Parcours du Capitaine Jean GASTON

[aitora]

Je recherche plus détails sur le capitaine Jean GASTON en photo, et à reconstituer son parcours. Il a perdu son bras droit au chemin des dames.
Il avait terminé son service militaire comme Sous lieutenant de réserve au 6RI quand la guerre éclate.
Que signifie;
Le chiffre 206 sur son col?
Les 6 barrettes sur sa manche gauche?
Le chevron sur sa manche droite?
La palme et les trois étoiles sur sa croix de guerre?
Quel parcours pour ce Capitaine?
Merci à tous

[alain chaupin]

Ce sujet a été déplacé de la catégorie Pages vécues : récits & témoignages vers la categorie Soldats de la Grande Guerre par Alain chaupin

[Gilles ROLAND]

Bonjour,

Le chiffre 206 sur son col et sur le képi = numéro du régiment

Les chevrons, voir

http://www.pages14-18.com/C_PAGES_DOCUM ... evrons.htm

La croix de guerre, voir

http://www.france-phaleristique.com/accueil.htm

Les dossiers des officiers sont conservés au SHD au château de Vincennes

Cordialement

Gilles ROLAND

[bretelles jaunes]

Je recherche plus détails sur le capitaine Jean GASTON en photo, et à reconstituer son parcours. Il a perdu son bras droit au chemin des dames.
Il avait terminé son service militaire comme Sous lieutenant de réserve au 6RI quand la guerre éclate.
...
Quel parcours pour ce Capitaine?
Merci à tous

Bonjour aitora, bonjour à toutes et à tous,

Voici les quelques informations que l’on peut tirer des JMO et de l’historique du 206e RI pour appréhender le parcours du capitaine Jean Gaston :

Sauf mention contraire, la source utilisée ici est le JMO du 206e RI (cotes SHD : 26 N 714/4 et 26 N 714/5) :
Le jour du départ de Saintes vers la Lorraine (ordre de bataille du 10/08/14), le Sous-Lieutenant Jean GASTON est chef de section à la 4e section de la 17e Cie (Capitaine Fournier).
Le 13 septembre, suite à la pénurie de cadres consécutive aux combats de Champenoux, il prend le commandement de la 17e Cie (le Capitaine Fournier passant provisoirement à la tête du 5e bataillon). Sur l’ordre de bataille, il est mentionné avec le grade de Lieutenant (à Titre Temporaire ?)
Après la réorganisation du régiment, Jean GASTON passe le mois suivant (ordre de bataille du 11 octobre) à la tête de la 1ere section de la 17e Cie, sous les ordres du Capitaine Léro. L’ordre de bataille du 10 janvier 1915 confirme cette situation et le 22 janvier 1915, il est promu Lieutenant (donc à TD ?) et maintenu au corps (1ere section, 17e Cie).
Le 4 juin 1915 le Capitaine Léro est évacué pour maladie, le Lieutenant GASTON passe alors à la tête de la 17e Cie.
En Juillet, il obtient sa première permission (parti le 4 juillet, il rentre au corps le 20).
En décembre 1915, après le retour du Capitaine Léro, Jean GASTON reprend le commandement de la 1ere section de la 17e Cie (ordre de bataille du 19/12), fonction qu’il occupe vraisemblablement jusqu’à la fin du mois d’avril 1916 (ordre de bataille du 15/04/1916). En effet, fin avril/début mai 1916, le Capitaine Léro est nommé Adjudant-Major du 5e bataillon et sur l’ordre de bataille de Juillet 1916 entérinant la création du 4e bataillon (ex 5e du 323e RI dissous), Jean GASTON apparait comme Lieutenant commandant la 17e Cie.
Il conservera désormais ce commandement, comme le confirment les ordres de bataille suivants (21/09/16 ; 01/01/17 ; 02/09/17). Entre temps, le 24 octobre 1916, il est promu Capitaine à TD.

