Un Saint Cyrien chez les artiflos

[webgenealogies]

Bonjour.
Il existe aussi une autre raison qui peut expliquer qu'un saint-cyrien soit durant la première guerre mondiale dans l'arme de l'Artillerie. Il s'agit des officiers les plus âgés (généraux ou colonels rappelés) qui ont fait à la sortie de Saint-Cyr l'école d'application d'Etat-Major. A sa suppression en 1880, une partie des officiers du corps d'état-major fut reversée dans l'Artillerie.
Certains sont repris sur mon site web.genealogies.free.fr à taper directement dans la barre d'adresse.
Cordialement

[Gerard GEHIN]

Rerebonjour,
Là, je baisse mon chapeau devant tant de savoir sur les artilleurs. L'intervention de Guy François est sans appel. J'étais pourtant persuadé que les officiers étaient formés à l'ESM.
Skiouzmi Gérard de t'avoir mené par des chemins trompeurs.
Cela me porte à poser une question : à partir de quelle date les officiers passent-ils tous à St Cyr, ou presque, comme c'est le cas aujourd'hui ?
Merci d'avance pour vos réponses
Amicalement
Renaud

Bonjour Renaud

Skiouzmi Renaud (plagia) je ne comprends pas bien le sens de ta question
L'ensemble des officiers ne passent pas forcément par Saint Cyr
je me sers du bouquin "Les officiers français de recrutement interne de 1875 à nos jours" pour te répondre
Au début du 20ème siècle une large part des X choisissait les armes savantes Artillerie - Génie ce qui n'est plus le cas actuellement
Saumur - Saint Maixent et Saint Cyr représentaient le reste du recrutement.
A l'heure actuelle nous trouvons toujours
Polytechnique
Saint Cyr
Saint Maixent
Ecole des officiers de la gendarmerie nationale
Ecole militaire interarmes
Ecole d'application de l'infanterie
Ecole d'application de l'arme blindée et de la cavalerie
Ecole de l'application de l'artillerie et une quantité d'autres
J'espère avoir répondui à ta question
Bien cordialement
Gérard

[pierreth1]

Bonjour,
Quelques précisions
L'ESM de Saint Cyr (à St Cyr Seine et Oise) avait à l'époque deux composante, la composante infanterie et la composante cavalerie, les élèves étant affecté dans ces deux "unités" à leur incorporation, on parlait alors pour les cavaliers de l'escadron Cette école avait pour vocation la formation des officiers d'infanterie et de cavalerie (avec Saumur pour la cavalerie)
Saint Maixent n'est plus une école d'officier mais la "Mecque" des sous pfficiers de l'armée de terre
Actuellement "Saint Cyr" héberge l'ESM, L'EMIA, l'école du CTA et une Ecole d'officier de réserve
les écoles d'application formant les Officiers Eleves sont actuellement:
Les écoles d’application de l’armée de Terre

L’École de l'Infanterie à Montpellier (34)

L’École de Cavalerie à Saumur (49)

L’École d'Artillerie à Draguignan (83)

L’École du Train (EMB) à Bourges (18)

L’École du Génie à Angers (49)

L’École de l'Aviation légère de l'armée de Terre au Luc (83) et à Dax (40)

L’École des Transmissions à Rennes (35)

L’École du Matériel (EMB) à Bourges (18)

L’École d'Administration à Montpellier (34

Cordialement
Pierre

[martinez renaud]

Bonjour à tous,
Gérard, je te posais la question car, étant moi-même officier (de réserve), je sais que, aujourd'hui, la grande majorité des officiers, après concours, passent 3 ans à l'ESM et ne choisissent leur arme qu'au moment de leur sortie, en fonction de leur notation.
Pour Pierre, ce n'est qu'après le choix de leur arme qu'ils vont passer plusieurs mois dans leur Ecole d'Application, pour apprendre leur métier. A noter que l'EMSAM n'est plus à Montpellier mais à l'ESM, que l'EAI se trouve désormais à Draguignan (avec les artiflots, quel mélange !)
Ma question était de savoir depuis quand la majorité des élèves officiers passaient dorénavant par l'ESM.
Effectivement, des X sont encore dans le circuit, entre autres mon chef de corps au 3ème RPIMa, mais cela n'est plus que l'exception.
St Maixent est l'ENSOA (Ecole Nationale des Sous-Officiers d'Active) qui accueille les futurs sous-offciers qui, à la sortie, font le même circuit dans leurs Ecoles d'Application respectives et l'EMIA (Ecole Militaire Inter Armes), situé à l'ESM forme les futurs officiers issus des sous-offs.
Amicalement
Renaud

[Gerard GEHIN]

