Chef de bataillon Michel GIROD - 56ème RI -

[bernard larquetou]

Bonjour,

Le 16 mai 1915, la 10° Cie, en réserve au ravin du bois Mulot, reçoit l'ordre de monter aux tranchées la nuit suivante. A 23h30, au moment du départ, un certain nombre de soldats sont manquants à l'appel.

Votre arrière grand-père établit les rapports en conséquence le 18 mai, et demande que ces hommes soient traduits devant le conseil de guerre pour abandon de poste en présence de l'ennemi.

Beaucoup de ces hommes seront condamnés à mort par le conseil de guerre de la 15° DI le 27 mai 1915, peine commuée en années de prison par le Président Poincaré le 10 juin 1915.

Je vous communique ci-après des noms de témoins relevés sur les rapports du capitaine Girod :

Adjudant PERRAUDON
Sergents PERROT, JUSTICE, LARDY, TRAMEY
Caporal GELOT
Soldats GUESSE, BILLEBEAU.

Sources : cartons de justice militaire de la 15° DI, 11J 734 & 11J 735.

Cordialement,

Bernard.

[regis01]

Bonjour Bernard,

La guerre avec tout ce qu'elle comporte comme atrocités. Et oui je suis au courant de ces tragiques événements qui ont eu lieu en cette année 1915 au bois d'Ailly. Si vous avez des infos sur ce point précis je suis interessé.

Pierre Lepage a fait un travail de recherche approfondi de cette page d'histoire. De manière simplifiée voici ce qui s'est passé.
Le 56 è RI se trouve sur le secteur du bois d'Ailly depuis fin 1914 et les combats sont très rudes et au mois d'avril le régiment parvient a prendre plusieurs lignes de tranchées ennemies et a s'y maintenir au prix de pertes élevées toutefois. Après ce coup d'éclat le 56 è est mis au repos et remplacé par le 8è RI. Malheureuement cette unitée va reperdre immédiatement le terrain si difficilement repris et même une bonne partie de son effectif. Ordre sera donné au 56 de remonter en ligne en urgence à la mi-mai pour rétablir les positions. A ce moment des soldats fatigués et démoralisés par cette annonce vont refuser de monter au front et un certain nombre passeront en conseil de guerre. Il sera donc demandé par voie hiérarchique en partant du général de division de faire passer en conseil de guerre des hommes. A ce moment interviennent les compte rendu dont vous faite allusion. Pour certains la sanction ira jusqu'à la peine de mort mais le président Poincaré, mis au courant des événements préçis et du nombre d'hommes (24), graciera tous les soldats.

Un certains nombre de travaux réalisés par des membres de ce forum traitent de ces tragiques événements de la relève du 56è RI.
Bernard si vous avez des renseignement et que vous souhaitez m'aider dans mon travail vous pouvez me contacter en MP.
Bien amicalement

[troyon]

Bonjour

Ce dernier point soulevé par Bernard Larquetou est intéressant,pourquoi vouloir le traiter via des messages privés?
L'adhesion à ce forum n'implique t elle pas le partage des connaissances sur tous les sujets évoqués, méme s'ils sont parfois "délicats"

Cordialement

[regis01]

Bonjour troyon,

Je suis parfaitement d'accord sur votre avis sur le partage des connaissances et je pense y participer également.
Pour moi il n'y a pas de sujet "délicats". Ces faits se sont passés il y a bientôt 100 ans dans un contexte historique bien particuliers et il ne me gêne aucunement d'en parler soyez en sûr même si un membre de ma famille y a participé.
Par MP je souhaite simplement entrer en contact avec un forumeur qui connait surement ce sujet plus que moi car ils l'a peut être étudié. Je signale également dans mon post précédent que des sujets traitent plus spécifiquement de ce thème sur ce forum et que je les suit avec intêret.
N'y voyez aucunement une idée de garder pour moi tout seul des infos je voulais juste recentrer mon sujet.

Bien cordialement

[troyon]

Bonjour regis01

Par sujet "délicat" j'entends un sujet qui mets sur la table le role et le comportement de certains officiers supérieurs dans des évenements que les réglements militaires de l'époque jugeaient sévérement
Si certains officiers proches de leurs hommes étaient plutot compatissants et protecteurs,d'autres au contraire avaient le doigt sur la couture et appliquaient avec zéle les directives les encourageant méme par soucis d'avancement et de développement de carriére
Ce sujet est trés bien développé dans le film de Kubrick "les sentiers de la gloire"
La question n'est pas de juger 100 ans plus tard mais il faut se préserver des stereotypes qui laissent croire que les merites et les vertus des combattants de l'époque se mesurent à leurs seuls grades ou décorations
Reste que si les archives relatives aux jugements des conseils de guerre deviennent accessibles,on pourra peut étre mieux apprehender le roles des decideurs de l'époque

Cordialement

[bernard larquetou]

Bonjour à tous,

Je pense effectivement préférable de continuer ce fil à destination de tous.

Je n'ai pas davantage de renseignements que ceux que j'ai transmis sur les hommes de la 10° Cie (mes propres travaux portent sur les 29°; 329° & 420 RI); j'ai les mêmes rapports établis par les commandants de compagnie concernés.

Si vous êtes intéressés, je peux là encore chercher des noms de témoins, cités dans ces rapports.

Dans son dernier ouvrage, Justice Militaire, André Bach évoque ces incidents au 56° RI.

Restant à votre disposition,

Cordialement,

Bernard.

[regis01]

Bonjour,
Le livre d'André Bach fera surement parti de mes prochaines recherches.
Bernard je lis que vous vous interessez au 29 è RI d'Autun étant donné que c'était le régiment de mon ancêtre au début de la guerre je possède quelques infos et photos à ce sujet.
Bien cordialement
Régis

[bernard larquetou]

Bonsoir à tous,
Bonsoir Régis,

Le 29° RI fut le premier régiment de mon grand oncle.

J'ai créé un blog sur le 29°, je poursuis mes recherches et travaux sur cette unité (entre autres), et suis bien sûr intéressé par tout document relatif à ce régiment.

Bien cordialement,

Bernard.

[regis01]

Bonjour
Encore une trouvaille dans ma quête concernant les médailles commémoratives des combats auxquels il a participé. Voici donc la médaille de St Mihiel avec en prime sa boîte. Il a combattu au bois d'Ailly, à Chauvoncourt et aux Paroches entre 1914 et 1915.

[regis01]

Bonjour
Puisqu'il est encore possible de le faire, j'ai fais inscrire son nom sur le livre d'or de St-Mihiel associé au diplôme et à la médaille.
Salutations