la Charbonnière...
Je pense aussi suite à la relecture des JMO du 14e Corps, de la 28e DI, du 14e BCA et du 11e BCA que pour beaucoup, le col de la charbonnière était le champ du Feu en 1914
Pour en revenir à Villé, la ville a bien était "prise" 1 jour suite à l'offensive de la colonne du Général Pierrot de la 55e BI (avec notamment le 22e RI) qui y passa le 17 Aout, et elle fut "abandonnée" le 18 par le 52e RI après une attaque allemande sur la ville et toute la vallée.
Cordialement.
Julien Lirot
Poilu tué dans les Vosges en 1914 (JMO 11e BCA)
- julien lirot
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Re: Poilu tué dans les Vosges en 1914 (JMO 11e BCA)
"On suit le chemin par lequel nous mene la Providence et personne ne songe à en faire examen reflechi.
On a assez de s'efforcer de faire notre devoir quotidien."
F. Belmont, capitaine de la 6e compagnie du 11e BCA,
le 8 decembre 1914
On a assez de s'efforcer de faire notre devoir quotidien."
F. Belmont, capitaine de la 6e compagnie du 11e BCA,
le 8 decembre 1914
- julien lirot
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- Inscription : jeu. juin 16, 2005 2:00 am
Re: Poilu tué dans les Vosges en 1914 (JMO 11e BCA)
Bonsoir à tous,
petite erreur de touche...
Cordialement
Julien Lirot
petite erreur de touche...
Cordialement
Julien Lirot
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- julien lirot
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- Inscription : jeu. juin 16, 2005 2:00 am
Re: Poilu tué dans les Vosges en 1914 (JMO 11e BCA)
re erreur...je ne touche plus a rien...
cordialement.
Julien lirot
cordialement.
Julien lirot
"On suit le chemin par lequel nous mene la Providence et personne ne songe à en faire examen reflechi.
On a assez de s'efforcer de faire notre devoir quotidien."
F. Belmont, capitaine de la 6e compagnie du 11e BCA,
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- Eric Mansuy
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- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: Poilu tué dans les Vosges en 1914 (JMO 11e BCA)
Bonjour à tous,
Concernant les pertes, les fiches MdH, et les lieux d’inhumation originelle potentiels, la plus grande prudence est de mise, comme souvent. J’en veux pour exemples les cas des tués du Génie dans le secteur à cette période.
François Commandeur, selon sa fiche MdH, a été « tué à l’ennemi à Saint-Dié le 28 août 1914 ». Problème majeur : la tombe de cet homme se trouve à Ranrupt, ce qui permet d’en conclure que le lieu et la date de son décès sont erronés.
Léon Dubassat, à en croire sa fiche MdH, a été « tué à l’ennemi à La Salsée, Meuse, le 20 août 1914 ». Il s’agit de la Salcée, dans le Bas-Rhin, bien loin de la Meuse… Il repose lui aussi à Ranrupt, tout comme Commandeur, depuis mai 1924.
Le lieutenant Jean Delalande, enfin, de la compagnie 14/4 du 4e Génie, est censé avoir été « tué à l’ennemi à Saales le 22 août 1914 ». En fait, grièvement blessé à la Salcée le 21 août, il a été évacué sur l’ambulance 2/21 de Saales, où il est mort de ses blessures le lendemain.
Un ajout concernant les évacuations de cette zone de combats : si les blessés des divisions du 14e Corps sont initialement passés par des formations de la 27e ou 28e DI, ils ont ensuite remonté la vallée de la Bruche en direction de Saales, à un moment où l’ambulance 3/14 était à Bourg-Bruche (les 19 et 20 août), l’ambulance 6/14 à Bourg-Bruche (le 18 août), puis Steige (le 19, traitant des blessés du 52e RI essentiellement). Il est intéressant de découvrir que c’est une formation du 21e Corps, l’ambulance 2/21, établie au sanatorium de Saales, qui a traité une part non négligeable des cas du secteur : le 18 août, les blessés transportables sont évacués sur Saint-Dié par autobus ; le 19 août, il s’avère que « presque tous les entrants arrivent sans leur livret et même beaucoup sans plaque d’identité, de sorte qu’il est impossible d’établir les actes d’état civil pour ceux qui arrivent dans le coma, et qu’il est très difficile de le faire d’une façon sure pour les autres. » Des blessés de la Charbonnière y sont recueillis, dont un chasseur du 11e BCA souffrant d’une fracture de l’humérus. Le 21 août, les blessés de ce même secteur sont encore recueillis à Saales, dont deux officiers du 7e BCA, un du 75e RI, un du 99e RI, et le lieutenant Delalande, du 4e Génie, blessé à la tête à la Salcée ce même jour.