Depuis le début du mois de juillet 1917, le 206e RI est en ligne dans le secteur du Chemin-des-Dames (Cerny, Troyon) où il subit des pertes importantes du fait d’attaques ennemi, de contre-attaques et lors des relèves (notamment les 21, 31 juillet et 1er août). A la suite de ces actions, les 17e et 18e Cies sont citées à l’Ordre du 33e C. A. :

- 17e et 18e Compagnies. – "Malgré de grandes fatigues dues à un séjour dans un secteur de combat, soumises à de violents bombardements, ont fourni le 31 juillet 1917 un magnifique effort en contre-attaquant avec succès, ne quittant le terrain qu’après avoir, dans un combat à la grenade de plus de 24 heures, accompli intégralement leur mission". (source : historique du 206e RI, p. 17).

Relevé dans la nuit du 1er au 2 août, le régiment part au repos et à l’instruction durant un mois.
Mise à la disposition du 35e C. A., la 68e D.I. fait mouvement le 15 septembre dans la région de Fismes.
Dans la soirée du 20, 2 bataillons du 206e (5e et 6e) relèvent en lignes 2 bataillons du 205e dans la zone de l’Eperon de Beaulne. La 17e Cie prend position en B1, sous-quartier Anvers. Et le 26 au soir le capitaine Gaston est blessé et évacué :



(source : JMO du 206e RI : SGA-MDH : SHDGR_GR_26_N_005_0022).

Le 16 octobre à 5 heures du matin, la 17e Cie doit encore faire face à un coup de main des Allemands. Ces deux actions vaudront à la 17e Cie la citation suivante à l’Ordre de la D.I. :

- "Sous les ordres du Capitaine GASTON qui fut grièvement blessé, puis du Sous-Lieutenant BIGNONNAT, a tenu d’une façon remarquable ses positions de combat malgré un violent tir d’artillerie ; a résisté à toutes les tentatives de l’ennemi et l’a obligé à regagner ses tranchées de départ en lui infligeant des pertes sérieuses". (source : historique du 206e RI, p. 18).

Le Capitaine GASTON, blessé et évacué le 26 septembre ne rejoindra plus le 206e RI et disparait des sources militaires. Il est probable que la blessure reçue ce soir là lui coûte l’amputation du bras évoquée par aitora.

Toutefois, il est possible d’en savoir un peu plus grâce aux témoignages de René Clergeau (caporal à la C.H.R. du 206e RI) et de Marc Delfaud (ex. téléphoniste à la C.H.R. du 206e et affecté au 8e Génie – téléphoniste à l’I.D. – au moment des faits) :

– "Bourg-et-Comin. 4 octobre : … le secteur est, malgré tout (et pour une région si mauvaise) relativement bon. Il y a bien toujours quelques tués et blessés mais en somme, assez peu. Le capitaine Gaston, commandant la 17e compagnie a été blessé grièvement en lançant des grenades, il y a quelques jours. C’est un bon officier de plus qui nous lâche. … ". (source : René Clergeau, Les carnets de René Clergeau, 1914-1919, éditions La Plume du Temps, 2002, p. 247-248).

– "Mercredi 26 septembre : … Vers 20 heures se déclenche un violent feu de barrage exécuté par notre artillerie dans le secteur de notre division. Quarante-cinq minutes environ, puis le tir se poursuit avec une intensité moindre, et vers 21 heures le calme habituel est revenu.
Par télégramme passé par moi à 22h10 – de l’EM Belfort (B et C) à EM Merval, (35e Corps) demandant Légion d’Honneur immédiatement pour capitaine Gaston, 17e compagnie du 206, grièvement blessé –, il résulte que canonnade de ce soir accompagnait une attaque contre nos lignes, attaque infructueuse semble-t-il d’après le texte du télégramme qui expose en bref les circonstances de la blessure.
Un moment après, un télégramme donne des renseignements complémentaires : à la faveur d’un violent bombardement dirigé sur le 234 et sur le 206, l’ennemi a attaqué particulièrement sur la 17e qui se trouvait surtout exposée. Barrage d’artillerie, de VB et de FM l’ont obligé à se replier alors qu’il était dans les réseaux ". (source : Marc Delfaud, Carnets de guerre d’un hussard noir de la République, éditions Italiques, 2009, p. 569).

aitora, j’espère que ces quelques renseignements vous aiderons dans vos recherches. Si vous avez d’autres questions sur le 206e RI vous pouvez me contacter sur le forum ou en MP. Je m’efforcerai d’y répondre, dans la mesure de ma dispo et de mes compétences.

