Bonjour,
delmi83 : Vous détenez une partie de la réponse
Les "brisques" où chevrons d'ancienneté ont été créé par décision ministérielle du 21 avril 1916 afin de je cite : "pour permettre aux "anciens" et à ceux qui ont déjà payé le prix du sang de se distinguer".
Ainsi, le premier chevron correspond à une année passée au front vient ensuite s'y ajouter une "brisque" tout les 6 mois passés au front.
Certains soldats arboraient même juste en dessous de leurs "brisques" officielles une petite barrette horizontale correspondant à un trimestre passé au front ; une pure fantaisie que la hiérarchie tolérait toutefois car 3 mois passés au front était déjà une épreuve en soit.
Maintenant, pour comprendre pourquoi votre aïeul n'a pas autant de "brisques" qu'il le devrait, c'est relativement simple : il suffit juste de fixée la notion de "front".
Par "front" est compris tout secteur englobé dans la zone des armées ; zone sous totale administration militaire dont la limite court 100 kms en arrière des premières lignes et par conséquent exposée à la canonnade, aux bombardements ainsi qu'aux incursions ennemis.
Du fait et eu égard au danger, même en dehors des premières lignes, toute période passée au repos dans la zone des armées, toute période d'hospitalisation effectuée dans la zone des armées, tout entraînement, manoeuvre où exercice effectué dans la zone des armées sont comptabilisés comme du temps passé au front ; bref, sauf mise aux arrêts, tout temps effectué dans la zone des armées est comptabilisé pour l'obtention des fameuses "brisques"...
A l'inverse, toute période passée à la garde des dépôts, à l'arrière (sous-entendu à l'arrière de la zone des armées...), toute période de convalescence passée à l'arrière (...), toute période d'instruction passée à l'arrière (...) ; bref en dehors des sacro-saintes permissions, tout ce qui se passe à l'arrière (...) n'est donc pas comptabilisé comme temps passé au front et ne peut prétendre à l'obtention de "brisques"... v'là m'sieur