Un petit clin d’œil estival pour vous faire partager le parcours du soldat Paul PLOUVIER (classe 1893 - Arras -1449), maréchal-ferrant de métier.
Détaché à la société Whitehead à Saint-Tropez du 5 février 1916 au 21 février 1916.
Un coin de paradis juste avant l'enfer de Verdun.
Il fera ensuite un passage à Aubagne avant de rejoindre le 108è RAL puis le 131è RAL
Paul Plouvier, maréchal-ferrant antérieurement à la mobilisation, était détaché auprès d'une société fabriquant ...des torpilles, la Société française des torpilles Whitehead !
Cette personne morale, dont les chantiers étaient sis à Saint-Tropez (Var), à proximité immédiate du port militaire de Toulon, fut constituée en Novembre 1912 par la société de droit britannique Vickers & C° Ltd. ; cette dernière était représentée par le comte Edgar Hoyos, directeur de la Fabrique des torpilles Whitehead, filiale de la Vickers établie à Fiume (Autriche), .
Elle avait pour objet social « la fabrication et la mise en vente des torpilles, tubes-torpilles, mines sous-marines et autres engins de guerre analogues, ainsi que tous appareils de transports ayant trait au combat naval, mus par la vapeur, l'électricité, le pétrole ou de toute autre façon, tels que notamment sous-marins, vedettes automobiles, hydro-aéroplanes, etc. »
Son capital initial était de 735.000 francs, divisé en 735 actions de 1.000 francs, souscrites à titre principal par la Vickers et des membres de la famille Whitehead. La modestie de ce capital, eu égard à l’ampleur de l’objet social, montre que la société française, à l’instar de la société autrichienne, n’était en réalité qu’un paravent du groupe britannique d’armement Vickers-Zaharoff, méthode semble-t-il usuelle de ce dernier.
La présidence du conseil d’administration de la société fut initialement dévolue au vice-amiral Marie Jacques Charles AUBERT, détenteur de ... deux actions .
En 1926, dans des conditions fort obscures, la Société française des torpilles Whitehead fut cédée par le groupe Vickers-Zaharoff à la Société française des aciéries et forges de Firminy. Elle deviendra ultérieurement la Société des torpilles de Saint-Tropez, puis la Société d’applications maritimes et aéronautique. En 1931, on la retrouve filiale de la Société de construction des Batignoles, dont le directeur-administrateur général d'alors était un dénommé Albert Lebert.
Bref, à cette époque, on ne faisait pas la bombe à Saint-Tropez, mais la torpille !
Merci Daniel pour cette intéressante précision.
Je note que la DCN (Direction des Constructions Navales) ou GIAT Industries (anciens arsenaux d'état) avait une base de torpilles à l'entrée de Saint-Tropez il y a peu de temps encore. J'ai connu une personne qui avait travaillé sur ce site. Mais j'ignorai ce qu'était Whitehead (tête blanche). Les torpilles ont elles une tête blanche ? Bien possible.
Une société ultérieurement venue aux droits de la Société française des torpilles Whitehead aurait-elle été nationalisée, puis intégrée à l’Arsenal de Toulon ? Et si oui, à quelle date ?
Sujet intéressant que je me propose d’approfondir en rubrique « Marine ».
Bonsoir Alain, bonsoir à tous,
Merci pour ces précisions sur l'usine des torpilles ! mon grand père paternel y travaillait et épousa une tropézienne ( ma grand mère paternelle donc). Bien amicalement, christine