En outre, concernant la photo de Jean GASTON que vous avez postée le 07 décembre 2011 dans cet autre fil :
pages1418/qui-cherche-quoi/206e-recherc ... 7353_1.htm
Je pense que le personnage à gauche du cliché sur la route, tenant sa badine dans ses deux mains, est le Lieutenant –Colonel Venot, le chef de corps, tué à la tête du régiment le 7 septembre 1914 lors de l’attaque de la Ferme de la Fourasse dans la forêt de Champenoux. On le reconnaît bien sur ce cliché de Marc Delfaud pris un peu avant la gare de Saintes le jour du départ du régiment :
http://picasaweb.google.com/jeanne.delf ... 5123772818

Une version haute définition de votre photo permettrait peut-être de reconnaître également l’officier sous la pancarte (et par la même occasion l’inscription de ladite pancarte !), le capitaine ( ?) tirant sur sa clope ainsi que le lieutenant tenant une carte au milieu des hommes.

Au plaisir d’échanger …
Bien cordialement,

Guilhem.

[bretelles jaunes]

Bonjour aitora, bonjour à toutes et à tous,

... aitora, j’espère que ces quelques renseignements vous aiderons dans vos recherches. Si vous avez d’autres questions sur le 206e RI vous pouvez me contacter sur le forum ou en MP.

Au plaisir d’échanger …
Bien cordialement,

Guilhem.

Bonjour ,

Et alors, aitora ?
Pas de réponse à ce fil ni au message que je vous ai adressé en MP ??!??

Tant pis, mais c'est dommage

Sinon, petite question pour ceux que le sujet intéresse (si, si, il y en a quelques-uns parmi vous qui l'ont lu ) :

une amputation du bras droit (ou peut-être seulement de l'avant-bras si l'on en juge par la pose du Capitaine Gaston sur le cliché posté par aitora) après un échange de citrons et de mandolines (dixit René Clergeau qui parait bien renseigné), ça ne ressemblerait pas aux conséquences d'un énième "accident" de grenades ?


A l'occas' répondez moi, je me sentirai moins seul ...

Cordialement,

Guilhem L.

[joss de douvaine]

Bonjour aitora, bonjour à toutes et à tous,

Voici les quelques informations que l’on peut tirer des JMO et de l’historique du 206e RI pour appréhender le parcours du capitaine Jean Gaston :

Sauf mention contraire, la source utilisée ici est le JMO du 206e RI (cotes SHD : 26 N 714/4 et 26 N 714/5) :
Le jour du départ de Saintes vers la Lorraine (ordre de bataille du 10/08/14), le Sous-Lieutenant Jean GASTON est chef de section à la 4e section de la 17e Cie (Capitaine Fournier).
Le 13 septembre, suite à la pénurie de cadres consécutive aux combats de Champenoux, il prend le commandement de la 17e Cie (le Capitaine Fournier passant provisoirement à la tête du 5e bataillon). Sur l’ordre de bataille, il est mentionné avec le grade de Lieutenant (à Titre Temporaire ?)
Après la réorganisation du régiment, Jean GASTON passe le mois suivant (ordre de bataille du 11 octobre) à la tête de la 1ere section de la 17e Cie, sous les ordres du Capitaine Léro. L’ordre de bataille du 10 janvier 1915 confirme cette situation et le 22 janvier 1915, il est promu Lieutenant (donc à TD ?) et maintenu au corps (1ere section, 17e Cie).
Le 4 juin 1915 le Capitaine Léro est évacué pour maladie, le Lieutenant GASTON passe alors à la tête de la 17e Cie.
En Juillet, il obtient sa première permission (parti le 4 juillet, il rentre au corps le 20).
En décembre 1915, après le retour du Capitaine Léro, Jean GASTON reprend le commandement de la 1ere section de la 17e Cie (ordre de bataille du 19/12), fonction qu’il occupe vraisemblablement jusqu’à la fin du mois d’avril 1916 (ordre de bataille du 15/04/1916). En effet, fin avril/début mai 1916, le Capitaine Léro est nommé Adjudant-Major du 5e bataillon et sur l’ordre de bataille de Juillet 1916 entérinant la création du 4e bataillon (ex 5e du 323e RI dissous), Jean GASTON apparait comme Lieutenant commandant la 17e Cie.
Il conservera désormais ce commandement, comme le confirment les ordres de bataille suivants (21/09/16 ; 01/01/17 ; 02/09/17). Entre temps, le 24 octobre 1916, il est promu Capitaine à TD.

