Recherche : Carnets de guerre de René Rousseau

[rousseau cath]

Mon grand-père René Rousseau, instituteur, est parti du côté de Verdun en juillet 1914 pour revenir des Balkans en juin 1919.
Pendant 5 ans, il a envoyé à ses parents des cartes postales, qui sont en ma possession. Pendant les deux dernières années, s’étant muni d’un appareil, il a pris des photos, les développant lui-même sous sa tente la nuit. Je les ai à peu près toutes, ainsi que les négatifs.
Pour texte j’ai, n’ayant pas connu mon grand-père, les souvenirs que mon père a retenus et écrits des récits de son père.
Mais René Rousseau, dans ses correspondances, parlait en agriculteur ou en prof, pour ne pas affoler sa famille.
Il me manque cruellement, et cela a évidemment manqué à mon père, c’est son journal de guerre, ces carnets qu’il tenait scrupuleusement, mais qui ne sont jamais arrivés dans sa famille…
Je cite le texte de l’une de ses cartes : « J’espère que Marguerite vous a fait parvenir et ma dépêche et le compte rendu de mon journal. »

Mais voilà : Qui était Marguerite ? Personne de la famille ne le sait…
Marguerite, qui était à Mâcon, décédée à 20 ans en 1918 de la grippe espagnole, et qui n’a pas tenu son engagement envers René Rousseau.
D’une certaine manière, mon père s’était fait une raison.
Mais je me dis qu’à l’ère de l’informatique et des échanges sur la toile mondiale, rien ne coûte de lancer ici un SOS : y aurait-il un féru d’Histoire du côté de Mâcon, qui aurait eu vent des Carnets de guerre de René Rousseau ?

[regis01]

Bonjour
Et tout d'abord bienvenue sur ce forum.
Ce travail de recherche laborieux et fastidieux reserve parfois de bonnes surprises. Le net permet de croiser des infos il faut juste un petit coup de pouce du destin. Je viens moi même d'apprendre un truc assez interessant sur un de mes arrière grand père. Il faut donc y croire.
Connaissez vous le régiment de votre grand père?
Cordialement
Régis

[Tanker]

Bonjour,

Votre Marguerite ne serait-elle pas une infirmière, qui aurait pu mourir de la grippe espagnole avant d'avoir pu l'expédier . . . ?
Le parcours de votre grand-père doit, peut-être, vous permettre de savoir s'il a lui-même été hospitalisé à Macon ou s'il
s'est retrouvé dans ce secteur pour un stage ou un bref passage.
Craignait-il que la censure ne bloque son journal ?
Peut-être est-ce bien ce qui est arrivé quand il a été expédié par cette Marguerite ?

Bonne chance pour vos recherches - Michel

[rousseau cath]

R2gis, oui, j'ai tous ses régiments et tout son parcours.

Et bien, dans tout ce que mon père a écrit sur le sien, et les détails et les références ne manquent pas, il n'est pas officiellement passé par Mâcon...
Et j'ai les villes où il a été hospitalisé, toujours rien à Mâcon...
Cette Marguerite arrive comme un cheveu sur la soupe au milieu d'une carte qu'il écrit à sa sœur: "J’espère que Marguerite vous a fait parvenir et ma dépêche et le compte rendu de mon journal. "
Marraine de guerre???

Et c'est mon père qui m'a dit et écrit qu'elle était de Mâcon et morte de la grippe en 1918.
Je ne sais pas d'où il tenait ces détails...
Par contre, mon grand-père avait fait un stage à Châlon-sur-Saône: va savoir si mon père n'aurait pas confondu Châlon et Mâcon?
Anyway, c'est troquer une aiguille dans une botte de foin contre une autre...
Mais qu'est-ce que j'aimerais mettre la main sur ces carnets!
Censure, Michel, pourquoi pas, mais cela voudrait dire qu'il les lui avait expédiés, donc si censure il devait y avoir eu, ils ne seraient jamais arrivés chez Margot!
Je suppose qu'il les lui avait donnés, peut-être justement pour échapper à la censure, pour qu'elle les transmettre par la suite à sa famille.