Au final, vous pourrez trouver des tués ou blessés de cette zone de combats dans plus d’une nécropole des environs, au sens très large du terme : originellement inhumés sur place, ils ont été regroupés après guerre dans une nécropole plus ou moins voisine (sans oublier ceux dont les corps ont été restitués aux familles), mais ont également pu décéder alors qu’ils étaient prisonniers des Allemands, ou dans une formation sanitaire (tel Delalande). Deux exemples : le sous-lieutenant Paul Turpin, du 4e Génie toujours, tombé blessé aux mains des Allemands le 18 août 1914, mort de ses blessures et inhumé à Villé ; le sous-lieutenant René Le François, de la compagnie 14/2 du 4e Génie, grièvement blessé à Gereuth le 18 août, mort de ses blessures à Saint-Dié le 22 août.
Quant aux combats de Villé, certes le 22e et le 52e RI y ont beaucoup souffert, mais les Français sont même allés au-delà, entre autres à Saint-Maurice, où Léonard Courbe et Blanc Martini sont morts dans les tristes conditions que l’on connaît. C’est un autre sujet, et l’on s’éloigne du 11e BCA et de ses tués, je m’arrête là.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Concernant les pertes, les fiches MdH, et les lieux d’inhumation originelle potentiels, la plus grande prudence est de mise, comme souvent. J’en veux pour exemples les cas des tués du Génie dans le secteur à cette période.
François Commandeur, selon sa fiche MdH, a été « tué à l’ennemi à Saint-Dié le 28 août 1914 ». Problème majeur : la tombe de cet homme se trouve à Ranrupt, ce qui permet d’en conclure que le lieu et la date de son décès sont erronés.
Léon Dubassat, à en croire sa fiche MdH, a été « tué à l’ennemi à La Salsée, Meuse, le 20 août 1914 ». Il s’agit de la Salcée, dans le Bas-Rhin, bien loin de la Meuse… Il repose lui aussi à Ranrupt, tout comme Commandeur, depuis mai 1924.
Le lieutenant Jean Delalande, enfin, de la compagnie 14/4 du 4e Génie, est censé avoir été « tué à l’ennemi à Saales le 22 août 1914 ». En fait, grièvement blessé à la Salcée le 21 août, il a été évacué sur l’ambulance 2/21 de Saales, où il est mort de ses blessures le lendemain.
Un ajout concernant les évacuations de cette zone de combats : si les blessés des divisions du 14e Corps sont initialement passés par des formations de la 27e ou 28e DI, ils ont ensuite remonté la vallée de la Bruche en direction de Saales, à un moment où l’ambulance 3/14 était à Bourg-Bruche (les 19 et 20 août), l’ambulance 6/14 à Bourg-Bruche (le 18 août), puis Steige (le 19, traitant des blessés du 52e RI essentiellement). Il est intéressant de découvrir que c’est une formation du 21e Corps, l’ambulance 2/21, établie au sanatorium de Saales, qui a traité une part non négligeable des cas du secteur : le 18 août, les blessés transportables sont évacués sur Saint-Dié par autobus ; le 19 août, il s’avère que « presque tous les entrants arrivent sans leur livret et même beaucoup sans plaque d’identité, de sorte qu’il est impossible d’établir les actes d’état civil pour ceux qui arrivent dans le coma, et qu’il est très difficile de le faire d’une façon sure pour les autres. » Des blessés de la Charbonnière y sont recueillis, dont un chasseur du 11e BCA souffrant d’une fracture de l’humérus. Le 21 août, les blessés de ce même secteur sont encore recueillis à Saales, dont deux officiers du 7e BCA, un du 75e RI, un du 99e RI, et le lieutenant Delalande, du 4e Génie, blessé à la tête à la Salcée ce même jour.