Depuis le début du mois de juillet 1917, le 206e RI est en ligne dans le secteur du Chemin-des-Dames (Cerny, Troyon) où il subit des pertes importantes du fait d’attaques ennemi, de contre-attaques et lors des relèves (notamment les 21, 31 juillet et 1er août). A la suite de ces actions, les 17e et 18e Cies sont citées à l’Ordre du 33e C. A. :

- 17e et 18e Compagnies. – "Malgré de grandes fatigues dues à un séjour dans un secteur de combat, soumises à de violents bombardements, ont fourni le 31 juillet 1917 un magnifique effort en contre-attaquant avec succès, ne quittant le terrain qu’après avoir, dans un combat à la grenade de plus de 24 heures, accompli intégralement leur mission". (source : historique du 206e RI, p. 17).

Relevé dans la nuit du 1er au 2 août, le régiment part au repos et à l’instruction durant un mois.
Mise à la disposition du 35e C. A., la 68e D.I. fait mouvement le 15 septembre dans la région de Fismes.
Dans la soirée du 20, 2 bataillons du 206e (5e et 6e) relèvent en lignes 2 bataillons du 205e dans la zone de l’Eperon de Beaulne. La 17e Cie prend position en B1, sous-quartier Anvers. Et le 26 au soir le capitaine Gaston est blessé et évacué :

mesimages/7086/SHDGRGR26N7140050022aT.jpg
mesimages/7086/SHDGRGR26N7140050022bT.jpg
(source : JMO du 206e RI : SGA-MDH : SHDGR_GR_26_N_005_0022).

Le 16 octobre à 5 heures du matin, la 17e Cie doit encore faire face à un coup de main des Allemands. Ces deux actions vaudront à la 17e Cie la citation suivante à l’Ordre de la D.I. :

- "Sous les ordres du Capitaine GASTON qui fut grièvement blessé, puis du Sous-Lieutenant BIGNONNAT, a tenu d’une façon remarquable ses positions de combat malgré un violent tir d’artillerie ; a résisté à toutes les tentatives de l’ennemi et l’a obligé à regagner ses tranchées de départ en lui infligeant des pertes sérieuses". (source : historique du 206e RI, p. 18).

Le Capitaine GASTON, blessé et évacué le 26 septembre ne rejoindra plus le 206e RI et disparait des sources militaires. Il est probable que la blessure reçue ce soir là lui coûte l’amputation du bras évoquée par aitora.

Toutefois, il est possible d’en savoir un peu plus grâce aux témoignages de René Clergeau (caporal à la C.H.R. du 206e RI) et de Marc Delfaud (ex. téléphoniste à la C.H.R. du 206e et affecté au 8e Génie – téléphoniste à l’I.D. – au moment des faits) :

– "Bourg-et-Comin. 4 octobre : … le secteur est, malgré tout (et pour une région si mauvaise) relativement bon. Il y a bien toujours quelques tués et blessés mais en somme, assez peu. Le capitaine Gaston, commandant la 17e compagnie a été blessé grièvement en lançant des grenades, il y a quelques jours. C’est un bon officier de plus qui nous lâche. … ". (source : René Clergeau, Les carnets de René Clergeau, 1914-1919, éditions La Plume du Temps, 2002, p. 247-248).