Il faut aussi savoir que, rentré de la guerre, il avait conservé toutes les cartes postales qu'il avait envoyées à ses parents et à sa sœur, mais qu'il avait détruit les lettres.

[regis01]

Bonjour
A Chalon sur Saône il y avait comme régiment le 56è RI et le 59 è RIT à la caserne Carnot peut être la trace de cette Marguerite existe t elle la bas. Bonne recherches
Cordialement
Régis

[bidaoui2f]

Mon grand-père René Rousseau, instituteur, est parti du côté de Verdun en juillet 1914 pour revenir des Balkans en juin 1919.
Pendant 5 ans, il a envoyé à ses parents des cartes postales, qui sont en ma possession. Pendant les deux dernières années, s’étant muni d’un appareil, il a pris des photos, les développant lui-même sous sa tente la nuit. Je les ai à peu près toutes, ainsi que les négatifs.
Pour texte j’ai, n’ayant pas connu mon grand-père, les souvenirs que mon père a retenus et écrits des récits de son père.
Mais René Rousseau, dans ses correspondances, parlait en agriculteur ou en prof, pour ne pas affoler sa famille.
Il me manque cruellement, et cela a évidemment manqué à mon père, c’est son journal de guerre, ces carnets qu’il tenait scrupuleusement, mais qui ne sont jamais arrivés dans sa famille…
Je cite le texte de l’une de ses cartes : « J’espère que Marguerite vous a fait parvenir et ma dépêche et le compte rendu de mon journal. »

Mais voilà : Qui était Marguerite ? Personne de la famille ne le sait…
Marguerite, qui était à Mâcon, décédée à 20 ans en 1918 de la grippe espagnole, et qui n’a pas tenu son engagement envers René Rousseau.
D’une certaine manière, mon père s’était fait une raison.
Mais je me dis qu’à l’ère de l’informatique et des échanges sur la toile mondiale, rien ne coûte de lancer ici un SOS : y aurait-il un féru d’Histoire du côté de Mâcon, qui aurait eu vent des Carnets de guerre de René Rousseau ?

je viens de lire l'histoire de votre grand père et je comprends à présent votre frustration en ayant vu ce que j'avais pu recueillir comme trésor... Mais vous pourrez peut-être retracer son itinéraire à travers ses cartes et pourquoi pas vous incarner en lui pour lui faire dire ce qu'il ressentait. C'est la magie du roman historique. Bien cordialement

[rousseau cath]

En fait, mon père a écrit l'histoire du sien, et je travaille dessus en ce moment...

[rousseau cath]

Une semaine après la capitulation bulgare, nos soldats, vainqueurs en Orient, suivent avec intérêt les événements qui se déroulent sur le front de France.

Cartes postales envoyées par mon grand-père à sa sœur :

« 10 novembre 1918. Bien chers tous. Rien de nouveau en ce qui concerne ma situation militaire. Suis toujours au même endroit et pense plus que jamais y terminer la guerre. C’est si près maintenant. J’espère que le retour est prochain, car les journaux annoncent l’ouverture des négociations. »

Il est dans les Balkans. Le seul moyen de connaître les événements consiste donc en la lecture de la presse. L’annonce de la signature de l’armistice est connue le 14 novembre.

« 14 novembre 1918. Bien chers tous. L’heureuse nouvelle vient de nous être communiquée. La guerre est finie et gagnée. Pour tous les alliés. Hip, hip, hip… hourra !! Baisers à tous et à bientôt. »

« 19 novembre 1918. Ma chère Luce. Rien de nouveau en ce qui me concerne. Toujours au même endroit. Je n’y suis pas malheureux mais voudrais bien quand même participer aux belles fêtes que la victoire finale ne pouvaient manquer de soulever et que les journaux nous relatent si magnifiquement. »