Au final, vous pourrez trouver des tués ou blessés de cette zone de combats dans plus d’une nécropole des environs, au sens très large du terme : originellement inhumés sur place, ils ont été regroupés après guerre dans une nécropole plus ou moins voisine (sans oublier ceux dont les corps ont été restitués aux familles), mais ont également pu décéder alors qu’ils étaient prisonniers des Allemands, ou dans une formation sanitaire (tel Delalande). Deux exemples : le sous-lieutenant Paul Turpin, du 4e Génie toujours, tombé blessé aux mains des Allemands le 18 août 1914, mort de ses blessures et inhumé à Villé ; le sous-lieutenant René Le François, de la compagnie 14/2 du 4e Génie, grièvement blessé à Gereuth le 18 août, mort de ses blessures à Saint-Dié le 22 août.
Quant aux combats de Villé, certes le 22e et le 52e RI y ont beaucoup souffert, mais les Français sont même allés au-delà, entre autres à Saint-Maurice, où Léonard Courbe et Blanc Martini sont morts dans les tristes conditions que l’on connaît. C’est un autre sujet, et l’on s’éloigne du 11e BCA et de ses tués, je m’arrête là.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Re: Poilu tué dans les Vosges en 1914 (JMO 11e BCA)
Bonjour à tous,
Un grand merci ! Je vous explique, il y a quelques semaines j'étais sur Verdun, et j'ai parlé avec une personne agé il s'agissait du neveu de Billaud Antoine, celui ci me declaré que son oncle était mort en 1914 sans savoir où et il reposait dans une fosse commune. Il savait bien que son oncle était chasseur alpin et mort en 1914, il avait pensé aux Vosges. Un autre neveu, ancien gendarme avait tenté de retrouver la trace de Billaud Antoine mais sans succés. Ainsi grâce à l'aide de chacun, j'ai pu imprimer ces messages du forum et l'envoyer au neveu. J'ai retouvé la fiche de mémoires des hommes et une photo de la tombe. La famille est trés émue.
Encore une fois merci à l'ensemble du forum.
Cordialement
David1980
Un grand merci ! Je vous explique, il y a quelques semaines j'étais sur Verdun, et j'ai parlé avec une personne agé il s'agissait du neveu de Billaud Antoine, celui ci me declaré que son oncle était mort en 1914 sans savoir où et il reposait dans une fosse commune. Il savait bien que son oncle était chasseur alpin et mort en 1914, il avait pensé aux Vosges. Un autre neveu, ancien gendarme avait tenté de retrouver la trace de Billaud Antoine mais sans succés. Ainsi grâce à l'aide de chacun, j'ai pu imprimer ces messages du forum et l'envoyer au neveu. J'ai retouvé la fiche de mémoires des hommes et une photo de la tombe. La famille est trés émue.
Encore une fois merci à l'ensemble du forum.
Cordialement
David1980
- Eric Mansuy
- Messages : 4290
- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: Poilu tué dans les Vosges en 1914 (JMO 11e BCA)
Bonjour à tous,
Antoine Billaud a originellement été inhumé à gauche de la route de Breitenbach au Hohwald, à 200 mètres à l'ouest de la maison forestière de Schirgoutte. Sa dépouille a été relevée le 16 janvier 1920.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Antoine Billaud a originellement été inhumé à gauche de la route de Breitenbach au Hohwald, à 200 mètres à l'ouest de la maison forestière de Schirgoutte. Sa dépouille a été relevée le 16 janvier 1920.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
- julien lirot
- Messages : 152
- Inscription : jeu. juin 16, 2005 2:00 am
Re: Poilu tué dans les Vosges en 1914 (JMO 11e BCA)
bonsoir à tous,
Merci Eric pour ces renseignements.
Amicalement.
Julien Lirot
Merci Eric pour ces renseignements.
Amicalement.
Julien Lirot
"On suit le chemin par lequel nous mene la Providence et personne ne songe à en faire examen reflechi.
On a assez de s'efforcer de faire notre devoir quotidien."
F. Belmont, capitaine de la 6e compagnie du 11e BCA,
le 8 decembre 1914
On a assez de s'efforcer de faire notre devoir quotidien."
F. Belmont, capitaine de la 6e compagnie du 11e BCA,
le 8 decembre 1914
Re: Poilu tué dans les Vosges en 1914 (JMO 11e BCA)
Bonjour,
Le capitaine Blanc-Coquand du 11ème BCA.

Cdlt
BB
Le capitaine Blanc-Coquand du 11ème BCA.

Cdlt
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Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - (Éditions des Indes Savantes) - "Le lieutenant de Mandchourie" (Éditions de L'Harmattan)