– "Mercredi 26 septembre : … Vers 20 heures se déclenche un violent feu de barrage exécuté par notre artillerie dans le secteur de notre division. Quarante-cinq minutes environ, puis le tir se poursuit avec une intensité moindre, et vers 21 heures le calme habituel est revenu.
Par télégramme passé par moi à 22h10 – de l’EM Belfort (B et C) à EM Merval, (35e Corps) demandant Légion d’Honneur immédiatement pour capitaine Gaston, 17e compagnie du 206, grièvement blessé –, il résulte que canonnade de ce soir accompagnait une attaque contre nos lignes, attaque infructueuse semble-t-il d’après le texte du télégramme qui expose en bref les circonstances de la blessure.
Un moment après, un télégramme donne des renseignements complémentaires : à la faveur d’un violent bombardement dirigé sur le 234 et sur le 206, l’ennemi a attaqué particulièrement sur la 17e qui se trouvait surtout exposée. Barrage d’artillerie, de VB et de FM l’ont obligé à se replier alors qu’il était dans les réseaux ". (source : Marc Delfaud, Carnets de guerre d’un hussard noir de la République, éditions Italiques, 2009, p. 569).

aitora, j’espère que ces quelques renseignements vous aiderons dans vos recherches. Si vous avez d’autres questions sur le 206e RI vous pouvez me contacter sur le forum ou en MP. Je m’efforcerai d’y répondre, dans la mesure de ma dispo et de mes compétences.

En outre, concernant la photo de Jean GASTON que vous avez postée le 07 décembre 2011 dans cet autre fil :
pages1418/qui-cherche-quoi/206e-recherc ... 7353_1.htm
Je pense que le personnage à gauche du cliché sur la route, tenant sa badine dans ses deux mains, est le Lieutenant –Colonel Venot, le chef de corps, tué à la tête du régiment le 7 septembre 1914 lors de l’attaque de la Ferme de la Fourasse dans la forêt de Champenoux. On le reconnaît bien sur ce cliché de Marc Delfaud pris un peu avant la gare de Saintes le jour du départ du régiment :
http://picasaweb.google.com/jeanne.delf ... 5123772818

Une version haute définition de votre photo permettrait peut-être de reconnaître également l’officier sous la pancarte (et par la même occasion l’inscription de ladite pancarte !), le capitaine ( ?) tirant sur sa clope ainsi que le lieutenant tenant une carte au milieu des hommes.

Au plaisir d’échanger …
Bien cordialement,

Guilhem.Vraiment intéressante toutes ses photos.Merci beaucoup.

[Fyrag]

Bonjour Aitora et Merci Bretelles jaunes,

Mon AGP était aussi au chemin des dames, comme lieutenant dans une section de la 23e Cie.

Est-il possible de connaître les noms des ordonnances des officiers ?
Bien cordialement
Fyrag

[regis01]

bonjour Aitora
Ce travail de recherche est long et fastidieux mais l'avantage majeur de l'armée dans ce travail de mémoire c'est que tout est conservé. Maintenant le plus dur c'est de refaire ce grand puzzle car toutes les pièces sont là (ou presque) mais il faut aller les trouver et les replacer. Evidemment c'est plus facile si on dispose déja du livret militaire et encore mieux s'il sagit d'un officier.
Pour faire des recherches en ce moment sur un soldat et un officier de ma famille je sais de quoi je parle mais ce travail est passionnant et grâce à ce de forum il y a toujours un passionné qui peux refiler un "tuyau" sans parler des infos déjà postées.
Bon courage dans votre démarches. Cordialement

[Fyrag]

Le sujet est ancien, et je ne sais pas si Aitora revient lire sur cette file de temps en temps.

