Bonsoir Julie,
Bonsoir à tous,
Un extrait d'un petit livre "Commentaire pratique de la loi Dalbiez" (Sirey, 1916) permet peut-être d'affirmer que votre soldat a été "auxiliaire" durant toute la guerre.
Classé "auxiliaire" lors de son service militaire, il est donc incorporé au 163e en tant qu'auxiliaire, vraisemblablement cordonnier au dépôt du régiment.
Renvoyé "temporairement" dans ses foyers sans doute à l'issue d'une visite médicale (24 mars 1915), une contre-visite maintient sa qualité d'auxiliaire, c'est-à-dire qu'il n'est pas "réformé" ou "réformé temporaire" . Il reste cependant dans ses foyers.
Arrive la loi Dalbiez du 17 août 1915, qui ordonne dans son article 3 l'examen par la commission spéciale de réforme "... dans un délai d'un mois à partir de la promulgation de la présente loi, pour tous les hommes dont l'affectation au service auxiliaire ou à la réforme seront antérieures d'au moins trois mois à cette promulgation". (Promulgation le 18 août 1915).
La commission spéciale le place alors sous le coup de l'article 5 de la loi qui concerne le remplacement des gradés et hommes de troupes du service armé des emplois sédentaires, etc. C'est là qu'intervient le "Commentaire pratique", car celui-ci précise la nature de ces emplois "sédentaires" ainsi que les zones où ils s'exercent (zone des armées et zone de l'intérieur).
(En caractère gras, le texte de la loi.)
Donc apparemment, un auxiliaire pouvait bien être affecté à un poste dans la zone des armées. Votre soldat a sans doute occupé son emploi "sédentaire" de cordonnier dans les différentes unités jusqu'à sa libération, et cela dans la zone des armées.
Cordialement
Christian