Bonjour à tous,
Gérard, je te posais la question car, étant moi-même officier (de réserve), je sais que, aujourd'hui, la grande majorité des officiers, après concours, passent 3 ans à l'ESM et ne choisissent leur arme qu'au moment de leur sortie, en fonction de leur notation.
Pour Pierre, ce n'est qu'après le choix de leur arme qu'ils vont passer plusieurs mois dans leur Ecole d'Application, pour apprendre leur métier. A noter que l'EMSAM n'est plus à Montpellier mais à l'ESM, que l'EAI se trouve désormais à Draguignan (avec les artiflots, quel mélange !)
Ma question était de savoir depuis quand la majorité des élèves officiers passaient dorénavant par l'ESM.
Effectivement, des X sont encore dans le circuit, entre autres mon chef de corps au 3ème RPIMa, mais cela n'est plus que l'exception.
St Maixent est l'ENSOA (Ecole Nationale des Sous-Officiers d'Active) qui accueille les futurs sous-offciers qui, à la sortie, font le même circuit dans leurs Ecoles d'Application respectives et l'EMIA (Ecole Militaire Inter Armes), situé à l'ESM forme les futurs officiers issus des sous-offs.
Amicalement
Renaud

Merci Renaud pour ces infos et confirmation
Je te salue bien bas
Gérard
Sergent Chef (maintenant honoraire) Armée de l'Air

[pierreth1]

Bonsoir,
"Pour Pierre, ce n'est qu'après le choix de leur arme qu'ils vont passer plusieurs mois dans leur Ecole d'Application, pour apprendre leur métier"
effectivement mais quand je parlais infanterie et cavalerie c'etait à l'epoque ou cette ecole formait les officiers de ces deux armes (avec saint maixent et saumur pour les semi directs) c'etait ce qui se passait en 1914.
Depuis les officiers choisissent leur arme à la sortie de Coet dans un amphy en fonction du classement (les derniers étant choisis par leur arme...) puis en sortie d'ecole d'aplication choisissent au classement leur premier regiment
Pour des raisons d'economie train et materiel sont dorenavant dans la meme ecole d'application de meme qu'infanterie et artillerie (on aurait plus compris une ecole des rames de melee (cavalerie/infanterie) d'un autre cote comme on a pique les mortiers de 120 des fantassins pour les donner aux artilleurs..
d'un autre cote l'armee de terre ayant tellement retreci ( si l'on disait en fin 90 que l'armee de terre entrerait dans le gran dstade de France , on peut maintenant envisager que le stade des girondins soit d'ici peu trop grand.. aussi les promotions diminuant le nombre d'officiers eleve par promotion en ecole d'application ne justifiait plus des depenses d'une ecole par arme.

[Yv']

Bonjour,

Encore un cadeau de Gallica ce mois-ci :

L'album du Saint-cyrien (v. 1896)

A noter entre autres, les noms de toutes les promotions (de 1830 à 1895) et un lexique des principaux termes de l'argot de l'école.
Bonne lecture.

Yves

[ALVF]

Bonsoir,

J'ai enfin retrouvé le texte qui prévoit le passage exceptionnel d'officiers d'infanterie dans l'artillerie:

Le décret du 11 octobre 1909 relatif au passage dans l'arme de l'artillerie de 150 lieutenants d'infanterie précise que ces officiers nommés doivent rejoindre un régiment d'artillerie voisin de leur garnison pour recevoir un complément de formation équestre et des notions précises sur le service de l'artillerie avant de suivre un cours d'instruction de quatre mois à l'Ecole de Fontainebleau.
Deux stages sont organisés à Fontainebleau pour ces officiers à partir du 15 novembre 1909 et du 15 avril 1910.A l'issue, ces officiers sont affectés dans des régiments d'artillerie.
Ces 150 officiers d'infanterie issus de Saint-Cyr ou de Saint-Maixent sont donc les seuls provenant de leurs écoles de formation dans l'artillerie en 1914 (à l'exception de très vieux officiers anciens de l'école d'Etat-Major signalés plus haut).
Les officiers d'artillerie proviennent de l'Ecole Polytechnique et des anciens sous-officiers admis à l'Ecole de Fontainebleau.
Le caractère inter-armes de Saint-Cyr ne sera effectif qu'après 1945.

En 1909, l'artillerie va augmenter de 50% le nombre de ses régiments l'année suivante et est en sous-effectif de lieutenants alors que l'infanterie présente un excédent d'environ 300 lieutenants.On comprend que des officiers d'infanterie comme le lieutenant de Mazenod aient sauté sur l'occasion pour espérer (et trouver) un avancement plus rapide que dans l'infanterie.
Le complément de formation préalable "dans les régiments d'artillerie les plus voisins de leur garnison actuelle" explique aussi que le 40e R.A.C de Saint-Mihiel ait accueilli beaucoup de lieutenants d'infanterie avant leur envoi en stage à Fontainebleau.

Cordialement,
Guy François.

[Gerard GEHIN]

Bonjour et merci Guy François pour ces infos
Bon week end
Bien cordialement
Gérard

[martinez renaud]

Bonjour à tous,
Merci Guy François pour cette intéressante info
Amicalement
Renaud