Bonjour à tous.
Ceux qui suivent mes messages savent que je glane à droite à gauche des infos sur le 39e RIT, puis le 206e RI, et le 141e RIT.

J'ai trouvé un ouvrage sur Gallica : Livre d'or de la commune de Pontenx-les-Forges. (Landes).
Le 234e (68e division) et le 141e RIT dépendent de Mont de Marsan.
Beaucoup de territoriaux du 141e RIT sont répertoriés dans cet ouvrage…

Et OH SURPRISE, je découvre que JEAN GASTON du 206e est de cette commune…
Et cerise sur le gâteau il remet une décoration à un homme du 141e RIT

Extrait :

"GASTON Jean, classe 1906, étudiant au bourg, mobilisé le 2 août 1914, au 206e régiment d'infanterie, sous lieutenant; promu lieutenant le 7 septembre 1914, capitaine le 24 octobre 1916 ; mutilé de guerre.

CITATIONS :
1. A l'ordre de la 135e brigade, n°17, le 12 mars 1916 :
"A fait preuve, depuis le début de la campagne, de sang froid et d'allant. A conduit sa section avec vigueur au cours d'une reconnaissance de nui, où il prit part à la surprise d'un poste ennemi."

2. A l'ordre de la 68e division, n° 88, le 11 juillet 1916 :
"Officier brillant, avisé et énergique, a maintenu sa compagnie sous un feu violent et repoussé plusieurs attaques allemandes dans les combats des 1er et 4 juillet 1916."

3. A l'ordre du 3e corps d'armée, n°226, le 13 août 1917 :
"Officier d'un courage remarquable. Arrivé en renfort avec sa compagnie très éprouvée, s'est dépensé sans compter, sous les obus, les grenades et les balles ; a organisé des contre-attaques poussées à fond qui ont permis de reprendre du terrain, de délivrer des blessés et de prendre des blessés allemands.'

4. A l'ordre de la 68e division d'infanterie, n° 139, d'octobre 1917 :
"Sous les ordres du capitaine Gaston, puis du sous-lieutenant Biguonet, la 17e compagnie du 206e régiment d'infanterie a tenu d'une façon remarquable ses positions de combat, malgré un violent tir d'artillerie ; a résisté à toutes les tentatives de l'ennemi et l'a obligé à regagner ses tranchées, en lui infligeant des pertes sérieuses."

5. Promu chevalier de la Légion d'honneur, ordre n° 5813, du 16 octobre 1917
"Officier remarquable par son sang froid, son courage et son ascendant moral. Le 26 septembre1917, a contribué à repousser une forte attaque allemande, en dirigeant en personne, sous un violent bombardement, les sections de sa compagnie, avec son énergie et son mépris du danger habituels. Blessé très grièvement au cours de l'action."

"Le dimanche 21 septembre (1918??], à dix heures du matin, le Conseil municipal et toutes les sociétés de Pontenx étaient réunies devant la mairie : Comité du "Souvenir", Société de Secours mutuels,[…] sa bannière, Société des Vétérans de 1870, Union Sportive, Société scolaire de Tri, avec leurs trois drapeaux; les clairons et tambours scolaires, etc.
Sur le perron de la mairie, le capitaine mutilé Jean Gaston remet la médaille militaire au soldat Caule Michel, du 141e régiment d'infanterie territoriale, réformé n° 1 pour blessures de guerre.
Puis il se forme un imposant défilé. En tête, le Conseil municipal précédé par M. Le Dr Edmond Froustey, conseiller général, médecin Major, et par M. Gustave Caliot, conseiller municipal faisant fonction de maire. Viennent ensuite, les Vétérans de 1870, les jeunes de l'USP et de la Société scolaire de Tir, enfin la Société de secours mutuels […]

Source "Gallica"
le lien
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5 ... ale.langFR

Bien cordialement

[JeanMiche]

Bonjour,

Petite rectif., le lien de Gallica sans le smiley qui s'accroche...
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5 ... ale.langFR